alors voila. je sais je n'ai pas encore mis le chapitre 7 de ma fic. je sais je suis longue. mais j'ai une vie sociale et le moral n'est pas au beau fixe. alors voila cette fanfic ... je délivre sur papier ce que je n'avoue pas à mes proches amis. je me plonge dans la peau d'Hermione pour ne pas trop subir.
mais le resultat est là.
soyez indulgent. j'ai ecrit la fic le jour de mon anniv ( pour dire quel bon anniv ^^ ) dans les larmes à 00h ...
Elle était seule, devant sa feuille, les larmes aux yeux. Elle était sans ses amis. Le soir, éclairée par une simple lanterne, elle ressassait. Elle repensait, à toutes ces années passées avec eux, à ce croire importante à leurs yeux. À ce dire que rien ne les séparait, qu'ils n'étaient qu'un. Et pourtant, la vérité éclata.
Elle était là, lasse, assise en tailleur sur un canapé, uns peluche dans ses bras, comme une enfant de 5 ans se réfugie pour se protéger des méchants. Mais seulement là, elle avait le sentiment que c'était ces amis les méchants. Elle les percevait comme tel ! Ceux qu'elle considérait comme ses meilleurs amis. Elle avaient l'impression de n'être plus rien pour eux, qu'un simple objet de figuration. Tout autre comptait pour eux, et elle … elle … elle n'avait plus l'impression d'être parmi ces choses importantes à leurs yeux.
Elle avait besoin de parler mais personne ne voyait qu'elle allait mal, qu'elle avançait sans vraiment avancer, qu'elle le faisait seulement parce qu'on lui demandait. Parce qu'elle pensait qu'on lui demandait. Mais qu'elle soit là ou pas, y aurait-il une différence ? Elle ne croit pas. Elle pensait que les autres seraient mieux sans le poids pesant de sa tendance lunatique, pessimiste, défaitiste. Elle avait un don, celui de plomber l'ambiance. De faire la tête lorsqu'elle se sentait rejeter, lorsque les autres se détournaient même si c'était pour une bonne raison. Elle n'aimait pas quand lui cachait des choses même pour une bonne intention. Elle pensait que les autres le savait, qu'ils avaient repérés à force de rester avec elle mais bon … elle ne pouvait leur en vouloir. Cela partait d'une bonne intention.
Mais même les bonnes intentions peuvent faire ressentir de mauvaises choses chez n'importe qui. Le sentiment qu'on lui cache quelque chose, qu'elle devient invisible. Que les autres l'oublient et complotent tous les trois, sans l'informer comme pour être tranquille. Même si c'est pour une bonne intention. Elle se disait que les autres ne pouvaient pas savoir comment elle réagirait mais que tout de même …
Ils se parlaient pourtant, ils n'avaient aucun tabou dans les discussion. Parlant de tout et de rien. Et pourtant.... Ils avaient dû se lasser de son manque de sujet. Elle n'était bonne qu'à écrire, imaginer, rester dans un monde qui n'existait pas et qui n'était pas le sien. Elle savait inventé des histoires pour les enfants, reprendre des rôles et les arranger à son style. Elle savais faire voyager son esprit là où les autres n'ont pas su la suivre.
Ils parlaient entre eux, sur elle, elle savait. En bien, en mal? Elle l'ignorait. Mais elle enrageait à l'idée d'être mise à l'écart.
On a toujours dit qu'il ne fallait pas sortir à trois. Qu'il y en aurai toujours un seul. Les deux autres parleraient et le troisième se tournerai les pouces, attendant à ce qu'on daigne se rappeler qu'il est là.
Elle en faisait les frais. Elle était souvent à l'écart. Trop enfermée dans son monde, pas assez ouvert à celui des autres. Se sentant inutile par moment, voir souvent.
