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138e Nuit d'écriture


Chers membres d'HPF,

Nous vous informons que la 138e édition des Nuits d'HPF se déroulera le Vendredi 15 décembre à partir de 20h. N'hésitez pas à venir découvrir les nuits. vous inscrire !
Pour connaître les modalités de participation, rendez-vous sur ce topic.
A très bientôt !



De L'équipe des Nuits d'HPF le 30/11/2023 17:32


137e Nuit d'écriture


Chers membres d'HPF,

Nous vous informons que la 137e édition des Nuits d'HPF se déroulera le Samedi 18 novembre à partir de 20h. N'hésitez pas à venir découvrir les nuits. vous inscrire !
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De L'équipe des Nuits d'HPF le 12/11/2023 21:45


Journées reviews


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De Equipe de modération d'HPFanfiction le 12/11/2023 21:43


Journées Reviews - octobre 2023


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A bientôt !


De Equipe de modération d'HPFanfiction le 16/10/2023 16:00


136e Nuit d'écriture


Chers membres d'HPF,

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De L'équipe des Nuits d'HPF le 15/10/2023 11:38


Changement de règlement sur la place des avertissements de contenu (TW et CW)


A partir d'aujourd'hui, la place des avertissements de contenu dans une fiction sera au choix de l'auteur·ice. Trois solutions possibles :


1 - Comme ce qui est fait actuellement, vous pourrez continuer à préciser les avertissements de contenu en note du début de chapitre concerné
2 - Ecrire la liste complète des avertissements de contenu dans la note d'histoire du premier chapitre
3 - Ecrire la liste complète des avertissements de contenu dans un premier chapitre à part, à mettre au tout début de votre fic

Dans les cas 2 et 3, nous vous demanderons d'indiquer, au début de chaque chapitre concerné "Contient un avertissement de contenu", avec le lien menant à la liste complète, afin de faciliter le travail de la modération, tout en permettant aux lecteur·ices de ne pas s'y référer s'iels le souhaitent.

Merci à vous et bonne lecture sur nos sites !


De le 06/10/2023 18:34


Là-bas, le soleil brille par Bloo

[8 Reviews]
Imprimante
Table des matières

- Taille du texte +
Note d'auteur :

Les personnages appartiennent à J.K Rowling.
Note de chapitre:

Voilà, ça va peut-être te paraître étrange Hinatata, parce que l'on ne se connait pas, mais quand Yudith m'a proposé de participer au recueil de textes pour ton anniversaire, j'ai accepté. Après tout, si on ne se connait pas, on a au moins un point commun : on aime Harry Potter. Et avec une semaine de retard pour laquelle je m'excuse (ton anniversaire est tombé pendant la dernière semaine de TPE), je poste donc ce texte...

J'avoue n'avoir pas choisi Dennis par hasard. J'ai vraiment beaucoup aimé ton OS "Te laisser partir" et en me demandant ce que je pourrais bien t'écrire, j'ai repensé à ton OS. Voilà ce que mon imagination a donné, en espérant que tu aimeras.

Bonne lecture !

Tu sais Colin, ton frère, il a été très courageux. Oh bien sûr, le courage, ce n’est plus vraiment quelque chose qu’il faut t’apprendre à toi, toi qui es mort au combat. Mais le commun des mortels devrait savoir à quel point Dennis Crivey a été courageux.

Tu sais Colin, après la guerre, le monde est devenu beau. Evidemment, il y avait toujours des problèmes, des Mangemorts encore en liberté et des gens tout simplement insensibles à la beauté, mais qu’est-ce qu’il était beau le monde tout à coup. Comme si en une nuit, le temps d’une bataille, le monde avait changé de visage pour revêtir un costume plus pur, plus beau, plus doux. Mais rien n’avait changé. Pas le monde, pas la nature. Ce qui avait changé, c’était le regard que les gens portaient sur le monde. Parce que le monde, lui, il n’a jamais cessé de tourner pour les hommes. Les hommes, par contre, ils ont sacrifié leur vie pour un monde plus juste où la paix règnerait. Ne te méprends pas, je trouve ça admirable. Mais il aurait été tellement mieux que personne n’ait à se sacrifier pour un idéal de justice. Il aurait été tellement mieux que personne ne remette en question le beau. Tu en sais quelque chose, n’est-ce pas Colin ? C’est parce que des gens n’ont pas voulu croire en la beauté du monde que tu n’as pas vu ton petit frère grandir, devenir un homme.

