Voici un OS court écrit dans le cadre de l'échange de Noël. Encore un Joyeux Noël à Onze ainsi qu'à tous les lecteurs qui passeront par ici !
Le craquement caractéristique du transplanage le ramena à l'instant présent, sa femme venait de se matérialiser à ses côtés. Toujours à ses côtés.
Tonks était pâle, et l'air fatigué figé sur son visage faisait sérieusement concurrence à celui de Remus. Mais ce matin, chacun laisse ses soucis quotidiens sur le pallier de la Chaumière aux Coquillages.
A l'intérieur, la chaleur de la maison bondit sur Remus, tout le monde les salua joyeusement. La guerre aussi était restée près du paillasson. Ce bonheur absurde de retrouver ses alliés, ses amis. Ce besoin d'oublier un instant tous les maux. Remus soupira, parce qu'il pouvait se sentir plus serein.
Bill et Fleur avaient invité tout l'Ordre, un nombre dérisoire de résistants qui frappa Remus. Mais ils étaient déterminés comme mille combattants. Après avoir fait le tour de l'assemblée, après avoir attendu les quelques retardataires, tous s'assirent autour d'une immense tablée chargée et appétissante. Molly et Fleur étaient redoutables, aucune festin de Noël ne pouvait leur résister. Ils commencèrent alors à se servir, à boire et à manger, et puis Kingsley se leva.
Il voulait faire un discours. Tout le monde pensait trop fort. Alors il les remercia d'être là, ensemble. Et puis il rendit hommage à ceux qui étaient tombés. Des yeux brillants en parlant de Dumbledore, des acclamations en regrettant l'absence de Fol Oeil.
Remus jeta un regard en coin à Tonks, elle essayait de sourire mais il savait qu'elle était inquiète et malheureuse. Pour leur fils, pour son père. Certains avaient quelque chose à dire, d'autres se taisaient. Cette envie étrange d'exprimer la guerre pour se sentir mieux. Puis ils levèrent leur verre aux absents, et au présent.
Le repas continua alors, avec plus de sourires, plus de soulagement. Partager sa peine. Remus posa sa main sur celle de sa femme, elle n'avait rien dit. Il la vit se concentrer et puis afficher un air particulièrement détendu, un avantage d'être métamorphomage.
Ils se joignirent finalement aux conversations, le Whisky Pur-Feur aidant à oublier la réalité. L'esprit de Noël gagna un peu tous les convives. Charlie lança un enchantement sur plusieurs décorations du sapin et de minuscules fées et hypogriffes se mirent à voler au-dessus de la table.
Chacun discutait de tout et de rien avec ses voisins, conversations innocentes. Certains mots étaient évités, d'autres allègrement utilisés. On parlait de fêtes et de cadeaux, de nouvelle année et de résolutions. Les plats défilaient lentement, parce que tout le monde les dégustait avec plaisir. C'était un chouette repas de Noël, Remus se surprenait à ne pas regretter, pour une fois, d'avoir accepté l'invitation. Alors quand la journée toucha à sa fin, quand tous les convives avaient passé un excellent déjeuner et une excellente après-midi, Remus réalisa qu'il avait oublié la guerre pendant quelques heures. Il avait retrouvé les siens.
En espérant que cela vous ait plus!