Mary-Alice se retrouve seule dans la Salle sur Demande. Elle tombe sur un vieux souvenir...
La directrice des Serpentard passa donc trois fois devant la tapisserie de Barnabas le Follet tout en pensant à la pièce chaleureuse dans laquelle elle aimait se retrouver avec Harry et Hermione alors qu'elle n'était qu'en septième année à Poudlard. Une porte se matérialisa alors et après avoir poussé un léger soupir d'angoisse, l'héritière de Voldemort y pénétra, lentement et observa le décor.
Devant elle se trouvait l'exacte réplique de la salle Commune des Serpentard, tapissée de Vert et d'Argent, et feignant l'impression de se trouver sous le lac. Près d'un feu de cheminée se trouvaient une table basse et des fauteuils, tous plus confortables les uns que les autres. Mais Mary-Alice ne se dirigea pas directement vers eux, comme elle l'aurait fait à son habitude. Elle préféra en réalité se diriger dans un coin de la pièce, là où 21 ans plus tôt, elle avait mis en sécurité une lettre, qu'elle avait elle-même écrit. Elle l'avait mise à cet endroit au cas où elle mourrait lors de la bataille finale, pour ses amis, afin qu'ils la percent enfin à jour. En réalité, seul Harry avait été mis de l'endroit où se trouvait cette lettre... Et à cet instant, elle aurait préféré que ce soit lui qui la lise à sa place, ce qui aurait voulu dire qu'il aurait été sain et sauf...
Le coffre était donc toujours là, intact et insensible au temps qui avait passé. Seule la poussière semblait avoir eu raison de lui. L'ancienne Serpentard passa donc sa main dessus pour l'épousseter avant de l'ouvrir délicatement et d'en ressortir son bout de parchemin, décoloré par le temps. Elle resta un moment immobile, fermant les yeux pour refouler une vague de Magie Instinctive suite à sa tristesse et à son incompréhension sur le pourquoi du comment elle était en vie et non pas son meilleur ami. Finalement, elle prit place sur l'un des fauteuils moelleux. Puis elle déplia sa lettre et commença sa lecture.
Chère... Moi ?
Non, disons plutôt chère Princesse, comme Harry à l'habitude de m'appeler...
Si tu lis, c'est que j'ai survécu à cette guerre perdue contre mon père... Et je ne suis pas défaitiste, mais juste réaliste... J'ai besoin de mettre des choses au clair pour la postérité...
Si tu lis donc cette lettre, voilà quelles sont mes rêves et objectifs à ce jour...
La brunette marqua alors une pause dans sa lecture. A 17 ans, elle avait été bien trop défaitiste et ce n'est que 21 ans plus tard qu'elle s'en rendait compte. Car en y réfléchisant bien, il n'y avait eu que peu de morts dans la bataille contre ses parents...
Mon plus grand rêve est celui de détruire mes parents et d'enfin vivre en paix. Tout le monde à Poudlard pense pourtant qu'après m'être vengée d'eux, je prendrait le pouvoir, au même titre que mon idiot de père. Mais moi, je me vois plutôt intégrer l'Ordre du Phénix et tenter de faire régner la paix et l'ordre dans le monde magique, en chassant les anciens Mangemorts.
Un sourire naquit alors sur les lèvres de la jeune femme. Son premier objectif avait été atteint. Depuis la fin de la guerre, elle avait aidé les Sorciers à se reconstruire et à faire régner la paix. L'Ordre avait d'abord peiné à l'accepter, mais avec l'aide de ses amis elle y avait trouvé sa place...
Je pense ensuite déposer ma candidature à Poudlard, comme mon père avant moi, en tant que professeur de Défense Contre les Forces du Mal. J'ai toujours éprouvé de la simplicité à comprendre cette matière et je ne compte pas m'en aller de Poudlard, que je considère comme ma vraie maison.
Son sourire s'agrandit alors de plus en plus. Ce Deuxième objectif avait aussi été réalisé. Elle avait même réussit à obtenir la promotion de directrice des Serpentard, même si certains s'amusaient à dire que cela avait été facilité avec la présence d'Adam au poste de Directeur de l'Ecole.
Enfin, j'ai l'intention par la suite de me poser et de fonder une grande et heureuse famille avec Harry, même si pour cela je dois écarter Weasmoche. Je ferais tout ce qui est en mon possible pour que Potter soit mien et que l'on ait une ribambelle d'enfants, qui vivront dans la paix et la joie, même si je sais déjà d'avance que je n'ai aucune chance de rivaliser avec Ginny... Car Aliana a raison, elle est bien plus généreuse que moi...
La lettre s'arrêtait ici, sur une trace de larme séchée. Mary-Alice n'avait jamais pû finir cette lettre, qu'elle avait écrite bien après que Ginny se soit officiellement mise en couple avec Harry, à Poudlard. Elle avait sû d'avance que cet objectif ne serait jamais atteint... Puis il y'avait eu Adam... Lui, qui était son professeur de sortilège à l'époque, et qui avait sû lui ouvrir les yeux sur ses véritables sentiments... C'est d'ailleurs quelques semaines après l'écriture de cette lettre que les deux amoureux s'étaient mis ensemble. 21 ans après, ils étaient tous deux encore marriés et avaient une fille de 17 ans.
Alors qu'elle jetait sa lettre au feu, Mary-Alice se dit qu'elle avait bien changé en 21 ans. Elle n'était plus aussi pessimiste qu'auparavant, plus ouvertes aux autres aussi et surtout, elle venait de faire le deuil de son meilleur ami, mort pour la liberté...
Voilà, j'espère que le texte vous a plû. N'hésitez pas à me laisser vos commentaires !