Harry Potter jeta un œil à la maison du 4, Privet Drive. Il avait transplané sans trop réfléchir et se retrouvait là où l’avaient conduit ses pensées. La maison ne semblait pas avoir changé depuis un an, si ce n’est que les volets avaient été repeints par les locataires qui avaient habités la maison l’année passée. Harry esquissa un sourire en imaginant la tête que son oncle avait dû faire en constatant cela. Lui, sa femme et son fils avaient été mis à l’abri pour ne pas que Voldemort les trouve, mais maintenant que ce dernier avait disparu, ils avaient pu réintégrer leur ancienne habitation. Cela faisait maintenant un mois que la guerre qui avait opposé Harry au Seigneur des Ténèbres s’était achevée. Tous les Horcruxes avaient été détruits, et le monde était enfin débarrassé du mage noir.
Le ministère de la magie avait cependant relevé que la majorité des septième années n’avaient pu suivre leur cours entièrement ou même partiellement à Poudlard l’année précédente, et avait donc exceptionnellement ouvert une classe de 8ème année à l’école de magie afin que les élèves puissent passer leurs A.S.P.I.C. dans de bonnes conditions. Harry poussa un soupir de découragement. Il ne savait pas trop s’il était content de pouvoir retourner une année à Poudlard. Certes, le château avait été pendant 6 ans sa deuxième maison, le deuxième lieu le plus chaleureux qu’il connut après le terrier, mais… Poudlard sans Dumbledore n’était plus vraiment Poudlard. Harry ne savait même pas qui remplacerait le directeur cette année, Rogue étant décédé.
Harry posa de nouveau ses yeux vert émeraude sur la maison des Dursley. Il paraissait qu’ils voulaient lui présenter quelqu’un, enfin d’après Mr Weasley qui avait gardé un coup d’œil au ministère sur le réaménagement des moldus. Lui-même avait réintégré le ministère et avait été promu chef de sa section, ce qui l’enchantait, et enchantait encore plus sa femme Molly. Mais Harry savait ce bonheur factice, les Weasley faisant encore le deuil de leur fils. Fred était tombé lors de la dernière grande bataille qui avait eu lieu à Poudlard. Il était tombé en même temps que Remus et Tonks qui laissaient derrière eux leur fils, Teddy. Fleur qui avait une fille du nom de Victoire un peu plus jeune avait proposé de s’en occuper pendant qu’Harry, qui était son parrain, ferait sa dernière année à Poudlard.
Une jeune fille sortit de la maison des Dursley avec un arrosoir et entreprit de faire le tour de la propriété pour arroser les bosquets de fleurs, sans un regard pour Harry qui la fixait d’un œil morne de l’autre côté de la rue. Etait-ce elle la personne que son oncle et sa tante voulaient lui présenter ? La nouvelle petite amie de Dudley ? Dégouté, Harry enfonça ses mains dans les poches de son jean et tourna le dos à la maison. Il déambula quelques instants jusqu’à trouver une rue sans âme qui vive, et après avoir vérifié que personne ne pouvait l’apercevoir, Harry transplana.
- Allez allez ! Dépêche-toi enfin Ron le train va partir ! se fâcha Mrs Weasley en accélérant le pas.
- Mais pas si vite, j’essaye de boutonner ma chemise en marchant, lui lança son fils en la suivant tant bien que mal.
Mr Weasley qui les accompagnait poussait le caddie de Ron plus loin devant, accompagné de Ginny, Harry et Hermione qui avaient chacun les leurs. Le petit groupe se pressa de passer sur la voie 9¾ et fila vers le train dont la locomotive sifflait déjà. Harry jura en se pressant vers le wagon, tirant Ginny par la main, et se demandant comment ils pouvaient bien faire leur compte pour être en retard presque chaque année. Hermione ne le laissa pas s’interroger plus longtemps car elle le poussa en avant dans le train, lui faisant par la même occasion percuter de plein fouet Pansy Parkinson.
- Tu ne pourrais pas faire attention où tu vas ? s’écria-t-elle avec hystérie en vérifiant l’ajustement de sa mini-jupe.
Hermione lui jeta un regard écœuré. Elle savait que la Serpentard s’habillait de manière scandaleuse mais là… Son rouge à lèvres d’un rose pétard tranchait avec son haut vert pomme exceptionnellement décolleté de manière correcte et sa mini-jupe orange fluo. De grandes bottes noires à aiguilles montaient jusqu’à ces genoux et un sac bariolé pendait à sa main. La Gryffondor attrapa Harry par le coude et le traîna dans l’allée en quête d’un compartiment, précédée par Pattenrond et suivie de près par les Weasley qui faisaient leurs adieux à leurs parents.
