Ceci est une fanfiction écrite pour le concours Harry Potter et la littérature de Mlle Violoniste. Le livre choisi est Jane Eyre. Il s'agit donc d'un crossover Jane Eyre/Harry Potter d'une certaine manière.
Par ailleurs, il s'agit d'un Harry/Tonks
Enjoy !
Voici le premier chapitre correspondant au passage entre le début de l'histoire et le départ pour l'école de Jane dans le roman.
Mon oncle, ma tante et Dudley étaient réunis au salon et il m’était défendu de me joindre à leur groupe. Je devais rester dans mon placard sous l’escalier à jouer dans mon coin. On me reprochait ma mauvaise humeur et ma curiosité beaucoup trop exacerbée. En général, les Dursley, mon oncle et ma tante, n’aimaient pas les questions. Pour une fois, je ne restai pas dans mon placard mais me réfugiai dans la seconde chambre de Dudley qui était pleine de livres. J’aimais bien les regarder. C’était la seule chose auquel mon cousin ne touchait jamais. Quelque part, j’aimais à me dire que je les avais pour moi seul.
Mais mon cousin ne l’entendait jamais de cette oreille. D’ailleurs, il surgit brusquement dans la pièce et poussa un cri qui s’apparentait au mugissement d’un bovidé en voyant ma main sur sa possession. Je sentais les ennuis arriver mais il n’était pas question que je m’aplatisse devant ce gros plein de soupe. Je l’ai donc ignoré en poursuivant ma lecture. Mais il ne l’entendait pas de cette oreille et avait bien l’intention de se faire remarquer. Il avait vraiment l’air bête à souffleter comme un taureau en rage prêt à charger. Il ressemblait vraiment à un animal.
- Enlève tes sales pattes de mon livre, vilain petit canard !
- Sinon quoi, lui dis-je sans lever les yeux vers lui.
- Sinon tu vas tâter de mes poings, me répondit-il avec colère.
Je refermai le livre avec calme sans réagir à sa menace. Il ne cherchait qu’à me provoquer. J’en avais plus qu’assez d’être sans arrêt son souffre douleur. Je ne pouvais vraiment plus supporter son comportement hautain et arrogant. Je rangeai le livre dans la bibliothèque impeccable et me tournai vers mon cousin.
- Qu’est-ce que tu me veux ?
- D’abord, tu m’appelles Monsieur. Ensuite, je veux que tu viennes là.
J’haussai un sourcil, mais en me voyant hésiter, Dudley lança son poing dans ma figure. La douleur me rendit fou et je ne sais pourquoi mais je me mis à le bombarder de mes poings, même si j’étais trop menu pour lui faire subir le moindre mal. J’étais tellement obnubilé par le fait de lui faire le plus de mal possible que je n’ai même pas remarqué que nous n’étions plus seuls dans la pièce et que mon oncle et ma tante étaient montés nous rejoindre. Dudley, lui, ne bougeait absolument pas comme si les coups que je lui portais l’étonnaient plus qu’autre chose.
Je fus brutalement attrapé par mon oncle et me débattit tandis que nous descendions les escaliers sous lequel se trouvait un placard dans lequel mon oncle me jeta férocement. J’avais l’habitude de ce placard dans lequel je finissais très souvent lorsque Dudley et moi nous disputions tandis que lui n’avait absolument aucune punition. J’en étais profondément fâché étant donné que c’était le plus souvent lui qui me provoquait. J’en venais à haïr le placard devant lequel mon oncle et ma tante parlaient de moi sans se gêner. Cette fois encore, ils y allèrent de leurs petits commentaires.
- Il s’est enfin montré sous son vrai jour ! disait mon oncle.
- Qui aurait pensé ça ? reprit ma tante, c’est véritablement un petit ingrat !
- Oser lever la main sur Dudley après tout ce que nous avons fait pour lui. L’avoir recueilli, l’avoir soigné.
Mais une troisième voix à laquelle je ne m’attendais pas et qui appartenait à une vieille voisine retentit. Il s’agissait d’Arabella Figg, chez qui ma tante m’envoyait quand elle avait une course à faire avec Dudley et qu’elle ne voulait pas m’emmener avec elle. Je me demandais ce qu’elle faisait là. Elle n’avait encore jamais été invitée à la maison, mais c’était peut-être à-cause de ma punition. Elle allait peut-être devoir me garder ici plutôt que chez elle. Mais du coup, ce ne serait pas demain la veille que je sortirai de ce placard.
- Mais comment en êtes-vous arrivés à élever ce garçon ? demanda Mrs Figg.
- Ma sœur est la fautive, répondit la tante Pétunia. Elle s’est acoquinée avec un voyou contre l’avis de toute la famille. Du coup, mes parents l’ont déshéritée. Son mari n’avait pas un sou non plus, donc ils ont vécu n’importe comment et sont morts d’une maladie bizarre attrapée alors qu’ils visitaient un hospice. Du coup, on a hérité du gamin.
- Une maladie ?
