Une lune ronde éclairait faiblement le parc silencieux de l’école des sorciers, Poudlard. La nuit était froide et silencieuse. Les seuls êtres encore éveillés à cette heure tardive se trouvaient à l’intérieur de la forêt interdite. En effet, dans l’obscurité presque totale, sous le feuillage sombre, quatre animaux veillaient encore : un loup, un cerf, un chien et un rat.
Les deux canidés étaient étendus sur le sol de mousse humide sous le regard inquiet de leurs compagnons. Le loup était tombé une dizaine de minutes auparavant emportant le chien dans sa chute et ne s’était pas relevé, une patte largement entaillée par une des pierres du sentier. Furieux, il se convulsait en essayant de mordre tout ce qui se trouvait à sa portée. Coincé sous lui, son compagnon noir se débattait en gémissant pour se dégager. Le cerf avait bien essayé de l’aider mais avait été contraint d’abandonner après avoir manqué de se faire arracher la tête.
Finalement, le loup arrêta de se débattre et s’affala de tout son poids, se contentant de mordre ceux qui osaient s’approcher. Il resta ainsi jusqu’à l’aube. Lorsque les premiers rayons de soleil traversèrent l’épais feuillage éclairant les derniers sursauts du loup qui reprenait la forme du garçon qu’il était habituellement, le cerf et le rat reprirent forme humaine.
Le chien, lui, ne se métamorphosa pas. Il ne bougeait plus. James et Peter se précipitèrent vers lui tandis que Remus se redressait difficilement, entièrement nu, la jambe en sang, l’air épuisé. Le chien avait une respiration saccadée, il ne parvenait pas à se retransformer. Le loup-garou, encore sous le choque et terrifié par la situation fondit en larmes, ce qui n’améliora pas l’ambiance. James enveloppa son ami dans sa cape pour le réchauffer.
Les quatre jeunes gens en étaient là quand ils entendirent un étrange grondement s’élever des profondeurs de la forêt. Ils s’immobilisèrent tous, les sens en alerte, tandis que le chien continuait à gémir.
Soudain, une dizaine de créatures mi-homme, mi-cheval surgirent devant eux. Immédiatement, Peter, terrifié, se métamorphosa et s’enfuit. James s’apprêtait à faire de même quand son regard s’arrêta sur le chien et Remus, dont les larmes coulaient toujours. Il ne pouvait pas laisser ses amis.
Les créatures les encerclèrent et celui qui semblait être leur chef s’avança. Instinctivement, James se métamorphosa menaçant l’être de ses cornes tandis que Remus serrait le chien inerte en reniflant. Le centaure tourna un instant son regard vers le ciel où le soleil apparaissait déjà avant de lancer :
« Suivez moi. Nous soignerons vos amis… »
James hésita un instant puis se résigna : il n’avait pas le choix. Il demanda à Remus de monter avec le chien sur son dos de cerf. Ses deux amis étant assez légers, il n’eut aucun mal à suivre l’allure des centaures dans les étroits sentiers de terre battue. Sur son dos, Remus avait recommencé à pleurer, mouillant le pelage noir du chien.
Soudain, ils débouchèrent dans une clairière silencieuse où se dressaient des abris éclairés par le soleil levant. Une centaure albinos qui était couchée dans l’un d’entre eux sur un lit de mousse se leva et leur fit signe d’approcher. Elle prit d’abord le chien et, sous le regard inquiet des deux autres, lui enfonça une pilule noirâtre dans la gueule. Les yeux de l’animal s’ouvrirent et il poussa un long gémissement douloureux. Remus voulut l’aider mais le chef des centaures le retînt. En quelques spasmes, le chien retrouva forme humaine.
