Titre: Le dernier espoir
En ce soir de Juillet, la demeure Malfoy était d’un calme apparent. Draco lisait tranquillement dans la bibliothèque du manoir. Mais cette quiétude apparente cachait bien des inquiétudes. En effet, le jeune homme était à présent en âge de servir le maître de son père. Il savait que l’intronisation auprès du mage noir le plus puissant du monde était un passage obligé pour lui. Il n’avait jamais eu le choix. Il savait qu’il devait affronter cette épreuve depuis le retour officiel de celui dont on ne doit pas prononcer le nom. Qu’aurait il fait s’il avait pu choisir son destin. Il n’en savait rien. Il n’y avait jamais réfléchi. Tous ceux qu’il côtoyait servaient le lord noir. Comment aurait il pu emprunter un chemin différent de toute façon ? Il était prêt. Prêt à suivre la voix que son père avait tracé pour lui. Mais si tout était si simple pourquoi se sentait-il donc envahi par une telle terreur et un tel doute ?
Le jeune homme soupira. A quoi bon penser à tout cela ? Il referma son livre et s’apprêtait à quitter la pièce quand un mur de la bibliothèque s’ouvrit, laissant passer le professeur le moins apprécié de Poudlard, j’ai nommé le sombre Severus Snape.
- Professeur ? Mais que fais te vous dans …
Il allait dire le mot bibliothèque mais trouvait cela un peu déplacé. Et bien que surpris, il ne pouvait se permettre de paraître désarmé devant le bras droit de son futur maitre.
Le professeur, drapé dans son habituelle cape noire, parsemée de tache de diverses potions offrit à son élève préféré un de ses si célèbres sourires.
- Draco, je te cherchais justement. L’heure approche.
Le jeune homme ne pu alors cacher le teint blafard que pris son visage. Ses yeux bleu prirent sans qu’il n’y peuve rien la couleur de l’orage et avant d’avoir pu y réfléchir il s’opposa à sa destiné, comme si quelqu’un le poussait dans cette décision.
- Jamais, jamais je ne le servirais, mon père oublie peut être la noblesse de son sang mais moi, je ne me mettrai pas à genoux devant un autre sorcier, si puissant soit il !
Les mots s’échappaient de sa bouche sans qu’il n’y puisse rien. L’effroi le paralysait de plus en plus.
Snape eu un mouvement de recul, son visage si impassible en temps normal s’anima. Ses yeux scrutèrent le jeune homme. Il ne s’attendait vraiment pas à ça !
- La mort t’attend si tu choisi cette voix.
L’adolescent frémit. Il avait choisi. Snape s’approcha alors de lui et lui intima et rapprocha son visage vers le sien. Seuls quelques centimètres les séparaient. Il plongea alors ses yeux dans les siens et commença à lire son âme. Il ne pouvait pas courir le risque de se laisser berner. Mais il ne pouvait pas non plus le laisser là, il était son parrain après tout et si Lucius ou Voldemort l’apprenait, Draco connaitrait une mort lente et douloureuse.
Mais, alors que Severus scrutait l’âme de Draco, la porte s’ouvrit, laissant passer une femme aux longs cheveux d’or. Elle eu un mouvement de recul en voyant Snape et Draco. Mais bien vite son visage afficha une détermination inconnue à tous ceux qui la connaissaient.
- Ne t’approche pas de mon fils !
Elle leva sa baguette, prête à en découdre.
- Expelliarmus !
Elle se trouva désarmée. Tout le monde savait pourtant que Snape était l’un des meilleurs duellistes du monde, seul le mage noir et Dumbledore semblaient en mesure de le vaincre. Mrs Malfoy tomba alors à genoux.
- Ne prend pas mon bébé Snape, je t’en supplie, ne le force pas à devenir l’un des pantins de Celui dont on ne doit pas prononcer le nom. Regarde ce que son père est devenu ! Je ne veux pas qu’il vive ainsi, loin de toutes lois.
Les larmes coulaient à présent le long du beau visage de la mère de Draco. Celui-ci était étonné. Jamais elle n’avait fait preuve de beaucoup de sentiment maternel auprès de lui. Jamais elle ne lui avait manifesté son amour ainsi. Et là, risquant sa vie, elle le défendait contre son destin. Snape sembla hésiter quelques instants. Sa baguette était toujours levée et tous étaient suspendus au moindre mouvement qu’elle ferait, scellant ainsi leur destin dans la mort ou la rébellion.
- J’emmène ton fils à l’ordre du Phénix, Narcissa. Il me semble que tu ferais mieux de me suivre, si tu te fais interroger par Celui dont on ne doit pas prononcer le nom, Tu seras certainement démasquée.
Draco ne comprenait plus rien. L’ordre du phénix ? Cet ordre ridicule dirigé par Dumbledore et son élève le sacro saint Harry Potter ? Snape les côtoyaient ? Et sa mère aussi ?
Mrs Malfoy sembla tentée durant quelques instants mais son visage reprit bien vite une expression de détermination qui impressionna grandement son fils.
- Severus, je ne peux pas, ma mission n’est pas encore achevée. Je dois encore sauver un enfant.
Un lourd silence tomba alors sur la pièce. Tous savaient qu’ils risquaient de ne jamais se revoir. Narcissa s’approcha alors de son fils et le prit dans ses bras. Elle ne l’avait pas fait depuis bien des années. Elle nicha sa tête dans le cou de son fils. Cette étreinte ramena à la surface de la mémoire de Draco une sensation bien éloignée. La sensation d’être en sécurité, dans les bras de sa mère.