La voix de Mrs Figg semblait dubitative et j’étais plutôt d’accord avec elle. Une maladie n’aurait certainement pas pu être la cause de la cicatrice en forme d’éclair que j’avais sur le front depuis toujours. J’avais toujours pensé que mon oncle et ma tante me cachaient la vérité. Mais quelle était-elle ? Je ne le savais pas. Alors que j’y réfléchissais, une douleur envahit mon front que Dudley avait cogné. Je ne pus m’empêcher de pousser un cri en me sentant partir. Je m’évanouis.
Quand je me réveillais, je n’étais plus dans mon placard mais dans un lit douillet. On s’occupait de moi, on me tassait les oreillers, on me bordait. Lorsque mes yeux s’habituèrent à la lumière, je me tournai vers le bord du lit où je reconnus Mrs Figg qui s’occupait de moi comme d’un petit enfant malade. Je craignis le pire pour ma santé, mais la vieille dame n’avait pas l’air de s’affoler. Lorsqu’elle vit que je m’étais réveillé, elle m’accorda un gentil sourire. Cela me perturba encore davantage que tout le reste alors qu’elle prenait la parole.
- Tu me reconnais, mon garçon ?
- Oui, vous êtes Mrs Figg, la femme qui habite au bout de la rue. Suis-je malade ? ne pus-je m’empêcher de demander avec anxiété.
- Mais non ! Tu as été un peu chamboulé. Le noir et ton imagination ont fait le reste.
Je n’étais pas convaincu, mais par politesse, je ne répondis pas.
- Que s’est-il passé ? Parle sans crainte. Tu peux tout me raconter.
- La vérité, avouai-je non sans une certaine gêne, c’est que l’on m’a battu. Je vous dis la vérité, je vous le jure, ils m’ont frappé, j’ai eu mal.
Mrs Figg me contempla avec stupéfaction, mais m’incita à poursuivre. Je lui racontai donc mon histoire sans exagération, malgré toute la haine que je pouvais ressentir à l’égard de mon oncle et de ma tante. Je voyais à son visage que ma vieille voisine me croyait sans nul doute et j’en étais enchanté. Enfin, il apparaissait que les choses allaient bouger. Restait à savoir si ce serait dans un sens qui me plairait ou si j’avais à m’inquiéter. Pour le moment, je ne pouvais pas le deviner.
- Je vois, murmura Mrs Figg. Il faudrait peut-être songer à te placer en pension. Dis-moi, ça te plairait ?
- Oh oui, répondis-je, sincèrement.
Mrs Figg hocha la tête et m’enjoignis de me reposer. Je ne sus pas ce qu’elle avait dit à mon oncle et à ma tante, mais quelques jours plus tard, jours que j’avais passé dans cette chambre, donc j’étais vraisemblablement plus malade que ce que Mrs Figg avait prétendu, ma tante Pétunia vint me chercher alors que je m’amusais sagement pour me laver, me brosser et me vêtir de la façon qui lui plaisait. Un visiteur était là, spécialement pour moi, et il fallait que je descende au plus vite.
Pour une fois que l’on s’occupait de moi, je me montrai complaisant, d’autant plus que personne n’était jamais venu pour me voir et j’étais très curieux de savoir de qui il s’agissait. Quand la tante Pétunia me prit la main pour m’amener au salon, je vis mon oncle en grande conversation avec une femme inconnue, habillée uniquement de rose et dont les doigts boudinés me rappelaient ceux d’un crapaud. Mon oncle me toisa comme si j’étais le dernier des déchets mais venant de lui, cela ne m’étonnait guère. Je m’approchai pour saluer la visiteuse dont ma tante disait qu’elle était là pour moi. Elle parlait avec une voit haut-perchée qui me fit sursauter.
- Voici donc Harry Potter !
- C’est lui, déclara mon oncle comme s’il en était désolé.
- Etes-vous sage, Monsieur Potter ?
- Oh ! s’exclama mon oncle. Moins nous parlerons de ça, mieux cela vaudra.
- Il me faut bien le questionner si je veux le connaître, répondit la jeune femme de sa voix fluette. Harry Potter, poursuivit la femme, je me nomme Dolores Ombrage. A Poudlard, nous ne tolérons pas les enfants désobéissants ou sournois. Mais il vous faudra quitter vos bienfaiteurs.
- Poudlard ? Quand pourrai-je y aller ?
- Voyez quel méchant enfant, quel ingrat nous avons-là, Mrs Ombrage ? commenta ma tante. Si vous l’admettez dans votre école, il faudra bien dire à ses professeurs de se montrer extrêmement sévères à son égard.
La femme hocha la tête et rassura ma tante sur la sévérité des enseignants de Poudlard. Je n’écoutais déjà plus, impatient de partir bientôt pour cette école.
- Et concernant les vacances, je préfèrerais qu’il les passe toutes à Poudlard, déclara l’oncle.
- Je vois. Parfait, commenta Mrs Ombrage. Vous pourrez le mettre dans le train au premier septembre. Nous l’attendrons.
Et Mrs Ombrage prit congé. Puis je fus congédié et prié de demeurer dans ma nouvelle chambre.
Prochain chapitre : Poudlard