Summary: Image de Uffdagreg Comment cela avait-il commencé ? Je ne sais pas très bien. Peut-être il y a deux mois, à la fin de ma sixième année, lorsque le ministère a commencé à répertorier tous les nés-moldus. Ou peut-être après le tournoi des Trois Sorciers. Peut-être est-ce dû au fait que Potter ait été dans la même promotion que moi. Ou tout cela remontait-il à plus loin ? Peut-être la première fois où j'ai fait de la magie. Cet OS a été écrit dans le cadre du concours
Premiers sortilèges organisé par
Haru Nonaka.
Categories: Enfances Characters: Dean Thomas
Genres: Tragédie/Drame
Langue: Aucun
Warnings: Aucun
Challenges: Aucun
Series: This is War, Les premiers sortilèges (concours et hors concours), Those Forgotten Characters, Par un concours de circonstances ..., A little music here and there
Chapters: 1
Completed: Oui
Word count: 1877
Read: 1753
Published: 07/02/2011
Updated: 07/02/2011
Story Notes:
Voici les règles du concours :
Comment la magie se déclare t' elle la première fois chez les jeunes sorciers et sorcière?
On sait que le petit Harry avait fait repousser ses cheveux en une nuit, mais est ce la première déclaration de la magie chez lui? Qu'en est il des autres?... a vous de voir....
Conditions :Texte à la première personne du singulier (mais pas forcément du point de vue du personnage choisit)
en OS: 800 mots minimum. 2000 maximum
Cet OS fait 1747 et traite de la première fois que Dean Thomas a fait de la magie.
Enjoy it
Disclaimer : Les personnages appartiennent à J.K. Rowling et je ne fais que les mettre en scène au gré de mon imagination.
Chapitre Unique by Akasora
Author's Notes:
Merci Remus, pour tes conseils !
Je vous conseille vivement de lire les autres OS de ce concours, ils sont vraiment géniaux ! En lisant, je vous propose la chanson
Say de John Mayer, je sais, elle a l'air joyeuse comme ça mais je la trouve plutôt nostalgique et c'est elle qui m'a inspirée l'histoire en fait ... Comment, je ne sais pas, mais c'est elle quand même ^.^'
« Il est là ! hurle une voix rauque dans mon dos. Arrête-toi, Thomas ! »
Je cours, encore et encore, puis m'enfonce dans une forêt dense près de laquelle je viens d'apparaître. Je tente tant bien que mal de les semer, et trouve un grand arbre derrière lequel me cacher. Je me concentre sur la grand-rue de Pré-Au-Lard, et réussis à transplaner juste après m'être fait toucher par un sortilège. Je pose le pied à terre, m'attends à une blessure, une douleur quelconque provenant du sort, mais rien. A la place, les Mangemorts atterrissent derrière moi et essayent à nouveau de m'attraper. Je n'ai pas le temps de me demander quoi que ce soit, je recommence à courir. Heureusement pour moi, j'ai toujours couru très vite, et cette qualité m'a souvent servi. Comme cette fois-là.
Comment cela avait-il commencé ? Je ne sais pas très bien. Peut-être il y a deux mois, à la fin de ma sixième année, lorsque le ministère a commencé à répertorier tous les nés-moldus. Ou peut-être après le tournoi des Trois Sorciers. Peut-être est-ce dû au fait que Potter ait été dans la même promotion que moi. Ou tout cela remontait-il à plus loin ? Peut-être la première fois où j'ai fait de la magie.
Je suis sorti de mes pensées par les deux hommes à ma poursuite qui jurent en me cherchant. Conscient que je prends un risque, je me concentre une fois de plus sur une destination, l'école que j'ai quitté il y a sept ans, et disparais dans un POP sonore. Je me dissimule dans un buisson au moment où ils apparaissent à deux pas de l'endroit où je me trouvais en arrivant. Je me baisse, et grimace lorsqu'une branche craque sous mon pied. Le plus gros Mangemort se retourne et je transplane en jurant. Cette fois, je me trouve près d'un lac en Écosse. Ma mère et moi y allions souvent en vacances.
J'aimerais tant pouvoir changer les gens, leurs pensées, peut-être faudrait-il que nous soyons tous aveugles. Du moins, c'est ce que je pensais à ce moment. J'avais six ans, j'étais naïf, je voyais le monde en rose.