Un jeune humain pâle aux cheveux d’un noir d’ébène et au corps parcouru de bleus et d’hématomes apparut: Sirius Black. Il respirait difficilement. La centaure le força encore à avaler plusieurs comprimés et lui banda le torse, puis se retourna vers les deux autres et fit signe à Remus de s’approcher. Celui-ci serra un peu plus la cape de James autour de lui et s’exécuta avec anxiété. L’être mi-femme mi-jument entreprit d’examiner la jambe du garçon avant de la bander à son tour. Remus osa alors demander :
« Sirius…il…il va s’en sortir ? »
La centaure montra le ciel d’un signe de tête :
« Mars était clair cette nuit… »
James haussa les sourcils mais déjà le chef des centaures l’entraînait dans autre abri. Il l’invita à s’asseoir sur le sol de mousse et s’étendit à ses côtés. S’il avait été humain, James aurait sûrement été attiré par lui : son torse n’était pas trop musclé, son visage bien fait, presque efféminé, et ses cheveux semblaient être fait de soie mais James était épuisé et malgré sa fascination pour le centaure, il s’endormit.
0o0o0o
Remus pleurait toujours aux côtés de son ami blessé. La culpabilité le rongeait de l’intérieur. Si Sirius mourait, il ne pourrait pas se le pardonner après tout ce que celui-ci avait fait pour lui… Il ne devait plus lui faire courir de danger.
Cette révélation lui apparut soudain : il ne devait plus faire de mal à personne et pour cela il devait disparaître. Il se leva, serrant la cape autour de sa taille, et sortit au-dehors. La clairière était vide et silencieuse : Tous les centaures devaient dormir. Remus avisa un arbre centenaire sous lequel se trouvait des instruments de première nécessité, notamment une corde à l’air solide.
Un vide se fit dans son cerveau froid tandis qu’il faisait un nœud coulant. Il entama l’ascension du vieil arbre. La cape tomba sur le sol découvrant son corps frêle et blanc où dansaient de longues cicatrices. L’écorce lui râpait sa peau nue. Il atteint enfin la première branche solide où il attacha solidement un bout de corde, positionnant le noeud autour de son cou fin.
Le froid se propagea dans tout son être. Sa tête tournait. Il voyait le sol osciller sous lui. Sa vue devenait trouble. Il ferma ses yeux dorés et se laissa tomber. Le visage de Sirius lui apparut, le visage de son ami, le visage de l’homme qu’il aimait, le visage de celui pour lequel il se donnait la mort.
La corde se tendit mais Remus ne ressentit aucune douleur : quelque chose avait empoigné ses jambes, l’empêchant de tomber plus bas, l’empêchant de mourir. Sous le choc, Remus ne bougea pas. Il entendit une voix familière murmurer incendio et la corde se rompit, le laissant tomber dans les bras chaleureux de son sauveur qui l’enlaça tendrement. Il sentit des lèvres humides se poser sur les siennes. Il ouvrit les yeux et vit Sirius :
« Ne refait plus jamais ça, murmura celui-ci, si tu meurs, je meurs avec toi…Je t’aime Remus. »
Remus sourit et enfouit sa tête contre le torse chaud de son amant.
0o0o0o
James se réveilla en sursaut. Il était nu sous une couverture verdâtre finement tissée là où le centaure avait du le déposer une fois endormis. L’humidité de son entre jambe et de ses cuisses lui rappela le rêve qu’il venait de faire. James était perturbé : cela faisait plusieurs années qu’il n’avait rêvé de cette façon avec une autre actrice que Lily.
En effet, dans ce songe, le chef des centaures était humain et… James rougit à ce souvenir : ce n’était pas possible. Il aimait Lily Evans et il était hétéro !
Soudain, il vit le chef des centaures se pencher vers lui et lui murmurer à l’oreille :
« Ton chef vient arriver. Il parviendra à chasser toutes ces pensées noires de ta pauvre tête. Tu vas m’oublier et retrouver ton aimée qui te donnera un fils que je jure de protéger… »
Il se pencha alors vers James et lui baisa les lèvres : « Je t’aime »
Un éclair rouge frappa alors le garçon il sentit ce rêve disparaître doucement de son esprit.
James, Remus et Sirius se réveillèrent à l’infirmerie avec la nette impression d’avoir oublié quelque chose d’important…
Note de chapitre:
Note d'Ediawe : Fic écrite par ma soeur, Nakito
Nakito: Encore 1 petite fics :Voilà donc la fanfiction de l'Avent du 16 décembre. Bonne lecture^^
Note de fin de chapitre :
Voilou review svp^^
Vous devez s'identifier (s'enregistrer) pour laisser une review.