Summary:
Image m'appartenant
Andromeda regarde sa fille grandir et s’efforce de ne pas s’attendre au pire.
Son parcours est marqué par cet immense saut dans le vide, ce bond d’une famille aux racines tortueuses vers un avenir libre et incertain. C’est sans aucun doute la meilleure décision qu’elle ait prise.
Mais, à présent que Nymphadora s’apprête à son tour à s’élancer dans le vide pour entamer sa vie d’adulte, c’est Andromeda qui est prise de vertiges face à tous ces choix qu’elle ne comprend pas : la vocation d’auror de sa fille, sa relation fusionnelle avec Evelyn, son amie de toujours, et sa volonté d’aller constamment au-devant du danger alors qu’une nouvelle guerre approche.
Sa vie, au final, ça a toujours été une histoire de mauvais sang. Celui qu’on a dans les veines. Celui qu’on se fait. Celui qui menace de voir la vieille histoire familiale se répéter.
Fic cadeau pour Juliette54
Categories: Après Poudlard, Fics-cadeau Characters: Andromeda Black, Autre personnage, Nymphadora Tonks, Ted Tonks
Genres: Amitié, Famille
Langue: Français
Warnings: Aucun
Challenges: Aucun
Series: Nanothon à mort - Édition 2023, Echange de Noël 2023
Chapters: 5 Completed: Non
Word count: 19539 Read: 2712
Published: 06/03/2024 Updated: 09/12/2024
Story Notes:
Cette fanfiction est un cadeau écrit pour Juliette54 dans le cadre de l'échange de Noël 2023.
J'espère qu'il vous plaira à vous aussi.
Une bonne partie des premiers chapitres a été rédigée durant le Nanothon à mort organisé par Cachecœur. Merc à elle pour cette organisation du tonnerre !
Merci infiniment à ma chère Carmilla, pour sa relecture et ses conseils.
Chapitre 1 : Décembre 1989 – La bonne nouvelle by Josy57
Andromeda se leva du sofa où elle venait de s’installer, redressa le napperon de la desserte, puis retourna s’asseoir. Immédiatement, il lui sembla que c’était le cadre au-dessus de la cheminée qui était de guingois à présent. Elle se releva, le réajusta, fit quelques pas en arrière pour observer son œuvre. Non. À présent, il était bel et bien en biais. Elle le repositionna et reprit place sur le canapé.
L’enthousiasme est une qualité charmante, mais l’impatience est loin d’une vertu. Voilà que lui revenait une de ces petites phrases que sa mère serinait entre ses dents autrefois, lorsque la présence de compagnie empêchait des remontrances moins obliques. Des maximes comme celle-ci, tout droit tirées d’un traité de bonne conduite à l’usage des jeunes filles, Druella Black en avait toute un arsenal. Combien de fois Andromeda l’avait-elle entendu rappeler à Bellatrix que la modestie et le silence sont des grâces aussi discrètes que remarquables ? Narcissa elle, avait droit à un autre refrain, susurré sur un tout autre ton : la beauté est le fleuron des charmes d’une femme et la fierté de son mari. Mais le dicton sur l’impatience, c’était à Andromeda qu’il était le plus souvent réservé. Elle avait beau jeu, Druella, de la fustiger depuis le fond de sa mémoire, elle qui n’avait jamais attendu le retour de ses filles ainsi, le cœur plein d’une joie fébrile.
En effet, bientôt, Ted pousserait la porte, tenant la valise de Nymphadora dans une main et retirant son chapeau couvert de neige de l’autre. Dora se précipiterait à sa suite, courant vers sa mère pour se jeter dans ses bras, sans s’apercevoir qu’elle maculait la moquette de traînées de boue. Andromeda ne s’en formaliserait pas. Elle était si impatiente de retrouver sa fille. Elle savait que ce serait sans doute un des derniers noëls qu’ils passeraient tous les trois avant que Dora quitte le nid. Il fallait qu’elle s’efforce de profiter de l’instant sans laisser le filtre de cette nostalgie anticipée la couper de sa famille, comme s’ils étaient déjà prisonniers d’une photo jaunie qu’elle ne faisait que regarder.