Tu sais Colin, on n’a jamais trop de batailles. Il faut croire que les hommes ne savent pas trop quoi faire quand il n’y a pas la guerre à préparer. La paix, ça les dépasse, ils ne comprennent pas. Ils font la paix en préparant la guerre future. On forme des Auror toujours plus qualifiés. On condamne les malfaiteurs à des peines toujours plus longues, parfois injustifiées. Au cas où. Personne ne veut revivre ce qu’il s’est passé. Mais voilà, les gens, il y a quelque chose qu’ils n’ont pas très bien compris. Le monde est beau. Il est très beau. Parfois, je voudrais juste qu’il existe un sortilège que l’on puisse leur lancer pour leur ouvrir les yeux, et qu’ils se rendent ainsi compte de la chance qu’ils ont. Après la guerre, nous, les combattants de la liberté, on a tout de suite vu comme tout était plus beau. Parce que malgré les morts, malgré la peine, malgré la douleur, il y avait là, dans un coin de notre cœur, l’espoir et la promesse d’un avenir meilleur. Parce que l’on savait, que tous nos amis, que tous les enfants tombés pour la liberté, ne serait pas tombés pour rien. Ils ne devaient pas être tombés pour rien.

Tu sais Colin, la première chose que j’ai vu quand la bataille s’est terminée, ce n’était pas les corps de mes amis entassés les uns sur les autres, les visages des vivants ou des survivants ensanglantés et brisés, les ruines du château qui fut ma maison ou les larmes de tout un chacun. Non, non, moi, la première chose que j’ai vu, c’était, au milieu de ce paysage de désolation, une grande pâquerette. Elle semblait abîmée, quelques pétales étaient tombées, mais elle était encore là, debout au milieu d’un champ de ruines et de morts, les rayons du soleil levant faisant ressortir un peu plus sa blancheur. Et tu vois, c’est à ce moment-là que j’ai pleuré. De joie. Parce que dans ce monde qui semblait n’être plus que tristesse et douleur, il y avait encore quelque chose de beau. Il y avait encore de l’espoir.

Tu sais Colin, il y a quelqu’un qui a pleuré avec moi, à ce moment-là.

Dennis.

Ton frère.

Tu sais Colin.

Tu sais que ton frère a pleuré.

Il a pleuré pour évacuer la douleur d’avoir vu ton corps inerte et sans vie dans la Grande salle, perdu parmi des dizaines d’autres. Il a pleuré pour évacuer la douleur d’avoir vu ton corps isolé, sans personne autour pour venir te pleurer, toi, l’ami fidèle, le courageux Gryffondor. Pourtant, bien d’autres corps étaient encore seuls, seuls dans la mort. Mais voilà, toi, Colin, toi tu ne pouvais pas être là ainsi, seul au milieu des décombres. Parce que la guerre était finie et que des temps de paix arrivaient. Mais que si tu n’étais pas là, alors, à quoi bon la paix ? A quoi peut-elle bien servir la paix, quand on a perdu un frère ? A quoi peut-elle bien servir la paix, quand on a dû ensuite creuser la tombe d’un ami ? N’est-ce pas plutôt une défaite que cette paix qui se fête sans ceux l’ayant permis ? Peut-on vraiment se réjouir de la paix quand pour elle des innocents sont tombés ?

