S'identifier | | Identifiants perdus | S'enregistrer |
Lien Facebook

En savoir plus sur cette bannière

News

HPF sur Ulule : dernière semaine !


Saviez-vous que HPF, c'est aussi une maison d'édition qui publie des romans de fantasy et SF ?

En ce moment, les Éditions HPF sont sur Ulule, la plateforme de financement participatif, pour le lancement de leur prochain roman, Protocole Deltachrone, par Vick Davenne.

Si un groupe d'adolescents qui s'entraident et apprennent les uns des autres pour lutter contre un système injuste et oppressif ça vous parle, si found family (famille choisie) est un de vos tropes préférés ou si vous aimez les scènes d'action sur fond de pouvoirs psychiques mega boostés, alors ce livre est pour vous !


Rendez-vous ici pour l'acheter !


En plus, vous pouvez aussi vous procurez nos autres livres en même temps, dont nos anthologies au sommaire desquelles figurent bon nombre d'auteurs et autrices d'HPFanfiction !
Et le top du top : vos achats permettent de financer l'association et donc d'assurer la pérennité du site !

Bonnes lectures !


De Les Éditions HPF le 17/03/2025 15:37


Nuit du 15 mars 2025


Chers membres d'HPF,

Nous vous informons que la 154e édition des Nuits d'HPF se déroulera le Samedi 15 mars. de 20h à 1h. N'hésitez pas à venir découvrir les nuits et vous inscrire !
Pour connaître les modalités de participation, rendez-vous sur ce topic.
A très bientôt !


De L'Équipe des Nuits le 01/03/2025 11:40


Nuit du 15 février 2025


Chers membres d'HPF,

Nous vous informons que la 152e édition des Nuits d'HPF se déroulera le Samedi 15 février. Coups de cœur et coups de foudre seront mis à l’honneur durant cette nuit spéciale romance qui s’étendra de 17h à 2h. N'hésitez pas à venir découvrir les nuits et vous inscrire !
Pour connaître les modalités de participation, rendez-vous sur ce topic.
A très bientôt !


De L'Équipe des Nuits le 22/01/2025 13:15


Nuitd du 17 janvier 2025


Chers membres d'HPF,

Nous vous informons que la 151e édition des Nuits d'HPF se déroulera le Vendredi 17 janvier. Vous tiendrez l’avenir au bout de votre plume tout au long de cette nuit spéciale astrologie de 20h à 1h. N'hésitez pas à venir découvrir les nuits et vous inscrire !
Pour connaître les modalités de participation, rendez-vous sur ce topic.
A très bientôt !


De L'Equipe des Nuits le 11/01/2025 10:30


Nuit de Noël de décembre 2024


Chers membres d'HPF,

Nous vous informons que la 150e édition des Nuits d'HPF se déroulera le Vendredi 13 décembre. Il s’agira d’une édition spéciale ‘Noël autour du monde’, qui durera de 17h à 3h du matin. N'hésitez pas à venir découvrir les nuits et vous inscrire !
Pour connaître les modalités de participation, rendez-vous sur ce topic.
A très bientôt !



De L'Équipe des Nuits le 01/12/2024 21:51


Recrutement - Grand Ménage Orange


Appel à candidatures - Renfort sur le Grand Ménage Orange

Comme le titre de ce message l'indique, les modératrices sont en recherche (un peu) désespérée de plusieurs volontaires pour nous prêter main forte sur le GMO (pour rappel : lecture et vérification des fics des adhérents qui ne sont pas passées par la modération manuelle sur la période 2020-2024).

Au stade actuel, nous avons vérifié environ 970 chapitres sur 4800, soit près de 21 % du total, pour un GMO lancé en mars 2024... En raison de nos contraintes personnelles, nos vies IRL, notre motivation souvent fluctuante et le fait que nous sommes peu nombreuses, nous voyons avec difficulté le bout du tunnel.



Nous aurions besoin donc de plusieurs volontaires (tout renfort est le bienvenu, donc on accueille toustes celleux qui le veulent bien !), pour la durée qui conviendra à chacun.e (si vous n'êtes disponibles que pour 1, 2 mois, aucun problème, et si vous êtes d'accord pour nous épauler plus longtemps, c'est parfait aussi !), à partir du 1er décembre.