- Neville, Luna, on peut se mettre avec vous ? demanda Hermione en pénétrant dans le compartiment sans vraiment attendre de réponse.
- Mais bien sûr, lui répondit Luna sans lever les yeux du Chicaneur qu’elle lisait à l’envers.
Une couronne de fleurs orange et bleues était posée sur ses longs cheveux blonds, et ses boucles d’oreilles étaient de grandes sphères transparentes dans lesquelles tournoyaient des pétales de ces mêmes fleurs.
Harry lança un coup d’œil interrogatif à Neville qui lui fit discrètement signe de s’approcher. Le jeune homme prit place à côté de son ami sur la banquette alors qu’Hermione s’installait à côté de Luna, son chat roux sur ses genoux. Harry eut un pincement au cœur en pensant à Hedwige. Sa chouette lui manquait.
- Il parait que ce sont des fleurs qui protègent des mauvais esprits, expliqua Neville à voix basse. Et aussi que c’est la nourriture préférée des sombrals.
- Les sombrals ne sont-ils pas carnivores ? s’étonna Harry.
- Je n’ai pas cherché à approfondir le débat, lui confia Neville en se redressant.
Ginny entra dans le compartiment, et après avoir salué le jeune homme et Luna s’assit sur les genoux d’Harry qui entoura sa taille de ses bras. A sa suite, Ron s’installa à côté d’Hermione et glissa sa main dans la sienne. La jeune femme posa sa tête sur l’épaule de son petit-ami et jeta un coup d’œil vers la porte vitrée du compartiment. Harry suivit son regard et fit la grimace en reconnaissant la tête blonde de Malfoy postée devant. Le Serpentard sembla hésiter devant la porte mais passa finalement son chemin.
- J’ai bien cru qu’il allait entrer, soupira Harry tout bas.
- Heureusement qu’il a eu d’autres chats à fouetter, commenta Ginny qui avait remarqué également la présence de Malfoy.
- Vous parlez de Malfoy ? intervint Neville. Il doit certainement être parti remplir ses obligations de préfet-en-chef.
- Préfet-en-chef ! s’exclamèrent Ron et Hermione en se levant d’un bond simultané.
Avant que Neville n’ait le temps de s’étonner, les deux amis se ruèrent sur la porte du compartiment et disparurent dans le couloir. Ginny grommela en quittant les bras d’Harry pour fermer la porte et revint s’asseoir sur ses genoux.
- Ron est préfet et Hermione a été nommée Préfète en chef, fit Harry devant l’air interrogateur de Neville. Ca me surprend de la part d’Hermione qu’elle ait oublié qu’ils devaient aller avec les autres mais bon…
- Sa nomination ne m’étonne pas, répondit le jeune homme. Du coup cette année, il y aura quatre préfets en chef avec les deux de septième année. J’ai cru comprendre qu’ils avaient été choisis parmi les Poufsouffles et les Serdaigles comme ceux de huitième années étaient à Gryffondor et Serpentard.
- Donc Malfoy est préfet-en-chef, hein ? releva Harry avec acidité.
- Oui, c’est ce que m’a dit Dean, répondit Neville en haussant les épaules.
La porte du compartiment s’ouvrit soudainement sur une cascade de cheveux auburn.
- Oh… ex-excusez-moi, je me suis trompée… vraiment navrée, balbutia une petite voix derrière le masque de cheveux.
L’élève ressortit aussi précipitamment qu’elle était entrée sous le regard perplexe de Neville, Harry et Ginny.
- Jamais vu cette fille, commenta Harry.
- Une première année ou une deuxième dans ce cas, déduisit Neville.
- A la voir ça m’étonnerait, contra Ginny. Elle a au moins quinze ans, voir plus.
Harry allait répliquer mais sa petite amie lui plaqua une main sur la bouche.
- De toute manière qu’est-ce que ça peut faire, se contenta de conclure Neville en haussant les épaules.
Lolie sortit du compartiment dans lequel elle était entrée par erreur sous les quolibets des Serpentard, les joues rouges. Cinq minutes qu’ils lui bloquaient le passage et l’empêchaient de rejoindre un compartiment. Elle s’était forcée à entrer dans celui-ci pour demander de l’aide mais la vue d’un couple l’en avait dissuadé. Elle ne voulait pas gêner, elle ne voulait pas déranger. Une grosse brute que les autres avaient appelé Goyle s’approcha d’elle et lui attrapa le bras. Elle se dégagea vivement et recula, apeurée, butant sur sa propre valise.