En attendant que son mari et sa fille arrivent de King’s Cross, elle contemplait le sapin encore nu. Elle avait promis de ne pas le décorer avant que Dora rentre pour les vacances. Il trônait au milieu du salon, occupant une bonne partie de l’espace. C’était un intérieur modeste. Il lui suffisait de quelques pas pour en faire le tour, d’un unique regard pour embrasser l’entièreté de son petit royaume domestique. Le manteau de la cheminée chargé de photos, le tapis chamarré offert par sa belle-mère, le canapé qui se creusait légèrement du côté qu’affectionnait Ted, la tortue en faïence qui portait une écharpe pour dissimuler la soudure sur son cou, cicatrice d’un différend avec Nymphadora. Il y avait partout, sur chaque chose, la patine de tant d’années de bonheur. C’était un cadre à mille lieues des fastueuses réceptions qui avaient rythmé sa propre jeunesse. Elle avait troqué l’argenterie pour de bons vieux couverts en acier inoxydable, le cristal pour du verre, et tout cet enjouement de façade pour quelque chose de bien plus précieux. Moins brillant mais plus solide .
La porte d’entrée s’ouvrit brutalement, le battant cogna contre le mur et une bourrasque glaciale s’engouffra jusque dans le salon. Nymphadora, les joues et le nez rosis par le froid, se débarrassa comme une furie de son sac, son bonnet, son écharpe, ses gants et son manteau, qu’elle éparpilla dans le vestibule avant de se jeter dans les bras de sa mère.
Andromeda enfuit son visage dans les cheveux de sa fille, parsemés de neige à demi fondue. Ah, sa petite tornade. Dans l’entrée, le carillon ne se remettait pas de l’élan avec lequel Dora avait fait son entrée. Ses clochettes et grelots tintaient, annonçant encore et encore son arrivée, tandis que, dans sa poitrine, Andromeda sentait la même joie sans borne tambouriner. Ma fille. Ma fille. Ma fille.
- Maman, tu ne devineras jamais ce qui est arrivé à Alissia !
Andromeda croisa le regard de son mari par-dessus l’épaule de Dora. Son petit sourire en coin suggérait qu’il venait d’entendre cette même histoire et qu’elle ferait mieux de s’accrocher.
- Et si tu me racontais ça pendant qu’on décore le sapin ?
- Oh, tu as attendu ! Super, merci m’man ! Je pose mes affaires en haut et j’arrive.
Elle s’élança, chaque enjambée faisant trembler le petit escalier qui menait à l’étage.
- Ce n’est rien de grave cette histoire d’Alissia ? demanda Andromeda à voix basse, arrêtant Ted qui posait déjà le pied sur la première marche pour monter la valise de sa fille.
- Non, mais tu vas voir, une sacrée anecdote quand même.
En effet, le récit que Dora lui avait fait, tout en couvrant le sapin de guirlandes, était des plus cocasses. Alissia, une copine de Dora, avait une petite sœur en troisième année. Celle-ci avait reçu par chouette une offre exclusive de la fédération britannique de Quidditch, lui proposant de racheter deux places pour la grande finale de la coupe du monde qui se tenait cette année en Allemagne. La petite avait donc convaincu une camarade d’ajouter ses économies aux siennes pour profiter de cette opportunité incroyable. Ne voyant pas leurs places arriver par retour de chouette, les deux gamines avaient commencé à s’inquiéter et s’étaient finalement résolues à expliquer toute l’affaire à Alissia. Évidemment, il s’était avéré que l’offre n’était qu’une arnaque et même pas des plus raffinées. Cela n’avait pris qu’un coup d’œil à Alissia pour voir que le logo de la fédération n’était pas reproduit avec les bonnes couleurs et que le texte était bourré de fautes. Après avoir passé un savon à sa sœur pour sa naïveté, elle avait rédigé son propre courrier. A sa missive, elle avait joint une copie des articles 19.7.2 du Code du Commerce Sorcier et 26.3.8 du Code Pénal de la Société Magique, l’un concernant les promesses frauduleuses et l’autre, l’usurpation d’identité des personnes et entreprises.