 

Les candidatures sont ouvertes du 13 novembre au 30 novembre, et vous pouvez postuler ou demander de plus amples informations sur ce que serait votre mission en envoyant un MP sur le forum à l'une d'entre nous (Eanna, Violety ou PititeCitrouille).

Merci par avance à celleux qui se proposeront !

Les Modératrices d'HPFanfiction


De Equipe de Modération d'HPFanfiction le 13/11/2024 15:50


Farmalice par Dedellia

[6 Reviews]
Imprimante
Table des matières

- Taille du texte +
Note d'auteur :

Cette école est située dans la province de Québec. …videmment, il y aura quelques expressions ou mots typiques d'ici. Je vais faire un léger résumé de ce que vous pourrez trouver.

Trois repas de la journée dans l'ordre : Déjeuner (repas du matin), diner (repas du midi) et souper (repas du soir)
Sacrer : Action de dire un sacre qui est un juron basé sur des termes religieux

Il y en a peut-être d'autres, si c'est le cas signalez-les moi je donnerai les explications.

Bonne lecture !
Quelque part dans le magnifique château Farmalice, l'école de Magie Traditionnelle et Ancestrale du Québec, le chant du phénix résonna aux oreilles du groupe de jeunes filles d'environ seize ou dix-sept ans qui parcourait les couloirs et montait à toute allure les multiples étages de la tour menant à leur premier cours de la journée. Le château avait une allure classe inspirée de l'architecture de Beauxbâtons avec une touche subtile de Poudlard qui donnait cette multitudes d'escaliers et de couloirs qui rendaient plus long le temps entre deux endroits.

— Zut ! La vieille Vaillancourt va piquer une crise en nous voyons arriver en retard ! s'écria une jeune fille blonde aux allures rebelles.

— Zut ? s'enquit celle qui la devançait de quelques marches.

— Ma mère veut que j'arrête de sacrer à tout moment.

— Ahh ! répondit simplement Annabelle.

Elles gravirent rapidement le reste des marches avant de s'arrêter devant la porte. Elles se regarderent, puis celle qui n'avait pas prononcé un mot durant l'ascension soupira et cogna à la porte. Elle attendit un instant et la porte s'ouvrit devant une enseignante à l'air sévère.

— Ah ! Voyez qui vient nous faire l'honneur de se joindre à nous. Mesdemoiselles Donnelly, Paquet et Bergeron. N'avez-vous pas entendu le chant du phénix ? Ou alors vous avez oublié que lorsqu'il résonne il reste exactement deux minutes avant d'être en retard ? Or, cela fait maintenant exactement 7 minutes et 34 secondes.

— Mais... commença la blonde avant d'être interrompue par un coup de coude de celle qui avait cogné à la porte.

— Ce que Camille voulait dire c'est que nous sommes profondément désolées d'arriver en retard et de vous avoir dérangés durant un cours d'une importance capitale.

— Tu n'en fais pas un peu trop là ? chuchota Camille.

Comme réponse elle se fit fusiller du regard par ses deux amies. Heureusement, la vieille Vaillancourt ne semblait pas l'avoir entendue.

— Bien, soyez heureuse, miss Bergeron, d'avoir une amie telle que miss Donnelly pour vous sauver la mise. Veuillez maintenant allez prendre place. Considérez que votre prochain retard vous conduira vers une retenue.

Les trois filles soupirèrent en coeur et entrèrent dans la classe. Elles ne seraient pas punies. Cette fois. Alors que Camille et Rosalie se dirigeaient vers les deux places libres côte à côte, Annabelle se dirigea vers la place libre que leur amie Sophie-Anne lui avait gardée.

— On t'expliquera après le cours, Soph, murmura Annabelle face au regard interrogatif qui lui était lançé.

Elle commença à sortir son encre et sa plume ainsi que son manuel d'Aspects et Mystères de la Magie. Elle jeta un oeil sur le parchemin de sa voisine et s'étonna de constater qu'il était vierge de toute note. Sachant que son amie était assez assidue durant les cours, Annabelle se demanda si son amie avait été inquiète au point d'oublier de suivre le cours.

— Comme nos retardataires sont enfin arrivées, commença le professeur Vaillancourt de sa voix perçante, nous allons pouvoir commencer le cours. Ouvrez votre livre à la page 76 : les serments magiques.