- Laissez-moi tranquille, fit-elle d’une petite voix, ce qui fit redoubler l’hilarité du groupe qui la coinçait.
- T’as quel âge ? lui demanda un grand brun avec un sourire.
- Ca ne vous regarde pas, laissez-moi, murmura Lolie, des larmes au bord des yeux.
- Hey les mecs, vous n’auriez pas vu Pansy ?
Le groupe se retourna vers leur condisciple et Lolie tenta de l’apercevoir à travers les robustes garçons l’entourant. Grand, les cheveux blonds, les yeux d’un gris impassible, il semblait être la beauté froide incarnée alors qu’il toisait l’ameutement de Serpentard.
- Ne me dis pas que tu la cherches ? s’exclama un grand costaud en écarquillant les yeux.
- Mais non abruti, rétorqua le blond. Elle est préfète et comme elle manquait à l’appel c’est moi qui doit aller la chercher. La réunion ne commencera pas avant son arrivée et je n’ai pas envie d’y passer la journée, alors j’aimerai bien qu’elle se pointe le plus vite possible.
- Tu me cherches Draco ?
La dénommée Pansy apparut à l’autre bout du couloir, deux pimbêches accrochées à elle comme des sangsues en train de ricaner. Lolie aperçut la grimace que tira le Serpentard blond quand il se rendit compte qu’elle lui faisait du charme. Profitant que l’attention de ses persécuteurs était accaparée ailleurs, elle se glissa entre eux comme une ombre, priant pour que sa valise ne la trahisse pas et fila dans le couloir, cherchant désespérément un compartiment moins hostile que les autres. Elle entendit les voix des Serpentards résonnaient derrière elle.
- T’es préfète au cas où t’aurais oublié, faisait la voix glaciale du beau blond dans son dos.
Lolie frissonna, sans que ce ne soit vraiment de peur. Elle regarda à travers les vitres de chacun des compartiments et finit par en trouver un avec seulement trois filles discutant entre elles. Elles avaient déjà revêtis leurs uniformes et Lolie reconnut l’insigne de Serdaigle épinglé dessus. Elle toqua timidement et poussa la porte lorsque les élèves arrêtèrent leur conversation pour se tourner vers elle.
- Je ne trouve pas de place, je peux me mettre là ? implora-t-elle presque.
Les trois filles acquiescèrent et reprirent leur débat comme se de rien n’était. Lolie laissa échapper un soupir de soulagement en s’asseyant sur la banquette. Après quelques minutes pour que son cœur reprenne un rythme normal, elle sortit son propre uniforme. Gênée, elle se changea en un tournemain en espérant que les Serdaigle ne s’occupent pas d’elle et plia rapidement ses vêtements superflus dans sa valise. Elle rangea ensuite celle-ci sur le filet à bagages et entreprit de relire un des romans favoris qu’elle avait emporté pour se changer les idées.
Vers le milieu de la journée, une vieille dame passa avec un chariot à friandises mais Lolie préféra s’abstenir d’acheter quoique ce soit. Certes elle raffolait des patacitrouilles mais il lui sembla plus raisonnable d’entamer son sandwich aux tomates. Une nouvelle venue entra dans le compartiment à ce moment là, la mine réjouie.
- Enfin libre ! s’exclama-t-elle en se laissant tomber à côté de ses amies. J’ai cru qu’ils ne nous lâcheraient jamais.
- Alors, ça fait quoi d’être préfète-en-chef ? la taquina une de ses copines.
- Bof, pas grand-chose. A part qu’il va falloir que je sois encore plus irréprochable que d’habitude.
- Dur, dur, ironisa son interlocutrice.
La préfète-en-chef l’ignora et se tourna vers Lolie.
- Je ne t’ai jamais rencontrée, comment tu t’appelles ? Moi c’est Jennica.
Elle lui tendit une main amicale que Lolie, la surprise passée, finit par serrer avec hésitation.
- Lolie.
- Tu es en quelle année ?
- Huitième.
- Oh, tu fais partie des exceptions, fit Jennica avec un sourire malicieux. Tu n’étais pas là l’an dernier ?
- Non, je n’ai pas eu cours de l’année.
- Et avant, tu étais à Poudlard non ? Tu es de quelle maison ? Je ne vois tes couleurs nulle part sur ton uniforme.
- Je n’étais pas à Poudlard, expliqua Lolie en se tortillant, mal à l’aise.
- Beauxbâtons ? Non laisse tomber je vois bien que tu ne veux pas trop en parler.
Lolie la remercia d’un petit sourire.
