La Grosse Dame divague un peu. Elle commence une histoire mais ne l'a fini pas. Suite au prochain chapitre.
Comme tous les matins, Luna se levait très tôt. En passant devant moi, elle avait une mine horrible, les larmes perlaient sur son visage, et ça tous les matins. Mais à chaque fois, lorsqu'elle revenait, environ une heure plus tard, à l'heure où les autres élèves levaient, elle avait un sourire qui faisait rayonner son teint pâle. Ce sourire qu'elle gardait toute la journée, qui émerveillait la plupart des élèves, et qui en exaspérait plus d'un. La grande question que je me posais était : combien de temps allait-elle encore garder son éternel sourire ? La guerre faisait de plus en plus de morts à l’extérieur de Poudlard, beaucoup d'élèves pleuraient la mort d'un de leurs proches.
Moi aussi, j'ai pleuré. J'ai pleuré la mort de Sirius Black, comme j'aie pleuré celle de ce pauvre James au grand cœur, qui n'a pas su l'offrir au méritant. En mémoire à mon maraudeur préféré, je vais vous raconter la dernière fois que je l'ai vu. C'était la fois où cet imbécile à poignardé mon tableau. Savez-vous la véritable histoire de l'intrusion de Sirius Black chez les Griffon ? Non, je ne crois pas. J'avais crié si fort que tout le monde avait cru se que j'avais inventé. C'est évident ! Je n'allais tout de même pas crier sur tous les toits que j'avais volontairement fait entrer un homme aux cheveux longs, pas rasé et portant l'uniforme d'Askaban. Non ! Alors pour garder mon poste, j'ai inventé cette histoire de poignard.
***
Tout à commencé cette fameuse nuit, celle où l'homme le plus recherché dans le monde de la magie est entré dans la maison des Griffons. C'était un homme affaibli par le temps, boiteux, il s'avançait lentement vers moi. Ses yeux marrons me regardaient profondément. Je pouvais lire en eux une horrible tristesse. Je connaissais ces yeux, mais à qui appartenaient-ils ? Puis se fut le déclic, des souvenirs me revinrent en mémoire.
« Sirius ? Demandais-je timidement, sans vraiment croire ce que je disais.
- J'ai bien cru que tu n'allais pas me reconnaître, ma chère Rose, dit-il alors que de la lumière commençait à illuminer ses yeux.
- A vrai dire, tu ne ressembles plus du tout au jeune homme dont toutes filles tombaient amoureuses, et rêvaient en secret qu'un jour tu les prennes dans tes bras. Que t'es t il arrivé pour que tu sois habillé comme un prisonnier ? Lui demandais-je. Je te croyais défenseurs des bonnes actions, sauf quand il s'agissait d'un de mes descendants... Ah ! Ce que tu as pu être cruel avec ce pauvre Severus ! Alors, raconte-moi tout comme avant.
- Tout d'abord, je dois te prévenir que tu parles à un évadé, dit-il d'une voix monocorde en appuyant bien sur le dernier mot. »
D'un haussement d'épaules, je lui fis comprendre que je n'étais pas à ça près. Et que j'étais prête à l'écouter.
« Ok. Je suis ici pour prouver mon innocence. Je suis accusé du meurtre de James et Lily, d'une douzaine de moldus ainsi que de Peter.
- Oh Merlin ! James et Lily sont mort. C'est affreux !
- Oui ça fait maintenant treize ans. À leur mort, ils ont laissé derrière eux le jeune Harry James Potter à la garde de son parrain, moi. Ils ne seraient jamais mort si leur secret avait été gardé. J'ai été leur gardien de secret tout le long de leur vie, sauf les quatre derniers jours avant leur mort. Je n'aurais jamais dénoncé mon meilleur ami ! Tu le sais toi ! Jamais je n'aurais fait un truc pareil, c'était mes amis. J'aurais préféré mourir que de les livrer à Voldemort ! S'exclama Sirius que la colère gagnait.
- Bien sûr, je le sais, essayais-je de le rassurer. Mais qui était leur gardien ?
- Peter ! Dit-il ; l'air sifflait entre ses dents, et ce nom n’apaisait pas sa colère, bien au contraire, il l'accentuait. Et c'est aussi lui qui m'a fait mettre en prison. Après avoir tué une douzaine de moldus, il s'est coupé un doigt, et s'est transformé en animagus. Te souviens-tu de son animagus ?
- Un rat ! Ah oui on comprend mieux maintenant, quel fouineur.
- N'es-ce pas facile pour un rat de se promener dans les couloirs de Poudlard sans être vu ? Ce château en est infesté. Il y a plus de rat que d'élève.
- Et tu crois qu'il est dans le château ? Demandais-je en cherchant si j'en avais vu.
- Oui, c'est sur. Ça nouvelle mission pour Voldemort doit être de surveiller Harry, dit Sirius en fulminant de colère. Alors ? As-tu vu un rat auquel il manquait un doigt ?
- Non mais maintenant que tu m'en parles, il y a bien un rat qui à attiré ma curiosité. Il n'arrête pas de se faire poursuivre pas une boule de poile rousse. Le chat d'une certaine Hermione. Ce qui m'a beaucoup amusé c'est que pour lui échapper, le rat en question utilise tous les passages secrets que je vous avais donné, il y a longtemps maintenant.
- Sais-tu à qui il appartient ?
- Oui, c'est un roux, il traîne souvent avec... Oh par Merlin ! Avec Harry ! Il s'appelle Ronald je crois, mais il passe son temps à le chercher.
- Merci de ton aide, Rose.
- Il n'y a pas de quoi, j'aide toujours mes amis. Par coutre, je suis désolée, mais je n'ai plus le deuxième exemplaire de la carte du Maraudeur, je l'ai perdue... Oh non ! Le jour de la première année d'Harry à Poudlard. Ce traître me l'a volé ! Par Merlin ! Ça veut dire...
- Qu'il sait que je suis à Poudlard. Et qu'il va essayer de s'enfuir. »
Après avoir inventé ce fameux mensonge, pour permettre l'évasion de Sirius. Il dut poignarder mon tableau. Bien évidemment je m'étais réfugié dans un autre portrait, en attendant. Je n'ai jamais su comment cette histoire s'est terminé. Jusqu'au jour où Luna revint d'une « bataille follement amusante » dans le ministère de la magie, enfin ce sont les mots qu'elle m'a dits. M'expliquant qu'au début ils n'étaient que cinq élèves contre des mangemorts plus nombreux qu'eux. Qu'ils avaient réussi tant bien que mal à rester en vie. Mais qu'après l'Ordre du Phénix était venu les aider. Sirius se battait avec rage contre sa cousine Bellatrix jusqu'au moment où il est passé de l'autre côté du voile. C'est à ce moment que je compris que mon Sirius était mort, à son tour. Et qu'il ne restait plus qu'un seul Maraudeur encore digne de ce nom. Lunard. Elle me dit qu'elle avait versé une larme pour lui. Car c'était la seule personne méritant d'être le parrain d'Harry.