Avait-elle bien attendue ? Le cours avait été suspendu jusqu'à ce qu'elles arrivent ? Et si elles n'étaient jamais arrivées ? De toute évidence, Camille et Rosalie étaient toutes aussi perplexes vu le regard qu'elles lancèrent dans sa directions, mais elles durent remettre leurs interrogations à plus tard, car le cours commença.

— La matière d'aujourd'hui est d'une importance capitale et se retrouvera certainement dans votre examen de Aspects et Mystères de la magie à la fin de cette cinquième année qui, je vous le rappelle, sera capitale pour vos cours des deux prochaines et dernières années à l'école.

Annabelle eut un petit sourire lorsqu'elle entendit Marco derrière elle soupirer suite au rappel des examens à venir. Elle se tourna vers lui dans l'attente de lui sortir une réplique quant à ses capacités intellectuelles moindres qui lui donnaient ce découragement face aux examens à venir, mais il lui fit un clin d'oeil et se détourna pour suivre le cours. La brunette se décida à faire de même quand sa voisine lui donna un coup dans les côtes pour lui rappeler qu'elle était dans un cours.

— Donc, poursuivit la professeur, je vous conseil fortement d'écouter, puisque cette matière est peu développée dans votre manuel et assez complexe. Pour commencer, connaissez-vous quelques serments magiques ?

Quelques élèves levèrent la main plus ou moins certains selon à qui appartenait ce bras levé.

— Miss Larochelle ?

— Le serment inviolable.

— Oui. Probablement le plus connu et qui consiste à..?

— Ce serment oblige une personne à respecter une promesse qu'elle fait suite à un rituel. Si elle ne le respecte pas elle meurt.

— En général, c'est cela. Merci miss Larochelle. Nous verrons de plus près le serment inviolable dans deux cours. Ensuite ? demanda-t-elle à la classe.

Moins de mains se levèrent cette fois. Celle de Sophie-Anne était l'une d'elles et elle reçut le droit de parole.

— Le pacte sanguin. Il permet à deux personnes d'échanger de corps afin qu'ils accomplissent chacun de leur côté une tâche pour l'autre. Et c'est en échangeant du sang que c'est possible, il me semble.

— Exact. Plus précisément en le buvant.

Il y eut quelques grimaces et cris de dégoût de la part des élèves suite à cette révélation sordide et l'austère professeur dut réclamer l'attention afin de poursuivre. Le cours se poursuivit normalement, Camille se fit avertir plusieurs fois pour cause de bavardage, Rosalie échangea de petits papier avec Thomas que ses amies supposèrent être remplis de petites phrases dégoulinantes d'amour, les garçons au fond lancèrent quelques blagues un peu déplacées et Annabelle échappa une dizaine de fois sa plume par terre. Malgré cela, la vielle Vaillancourt ne donna aucune retenue et ne sortit personne de sa classe. Ce que les élèves n'avaient pas compris c'est que malgré ces airs sévères, leur professeur les appréciait grandement et il ne lui serait jamais venu à l'idée de leur nuire. On s'y attachait après toutes ces années à ces petites frimousses.

Lorsque le phénix chanta pour annoncer la fin du cours, la classe ramassa leur matériel et quitta en petits groupes le local. Camille, Sophie-Anne, Annabelle et Rosalie se regroupèrent et commencèrent à descendre tranquillement l'escalier. Sophie-Anne se tourna vers les autres.

— Bon, maintenant qu'est-ce qui s'est passé ? Lorsque je vous ai quittées après le déjeuner pour aller chercher mon devoir vous vous dirigiez vers le cours. Ne me dites pas que vous vous êtes perdues, c'est notre cinquième année ici.

Camille prit la parole, alors que Rosalie rosissait.

— Il se trouve, commença Camille, que notre chère amie Rosie a vu Thomas au loin et a absolument voulu aller lui parler, mais elle ne savait pas quoi lui dire ni comment l'aborder.

— Mais il est arrivé à temps au cours lui, objecta la brunette.

Cette fois, c'est Annabelle qui prit la parole.

— C'est qu'elle n'est jamais allée lui parler ; elle a réalisé qu'elle n'avait pas son bracelet porte-bonheur. Elle a fouillé dans son sac et ses poches, mais il n'y était pas.