- Et devine quoi ! s’écria Nymphadora, manquant de faire tomber un petit angelot de verre dans son excitation.
- Elle a été remboursée ?
- Non ! Mieux que ça ! Juste avant qu’on quitte Poudlard, le tout dernier jour, sa chouette arrive et BOUM, deux places pour la finale !
- Des vraies ? demanda Andromeda, en haussant un sourcil.
- Ouais, c’est le premier truc qu’Alissia a vérifié. T’imagines la trouille qu’elle a dû leur ficher aux arnaqueurs, pour qu’ils crachent autant de gallions !
- En même temps, si elle les avait signalés à la fédération et au ministère, ça leur aurait coûté autrement plus cher.
- Eh oui, c’était là-dessus que reposait tout le plan, répondit Dora avec un large sourire malicieux.
- Elle est drôlement futée, cette Alissia, dis donc.
- En fait, c’est Evie qui a eu l’idée.
Ah, Evie. Andromeda jeta un regard en coin à sa fille, qui ajoutait une nouvelle guirlande sur le pauvre sapin, qui ployait déjà sous le poids. Evelyn Webster-Kaur était la meilleure amie de Dora depuis son entrée à Poudlard. A les voir, elles semblaient aussi bien assorties qu’un troll et un lutin, mais, au fur et à mesure des années, il était devenu apparent que la petite jeune fille timide et timorée avait en elle la même étincelle espiègle que Dora. Simplement, il fallait l’apprivoiser pour que sa langue se délie. Les premières fois qu’elle avait été invitée chez les Tonks, elle n’avait guère pris la parole, si ce n’est pour réciter quelques formules polies et guindées, tout en arborant un petit sourire comme une perpétuelle excuse. « C’est très aimable de me recevoir, madame. Merci, monsieur. Votre cake aux olives est délicieux, madame. Bonne soirée, monsieur. » Il avait fallu plusieurs années avant que l’adolescente ne consente à les appeler par leurs prénoms .
- À ce propos, est-ce qu’elle t’a dit à quelle date ton père peut passer la chercher, finalement ?
C’était devenu une tradition, depuis quelques années, qu’Evelyn passe quelques jours chez eux, entre Noël et le Nouvel An.
- Euh, je sais pas trop. Je crois que son père rentre de voyage dans quelques jours. Elle aimerait le voir un peu avant de venir. Mais, de toute façon, c’est pas la peine que papa aille la chercher cette année. Elle peut transplaner maintenant.
Andromeda fronça les sourcils, sur le point de demander s’il ne serait pas plus prudent que Ted passe quand même chercher Evelyn, l’excitation des fêtes risquant de déconcentrer une jeune sorcière encore si peu accoutumée au transplanage. La dernière chose dont ils avaient besoin, c’était de se retrouver à Ste Mangouste pour un désartibulement à quelques jours de la fin de l’année. À cette période, tous les médicomages du pays seraient déjà surmenés, entre les accidents de pétards, les cadeaux mal enchantés et les empoisonnements familiaux plus ou moins volontaires. Mais Andromeda se doutait que ses inquiétudes ne seraient pas bien reçues par Dora.
- Hassan ne va pas passer Noël avec Evelyn et sa mère ?
- Non, il peut pas cette année.
Le père d’Evelyn était diplomate et faisait des allers-retours incessants entre l’Inde et le Royaume-Uni. Elle ne s’était jamais ouvertement plainte, parlant au contraire du métier de son père avec le sourire, soulignant régulièrement combien il était important pour lui, en partie car il lui permettait de garder le contact avec le pays où il avait passé son enfance. Mais Andromeda sentait bien, au ton creux de la jeune fille lorsqu’elle abordait la question, que les absences de son père lui pesaient.
- Tu voudrais qu’on les invite à passer Noël avec nous, toutes les deux ?
- J’adorerais. Mais j’ai déjà demandé et ils vont fêter ça avec la famille de sa tante, à Bath.
