Règles du concours:
- Vous pourrez écrire un OS, une fic ou une ficlet de 1000 mots minimum et de 15 000 mots maximum (selon le compteur Word).
- Vous avez jusqu'au 30 Novembre, minuit. Les votes seront lancés la journée suivante, divisés en fonction du nombre de participations.
- Vous avez la possibilité de vous immerger dans n'importe quelle époque, n'importe quel moment.
- Le texte doit obligatoirement suivre le canon.
- Nous vous demandons d'exploiter trois de vos qualités et de vos défauts dans ce texte.
- Trois des mots suivants doivent obligatoirement paraître dans votre texte : ukulele - hérisson - tentacules - psychologue - paléolithique - irréalisme
- Ratings autorisés : - 16ans maximum.
Hello!
J'ai du diviser mon OS en plusieurs chapitres, parce que sinon, vous alliez mourir étouffés et moi probablement lapidée, ou sur un bucher... Hrmm.
Je ne sais absolument pas comment m'est venue cette idée. Après, je suis partie dans un tel trip qu'il est devenu impossible de m'arrêter. (Je me suis même laissé un gros cliffhanger à la fin histoire de, s'il restait encore de l'inspi... Et si c'est pas le cas, suspeeens haha!)
Stooop, assez de prospectus d'agence de voyage! Je crois qu'on a compris! Londres, c'est joli mais cher, touristique et pollué, culturel et couvert de pubs. Et je ne parle même pas des étudiants. Forcément, avec un cadre strict, l'uniforme et tout le bataclan, on peut comprendre qu'ils aient envie de s'amuser. Même au dépend des autres. D'ailleurs, en parlant de ça...
Je crois que je me suis perdue. John nous avait donné rendez-vous dans un pub où un des ses amis guitariste devait jouer ce soir, et il m'avait écrit l'adresse sur un bout de papier. Une demi-heure plutôt, j'avais donc tapé les coordonnées sur Google Maps.
Je savais qu'il ne fallait pas faire confiance à un truc capable de te faire traverser l'océan à la nage. Maintenant, je me retrouvais toute seule devant un pub miteux absolument pas rassurant, dans un quartier vide où passaient de temps à autre des chats de gouttière et des gens habillés de manière plus ou moins... étrange. Même dans un ville mi-punk, mi-aristo. Bon. Peut-être qu'ils étaient vraiment là dedans et se demandaient ce que je fichais. Peut-être que c'était encore une blague et que cette fois, c'était un bordel auquel ils voulaient essayer de me vendre. Ca ne m'aurait même pas étonnée.
Très bien, ça faisait dix minutes que j'étais plantée là comme une idiote. Je pris mon courage à deux mains et poussait la porte qui grinça très longuement, comme dans le plus parfait film d'horreur. A mon grand soulagement, personne ne se retourna vers moi. A mon absolue absence de surprise, mes amis n'étaient pas là. Evidemment.
Contrairement à ce que je m'imaginais, c'était bien un pub, un vrai de vrai, avec les meubles poussiéreux, le barman édenté qui essuie un verre sale et les clients bizarres que j'ai vu entrer tout à l'heure. Je m'apprêtais à demander au type louche du comptoir s'il n'avait pas vu un blond un peu snob avec un rire démentiel lorsqu'un des hommes attablés en face se leva pour me faire signe de la main.
On a qu'à faire comme si je n'avais rien vu.
Mais c'est qu'il insistait, le bougre!
Allez, un peu de compassion pour cet idiot qui secoue le bras comme un malade. Peut-être qu'il essayait juste de chasser une mouche.
Je m'approchai de la table, probablement avec l'air le plus paranoïaque au monde, ce qui n'était pas très loin de la vérité, et le type me fit un sourire un peu débile. Mouais. Peut-être pas une si bonne idée, finalement.
- Mary! Ca fait un moment qu'on t'attend!
- Euuuh... Mais je ne suis pas...
La fille à côté de moi m'interrompit brutalement, tout en me tapotant le dos avec un sourire complice.
- Avoue, tu étais avec Henry? Je l'ai vu qui te faisait du pied, l'autre jour!
- Mais non, je...
- Oh alleeeez, pas la peine de te cacher, on sait tout!
- Puisque je vous dis que...
- Bon, coupa le binoclard qui m'avait fait coucou, il faut vraiment qu'on y aille, on va être en retard!
Ma voisine m'attrapa par le coude et la bande de joyeux lurons me traîna jusque dans une petite arrière-cour embaumée par la douce puanteur des poubelles. Est-ce que on peut considérer ça comme un enlèvement? Ils ont l'air de me prendre pour quelqu'un d'autre, mais j'ai quand même un doute. S'ils font mine de vouloir me kidnapper, je hurle et je leur jette des ordures dessus. Je suis sûre que les restes de sandwichs décomposés sont la kryptonite des ravisseurs.
Une minute. Quelqu'un veut-il bien m'expliquer pourquoi Binocles est-il en train de taper sur un mur avec un bout de bois? POURQUOI? Je savais qu'il existait des sorties pour les vieux des maisons de retraite, mais pas pour les fous bouclés dans un asile. Je devrais peut-être appeler la police. Ah oui, mais je ne connaissais pas le numéro anglais... Bon, tant pis, je vais surveiller la bande de bizarroïdes.
