Disclaimer : Les personnages appartiennent à J.K. Rowling, je ne fais que les mettre en scène.
Salut :) aujourd'hui, je vous présente un OS écrit ya... plus d'un an, peut-être même encore plus, mais que j'ai remanié y'a pas longtemps ! J'espère qu'il est plausible et qu'il va vous plaire :) Merci à LYA qui a corrigé ce texte :)
Je vous conseille la chanson Night of the Hunter de 30 seconds to mars :)
– Ce soir, on fera un petit tour dans la Forêt, hein Lunard ?
Remus le considéra longuement avec l’air quelque peu inquiet. Qu’est-ce qui le rendait si joyeux ? Ne savait-il pas quel jour on était ? Il soupira mais ne répondit rien.
Severus cacha son sourire lorsque les Maraudeurs le dépassèrent. Alors comme ça, ils prévoyaient une sortie dans la Forêt ? Eh bien ils allaient s’en mordre les doigts. Ce soir, il se vengerait. Il n’allait pas seulement les faire punir. Oh non, ce soir, Severus les ferait expulser.
Sirius, James et Peter mangeaient le plus rapidement possible. Remus était déjà parti dans la Cabane Hurlante pour se préparer à la transformation, et ils prenaient des forces avant de le rejoindre. Au loin, Sirius aperçut Rogue les observer d’un œil mauvais. Il sourit. Son plan marchait. Evidemment, il était tellement prévisible.
Lorsqu’il les vit se lever de table, Severus se précipita derrière eux, les suivant d’assez loin pour ne pas être vu. A peine fut-il sorti de la salle qu’il les perdit de vue. Où pouvaient-ils bien… Un talon. Il venait de voir un talon, furtivement, mais Severus l’avait bien aperçu. Une tapisserie s’écarta un peu plus loin et il entendit un rire. Il écarquilla les yeux. Voilà donc la raison de leur succès. Une cape d’invisibilité. Secouant la tête, Severus se dirigea vers la tapisserie et entra dans l’étroit passage.
Sirius jeta un dernier coup d’œil à la Carte et fut satisfait de constater que Rogue les suivait toujours. Sirius prenait soin de le guider jusqu’à eux, d’un rire, d’un pied hors de la cape. Lorsqu’ils arrivèrent devant le Saule Cogneur, Peter se transforma et alla appuyer sur le nœud de l’arbre qui s’immobilisa de suite.
Severus reprenait son souffle lorsqu’il assista à quelque chose d’improbable. Le Saule Cogneur. Il s’était immobilisé. Et devant lui, Black et Potter apparurent de nulle part et se précipitèrent dans une trappe cachée sous les racines de l’arbre. Vraiment ? Ils avaient trouvé un moyen de sortir du château ? Se croyant au bout de ses surprises, il faillit trahir sa présence par un cri lorsque Pettigrew apparut à la base de l’arbre, là où il n’y avait encore personne quelques secondes plus tôt. Et Severus aperçut bien son pied posé sur le nœud d’une racine.
Lorsqu’ils arrivèrent devant la trappe menant à l’intérieur de la Cabane, les bruits à l’intérieur les firent déglutir difficilement. Remus semblait déchaîné.
– Bien sûr, fit James d’un air sombre. C’est la nuit anniversaire de sa morsure.
Sirius se gifla mentalement. Comme diable avait-il pu oublier une telle chose ? Lors de cette nuit, Remus était incontrôlable, ils avaient beaucoup de mal à ne pas se faire blesser eux-mêmes. James fit signe à Peter d’ouvrir la porte avant de se transformer. Ils entrèrent à sa suite et Sirius prit sa forme d’Animagus presque aussitôt. Il monta les escaliers avec agilité et rejoignit Remus dans la plus grande pièce, à l’étage. Sirius monopolisa l’attention du loup-garou pour laisser le temps à James d’entrer dans la pièce et de se transformer.
Severus marchait depuis quelques minutes, à présent, et il fronçait un peu plus les sourcils à chaque pas. Il allait en direction de Pré-Au-Lard. Pourquoi allaient-ils à Pré-Au-Lard la nuit ? Quel intérêt ? Au bout d’une marche qui lui sembla interminable, le chemin commença à remonter, et il faillit trébucher sur la première marche.
Remus se recroquevilla dans un coin, visiblement épuisé. Sirius fut soulagé de pouvoir souffler un instant. Il aurait dû manger plus. C’était la faute de Servillus, aussi, s’il ne l’avait pas … Soudain, Sirius lâcha un aboiement qui attira l’attention de James. Le loup-garou gémissait dans un coin de la pièce, et Sirius se rendit dans le couloir, bientôt suivi par James qui ferma la porte et Peter qui s’assurait que le loup ne revenait pas à la charge.
– Servillus est sur le chemin.
– Pardon ?
La voix de James était sèche. Sirius grimaça.
– On n’a pas le temps, James. Il faut que tu ailles le ramener au château, je m’occupe de Remus.
– Tu es complètement …
– On n’a pas le temps, répéta Sirius.
James lui lança un regard noir avant de dévaler les escaliers. Sirius soupira. Il n’avait pas fini d’en entendre parler. Peter se transforma à nouveau, suivi de Sirius qui s’avança vers la porte. Et il s’arrêta. Plus aucun bruit ne lui parvenait de la pièce. Il fit quelques pas et fut projeté contre un mur lorsque la porte s’ouvrit à la volée et que le loup en sortit, l’air enragé. Sirius se jeta se lui et le fit reculer de quelques pas.