Andromeda fit une petite moue de compassion à sa fille, sans relever le fait qu’elle ait proposé une invitation sans même lui en parler en amont. Elle avait appris il y a bien longtemps qu’avec Dora, il fallait choisir ses combats. Elles avaient, l’une comme l’autre, un tempérament de feu, si bien qu’à la moindre étincelle, la belle harmonie familiale pouvait partir en fumée. Si elle voulait passer Noël dans la joie et la bonne humeur, il lui fallait éviter de reprocher à Dora ce qui, au fond, n’était qu’un accès de bon cœur.
***
- Bon, et ces ASPICs, alors ? Les révisions se passent bien ? demanda Ted en croisant ses couverts sur son assiette maculée de sauce.
- Ça va, papa, les examens commencent dans plusieurs mois, y a pas le feu au lac.
- Je parie qu’Evie a déjà commencé ses révisions, elle, rétorqua Ted avec un clin d’œil.
- Ne commencez pas tous les deux ! Ted, viens plutôt couper la bûche, au lieu de chercher des noises à ta fille le soir du réveillon.
- Bien, bien, ma douce, puisque c’est si gentiment demandé.
Ted se leva, donna un baiser à sa femme et ébouriffa les cheveux de sa fille en faisant le tour de la table, avant de disparaître en direction de la cuisine.
- Pardonne-le, il veut juste te taquiner. On sait que tu es une grande fille et que tu n’as pas besoin de nous pour surveiller tes devoirs.
- De toute façon, vous n’avez pas à vous en faire, je suis décidée à avoir la note maximale à tous mes sujets principaux. Evie et moi, on s’est déjà préparé tout un planning.
- Eh bien, quel sérieux ! s’exclama Ted, rieur, en posant la bûche sur la table.
- Justement, c’est bien qu’on en parle.
Andromeda et Ted suspendirent leurs gestes pour se tourner vers leur fille, immédiatement sur leurs gardes en entendant ce ton sérieux qui ne lui était pas familier.
Dora éclata de rire.
- Eh, détendez-vous ! C’est rien de grave ! Au contraire, c’est une bonne nouvelle.
- Ah ? demanda Andromeda, pas tout à fait rassurée.
Merlin savait qu’avec Dora, les bonnes nouvelles, elles étaient parfois à double tranchant.
- On va candidater pour la formation d’auror l’an prochain.
La pelle à tarte que Ted utilisait pour servir les parts de bûche s’écrasa avec fracas contre son assiette.
- Quoi ? Comment ça ? ‘On’ qui ? Qu’est-ce que c’est que cette histoire ?
- Evie et moi, répondit Dora avec un roulement d’yeux, sentant déjà que son annonce n’avait pas eu l’effet escompté.
- Qui vous a fourré cette idée en tête ?
- Parce qu’on est trop idiotes pour avoir une idée par nous-mêmes ?
Andromeda serrait sa cuillère entre ses doigts. Voilà que le ton montait et que ces espoirs d’une soirée de fête calme et enjouée s’éloignaient à vive allure. Elle serrait les dents aussi, se mordait la langue pour ne pas dire les mots qui lui montaient à la tête comme une migraine, pour ne pas envenimer encore la situation. Idiotes, elles l’étaient sans doute oui. Naïves, surtout. Immatures et naïves. Pleines d’idées romantiques, de rêves d’aventure et de justice.
- Andromeda, dis-lui quelque chose, enfin ! C’est de la folie !
Avant qu’elle ait pu dire quoi que ce soit, Nymphadora s’affaissa sur sa chaise, boudeuse, et rétorqua :
- Les parents d’Evie n’ont pas fait tant d’histoires. Ils sont fiers de leur fille, eux.
Andromeda ne put réprimer un soupir. Bien sûr que tout cela était planifié, telle une bombe à retardement. Attendre d’être à la maison pour les fêtes et déballer cette surprise en plein repas.
- Évidemment que nous sommes fiers de toi. Les parents d’Evelyn ne se rendent probablement pas compte de l’engagement que leur fille veut prendre. Ils ne connaissent pas le monde magique, essaya d’expliquer calmement Andromeda.
- Ils seraient sans doute moins enchantés si Evelyn leur annonçait qu’elle allait rejoindre un bataillon d’élite de l’armée, renchérit Ted qui savait ce que c’était que d’être le premier sorcier de la famille.