Pourtant, je crois qu'au fond de moi, j'ai toujours su qu'il ne l'était pas. Après tout, ma mère et moi étions traités différemment, juste parce que notre peau n'avait pas les mêmes pigments que celle des autres. Juste parce que nous étions noirs.
Encore une fois, mes poursuivants me rejoignent, mais je remarque qu'ils ont pris un peu plus de temps. Je suis caché, encore, mais je suis fatigué de courir. C'est alors que je me rappelle d'une conversation que j'avais entendue entre Harry, Ron et Hermione, l'année dernière. Hermione parlait d'un sortilège de traçage, permettant de suivre une personne, lorsqu'elle transplane. Voilà qui explique comment ils ont fait pour me retrouver. Alors, je réfléchis à une stratégie, avant de partir à nouveau, devant ma maison, cette fois.
Nous venions d'emménager dans un quartier résidentiel, dans lequel beaucoup de gens riches habitaient. Ils nous dévisageaient lorsque nous allions faire des courses, si bien que ma mère ne m'emmenait plus, à la fin. Pourtant, je ne comprenais pas en quoi nous étions différents des autres. C'est vrai, j'avais bien observé les personnes blanches, et nous avions beaucoup de choses en commun. Deux yeux, une bouche, un nez, des cheveux plus ou moins longs, deux bras, deux jambes, un torse, un dos. Et puis nos habitudes étaient semblables. Je voyais souvent des enfants, quand je faisais les courses avec ma mère, eux aussi riaient avec leurs parents, ou pleuraient pour avoir quelque chose. Un jour, j'avais même aperçu le sang d'une petite fille qui était tombée par terre, et le sien aussi était rouge. Pourquoi étions-nous alors traités si durement ? J'en étais venu à penser que si les gens ne voyaient pas, alors le monde irait mieux, parce qu'il n'y aurait pas de différence.
A peine arrivé, je me précipite dans ma maison, la traverse et me rends dans le jardin. Je lance un patronus que je dirige à l'étage pour feindre ma présence, puis enjambe la barrière et me cache dans le jardin de mon voisin. Je lance un regard en arrière, et mon cœur manque un battement. Je n'arrive pas à définir quel sentiment est le plus fort. Ma tristesse ou mon soulagement. Ma maison brûle, et je vois les flammes monter encore et encore, telles un milliard de serpents hypnotisés par le son destructeur d’une flûte qu’eux-seuls entendaient. Quelques larmes s’échappent de mes yeux, mais je ne les essuie pas.
Et puis vint mon premier jour d'école. Tous là-bas étaient blancs, et tous me regardaient passer comme si j'étais une bête de foire. Certains disaient même que c'était « la première fois qu'il en voyaient un ». Oui, les enfants, sans s'en rendre compte, peuvent être encore plus cruels que les adultes. Et un garçon, Jonathan Mayer, avait décidé de s'en prendre à moi, il avait certainement entendu ses parents parler de nous, car lorsqu'il m'aborda, il m'attribua un surnom qui resta pendant les cinq années que je passai dans cette école, même s'ils se gardaient bien de m'appeler comme ça lorsque je pouvais les entendre. « Négro ». Un enfant de six ans ne pouvait pas avoir appris cela dans un dessin animé, mais je ne pouvais pas m'en rendre compte, à cette époque. Et je l'ai haïs pendant longtemps.
Toujours est-il qu'il me persécuta pendant plusieurs semaines, jusqu'à ce jour.
Les pompiers arrivent, tentent d'éteindre le feu, mais je crois qu'il leur sera impossible de le faire, car les Mangemorts se sont certainement assuré que je n'en ressorte pas vivant. Et moi, je regarde mon foyer s'effondrer. Je sais que je devrais être heureux, ma mère est en sécurité en Irlande, je ne suis plus poursuivi, et je suis vivant. Mais je suis trop dégoûté pour m'en rendre compte, et je me contente de regarder les soldats du feu s'acharner, minute après minutes, heure après heure.
Je me souviendrai toujours de cet après-midi, il faisait assez froid, et il pleuvait beaucoup. Je me trouvais cependant dehors, devant ma maison, pour jouer au football. Peut-être le destin s'en était-il mêlé, car nous avions un jardin dans lequel je pouvais jouer, mais ma mère venait d'y planter une pelouse, et il était condamné pendant une semaine.
