Disclaimer : Les personnages appartiennent à J.K. Rowling, je ne fais que les mettre en scène.
Bonsoir bonsoir :) ce soir, je poste enfin le texte que j'ai écrit pour l'anniversaire de LYA. Joyeux anniversaire Darling, comme je te l'ai déjà dit, je te souhaite tout ce qu'il y a de meilleur, je t'aime fort fort, et je suis juste hyper contente de t'avoir rencontrée :gros coeur: Joyeux anniversaire encore, profite bien de tes 21 ans :)
Ceci est une sorte de song fic, j'ai utilisé le refrain de la chanson Sister de Mumford & sons dans mon texte, et je les ai mises en italique (il y aura aussi d'autres mots en italique qui ne font pas partie de la chanson) Bonne lecture !
Alors Ginny sort de la maison, les pieds tapant contre le sol, sa crinière rousse flamboyant autour de sa tête et augmentant son air enragé. Elle traverse le jardin, saute par-dessus la clôture, marche encore jusqu’à la petite colline et s’assoit devant le ruisseau qui coule paisiblement. Sans vraiment y penser, elle se met à arracher l’herbe autour d’elle alors qu’elle fusille du regard l’eau qui s’écoule. Est-ce qu’ils se sont tous concertés pour la mettre hors d’elle, aujourd’hui ? Est-ce qu’ils y prennent du plaisir, à la faire sortir de ses gonds ? Eh bien aujourd’hui, Ginny en a eu assez. Peut-être est-ce parce qu’elle a mal dormi, cette nuit, ou bien parce que Dean n’a pas encore répondu à sa lettre, ou encore parce que Fleurke erre dans la maison en reine. Elle ne sait pas vraiment. C’est simplement le mauvais jour, et tant pis s’ils ne comprennent pas. Ginny attrape un caillou et le lance le plus loin possible en poussant un cri de colère.
Elle ramène ses genoux contre sa poitrine et y pose son menton. Son père n’est pas encore rentré du ministère, il n’était pas là pour calmer les humeurs, aujourd’hui. Ginny sait que quand il est là, il est capable d’être un si bon médiateur qu’il parvient à apaiser les esprits et rendre la raison à tout le monde. Sauf à Percy, peut-être, mais Percy a toujours été étrange, dans un sens. Ginny soupire et une larme s’échappe d’un de ses yeux, larme qu’elle s’empresse de chasser d’un geste rageur. Elle n’aime pas pleurer, ni paraître faible aux yeux de ses frères.
Une légère brise souffle, et elle apprécie l’air frais sur son visage qui doit être aussi rouge qu’une tomate. Elle s’en doute, la colère lui donne toujours si chaud qu’elle rougit énormément.
– Je savais que je te trouverai ici.
Ginny ne se retourne pas, se contente de fixer encore l’eau qui coule devant elle alors que Bill s’assoit à ses côtés. Il ne dit rien, et lorsqu’elle l’observe du coin de l’œil, elle voit qu’il sourit. Il a l’air paisible.
– J’ai entendu ce qu’il s’est passé, aujourd’hui. Tu sais, ils ne pensent pas à mal.
Elle ne répond pas, ne le regarde pas. Elle sait qu’il a raison.
– Allez, Ginny, fais pas la tête !
Il rit en lui ébouriffant les cheveux. Sans s’en rendre compte, Ginny sourit. Bill a toujours eu cet effet apaisant sur elle, que ce soit lorsqu’elle a eu son premier chagrin d’amour, ou lorsque Ron est allé à Poudlard, ou simplement lorsqu’elle se sent mal, comme maintenant. Même à la fin de sa première année, quand Ginny avait du mal à sourire, Bill avait réussi à lui faire comprendre que rien n’était de sa faute, que n’importe qui aurait pu se faire posséder ainsi par l’âme d’Elle-savait-qui.
– Ha ! Tu vois, tu souris déjà !
Il la pousse un peu et s’esclaffe quand elle se jette sur lui pour le faire tomber. Elle le tire vers le ruisseau mais n’arrive pas à l’y faire tomber, au contraire, elle glisse, et c’est elle qui finit mouillée.
– On rentre ?
Il est debout, lui tend la main pour l’aider à se lever.
– Non, je veux rester ici encore un peu. Je n’ai pas envie de les voir, ils m’énervent.
Bill hausse les épaules et se rassoit à côté d’elle. Il est aussi patient que toujours, et Ginny lui en est reconnaissante. Elle a besoin de ses mots rassurants pour se calmer complètement.
– Tu sais, Maman est un peu sur les nerfs, ces derniers temps. Avec Fleur à la maison, et le retour de Tu-sais-qui, elle se fait du souci pour nous. Et puis Percy qui n’est toujours pas revenu à la maison…
– Elle n’est pas obligée de passer ses nerfs sur moi, contra Ginny en fronçant les sourcils. Et puis je n’ai pas dix bras, je ne peux pas tout faire.
– Bah, tu la connais, elle veut que tout soit parfait, mais elle non plus, ne peut pas tout faire. Fred et George ne font que passer de temps en temps, Ron l’aide un peu. Charlie se repose la plupart du temps, il n’a pas l’habitude d’avoir des vacances, avec la réserve, les dragons, tout ça.
– Donc elle se rabat sur moi, déduit-elle en soupirant.
Bill garde un instant le silence.
– Ne sois pas trop dure avec elle. Ni avec tes frères, d’ailleurs.