Tu sais Colin, je ne t’ai jamais vraiment connu de ton vivant. Mais j’ai connu ton frère, après ta mort. J’ai connu ton frère parce qu’il a pleuré avec moi ce jour-là, devant la pâquerette. Lui de tristesse et moi de joie. Alors tu vois, on s’est aidé. On s’est aidé parce que je pouvais lui montrer le bonheur qu’il ne voyait pas. On s’est aidé parce qu’il pouvait me montrer la peine que je ne voyais pas. Que je ne voulais pas voir. Pendant longtemps, je n’ai pas compris pourquoi je ne me sentais plus comme avant. C’est lui qui m’a aidé à réaliser que j’allais mal moi aussi, mais quand l’on a mis des mots sur son mal, il est tellement plus facile de s’en remettre après.

Tu sais Colin, on a soigné les maux par les mots, on n’avait pas d’autres moyens. On parlait, on pleurait, on riait, et puis peu à peu le soleil est redevenu jaune et ses rayons plein de chaleur.

 

*

**

 

-On dit que le bonheur n’est qu’une illusion. Que l’on n’est jamais vraiment heureux, mais que l’on prétend l’être parce que l’on ne peut supporter d’être malheureux.

-On dit aussi que les hommes sont mauvais et ne savent faire autre chose que la guerre, que le bonheur et la paix les dépassent. Mais regarde-nous, est-ce que nous ne sommes pas la preuve que les rumeurs ne sont rien d’autre que des rumeurs ?

Dans la petite chambre en bois clair, on entend le bruit de la mer à travers la fenêtre aux rideaux lilas. Du même lilas que les couvertures et les draps du lit dans lequel deux personnes qui s’aiment sont allongées.

-Tu t’es battu pour quoi toi ?

-Tu ne le sais pas déjà ?

-Si, mais j’aime bien te l’entendre dire.

-Avant tout, parce que je n’ai pas eu le choix.

-Si tu as eu le choix. Tu aurais pu fuir à l’étranger.

-Je n’avais donc pas le choix.

Le bruit de la mer, ils l’entendent tous les deux dans la petite chambre, presque chaque jour depuis déjà quatre années. Et ils l’aiment, ce bruit, parce qu’il est si calme et si apaisant qu’il a transformé leurs cauchemars en rêves quand ils ont emménagés.

-Donc, je n’avais pas le choix. J’étais traqué, et selon eux, je n’avais pas ma place dans ce monde. Alors je devais me battre. Me battre pour l’avoir, cette place. Et tu vois, j’aurais pu retourner dans le monde Moldu. Peut-être que c’est ce que j’aurais fait, dans une autre vie ou il n’y aurait pas eu la guerre, qui sait ? Mais ce que je voulais, c’était avoir le choix. Je voulais pouvoir décider de ce que j’allais faire. Je voulais être libre. Alors voilà. Je me suis battu. Parce que c’est bien beau de dire que l’on voudrait tout changer, c’est bien beau de dire que rien ne va, mais le dire sans agir, c’est comme ne pas le dire.

Elle est songeuse mais lui, il aime ça. Il aime la voir ainsi, plongée dans une profonde réflexion, ou alors perdue dans un autre monde dont elle seule a connaissance. Elle est belle ainsi, ses cheveux blonds emmêlés retombant sur ses épaules nues, ses yeux grands ouverts et brillants de mille feux, sa peau pâle. Lui, quand il la voit, il a toujours envie de la dessiner. Lui, quand il la voit, il sait qu’elle est faite pour lui, qu’il ne peut que l’aimer.

-Tu as raison, dit-elle après un long silence. Le bonheur c’est quelque chose de vrai mais pour lequel il faut se battre.

-Tu vas aller lui dire au revoir alors ?

Elle hausse un sourcil, le regarde d’un air interrogateur.

-Je crois qu’il aurait bien besoin d’un dernier message d’espoir.