- Nous allons devoir y aller.
Snape était ému mais s’ils se faisaient prendre, tout cela n’aurait servit à rien.
Un dernier baiser pour son fils et Narcissa se retrouva ligotée par Severus, ils espéraient tous que cela suffirait au moins à Lucius. Quelques instants plus tard, les deux hommes transplanèrent, laissant ainsi celle qui venait une fois de plus de témoigner de son courage et de sa volonté d’accomplir jusqu’à la fin la mission que Dumbledore lui avait donné, bien des années plus tôt. Une mission pour laquelle elle avait donné toute sa vie.
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A des kilomètres de là, la nuit étendait son long manteau étoilé sur le ciel, la ville tout entière était assoupie, rêvant avec sérénité. L’été était doux et agréable, chacun remerciait le ciel de ne pas avoir encore à faire à une sécheresse. Rien ne semblait pouvoir déranger cette quiétude. Mais au 24 Priver Drive, un jeune garçon aux pupilles émeraude dressées vers les étoiles, ne partageait pas cette tranquillité. Il savait. Il savait qu’elle n’était qu’un masque derrière lequel une terrible guerre pouvait se déclarer d’un instant à l’autre. Peut être faisait elle des morts en ce moment même. Il ne supportait pas de rester là, sans savoir ce qui se passait, même si ce calvaire était presque finit. La guerre dormait mais plus pour très longtemps, elle risquait d’éclater à tout instant. Ce serait une de ces guerres si meurtrières que les élèves étudieraient plus tard dans les livres d’histoire. Une guerre dont il serait l’un des symboles, qu’il le veuille ou non. Harry Potter pensait. Il pensait à ce destin injuste qui avait voulu qu’il naisse en cette période trouble, qui avait voulu qu’il naisse et condamne de par de là même ses parents. Pourquoi ? Pourquoi ne pouvait il pas avoir une vie comme les autres, entourés d’une véritable famille, car il se refusait à appeler les Dursley ainsi, de ses amis, avec pour plus gros soucis les examens de fin d’année ou la recherche d’une partenaire pour le bal d’Halloween.
- Ouh ouh
Lejeune garçon se releva du bord de la fenêtre où il avait élu domicile.
- Désolé Hedwige, mais je ne peux pas te laisser sortir, il ne va plus tarder. Je préfère ne pas prendre le risque que tu sois suivie.
- Ouh !
- Hedwige ! Je n’ai pas le choix, ce sont les ordres de Dumbledore ! Et puis ce n’est pas la mort !
- OUH !
La chouette tourna le dos au survivant.
- Et bien boude !
Il lui arrivait souvent de discuter ainsi avec elle. Il se sentait seul et lorsque l’on se sent seul, on parle à n’importe qui ou quoi. Mais il était sûr qu’elle le comprenait, comme lui savait décrypter ses intensions. Enfin, du moins, il en avait l’impression.
Le professeur Dumbledore n’allait plus tarder. Contrairement à l’année précédente, il n’allait pas passer l’été ici. Bientôt il serait de retour avec son parrain, dans cette maison si étrange et peu accueillante dont il avait hérité. Mais au moins, il serait entouré de ceux qu’il aime.
Minuit sonnait. Un crac synonyme de transplanage retenti. Un vieil homme, des lunettes en forme de lunes, une longue barbe blanche apparu. Harry se précipita vers lui, attrapant son sac au passage qu’il plaça sur son épaule, sa valise d’une main et la cage de la chouette de l’autre.
- Je suis prêt professeur.
Albus Dumbledore le regarda avec affection, un sourire amusé sur son visage bienveillant.
- Je vois que tu m’attendais avec impatience, mais tu as oublié quelque chose de très important !
Le visage du griffondor montra toute sa surprise, il avait beau y réfléchir, il ne voyait vraiment pas.
- La question Harry ! Qu’elle est mon bonbon préféré ?
Le survivant soupira. Cette idée ridicule de questions code le fatiguait.
- Les caramels moldus. Et moi, quel est mon livre moldu préféré ?
- Les liaisons dangereuses de Laclos ! D’ailleurs quel drôle de choix Harry, j’ai feuilleté ce livre et je dois dire qu’il m’a révélé un trait de ta personnalité que je ne soupçonnais pas. Quelle est donc cette fascination pour ce vicomte de Valmont ! C’est tout de même un sacré garnement. Enfin, j’imagine que cette fascination pour la perversité est due à l’adolescence.
- On peut y aller maintenant ? soupira Harry qui avait droit à cette tirade à chaque rencontre avec le professeur.
Le directeur le regarda avec amusement :
- Tu sais Harry, ce n’est pas inutile. Après tout, prudence est mère de sûreté !
L’adolescent se contenta de lever les yeux au ciel. Le professeur lui saisit alors le bras et les deux sorciers transplanèrent alors qu’un oncle Vermont rouge écrevisse ouvrait la porte de la chambre en hurlant.
***********
Quelques instants plus tard, le directeur de Poudlard et son élève se retrouvèrent devant l’entrée secrète du manoir Black et alors qu’ils allaient y pénétrer, ils se trouvèrent face à face avec un Snape tenant un Draco blême par l’épaule qui apparurent soudainement à la suite de leur propre transplanage.
A suivre
Alors sinon qu’en dites vous ?
Le prochain chapitre est : Celui qui fuguait
Bon je vous laisse, merci de m’avoir lu jusqu’au bout.
Tchao !