Bonsoir Isabelle !
Je vais tout t'avouer tout de suite : Severus Rogue est l'un des personnages de la saga que je déteste le plus. Que tu aies réussi à me faire cliquer avec ton résumé puis à me faire apprécier ton histoire était donc une gageure !
Mais voilà, tu réussis à partir des éléments du canon à créer une ambiance totalement crédible et cohérente avec les personnages, et pourtant, au fil du temps, empreinte d'une grande tendresse. Et puis, tes descriptions du point de vue de Harry sont bouleversantes. J'ai aimé aussi que tu décrives la vie chez les Dursley pour ce qu'elle est, de la maltraitance infantile, pas juste une histoire de jalousie entre soeurs, mais bien quelque chose de concret qui influe y compris les peurs et les cauchemars de l'enfant.
Comme je le disais dans le topic sur le forum dédié aux sélections du mois, ce fut donc une surprenante mais sympathique découverte !
PtiteCitrouille
Réponse de l'auteur:Bonjour PititeCitrouille !
Alors je t'avoue aussi que Severus Rogue est un des personnages de la saga que je déteste le plus aussi. Bizarre, venant de quelqu'un qui écrit sur lui, n'est-ce pas ? En fait, je ne supporte pas le fantasme qu'il y a autour de lui, de la pauvre victime lavée de ses pêchés sous prétexte qu'il a "aidé" le fils de son amour d'enfance (qu'il n'a jamais oublié même 130ans plus tard). Je trouve en revanche que c'est un personnage avec beaucoup de potentiel sur tout un tas d'aspect. C'est pourquoi je me suis lancée dans ce genre d'histoires Severitus, comme pour "corriger" cette frustration. D'autant que dans beaucoup de fanfictions sur ce thème, il y a un côté très manichéen où tous les rôles sont inversés avec des Maraudeurs horribles et un Severus pauvre victime complétement OOC. Donc comme je suis frustrée, j'écris sur ce thème avec ce point de vue car on a vite fait le tour lorsqu'il y a le parti-pris de faire un Severus humain avec tout ce que ça comprend.
Même chose pour les Dursley, je vois de plus en plus de personnes trouver une excuse à Pétunia "mais elle a perdu sa soeur". Euh... Et ? Cela en fait encore plus une égoïste et une mauvaise personne. Donc j'aime aussi le rappeler dans mes histoires. Je suis très sensible concernant ce sujet.
En tout cas, je suis ravie que cette histoire soit une découverte pour toi ! C'est assez touchant je dois dire car généralement il y a deux clans : les pros Severus versus les antis Severus et au final peu de nuance. C'est hyper binaire alors qu'au contraire, cela est bien plus complexe que ça. Avec un "si" les choses auraient pu être très différentes selon moi.
Allez, je me calme sur mon pavé. Merci encore et à bientôt !
Bonjour Isabelle,
Je suis ravie de découvrir ce texte grâce aux Sélections du mois, je ne serais pas forcément venue le lire autrement mais j'ai trouvé ce texte très émouvant.
J'ai trouvé, et c'est très rare, Severus Rogue très touchant et étonnamment crédible dans cette figure parentale qui s'apprend et s'occupe de Harry comme il aurait aimé qu'on s'occupe de lui. Sa psychologie est complexe et nuancée et en même temps très compréhensible pour le lecteur.
J'ai beaucoup aimé les parallèles que tu tisses entre Severus et Harry en tant qu'enfants maltraités. Ces deux enfants qui se répondent, confrontent, confortent, c'est beau. C'est révoltant ce que Harry a pu vivre chez les Dursley, et on ne peut que déplorer l'inaction des Sorciers qui savaient forcément.
Merci pour cette lecture !
Réponse de l'auteur:Coucou,
Merci pour ton commentaire (et tu m'apprends par la même occasion que j'ai été mise dans la Sélection du mois).
Je pense qu'on peut en apprendre beaucoup sur nous en observant et en s'occupant d'un enfant, c'est pour cela qu'il y a ces parallèles. Je suis d'accord avec toi concernant l'inaction des sorciers sur la protection des enfants. Je ne sais pas si c'est à cause de la puissance de Dumbledore ou autre, mais tout de même !
A bientôt !
Je sais que le Severitus est une catégorie relativement populaire en fanfic, mais, étonnement, je n’en avais jamais lu avant de me plonger dans ton texte. Il est certain que ce sont des prémices qui se prêtent à un Severus tel qu’on a peu l’habitude de le lire (ce qui peut être un mal, si on tombe dans une overdose de ‘mignonnerie’ très OOC, ou un bien, si cela permet d’explorer le personnage au-delà de ce que la saga nous donne à voir). Dans le cas de ce texte, j’ai trouvé que proposais une vraie réflexion sur le traumatisme et la parentalité. Il y a beaucoup de moments touchants, de ceux qui serrent le cœur à ceux qui le réchauffent. J’ai été particulièrement intéressée par les parallèles que tu traces entre Severus et Harry, où l’un devient un miroir de l’autre et, aussi, sa deuxième chance. On sent bien que, pour Severus, s’occuper d’Harry, c’est en quelque sorte ‘soigner son enfant intérieur’, selon la formule consacrée en psychologie. Et, en même temps, les difficultés qu’il éprouve à répondre à certains des besoins d’Harry le mettent face aux manques de sa propre enfance. Il ne sait pas donner de façon intuitive parce qu’il n’a pas lui-même reçu, alors il doit tout réapprendre. Bref, c’est une dynamique très chouette que tu as mise en lumière dans ce texte !
L’institutrice Miss Candy m’a fait penser à Miss Honey dans Matilda. Je ne sais pas si c’était une référence volontaire ou simplement moi qui divague, mais j’ai trouvé a intéressant, puisque Matilda est également l’histoire d’une enfant douée, en inadéquation avec sa famille, qui se créer une nouvelle famille auprès d’une enseignante qui la comprend.
Autre question : je suppose que le titre est une référence à la chanson d’Hozier, pourquoi ce choix ?
Réponse de l'auteur:Hello,
Tout d'abord merci pour ce commentaire. C'est encore plus un plaisir de lire que c'est ton baptême du feu dans le Severitus !
Mon but est toujours de rendre les choses réalistes donc effectivement, rien de mieux que d'utiliser la psychologie. Bien que je ne sois absolument pas une experte, le monde de l'enfance, ce que les enfants disent de nous et ce qu'ils nous apprennent sur nous-même est un sujet qui me passionne. Je trouve que le Severitus se prête justement très bien à ces sujets là.
Bien joué pour le parallèle Miss Candy/Miss Honey. J'ai complètement été inspirée par ce personnage (qu'est-ce que j'aurais aimé avoir une institutrice comme celle-ci pendant mon enfance ! Et je pense qu'elle se rapproche le plus de l'adulte que je souhaite être aujourd'hui).
Et oui aussi concernant le titre d'Hozier. Tout simplement parce que j'ai écouté cette musique en boucle à l'instant où cette histoire s'est révélée dans mon esprit.
Merci et à bientôt !