Ginny claque sa langue contre son palais. Pas trop dure avec eux ? Ils ne font que l’embêter, elle n’en peut plus.
– Je sais ce que tu penses, mais Charlie a préféré se charger seul du grenier, parce qu’il utilise la magie. Il ne voulait pas te blesser par inadvertance en descendant des objets lourds ou encombrants et te faire tomber dans les escaliers parce qu’il ne t’a pas vue. Il n’insinuait pas que tu étais encore une gamine, Gin’, simplement qu’il préférait s’en charger lui-même, et que tu ne peux pas encore utiliser la magie à la maison.
Elle ne dit rien, se contente d’arracher l’herbe, encore et encore. C’est vrai que ce qu’il dit n’est pas bête, et c’est certainement ce que Charlie voulait dire.
– Quant à Fred et George, je n’ai qu’une seule question à te poser : est-ce que tu n’es pas la première à rire de leurs blagues, même quand tu en es victime ?
Ginny fait la moue et ne dit toujours rien. Elle sait qu’il a raison, mais elle était tellement énervée en rentrant du village ! Elle adore entendre Bill la rassurer, mais lorsqu’il s’agit de ses frères, elle déteste admettre qu’il a raison.
– Ron n’a aucune excuse, se défend-elle.
– Ron a une excuse, contre Bill en souriant. Je sais qu’il manque un peu de tact – quoi qu’il se soit amélioré ces derniers temps – mais il ne pense qu’à ton bonheur, il m’a confié qu’il venait à peine d’apprendre que tu sortais avec Michael Corner que tu étais déjà avec Dean Thomas.
– Quoi ?
Ginny s’est redressée et son visage est tordu de colère.
– Je sortais avec Michael depuis la fin de l’année dernière, et il le sait depuis le mois d’octobre ! Je lui ai annoncé pour Dean en rentrant de Poudlard, il faut qu’il arrête de tout déformer !
– Tu sais comment il est, justifie Bill avec un petit sourire. Il est trop protecteur avec toi, tu es encore sa petite sœur, et puis il se sent responsable.
– Je lui ai rien demandé, dit-elle, fulminant.
– Et c’est pour ça qu’il le fait, parce que tu es déjà indépendante, mais lui, il ne voit que la petite Ginny.
Elle soupire.
– Allez Gin’, tu le sais aussi bien que moi, la seule chose qu’on remarque, quand on regarde les yeux de tes frères, c’est à quel point ils t’aiment. C’est la même chose pour Maman, même si elle crie beaucoup, elle t’aime au-delà du possible.
– J’en sais rien, marmonne-t-elle en collant sa bouche contre ses genoux.
– Bien sûr que si, Gin’, assure Bill en ébouriffant encore plus ses cheveux. Ne les laisse pas tomber, sœurette, ils veulent ton bien, ils tiennent énormément à toi, même s’ils ont parfois de drôle de façons de te le montrer.
Elle hausse les épaules.
– Parfois, j’aimerais juste partir, et ils verront bien qu’ils s’expriment mal ! Parce qu’aujourd’hui, ils ont tous été insupportables !
– Ce n’est pas une bonne idée, de tester ceux que tu aimes comme ça, lui dit Bill, cette fois l’air très sérieux. Tu as bien vu ce qu’il s’est passé avec Percy, Gin’. Tout ce qu’il a réussi à faire, c’est s’éloigner de nous. Si tu veux te sentir bien, il faut que tu apprennes à apprécier d’où tu viens, même si ce n’est pas toujours facile.
Ginny se tourne enfin vers lui. Il sourit, mais elle sait que l’histoire avec Percy l’embête beaucoup. Lui et Charlie s’en veulent parfois de l’avoir mis de côté et de s’être autant moqué de lui. Elle lui fait un petit sourire, et Bill arque un sourcil. Elle agrandit son sourire, l’exagère volontairement et sa grimace le fait rire.
– Allez sœurette, on rentre, maintenant, tu vas attraper froid, si tu ne te changes pas.
– Je suis pas une gamine !
Elle essaye d’avoir l’air contrariée, mais ne parvient pas à effacer le sourire de son visage. Bill l’attrape par la taille et la porte comme un sac sur son épaule. Ginny s’esclaffe alors qu’il court tant bien que mal pour rejoindre le Terrier.
Lorsqu’ils arrivent enfin, Ron astique consciencieusement son balai, assis dans l’herbe récemment tondue. Fred et George parlent d’économie de marché en profitant du timide soleil de fin de journée, Charlie a enfin vidé et nettoyé le grenier, et boit un verre de limonade en bavardant gaiment avec son père assis à la table du jardin. Sa mère y dépose des biscuits et une carafe de limonade fraîche avant de prendre place à son tour et de discuter avec Fleur, l’air quelque peu tendu.
Ginny se sent bien, lorsqu’elle remet pied à terre. Toute sa famille se trouve dans le jardin, parle de tout et de rien, et elle a l’impression que son cœur se réchauffe un peu. Sa colère s’envole définitivement quand elle voit le sourire sur leur visage lorsqu’ils l’aperçoivent. Même Fleurke semble presque agréable, dans ce paysage.
– Bill, tu es enfin revenu ! s’exclame-t-elle en se levant. J’ai cru que tu ne reviendrais jamais, non mais vraiment ! Je voulais te demander quelque chose pour le travail...
Presque.