— Ensuite, poursuivit Camille, elle s'est rappelée qu'avant de déjeuner elle s'était arrêtée à la salle de bain. Alors, on a du faire le chemin inverse pour s'y rendre et fouiller partout.

— Pour finalement le trouver dans le lavabo, conclut Annabelle.

— Je ne comprends toujours pas pourquoi tu as besoin d'un porte-bonheur pour lui parler, s'enquit Soph à celle qui était affublée d'une jolie teinte rosée. La semaine passée, il t'a dit qu'il t'appréciait et tu lui as répondu que c'était réciproque. Vous ne devriez pas être un couple ?

— C'est... compliqué... Je crois qu'on est un peu gênés...

— Et vous avez passé outre votre gêne dans vos petits messages ? demanda avec un air taquin Annabelle.

— Laisse la tranquille, Anna, dit Sophie-Anne.

— Merci, souffla la concernée.

— De toute façon, avec son expression, on voit bien que oui, poursuivit celle qui l'avait défendue.

Les trois filles éclatèrent de rire devant le regard noir qu'elle tentait de leur lancer. Elle joignit finalement son rire aux leurs et c'est avec bonne humeur que le quatuor se dirigea vers leur prochaine destination.

~o~o~o~o~

Au deuxième étage, Camille et Annabelle, qui avaient un cours d'Art Prophétique, se séparèrent des deux autres pour se rendre à leur local en espérant que la lecture dans les feuilles de thé était bientôt terminée, car toutes deux détestaient ce breuvage. Arrivées au bout du couloir, elles tournèrent à droite, puis à gauche, traversèrent une passerelle vitrée, tournèrent à nouveau à gauche et, finalement, atteignirent la porte de la classe. Annabelle soupira. Marco, le garçon qu'elle avait précédemment voulu insulter sur ces capacités cérébrales, n'eut pas la même retenue qu'elle.

— On s'épuise vite Annabelle ?

— Je trouve juste inutile de posséder un si grand château comme école alors que nous dépassons de peu 200 élèves...

— C'est l'héritage que nous ont donné Beauxbâtons et Poudlard lorsque les sorciers français et anglais sont arrivés ici... Tu n'écoutes pas durant les cours d'histoire ? ajouta-t-il avec une touche d'ironie.

— Comme si toi tu écoutais...

— Tu as beau toujours dire que je ne suis pas intelligent, j'aime les cours de Passé de la Magie et je suis plutôt doué.

— Ne te vante surtout pas... répondit ironiquement Annabelle.

Marco n'eut qu'un petit rire et à ce moment leur professeur Hélène arriva. Juste Hélène pas de madame ni de vouvoiement. Elle était l'unique membre du personnel, à l'exception du concierge Martin, à demander cela. D'ailleurs elle appelait chacun de ses élèves par leur prénom et non pas par mademoiselle ou monsieur quelque chose ce que Camille détestait par-dessus tout. Ces marques de politesse hypocrites l'horripilaient au plus haut point. C'est probablement pour ça que Camille appréciait ce cours ; elle était loin d'aimer étudier et ce cours ne faisait pas exception, mais Hélène avait une façon bien à elle d'amener la matière qui rendait le tout bien plus intéressant pour la jeune fille.

Le groupe ayant pris place, Hélène commença son cours par une légère explication.

— Ceci sera le dernier cours de tasséographie. Profitez-en pour bien valider vos connaissances et n'oubliez pas de me poser des questions en cas de besoin.

Camille et Annabelle se tournèrent l'une vers l'autre, un peu soulagées que ce soit le dernier cours, mais restant assez appréhensives de devoir boire une tasse complète de thé. Camille versa le liquide dans les deux tasses et, après un combat de roche-papier-ciseaux qu'elle gagna, elle poussa un cri de victoire qui lui valu quelques coups d'oeil de la part de ses camarades. Annabelle soupira et porta la tasse à ses lèvres.

— Pas capable de boire du thé sans grimacer Annabelle ?

Évidemment cette question venait de Marco. Qui d'autre provoquerait Anna qui était loin d'être une fille dérangeante ou désagréable ? Mais la question eut l'effet désiré et avec un regard de défi envers le jeune homme, Annabelle but sans expression faciale son thé en un seul mouvement. Elle déposa sa tasse devant Camille qui la prit pour l'analyser.