Quand il était petit et qu’il racontait sa vie à Poudlard à ses parents, leurs réactions étaient toujours à côté de la plaque. C’était amusant parfois, frustrant souvent et, quelques fois, très pratique pour éviter de se faire enguirlander pour une bêtise dont ils ne cernaient pas la gravité.
- Ce n’est pas comme si nous étions en guerre, papa !
La guerre, elle s’était achevée deux ans avant son entrée à Poudlard et ses parents s’étaient efforcés de l’en préserver autant que possible durant son enfance. La petite Dora avait reçu des consignes strictes, bien sûr : ne jamais s’aventurer hors de la maison sans ses parents, ne jamais parler avec un inconnu, ne jamais mentionner son nom, son adresse ou l’identité de ses parents. Mais, au final, elle n’avait eu qu’une idée très vague du danger qui pesait sur les populations sorcières comme moldues, sur leur famille en particulier, symbole de tout ce que le Seigneur des Ténèbres et ses fidèles haïssaient. Peut-être, au final, n’avait-ce pas été un service à lui rendre, de la maintenir ainsi dans l’insouciance, si elle était capable de se gausser de leurs inquiétudes, de croire que la paix était un état stable, durable, auquel on pouvait se fier.
- Même en temps de paix, il y a du danger, Dora. Des criminels.
- Oui, et il faut bien que quelqu’un les envoie à Azkaban.
Les yeux d’Andromeda se perdirent dans le vague, dans son propre reflet flou sur la baie vitrée embuée. Azkaban. Un flash de ce visage, tourné vers elle l’espace d’un instant, sous la pluie battante, avant qu’elle ne soit noyée dans la foule furieuse qui se pressait sur le parvis du tribunal. Le dernier regard qu’elle avait posé sur sa sœur avant qu’elle ne disparaisse à jamais.
- Et, de toute façon, vous ne pouvez pas me protéger de tout comme ça, pour toujours. Je veux vivre, moi !
- Nous aussi, Nymphadora, on voudrait que tu vives, justement ! hurla soudain Andromeda.
Elle se plaqua une main sur la bouche, horrifiée. Nymphadora haussa les sourcils, à la fois surprise et outrée. Puis, lentement, elle repoussa sa chaise et se leva.
Dans l’éclat noir des yeux de sa fille, Andromeda reconnaissait la volonté inflexible des Blacks. Elle voulait quitter le vase clos de l’enfance, se confronter aux joies et aux dangers de la mer ouverte qu’était la vie d’adulte. Et elle désirait leur bénédiction. Mais, qu’ils ne s’y trompent pas, elle se jetterait dans la gueule de ce grand méchant monde quel que soit leur avis.
- Rassieds-toi tout de suite, intima Ted.
- Pas si elle me parle comme ça.
- Écoutes, Dora, tu nous balances ça, comme ça, et tu voudrais qu’on dise simplement amen ?
- ‘Félicitations, on te soutient’, ça serait pas mal, par exemple.
Ted s’apprêtait à protester à nouveau, mais il sentit la main de son épouse se poser sur son bras. Andromeda inspira profondément.
- Je suis désolée d’avoir élevé la voix. C’est une grosse information à digérer, c’est tout. Et ton père et moi, on aimerait que tu prennes vraiment le temps d’y réfléchir…
- Mais on y a réfléchi ! Ça fait des années qu’on y réfléchit ! la coupa Nymphadora avec véhémence.
Andromeda chiffonna sa serviette dans son poing, sous la table. Des années. Des années et c’était maintenant qu’elle leur en parlait. Elle se doutait donc que la pilule ne passerait pas si aisément. Mais elle avait jugé bon d’attendre cet instant précis pour leur exposer sa ‘bonne nouvelle’. Est-ce que ça aussi, c’était un plan judicieux d’Evelyn ?
- Comme je le disais, on aimerait vraiment que tu y réfléchisses. Mais si c’est ta décision, ma chérie, nous te soutiendrons, bien sûr. Et nous sommes fiers de toi. Tu sais bien que nous sommes fiers de toi.
End Notes:
J'espère que ce premier chapitre vous aura plu !
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