Un petite idée qui ne voulait pas me lâcher...
J'espère qu'elle saura vous distraire et elle m'a donné une idée de fic...
Fabian avait donc souvent hérité des vieilles robes de Gideon et des livres de classe de Molly qui avait passé entre les mains de son frère. Mais il y avait trois choses très importantes aux yeux de Fabian qui les avait reçues neuves.
Il y avait tout d’abord sa baguette magique. Apia Prewett avait déclaré que chacun de ses enfants auraient droit à SA baguette. Et c’était vrai, car à l’âge de onze ans, Fabian avait acheté sa baguette. 30.48 cm en frêne et avec des crins de licorne à l’intérieur. Pour le reste, il était arrivé avec des choses d’occasion à Poudlard. Mais pour lui, ce n’était pas vraiment un problème car il avait une baguette magique.
Durant sa quatrième année, Fabian était devenu Poursuiveur de l’équipe de Gryffondor. Il avait donc écrit à ses parents, leur demandant un balai, promettant de se passer de cadeaux de Noël et d’anniversaire. Et finalement, il avait eu son balai, une Étoile filante avec lequel il avait marqué 143 buts pour 12 matchs de carrière, l’une des meilleures moyennes de l’histoire de Poudlard. Et cela valait la peine de se priver de cadeaux.
La journée de ses 17 ans, la veille de sa dernière rentrée à Poudlard, il avait reçu une montre. C’était l’autre cadeau auquel les Prewett tenait.
Quand il était descendu ce matin-là, sa sœur Molly l’attendait, rayonnante, son premier fils dans ses bras. Son frère prenait son déjeuner et sa mère s’affairait à faire des crêpes comme Fabian les aimaient.
- Ouvre-le ! avait dit Molly en lui tendant le cadeau. C’est moi qui l’ait choisi !
Fabian avait ouvert le paquet, trouvant une montre. Une magnifique montre plaquée d’or, aux longues aiguilles fines et aux étoiles brillantes. C’était l’une des plus belles choses qu’il avait reçu.
- Je vais en prendre soin !
- Je n’en doute pas, avait rigolé Titus. Il est impossible de toucher aux choses de Fabian sans sa permission !
C’était vrai. Fabian était un maniaque de la propreté et prenait vraiment soin de ses affaires. Souvent, ses parents se disaient que Gideon aurait du être le benjamin. Car Gideon n’était pas aussi soigneux que Fabian et lui avait légué des livres et des robes en plus ou moins mauvais état.
Les années passèrent, dix, pour être plus précis. Fabian conservait sa montre précieusement, ne l’enlevant que pour dormir et prendre sa douche. Sa montre était là pour l’aider à s’endormir, avec son tic-tac rassurant. Son bracelet brillait à la lueur des bougies lors des réunions de l’Ordre du Phénix. Son cadran avait été arrosé par ses larmes, lors de l’enterrement de sa mère et de celui de Marlene McKinnon, sa fiancée, la seule qui avait touché l’un des objets les plus précieux de Fabian.
Le 4 octobre 1981, Fabian et Gideon Prewett étaient en mission pour l’Ordre du Phénix. Rien de bien compliqué, une mission de routine… Fabian jeta un coup d’œil sur sa montre. Si tout allait bien, ils seraient de retour dans leur appartement vers minuit.
Malheureusement, ils furent pris en embuscade par cinq Mangemorts. Cinq contre deux, deux Mangemorts et demi par Prewett. Et des Mangemorts expérimentés.
Pendant que les sorts fusaient, Fabian ne se faisait pas d’illusion. À moins de renfort, il irait rejoindre Marlene et sa mère. Son père mourrait de chagrin et Bill perdrait son parrain. Molly pleurerait pendant des jours.
Mais jamais lui et Gideon n’abandonneraient !
Gideon venait tout juste de mettre en déroute Dolohov quand un éclair rouge frappa son bras, le brûlant à vif. Le hurlement qu’il poussa résonna en Fabian durant les dernières minutes qu’il lui restait à vivre. Gideon se tut après un éclair vert et Fabian le sentit tomber au sol à ses côtés.
Non… non… NON !
Fabian fut déconcentré et les deux Mangemorts encore en état lui lancèrent un Experliamus mal placé qui atteignit son poignet gauche. La montre de Fabian se détacha et tomba plus loin.
- STUPEFIX !
Mais le sort n’atteignit pas sa cible. L’un des Mangemorts ricana et un éclair bleu frappa Fabian, le vidant brutalement de son sang. Il ferma les yeux pour mourir.
C’est Molly Weasley qui identifia les corps de ses frères, le 5 octobre. Elle ne pleura pas, car elle ne le pouvait pas. Elle ne le réalisait pas.
- Est-ce que ceci leur appartenait ?
L’Auror ouvrit une boite et montra une baguette et une montre. Voir la montre dans une boite, sans être au poignet de Fabian fit réaliser leurs morts à Molly qui pleura. L’Auror hocha la tête et lui donna les reliques.
Molly les conserva dans une commode de sa chambre du Terrier. Quand Charlie entra à Poudlard, elle ouvrit le tiroir et donna la baguette à Charlie. Cette année, les Weasley n’avaient pas assez d’argent pour se permettre d’acheter une baguette à Charlie. Le garçon la prit, connaissant la provenance de cette baguette et en prit le plus grand soin. Et la baguette fut reléguée à Ron qui la cassa à son entrée en deuxième année. Molly la conserva quand Ron revint en juin.
La montre cabossée reposa longtemps dans la commode de Molly. Elle avait pensé la donner à ses fils, mais elle voulait qu’ils aient quelque chose de neuf. C’est ainsi que les cinq premiers garçons eurent 17 ans, sans que Molly ne leur donne la montre de Fabian.
Quand l’anniversaire de Ron arriva, Molly ressortit sa montre. Ron, son petit Ronnie qui se battait contre le Mal, si jeune, mais qui avait vu tant de choses ! Il aurait mérité cette montre, Fabian aurait été d’accord.
Mais Ron méritait une montre neuve. Au final, il serait comme Fabian. Il n’aurait eu qu’une baguette, un balai et une montre neufs.
Alors, Molly rangea la montre pour quelques mois. Elle la ressortit en juillet, pour l’anniversaire de Harry.
Harry qui n’avait pas de parents, ni de parrain pour lui donner sa montre, la tradition chez les sorciers. Molly finit par jeter quelques sorts à la montre, rafistolant le cadran cassé.
Elle emballa le cadeau et laissa Harry l’ouvrir, le 31 juillet 1997, 16 ans après la mort de Fabian. Elle s’excusa en prétextant que Fabian n’était pas très soigneux de ses affaires, voulant lui cacher tout ce que cette montre avait vécu.
Charlie lui jeta un regard suspicieux, connaissant l’histoire de Fabian et se souvenant de l’état de sa première baguette et de l’Étoile filante, le premier balai sur lequel il était monté. Intact, comme si personne n’y avait jamais touché. Sa mère ne voulait pas dire la vérité. Le jeune homme haussa les épaules.
Après tout, cette montre était celle d’un héros. Elle pouvait bien devenir celle du Survivant.