— Je ne comprends absolument pas pourquoi tu réagis à chacune de ses provocations. Tu ne fais ça avec personne d'autre.

— Il m'énerve !

Feu sacré.

— Quoi ?

— Dans ta tasse. Je crois que c'est le feu sacré.

— Ah ! D'accord ! s'exclama la brune d'un air peu convaincu.

— Tu n'as aucune idée de ce que ça veut dire, n'est-ce pas ?

— Pas la moindre...

— Moi non plus... Bon... Alors ouvrons notre manuel...

~o~o~o~o~

Pendant que Camille et Annabelle arrêtaient leur descente au deuxième étage, Rosalie et Sophie-Anne s'arrêtèrent à des étages plus bas. La première, pour son cours de sports magiques et, la seconde, pour son cours d'Ondes de la Magie, un cours compliqué sur le fonctionnement de la magie qu'elle avait besoin de compléter pour pouvoir décrocher une formation après les deux prochaines années. Le fonctionnement de Farmalice était compliqué et pourtant très important. L'école ne fonctionnait pas comme l'éducation régulière du Québec où on passait cinq ans au secondaire en formation générale, puis deux ou trois ans au Cégep en études supérieures avant de se diriger ou non à l'université. Ici, à Farmalice, les cinq ans du secondaire étaient jumelés aux deux du Cégep faisant un total de sept. C'est d'ailleurs pour cela que les deux dernières années seront ultra importantes, il y aurait une multitude de cours à options ou plus poussés et des horaires adaptés à chacun, afin d'ouvrir les bonnes portes à tous.

Sophie-Anne désirait travailler dans la recherche. Trouver des remèdes aux maladies incurables ou des potions qui pourraient diminuer les souffrances. Petite, lorsqu'elle ignorait qu'elle était sorcière, c'est ce qu'elle voulait faire, mais chez les moldus. Aujourd'hui, son ambition s'était redirigée vers le secteur sorcier. Elles auraient besoin de notes excellentes et d'un travail acharné pour réussir et selon ceux qui la connaissaient elle avait de très fortes chances de réussir.

Son cours se passa normalement. Étant peu nombreux à suivre cette option, sept exactement, le cours progressait bien et aucun n'aurait l'idée de perturber cette heure d'enseignement. Évidemment, ceux qui étaient dans ce cours étaient de bons élèves : ce cours possédait un niveau élevé et le suivre en n'écoutant pas était loin d'être une bonne idée. Environ deux minutes avant la fin du cours, le professeur leur remis un parchemin à chacun rempli de questions sur les effets qu'un sortilège d'allègement combiné à un sortilège nettoyant pouvait avoir sur la santé au vu des combinaisons des ondes contradictoires qu'ils possédaient. Pour toute personne n'ayant pas suivi le cours, c'était du chinois et même pour Sophie-Anne il faudrait beaucoup de temps et concentration afin d'y arriver.

~o~o~o~o~

Rosalie se dirigea vers les vestiaires et tout en se changeant discuta avec les autres filles, en sport elles aussi, toutes années confondues. En ce moment, le sport était quidditch. Beaucoup plus intéressant que le toutiche, une sorte de baseball magiquement modifié, qui était le sport du mois dernier. De plus, depuis son plus jeune âge, Rosalie rêvait d'intégrer l'équipe des Stonewall Stormers qui avait gagné le championnat canadien les deux dernières années. C'était peut-être une ambition démesurée et elle n'était pas encore parfaitement au point, mais avec la pratique elle était certaine d'y arriver.

Le groupe de filles rejoint peu à peu le terrain où les garçons y étaient déjà. L'entraîneur frappa deux fois ses mains ensemble pour attirer l'attention ou peut-être pour se réchauffer, car à l'extérieur, à moins vingt-six degrés Celsius, il fallait éviter de faire du surplace trop longtemps.

— Bonjour à tous ! J'espère que le froid extérieur ne vous a pas trop découragés. Comme je l'ai dit au dernier cours, nous commençons véritablement le quidditch aujourd'hui. Je me suis fié aux tests que je vous ai fait passer durant les derniers cours pour vous attribuer vos positions et votre équipe. Nous sommes vingt-trois et il y a deux équipes, donc il y aura une rotation.