Severus entendait des bruits de pas. Il sourit. Pris au piège dans la Cabane Hurlante. Que voulaient-ils ? Se faire des sensations en chassant les fantômes ? La porte devant lui s’ouvrit et il recula, manqua de tomber, mais avant de pouvoir s’en plaindre, fut tiré en arrière et ramené vers le château.
– Qu’est-ce que … Potter ! Mais qu’est-ce que tu fous ?
– Pas le temps de parler, Servillus.
– Lâche-moi ! s’écria Severus en se débattant.
Soudain, un hurlement retentit derrière eux. Severus écarquilla les yeux. Non. Ce n’était pas possible. Comment se faisait-il qu’un …
– Cours ! hurla Potter en le tirant. Cours !
Severus ne se fit pas prier. Arrivé à mi-chemin, il s’arrêta cependant. Plus aucun bruit ne parvenait de la Cabane et il se sentit soudainement idiot. C’était une autre blague, rien de plus.
– Mais bon sang à quoi tu penses ? s’indigna James en faisait demi-tour pour le tirer. S’il n’arrive pas à le retenir…
– C’est bon, Potter, cracha Severus. Ta petite blague ne marche plus. Le cri m’a surpris, je dois l’avouer, mais…
– Ne fais pas l’imbécile, Servillus, on n’a pas le temps !
Il saisit à nouveau la manche de Severus qui fonçait les sourcils et hésitait entre se débattre et courir à nouveau. Potter semblait réellement inquiet. Pourtant, il était bon acteur, il avait pu le constater en plus de cinq ans de coexistence dans le château.
Un autre cri se fit entendre derrière eux, et ils pressèrent le pas.
Sirius faiblissait. Il ne s’était jamais rendu compte à quel point James était fort. Avec ses bois, il arrivait à garder le loup à bonne distance, ce que Sirius ne pouvait pas faire. Remus, le pensant hors de son chemin, se dirigea vers la porte, mais le gros chien se jeta sur lui et planta ses crocs dans sa nuque. Le loup-garou hurla et se débattit, lançant ses pattes en arrière pour tenter d’attraper Sirius. Celui-ci le lâcha et atterrit un peu plus loin, avisant Remus qui se précipitait sur lui.
La lumière de la lune filtrait par les bords de la trappe. Severus put clairement lire le soulagement sur le visage de Potter. Il y avait vraiment un loup-garou, dans la Cabane Hurlante ? Que faisaient-ils là-bas ? Savaient-ils de qui il s’agissait ? Et soudain, Severus se dit qu’il était un idiot fini. S’il ne courait pas, il se frapperait le front du plat de la main. Lupin ! Lupin était le loup-garou. Tout s’expliquait. Ses visites à sa mère malade chaque mois, sa fatigue, son état, tout. Il voulut faire part de sa découverte à Potter, le voir paniquer, mais un hurlement derrière eux le coupa dans son élan. Le hurlement résonnait dans le tunnel. Il était derrière eux.
Potter ouvrit la trappe, plaça une pierre sur le nœud du Saule qui s’immobilisa et sortit à toute vitesse, avant d’aider Severus à s’en extirper. Severus voulut lui demander confirmation de l’identité du loup-garou quand il fut à nouveau coupé, cette fois par un gros rat qui sortit de la trappe en couinant pour se diriger vers le château. Potter fronça les sourcils.
– C’est Lupin ?
Sa demande sembla surprendre Potter qui détourna un instant les yeux avant de s’éloigner encore de la trappe, évaluant les alentours. Que cherchait-il ?
– Potter ! Réponds-moi !
Il ouvrit la bouche l’air contrarié avant d’écarquiller les yeux et de se jeter sur Severus. Ils atterrirent par terre et James poussa un cri, alors que le loup-garou poussait un énième hurlement.
– Dégage de là, Rogue ! s’écria-t-il en se tenant son bras ensanglanté. Tu ne peux rien faire ! Dégage d’ici !
Severus voulut répliquer. Que pouvait-il faire, lui, contre un loup-garou ? Mais il n’eut pas le temps de s’indigner, Potter l’éloignait le plus possible de la bête qui semblait les avoir pris pour cible.
Le chien se jeta contre Lupin qui tituba et tomba à terre. Ils grognaient tous deux si fort que Severus en avait mal aux oreilles. Potter semblait lui jeter des regards contrariés, comme si toute cette histoire était de sa faute. Comme si sa présence le dérangeait.
Après plusieurs minutes qui parurent durer une éternité, Severus se demanda ce qu’il pouvait faire pour s’en sortir. L’évidence le frappa avec force lorsqu’il réalisa qu’il avait la solution sous les yeux depuis le début. Il saisit sa baguette et fit s’envoler la pierre qui se trouvait sur le nœud du Saule. L’effet fut immédiat. Une branche envoya le loup-garou à l’orée de la Forêt dans laquelle il disparut dans un couinement. Une autre frappa Potter qui atterrit sur l’un de ses bras en le cassant dans un bruit horrible, et une troisième vit voler le chien qui retomba brutalement à terre. Severus voulut à nouveau s’éloigner mais un coup dans son dos lui apprit que l’arbre n’était pas content de le voir si près. Il s’envola haut dans les airs et retomba dans un bruit sourd sur le sol. Il entendait les cris de Potter, les gémissements du chien, et des pas précipités. Et puis, tout disparut.