- Un patacitrouille ? lui proposa la Serdaigle en lui tendant une pleine poche.
- Non merci, répondit Lolie.
- Bon tant pis, laissa tomber Jennica. Les filles, vous en voulez ?
Lolie regarda avec supplice les autres élèves piocher des friandises. Pourquoi n’avait-elle pas osé dire oui ? Se maudissant intérieurement, la jeune fille se replongea dans son livre.
Au grand soulagement des élèves il ne pleuvait pas lorsque le train entra dans la gare de pré-au-lard, alors que pourtant le ciel avait été gris toute la journée. Lolie descendit du wagon et entreprit de rejoindre les premières années attroupées autour de Hagrid, le professeur de soin aux créatures magiques et le garde-chasse de Poudlard.
- Je croise les doigts pour te voir chez les Serdaigles, lui souffla Jennica avant de s’éloigner pour rejoindre les diligences.
Lolie la regarda s’éloigner avec tristesse. Il ne faisait aucun doute pour elle qu’elle se retrouverait à Poufsouffle, elle qui n’était jamais allée dans une école de magie auparavant. Pas qu’elle n’ait pas eu de cours, elle avait eu un professeur particulier pendant ses six premières années. Et puis la septième, plus rien… Plus aucune nouvelle du monde de la magie, le noir total. Si elle n’avait pas rencontré cette femme au supermarché… elle n’osait même pas s’imaginer ce qui lui serait arrivé.
Harry, Ron, Hermione, Ginny et Neville prirent place à la table des Gryffondors alors que Luna rejoignait les Serdaigle. Elle n’avait plus sa couronne de fleurs ; les sombrals l’avaient trouvée délicieuse.
- Faites que le discours de cette année soit bref, je meurs de faim, supplia Ron.
- Chut ! lui intima sa petite amie.
- De toute manière tu as toujours faim, le réprimanda sa sœur.
- Tu sais qu’on dirait maman quand tu parles comme ça, répliqua Ron.
- Mais taisez-vous, s’énerva Hermione en leur jetant un regard furibond.
Ron prit un air buté mais ne répondit pas. Harry reporta son attention sur la table des professeurs. Quatre chaises étaient inoccupées, celles des professeurs de métamorphose, soin aux créatures magiques, défense contre les forces du mal et… celle du nouveau directeur. Le professeur McGonagall entra à peu près en même temps qu’Hagrid essayait discrètement de rejoindre sa place, comme s’il pouvait passer inaperçu. Les premières élèves suivaient en amas derrière la directrice adjointe, collés les uns contre les autres. En queue de file apparut la jeune fille à la chevelure auburn qui était entrée accidentellement dans le compartiment d’Harry, Ginny, Neville et Luna. Harry s’attarda un instant sur elle. Elle était nettement plus grande que les premières années et il lui semblait l’avoir déjà vu quelque part. N’arrivant pas à trouver où, il laissa tomber le sujet. Au même moment, Kingsley Shacklebolt apparut, suivi par Percy Weasley. Ron fit une énorme grimace en apercevant son frère. Il n’était quand même pas l’assistant de Kingsley, si ? Mais la vérité pour Ron était bien pire.
- Je vous prie à tous de m’accorder toute votre attention, commença Kingsley en prenant place au centre de la table des professeurs. Je me présente, je suis le professeur Shacklebolt et je serai votre nouveau directeur.
Ginny et Ron échangèrent un regard. Tous deux s’étaient imaginés que Kingsley serait leur professeur de défense contre les forces du mal. Soudain, Ron comprit et blanchit alors que le nouveau directeur continuait.
- Et voici Mr Weasley, votre nouveau professeur de défense contre les forces du mal.
Percy salua l’assistance d’un bref hochement de tête et s’assit au milieu de ses anciens professeurs et nouveaux collègues sous le regard effaré de son frère et sa sœur.
- Comme vous le savez, nous accueillons cette année une huitième classe afin que les septième années de l’an dernier puisse refaire leur année perdue dans les meilleures conditions possibles. C’est pourquoi il a été rajouté temporairement des chambres dans chacune de vos salles communes. Je rappelle à ces élèves qu’ils devront passer leurs A.S.P.I.C. en juin et qu’ils feraient mieux de mettre au profit cette année supplémentaire pour se surpasser. Par conséquent, nous nous retrouvons avec quatre préfets-en-chef cette année, un dans chaque maison afin de maintenir au mieux l’équilibre et la fraternité entre les maisons.
Harry jeta un coup d’œil à la table des Serpentards et croisa le regard malveillant de Malfoy. Où Kingsley avait-il vu de la « fraternité » ?