Jonathan habitait à quelques mètres de ma maison, et lorsqu'il promenait son chien, il passait inévitablement devant. Il ne m'avait pas vu, au départ, mais moi, j'étais pétrifié, et je n'avais pas bougé. Tout ce que je voyais était ce manteau vert pomme absurde et ce Pitbull nommé Princesse - nom absolument inadapté pour une chienne avec une telle mâchoire. Et alors, il tourna la tête vers moi, puis il regarda son chien et eut un rictus mauvais. Je pense sincèrement qu'il y avait du sadisme au fond de son âme.
Nous nous regardâmes longtemps, Princesse et moi, et un proverbe s'imposa dans mon esprit. Chien qui aboie ne mord pas. Oui, mais elle n'aboyait pas. Elle se contentait de m'observer. Puis, alors que je lâchai la balle pour me préparer à m'enfuir, elle se précipita vers moi, et je commençai à courir en direction du jardin.
Les premières étoiles sont déjà visibles au loin, et je reprends doucement mes esprits, mon visage est sec, chaud, ma gorge me brûle et je ne peux m’empêcher de me demander si c’est dû au feu ou aux sanglots que je retiens. Les pompiers sont partis, car le feu s'est éteint, même s'ils n'y sont pour rien. La maison est en ruine, de la fumée s'en échappe encore, et avec elle un morceau de mon âme. Je soupire et me demande si je ne ferais pas mieux de rejoindre ma mère. Une partie de moi, cependant, m'oblige à rester à proximité de Londres, là où tout se passera, si tant est que quelque chose se passe. Alors j'attends, j'erre, et j'espère.
J'en vins rapidement à bénir mon aptitude à courir vite. Seulement, lorsque je me retrouvai tout en haut du grand chêne, lorsque je vis le chien me chercher de tous les côtés, lorsque je réalisai à quelle distance du sol je me trouvais, force m’étais de constater que je ne pouvais courir assez vite pour atteindre ce chêne avant que la bête ne me rattrape. Quant à sauter assez haut pour atteindre la branche sur laquelle j‘étais assis, c’était tout bonnement impossible. Ma vision se troubla, et j’eus un vertige. Je failli tomber, mais pus me rattraper à temps à la grosse branche. Le bruit attira le regard du chien qui aboya et grogna sans cesse pendant plusieurs minutes. Son maître le rejoignit et me regarda avec des yeux ronds comme des toupies, tandis que ma mère accourait dans le jardin, son tablier rose autour de la taille, ses mains couvertes de farine.
« Dean ! s’était-elle écrié en m’apercevant, sa voix atteignant des hauteurs aussi vertigineuses que celle à laquelle je me trouvais. »
Et alors que je me dirige vers les restes de ma maison, je repense à cet après-midi que j’avais passé, accroché à cette branche, et au temps que les pompiers avaient mis pour venir. Pas longtemps, bien sûr, mais pour moi, cela avait semblé être une éternité. Mes larmes avaient coulé, et ce chien avait aboyé encore et encore sans s’arrêter, et ma mère avait hurlé et pleuré, et puis les sirènes du camion avaient retenti.
Cinq longues années plus tard, j'entrai à Poudlard, et, alors que personne ne me jugeait par rapport à la couleur de ma peau, j'appris qu'une autre forme de discrimination avait sa place dans la société sorcière. Celle-là même qui me force à fuir, aujourd'hui. Les gens comme moi, qui sont nés de parents moldus, sont considérés comme inférieurs par les sorciers dits de sang pur. Lors de ma première année, on m'avait traité de Sang-de-Bourbe. Je n'avais rien montré, mais à l'intérieur, mes vieux démons se manifestaient, et je me rappelle m'être entaillé le bout d'un doigt pour m'assurer que mon sang ne s'était pas transformé en boue.
Maintenant, je marche, je cherche, et j'attends que le temps passe, que quelque chose se passe, que la situation s'améliore et que je puisse retourner à Poudlard finir ma dernière année. Je sais à présent qu'il me faudra me battre pour ma liberté. Et qu'aveugles ou non, les discriminations ne cesseront pas, car il y aura toujours les classes supérieures, et les autres. Et nous autres.
End Notes:
Merci d'avoir lu, j'espère que vous avez apprécié, et que, sait-on jamais, cet OS vous aura assez inspiré pour que vous ayez vraiiiment envie de me faire part de votre avis ... :D
A bientôt,
Akasora :)
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