… Je crois que je n'aurais pas dû regarder. Le mur. Il s'est ouvert. Tout seul.
Il devait y avoir un interrupteur quelque part ! Ou alors, il y avait des gaz hallucinogènes dans le pub. C'est ça, ils m'avaient droguée et maintenant ils me kidnappaient.
- Alors, Mary, tu viens ?
- O-oui, j'arrive...
Je devrais m'applaudir. J'étais en train de me faire enlever de mon plein gré. Ca devait être une première mondiale ! J'imaginais déjà les titres des journaux quand on retrouvera mon cadavre démembré dans la Tamise : « Elle a gentiment accepté de se faire torturer par des psychopathes à la manque ».
- Il faut que je passe voir tonton George, déclara Binocles. J'ai besoin de refaire mon stock.
- James, fit la rouquine de droite de son ton le plus menaçant, papa ne va pas être content si tu fais encore exploser son bureau.
- C'est Mickael qui a commencé ! Il faut que je lui montre qui dirige ici !
- Oui, et bien ce n'est pas toi. Tu vas finir par te faire renvoyer du Ministère !
Binoclard haussa les épaules. Attendez une minute, ce maboul travaillait au ministère ? Alors qu'il devait avoir mon âge ? Il devait être pistonné... Pire, et si c'était le fils du Premier Ministre ? En fin de compte, ils ne voulaient peut-être pas me balancer dans un fleuve avec une enclume parce que j'en savais trop. Ils devaient réellement m'avoir confondue avec quelqu'un. Mais pourquoi les gens ici portaient-ils tous des capes et des robes? On n'était pourtant pas Halloween, que je sache. Peut-être qu'il y avait un genre de convention de fans de je ne sais quelle série dans le coin et qu'un bus de geeks venaient de débarquer. Bah, c'était le plus logique.
N'empêche, ce coin de Londres était bizarre. Il n'y avait absolument aucune voiture et les bâtiments avaient l'air de sortir tout droit d'un croisement entre Moyen-Âge et IXXème siècle. Est-ce que je venais de voir passer une chouette ? En plein milieu de la journée ?
Pire, les noms des boutiques devenaient de plus en plus bizarres: Magasin d'accessoires de Quidditch, Au Royaume du Hibou... Je crois que je vais revenir à ma théorie sur la drogue et les gaz hallucinogènes. Ou alors, j'étais passée dans une autre dimension. Si ça se trouve, il suffisait de passer la porte d'un immeuble pour se retrouver au paléolithique? Intéressant...
La petite bande bifurqua et entra chez Weasley, Farce pour sorciers facétieux. Oh non. Impossible. C'est pas vrai, ça devait être un rêve! J'étais sur un plateau de cinéma! Et ces débiles avaient du me prendre pour une des actrices! Il devait y avoir des caméras partout, à nous filmer, et j'allais me retrouver sur tous les écrans de la Grande-Bretagne sans faire exprès. Mais alors, pourquoi personne n'était encore venu m'arrêter pour me dire de quitter le tournage? Pourquoi deux gros vigiles musclés ne m'avaient-ils pas déjà jetée à la sortie? Peut-être que cette Mary était mon parfait sosie. Comme une soeur jumelle dont j'avais été séparée à la naissance. Et si c'était vrai?
Waoh. Les décors étaient vraiment super bien faits. On se serait crû dans la réalité, avec tous ces faux clients s'extasiant devant des boules de poils miniatures, des feux d'artifices et des danseuses hawaïennes articulés qui chantaient extrêmement faux en jouant du ukulele. Bon, je ferais mieux de suivre Binocles. Finalement, ça ne me dérangerait pas tant que ça de rester ici un peu plus longtemps, avant de me faire virer...
-... un Marécage Portable, de la poudre du Pérou, une Boite à Flemme... Non, James, je suis désolé, tu n'arriveras pas à me faire croire que c'est ton père qui t'envoie acheter tout ça. Ça te fait deux Gallions et trois Noises!
Binocles, pardon, James grommela, sortit une bourse de sa poche et tendit la monnaie au grand roux derrière la caisse.
- Au fait, Roxanne n'est pas avec vous ?
Echanges de regards gênés. Oho, ça sent l'escapade secrète, ça... Mais qu'est-ce que je raconte? De toute façon, c'est un film!
- Elle est... avec la cousine de Mary, au Quidditch, prétexta la petite soeur de Binocles. N'est-ce pas, Mary?
Surprise qu'on m'adresse la parole, je restai la bouche ouverte, ne sachant pas quoi dire. Hé, je connaissais pas le texte, moi! James m'écrasa copieusement le pied et l'autre rouquine me mit un coup de coude dans les côtes.
- Euh, oui, bien sûr!
Meilleure prestation au monde. J'ignorai gracieusement le regard noir de James et tentait mon sourire le plus convainquant. Me demandait bien pourquoi ce George me regardait avec autant de suspicion.
- Bon, euh... On va y aller, tonton!
Binocles - James m'attrapa par le bras et me tira hors de la boutique. Oups, ça, ça sentait mauvais pour moi. Vu la tête des deux rousses, de mon pote Jamie et des deux autres garçons auxquels j'avais pas vraiment fait attention, je venais de traîner leur copine... cousine, n'importe, dans les ennuis. Je vous ai déjà dit que je n'avais jamais joué dans un film?