Disclaimer : Les personnages appartiennent à J.K. Rowling, je ne fais que les mettre en scène.
Salut :) Je passe en coup de vent pour publier ce petit texte pour l'anniversaire d'Hina :) J'espère qu'il te plaira, je l'ai écrit un peu rapidement alors j'espère qu'il est bien ...
Je vous conseille d'écouter Us against the World de Coldplay, dont j'ai piqué les phrases en italique.
Comment tout cela a-t-il commencé ? Il ne sait pas trop. Elle a voulu ce stage à la banque, il l’a acceptée dans son service. Elle a tenté de le séduire. Il a joué. Elle s’est énervée. Ils se sont disputés. Il s’est excusé. Il a tenté de la séduire. Elle a joué.
Douce vengeance pour cette belle rancunière à l’accent trop fier.
Et puis elle a cédé. Et ils se sont aimés. Une nuit, puis trois. A l’infini, encore une fois. Et alors que dehors, la guerre fait rage, leur société fait naufrage, à travers ces tourbillons de l’enfer, c’est eux contre le monde. Contre ce monde qui tourne à l’envers.
Elle tourne, tourne, tourne, danse comme la gamine qu’elle est, elle veut qu’il soit heureux. Et elle rit. Elle est belle, Fleur. Très belle, trop belle. Parfois, il aimerait lui prendre sa beauté et l’enfermer quelque part où il serait seul à la voir. Oui, il aimerait être égoïste et profiter de sa présence, de sa prestance, sans avoir à partager. Il voudrait tant que cette bulle qui se trouve autour d’eux n’éclate jamais, que leur monde ne se résume qu’à elle, et à lui. Juste eux, à travers ces tourbillons de l’enfer, eux contre le monde, ce monde qui tourne à l’envers.
Il l’observe, danser comme si la guerre n’avait pas lieu, et qu’ils se trouvaient dans ce monde où tout est mieux. Elle est forte, Fleur. Il a vu les gens à la banque se moquer de la jeune française qui est un peu bête et niaise. Il en a surpris à la reluquer comme une simple poupée sans fierté. Elle ne disait rien. Il a bien compris que sa famille ne l’acceptait pas entièrement avant, qu’elle était considérée comme une idiote, un objet parlant. Et elle riait, pourtant. Elle gardait ce sourire qui fait battre son cœur un peu plus rapidement, qui rend son monde plus beau si simplement.
Elle s’arrête, prend sa main, ferme les yeux et attend. Elle est douce, Fleur. De ses petites mains de gamine de vingt ans, elle soigne ses plaies, panse ses blessures, les nettoie, les sutures. De ses lèvres roses, elle embrasse chaque cicatrice comme si elle espérait les voir disparaître de son visage, ses bras, son cou. Tous les jours, elle lui prend ses mains tremblantes, elle l’éloigne du miroir, de son image dégoûtante, et elle danse, danse encore, jusqu’à ce qu’il oublie ces affreuses balafres.
Elle se serre contre lui, il hume le parfum de ses cheveux. Framboise. Elle est jeune, Fleur. Encore ébahie, parfois, par son corps d’homme bien bâti. Elle fait courir ses doigts fins sur ses bras, redessine les muscles et courbes. Elle chatouille ses épaules de ses cheveux trop blonds. Elle s’attarde à la naissance de son cou, caresse sa nuque et s’arrête un instant. Timidement, elle reprend son exploration, effleure son torse, remonte rapidement, les joues rouges et le regard fuyant.
La musique est terminée, l’heure des nouvelles est arrivée. Elle est effrayée, Fleur. La guerre, là-dehors, lui fait si peur qu’elle ne veut plus se lever. Elle veut rester dans sa chambre de la Chaumière aux Coquillages, dans son lit bien chaud, blottie entre les bras de son mari, bercée par son souffle régulier. Elle observe son torse se soulever, se baisser, se soulever encore, comme hypnotisée. Et elle oublie, que les morts se succèdent. A travers ces tourbillons de l’enfer, c’est eux contre le monde, ce monde qui tourne à l’envers.
La liste de noms des morts semble plus longue que jamais, et il a l’impression d’être à une marche funéraire, comme s’il voyait tous ces gens défiler devant lui et embarquer pour la mort. Elle se redresse, joint ses mains et ferme les yeux. Elle a du cœur, Fleur. Souvent, elle pleure. Pour lui, d’abord. Elle laisse couler toutes les larmes qu’il n’a pas le courage de verser. Il a l’impression que sa douleur s’amoindrit avec le temps, et son cœur devient plus léger, comme s’il venait de prendre une bouffé d’air frais après une longue période sans souffle. Alors, il a la force d’affronter le monde et ses horreurs, car dans ces tourbillons de l’enfer, c’est juste eux contre ce monde qui tourne, et tourne à l’envers. Parfois, elle pleure aussi pour ces gens qu’ils ne connaissent pas et qui sont morts, comme si la tristesse de leur famille passait par son cœur, comme si elle voulait alléger leur peine en en prenant une partie.
Une douce musique résonne à nouveau dans le petit salon. Elle se relève. Elle danse, elle tournoie, ses cheveux volent, et elle rit, encore. Il sourit. Lorsqu’il est avec elle, Bill se sent prêt à se battre, pour rendre meilleure la vie qu’il veut lui offrir. Il sait qu’ils combattront tous les deux. Il lancera des sorts, assommera, blessera gravement, tuera peut-être. Et elle sera là, le consolera, l’embrassera, lavera ses mains couvertes de sang. Elle pleurera son âme abîmée, elle la soignera. Et elle rira. Alors, il ira mieux. Car à ses côtés, même à travers ces tourbillons de l'enfer, se trouvera Fleur, une femme parmi les femmes.
Voilà j'espère que vous n'avez pas trouvé ça trop trop nian nian :x Encore un très joyeux anniversaire Hina :)