Depuis sa première année, la rouquine ne pouvait s'empêcher d'observer Cedric Diggory. Et en plus, cette année, il participait au Tournoi des Trois Sorciers ! Autant dire que Ginny était tout excitée, car elle savait qu'il allait gagner. Il devait gagner ! Elle s'était promise que s'il gagnait... Elle lui avouerait ses sentiments.
Généralement, Ginny n'était pas timide avec les garçons, mais il y avait une différence entre les gars de son âge et '' le Grand, le beau, le puissant'' Cedric Diggory !
- Ginny, tu devrais arrêter de fixer Diggory comme ça... S'en ai presque indécent, lui conseilla Hermione qui se trouvait à côté d'elle.
La rouquine s'empourpra et lança un regard courroucé à son amie.
- Je ne le fixe pas ! S'indigna-t-elle en plantant rageusement sa fourchette dans une patate fumante.
Mensonge. Après tout, que pouvait-elle dire d'autre ? Tout le monde se moquerait d'elle s'ils apprenaient qu'elle avait le béguin pour Cedric depuis plus de deux ans et qu'elle restait enfermée dans sa tour d'ivoire... Mais ça allait changer ! Elle ne voulait surtout pas réagir comme elle l'avait fait à leur première rencontre, elle s'en souvenait comme si c'était hier...
La jeune première année arpentait les couloirs, la mine grave, ses cheveux, suivant le rythme de ses pas. Elle marchait vite. Très vite, même. Elle tenait dans les mains, le journal d'un certain Tom E. Jedusor. Ginny ne connaissait ce garçon ni d'Ève ni d'Adam, elle pensait qu'un élève avait glissé le journal dans son sac pour faire une farce à ce Tom. C'est pour ça qu'elle se rendait au bureau du Professeur McGonagall. Dans le but que sa directrice de maison rende au propriétaire du journal intime, sa trouvaille.
Perdue dans ses pensées, Ginny percuta de plein fouet un élève de Poufsouffle, vu la cravate jaune qu'elle s'était prise en pleine figure. Vu qu'il était plus grand et plus fort qu'elle, la rouquine se retrouva sur les fesses, envoyant, dans sa chute, le journal quelques mètres plus loin. Le journal intime s'ouvrit en plein milieu, les pages étaient blanches.
- Pardon, excuse-moi... J'étais perdu dans mes pensées...
Un beau jeune homme lui tendit la main, la mine inquiète. Lorsque Ginny croisa ses yeux gris, elle sut que c'était lui, l'homme de sa vie. Alors, avec un sourire timide, elle attrapa la main du Poufsouffle et se releva. Elle avait rougie violemment quand il lui avait demandé si elle allait bien. La rouquine avait hochée timidement la tête, le cœur battant à la chamade.
Le garçon ramassa le journal vide d'écriture et lui tendit avec un petit sourire.
- C'est ton journal intime ? Il est très beau. Tu devrais éviter de le garder constamment avec toi... surtout si tu écris des choses sur un garçon en particulier, dit-il en lui adressant un clin d'œil complice.
Avant que Ginny n'ait pu dire quoi que ce soit, il était parti. La Gryffondor regarda le journal intime avec un intérêt soudain.
- Toi et moi, on va avoir pleins de choses à se raconter.
Vraiment... Ginny se redressa subitement. Et dire qu'elle avait faillit mourir par sa faute ! Non... Il n'était pas au courant, sinon, il aurait volé à son secours comme un chevalier servant et...
- Hé oh, Ginny, l'appela Hermione en agitant sa main devant les yeux de son amie. Là, c'est carrément indécent...
La rouquine sortit de sa torpeur et regarda Hermione avec des envies de meurtre pour l'avoir fait sortir de sa rêverie.
- C'est ce soir l'épreuve du Labyrinthe ? Questionna l'amoureuse bercée d'illusion.
- Oui, pourquoi ?
- Souhaite-moi bonne chance ! Parce que peut-être que ce soir, après l'épreuve, j'aurais un petit-ami ! Lança joyeusement Ginny.
La troisième année partie en chantonnant sous le regard amusé d'Hermione.
Comment aurait-elle pu savoir que cette occasion ne se présenterait jamais ? Que c'était la dernière fois qu'elle le voyait vivant ?