OS écrit dans le contexte du concours d'Aaurora et de Julia Erwelin "Me, Myself and Wizards"
Date du texte : Mai 1996, Harry est en Cinquième Année. (Car il est en deuxième année en Octobre 92, donc en mai 93)
Canon : Albus Dumbledore est en fuite après la découverte de l'AD. Ce texte évoque une rencontre entre le directeur et un membre de l'Ordre, ici Tonks.
Trois mots ont été inclus dans le texte et ils sont inscrits en gras : hérisson - tentacules - psychologue
Trois traits de caractère sont évoqués : Colérique, Enclin à l'imagination, Attentive à la ponctualité
Bon, il faut reprendre les choses du début, donc faisons ça. Ca m’aidera peut-être à retrouver mon calme, après-tout. Donc, je m’appelle Kathleen, j’ai dix ans et c’est mon anniversaire. Enfin, non, c’était hier, mais avec mon frère, on avait école, donc on le fait aujourd’hui. Et pour mon anniversaire, Maman et Papa nous ont emmenés faire un tour en Angleterre. J’étais très contente. Surtout qu’on a pris le bateau pour y aller et j’ai adoré ça.
Le bateau était tellement grand, avec plein de chemins différents pour atteindre les ponts. J’avais l’impression de prendre des passages secrets. C’était vraiment sensationnel. Et il y avait de gigantesques magasins où on trouvait plein de souvenirs de toutes sortes. Maman et Papa n’ont pas voulu qu’on en achète, parce qu’ils ont dit qu’on en achèterait à Londres et peut-être au retour, si on n’en trouvait pas à Londres. Il y avait aussi plein de restaurants, mais je savais que je n’aurais pas l’occasion d’y manger. Papa et Maman avaient prévu des sandwiches pour le soir.
Ensuite, on a pris le train pour aller à Londres. Ca aussi, c’était formidable. Et ça a duré presque aussi longtemps que le bateau. C’était drôlement chouette. A Londres, on a visité un musée avec plein de personnalités en cire, et on a fait un tour du côté des bâtiments les plus connus comme la grande horloge de Big Ben. Je l’aime bien, moi, cette horloge. Ensuite, on a déjeuné au restaurant et on a passé l’après-midi à se promener dans les boutiques. A un moment donné, j’ai commencé à en avoir assez des boutiques et je me suis promenée dans une ruelle, non loin de la devanture que mes parents et mon frère regardaient. Et c’est là que j’ai tout vu.
Dans la ruelle, j’ai vu un homme très vieux et une femme très jeune. L’homme avait de longs cheveux blancs et une longue barbe blanche. Je ne savais pas qu’un homme pouvait avoir les cheveux si longs. Je pensais qu’il n’y avait que les femmes qui les portaient longs. La femme les avait long aussi, d’ailleurs, mais moins, et puis les siens étaient marrons. Ils avaient l’air ravi de se voir.
- Hello, Sir ! a dit la jeune femme.
Je sais que ça veut dire « Bonjour, Monsieur ». J’en suis très fière.
- En français, Miss Tonqusse, s’il-vous-plaît, répondit l’homme avec un léger accent. Je ne voudrais pas qu’on surprenne notre conversation.
- Entendu, lui répondit la femme dénommée Tonqusse et qui avait un accent beaucoup plus fort. Que s’est-il passé ? J’ai entendu diwe que fous afez été wenvoyé ?
- Le Ministère est toujours aussi aveugle. C’est ainsi.
Ils parlaient comme des espions et je me pris à m’imaginer que c’était des agents secrets en mission d’espionnage. Bien-sûr, je savais que ce n’était pas vrai. Ce sont juste des histoires. J’adore imaginer des choses sur les gens que je rencontre. Par exemple, ce garçon, à l’école, qui n’arrête pas de m’ennuyer, je m’imagine qu’il est l’héritier de la famille ennemie de la mienne, que ce sont des méchants, et nous des héros, et que je le mets en prison. Ca me venge un peu de tout ce qu’il me fait subir. Mais je n’en parle plus à ma mère. Elle dit que ce n’est pas normal d’inventer des choses et qu’elle va m’emmener chez un psychologue. Alors je garde mes histoires pour moi.
- Que puis-je faiwe pouwe fous aider, pwofesseuwe ?demande Tonqusse.
- Rien du tout, répondit ledit professeur. Je veux juste que vous rassuriez l’Ordre. Je me porte bien et je réapparaîtrai lorsque le moment sera venu. D’ici là, il faut garder à l’esprit que les choses suivront leur cours quoiqu’il arrive.
- Je twansmettwai le message, pwofesseuwe.
- Demandez également au professeur Rogue de veiller sur Monsieur Potter, voulez-vous. Il est plus en danger qu’il ne le croit.
- OK. Où allez fous fous wendwe ?
- Je préfère garder cela secret, même pour vous. Il vaut mieux que personne ne sache où je vais aller pour l’instant. Et n’oubliez pas que je ne serai jamais loin. L’important, c’est de garder l’espoir. A bientôt, Miss Tonks.
- A bientôt, pwofesseuwe. Pwofesseuwe ! J’ai… Quelque chose bouge dans fotwe poche !
- Oh ce n’est rien, répondit le professeur en contemplant sa poche. Un hérisson. J’ai réalisé une petite expérience et ce hérisson m’a été d’un grand secours. Bien ! Le moment est venu pour moi de vous laisser. Gardez bien en tête tout ce que je vous ai dit, je vous en prie.
- Au refoir, pwofesseuwe.
Et ils étaient partis, chacun de son côté. Et c’est là que Maman ne veut pas me croire, pourtant je sais que je dis la vérité. Je sais ce que j’ai vu. Quand elle est partie, cette femme, qui s’appelait Tonqusse, j’ai vu ses cheveux. Maman dit que j’ai rêvé, mais je sais que c’est vrai. Ses cheveux sont devenus… BLEUS !
Je sais que ça a l’air fou, que ça ressemble à une histoire inventée par une gamine de dix ans, que ce n’est pas plus crédible qu’une fillette de dix ans qui met en garçon de dix ans en prison. Je comprends que Maman ait du mal à me croire. Mais je suis sa fille. Elle devrait me faire confiance. Ah, je suis vraiment en colère. Je sens que je vais me fâcher contre Maman, ça monte, ça monte vraiment. Et puis là, Maman clôt la discussion en disant qu’on doit aller au train, sinon on va le manquer. Et comme je déteste être en retard, je cesse tout-de-suite d’être fâchée. C’est vrai quoi, c’est important, la ponctualité.
Merci d'avoir lu mon OS, en espérant qu'il vous aura distrait.