- Enfin, je tiens à vous souhaiter à tous une bonne année. Nous allons maintenant pouvoir commencer la répartition des classes. Professeur McGonagall.
La directrice adjointe hocha la tête et s’avança avec la liste des élèves et le choixpeau magique en main. Le choixpeau remua, une déchirure près du bord s’ouvrit et il commença à réciter sa chanson habituelle. Après que la salle ayant bruyamment applaudi ait retrouvé le silence, le professeur McGonagall commença à appeler tous les élèves, les uns après les autres, et tous se succédèrent sous le choixpeau. Finalement, le professeur arriva à la fin de la liste et s’apprêtait à ranger le choixpeau quand à sa grande consternation elle s’aperçut qu’une élève n’avait pas été appelée.
La jeune fille restée seule se dandinait, mal à l’aise, jetant des regards apeurés vers la table des Serdaigles où une élève lui faisait de grands signes d’encouragements. Harry se tourna vers Hermione et Ron pour savoir ce qu’ils en pensaient. Il n’avait jamais entendu parler qu’on ait oublié de citer un élève mais Hermione était la mieux placée pour pouvoir l’éclairer. Cependant, avant qu’elle ne puisse prendre la parole, Kingsley se leva et fit un signe rassurant à la jeune fille timide pour l’inviter à s’approcher. Le rouge aux joues, la rousse avança à petits pas jusqu’à McGonagall.
- Cette année nous accueillons aussi une nouvelle élève qui entre en huitième année, n’ayant pu suivre sa septième comme il l’aurait fallu. Je vous demanderai donc de l’aider à prendre le rythme des cours très vite, vu qu’elle n’a pas pu apprendre les bases comme vous l’avez fait au cours de vos années passées.
Un murmure se répandit dans la grande salle, rapidement répréhendé par le regard sévère du professeur McGonagall.
- Lolie Dursley, appela Kingsley.
Harry vira du blanc, au vert en passant par le bleu et le jaune. Soudain, l’image fugitive de la fille qui avait arrosé les plantes chez les Dursley lui revint en mémoire. La petite amie de Dudley… Mais pourquoi avait-elle le même nom de famille, ils ne s’étaient quand même pas mariés ! D’aussi loin qu’il se souvienne, les Dursley n’avaient aucune nièce, cousine, filleule ou autre répondant au nom de Lolie.
La jeune fille s’avança jusqu’au choixpeau. Elle se retourna pour s’asseoir, faisant face aux quatre intimidantes maisons. Harry put distinguer davantage ses traits. Sa bouche était fine, son visage mince, ses yeux d’un vert un peu terne, sans doute dû à l’anxiété qui se lisait sur ses traits. Le choixpeau effleura à peine le crâne de Lolie que le verdict tombait.
- Gryffondor !
Une salve d’applaudissements salua ce choix. Lolie se leva, tremblante, et se dirigea vers sa table après un regard en coin à la table des Serdaigles. Jennica semblait un peu déçue mais lui adressa un sourire radieux en guise de félicitations et d’encouragements pour la suite.
Harry regarda la jeune fille avancer avec intensité. Hermione lui attribua un violent coup de coude dans les côtes qui le sortit de sa torpeur.
- Quoi ? s’exclama-t-il.
- Tu pourrais te lever et applaudir comme tout le monde, lui reprocha-t-elle.
En constatant qu’il était le seul assis de toute la table, il se leva précipitamment… au moment où tout le monde se rasseyait.
- Un problème Potter ? lui demanda le professeur McGonagall.
- Non rien, désolé… bafouilla-t-il en se rasseyant d’un bloc.
Des rires retentirent depuis la table des Serpentards mais Harry préféra les ignorer. Il chercher Lolie du regard et la repéra un peu plus loin à la table à côté de Seamus.
- La répartition terminée, bon appétit ! leur souhaita Kingsley une fois que la directrice adjointe se soit assise.
Les plats vides se garnirent aussitôt de mets somptueux. Après s’être promis d’aller parler à Lolie, Harry planta sa fourchette dans une tranche de rôti et entreprit de combler les protestations furieuses de son estomac.
Note de chapitre:
Premier chapitre pas très palpitant, c'est juste pour planter le cadre. Sachez que toutes vos critiques sont les bienvenues alors n'hésitez pas à m'en laisser. Bonne lecture !
Note de fin de chapitre :
J'espère que ça vous a plu. Surtout n'hésitez pas à laisser vos impressions. Sous peu le deuxième chapitre bien plus intéressant que celui-ci.
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