Elle ouvre un instant la bouche, comme pour dire quelque chose. Et puis elle la referme et se redresse brusquement. Elle sait qu’il a raison. Alors elle attrape une robe au hasard parmi celles qui traînent au sol et l’enfile, sans prendre le temps de se coiffer. Quand elle se retourne avant de partir, elle voit qu’il lui sourit. Lui, il la trouve toujours belle, même quand elle ne l’est pas.

-A tout à l’heure Dean, dit-elle avec un petit sourire.

Quand la sensation du Transplanage est passée, elle peut à nouveau ouvrir les yeux. Devant elle, il y a un grand square dans lequel des enfants jouent. Derrière elle, il y a quelqu’un dont elle n’a pas senti la présence et qui le fait sursauter en lui disant bonjour.

-Je t’attendais, lui dit-il.

Il la regarde, gêné. Il a comme l’impression que quelque chose ne va pas.

-C’est toi qui est allée fleurir sa tombe hier ? demande-t-il en baissant les yeux.

-Oui. Je voulais lui parler, tu sais. Lui dire tout le chemin que son petit frère a parcouru.

-Maintenant ?

-Oui, maintenant. Parce qu’aujourd’hui tu t’en vas et que pour avoir réussi à en arriver là, il t’a fallu beaucoup de courage.

-C’est grâce à toi.

-Je ne crois pas, dit-elle avec un sourire.

Sa voix est encore plus douce que d’habitude.

-C’est parce que le monde est beau, tu sais ? Hier, en allant au cimetière, j’ai pris un petit chemin que je n’avais jamais emprunté avant. J’avais envie de changer un peu. Sur ce chemin, il y avait des pâquerettes. Des dizaines, des centaines de pâquerettes. Alors, le monde est toujours beau. Rien n’a changé depuis la dernière fois, depuis le jour de la bataille. C’est toi qui as changé Dennis. C’est toi qui as su tourner la page et te tourner vers l’avenir sans pour autant oublier ton frère.

-Alors tu ne me trouves pas lâche de partir ?

-Au contraire ! Ça prouve que tu es prêt à quitter l’endroit où tu as toujours vécu avec ton frère. Ça prouve que tu es prêt à vivre ta propre aventure, que tu as su te détacher de lui mais que tu crois toujours en la vie. Sinon, tu ne prendrais pas la peine d’aller essayer de construire quelque chose de nouveau.

Il ne parlera plus, elle le sait. Après la guerre, ils ont beaucoup parlé. Assez pour bien se connaître, assez pour savoir comment fonctionne l’un et comment fonctionne l’autre. Elle lui a assez parlé pour savoir qu’elle a tout dit, qu’il est convaincu et que maintenant, il se contentera de lui sourire avant de s’en aller sans se retourner. Parce qu’il a compris, maintenant. Il a compris que la vie ne s’arrête jamais, qu’il y a toujours de l’espoir quelque part, et que même si cet espoir est très bien caché, il y a toujours un moyen de le trouver.

Tu sais Colin, ton frère, il croit en la vie. Plus que n’importe qui. Tout le monde admire son courage et la manière dont il a surmonté ta perte. Le courage, il faut croire que c’est une valeur qu’il y avait dans votre famille, une valeur qu’il y avait en vous. Tu es mort en combattant de la liberté, Colin. Tu es mort alors que tu n’étais pas majeur. Mais rassure-toi, Colin. Ton frère, il vit sa vie tellement bien, qu’on croirait qu’il la vit pour deux.

-Vas-y, Dennis, murmure Luna pour elle-même en sachant bien qu’il est déjà trop loin pour l’entendre. Vas-y, ne te retourne pas, crois en toi. Et regarde, regarde bien haut dans le ciel. Tu vois ? Là-bas, le soleil brille.

Note de fin de chapitre :

Merci d'avoir lu !

N'hésitez pas à laisser une review pour dire ce que vous en avez pensé ! :) Et encore un très bon anniversaire à Hinatata !
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