Mais en y repensant bien. C'était elle. La solitude même. Au moins lorsqu'on est seul, on se prend pas la tête, on se sent pas mise à part. On est maître de soi et de ce qui nous entoure. Dans son cas ? Des livres et des cahiers. Des stylos, des plumes, de l'encre et des histoires plein la tête.
Avoir des amis, c'est aussi se prémunir contre la chute. La chute, c'est la prise de tête, la séparation, le déchirement entre deux personnes. Il fallait toujours s'y attendre. Mais quand les années passent et que l'amitié reste sur le même stade, semblant se renforcer chaque année, on ne se méfie plus. On prend de la confiance en soi, on se sent fort et invulnérable. On se dit que rien ne pourra nous séparer. Et puis … Des préférences se font. Et le risque est de ne pas se retrouver dans cette préférence. Et c'est ce qui lui arrive. Enfin c'est le sentiment qu'elle en a.
Elle sent que ces amis se lassent d'elle. Elle n'est pas comme eux. Et pourtant... ils ont vécus des choses ensembles. Pas des moindres.
Là, elle se rend compte de ses propres démons. Et le pire reste celui ci : se faire rejeter par ses amis. Voir que l'un d'entre eux prend de l'importance pour l'autre et qu'elle se retrouve sur la sélect. Comme simple figurante que l'on place là où on veut, comme simple figurante d'un film de mauvaise qualité. Elle se sent un peu comme le benêt que le héros utilise pour se rapprocher de la belle. Un film qui passe encore et encore comme une répétition incessante.
Peut elle y faire quelque chose ? Oui, sûrement mais quoi ? En parler ? Ils la prendraient pour une idiote. Ils ne comprendraient pas. D'ailleurs, elle en a déjà parler à l'un d'eux et il ne c'est pas rendu compte de l'ampleur du malaise.
Et puis, pourquoi encore plus enfoncer les choses? Autant continuer pour les autres. Jouer le rôle de la figurante jusqu'à la fin du film. Puisqu'un film n'est rien sans figurant, elle tiendrai ce rôle jusqu'à la fin, jusqu'à sa fin. Elle le savait. Elle ne serait jamais le premier rôle. Celui de la belle qui trouve son prince charmant en un regard qui lui jure amour et fidélité éternels. Mais ça elle le sait depuis longtemps. Elle ne sais pas énormément de chose pour rien.
Elle se contentera de sourire. Comme elle le faisait avant. Jouer la carte de l'hypocrisie. Sourire encore et encore. Faire plaisir aux autres, se plier aux exigences sans rechigner. Toujours plier l'échine.
Mais elle le sait aussi. Si elle pouvais tout changer elle le ferai. Elle ne s'en priverai pas.
La jeune fille se replaces sur son siège, remet une mèche de cheveux gênante et relit son récit. Si elle ne peut pas en parler, elle peut toujours l'écrire. Ce sera le seul qui sera au courant. Ce bout de parchemin qui se remplit d'encre, de larmes et de regret.
Oui des regrets. Elle les sent enfouis en elle. Au plus profond d'elle même. Et c'est pour cela qu'elle pleure. Ces regrets qui lui disent, lui soufflent, lui murmurent que tout est de sa faute. Que c'est à cause d'elle que ces amis se détournent d'elle.
Elle secoue la tête. Pose la plume près de l'encrier. Elle ferme les yeux, respire. Elle se dit que se sera les seuls larmes qu'elle laissera couler. Qu'il n'y en aura pas d'autre. Car elle fera toujours ce qu'elle a fait : Paraître. Elle sourira comme si de rien n'était. Faire semblant. Se protéger en somme.
Elle le sait, elle est faite pour ça. Écrire et paraître. Elle ne sait faire que ça.
Ron : Hermione ? Tout va bien ? Pourquoi tu restes seule?
Elle se retourne vers lui. Oui, elle est sûre. Elle ne laissera pas les larmes couler.
Hermione : rien Ron, retourne avec Harry.
Non, elle ne laissera pas les larmes couler. Elle sera forte et faux semblant.