Il y eu quelques secondes de flottement où le groupe se regarda, se demandant qui deviendrait son adversaire et essayant de deviner quelle position chacun occuperait. Rosalie espérait être batteuse et il n'y avait que Mathieu, Kyle et peut-être Marie-Catherine de plus doués, mais, comme il y avait au minimum deux batteurs par équipe, elle devrait l'être. Elle tut son monologue intérieur lorsqu'elle réalisa que l'entraîneur avait commencé à nommer les positions de certains.

— Ceux que je viens de nommer joueront pour l'équipe des bleus. Les prochains, les rouges. Monsieur Desroches, attrapeur. Miss Mills, miss Lemay, monsieur Tart, monsieur Dorval et monsieur Brûlé, poursuiveurs.

— Monsieur Tremblay et miss Donnelly, gardiens.

— Quoi ?

Elle croyait l'avoir dit dans sa tête, mais tout le monde se retourna vers elle.

— Il y a un problème ? demanda l'entraîneur à la perturbatrice.

Non, enfin, si... C'est que je pensais être batteuse.

J'y ai pensé, mais vous vous êtes réellement démarquée en tant que gardienne ce SERA la meilleure option pour vous.

À son ton, Rosalie comprit que ce n'était pas discutable. Bien sûr, c'était flatteur, mais elle n'avait jamais joué à ce poste durant un vrai match. Elle écouta distraitement le nom des batteurs et remarqua à peine lorsque l'entraîneur lança un sort sur chacune des équipes teignant les manteaux de la couleur bleue ou rouge correspondante. La jeune fille ne reprit ses esprits qu'au moment où les deux équipes se séparèrent pour discuter stratégie. De leur côté du terrain, les rouges se retournèrent vers Rosalie

— Qu'est-ce qu'il y a ?

— Tu es notre capitaine, expliqua Adam Mills un élève deux ans plus jeune qu'elle, on attend que tu nous donnes les instructions.

— Oh !

De toute évidence, il n'y avait pas que le nom des batteurs qu'elle avait manqué. Elle secoua la tête et organisa les changements de chacun des groupes. Heureusement, il n'y avait qu'un attrapeur, les changements auraient été complexes pour ce poste.

— On va commencer comme ça, je vais vous observer et je réorganiserai les changements de façon à ce que tout le monde joue avec les bonnes personnes.

Tout le monde acquiesça et Rosalie se rendit compte que personne ne remettait en doute ce qu'elle disait même pas les plus âgés. Ceux qui étaient sur le terrain en premier allèrent se mettre en position et les autres se dirigèrent sur le banc. La capitaine avait laissé Fred être gardien en premier, mais elle pouvait tout de même être dans les airs pour mieux guider son équipe tant qu'elle n'intervenait pas dans le jeu.

Son équipe se débrouillait bien, elle fit quelques commentaires et réfléchit à quelques modifications dans les partenaires de jeu durant sa période d'observation, puis prit beaucoup plus de plaisir à jouer au poste de gardien qu'elle l'aurait cru. Il faudrait remercier l'entraîneur pour cela ou peut-être pas. Elle avait sa fierté quand même.

~o~o~o~o~

Après avoir trouvé la signification du feu sacré, les deux filles échangèrent de rôles. Camille but son thé à petites gorgées et grimaça à chacune d'elles. Lorsqu'elle eut fini elle fit glisser sa tasse sur la petite table en bois jusqu'à sa partenaire. La tasse tomba presque par terre et Camille fut très soulagée lorsque Annabelle la rattrapa ; elle ne tenait pas à boire une nouvelle tasse. Anna commença à observer le fond de la tasse et la retourner dans tous les sens.

— C'est un peu flou... Tu as des problèmes de vision ?

La blonde lui jeta un regard mi-agacé, mi-amusé. Normalement, ce n'était pas Anna qui faisait ce genre de blague et elle avait hâte de savoir ce que l'avenir lui réservait. Alors que la brunette retournait une fois de plus la tasse une exclamation retentit à côté d'elles.

— Quoi ? Jamais !

Annabelle sursauta et échappa la tasse qui se brisa en morceaux en touchant le sol. L'exclamation venait de Marco qui venait de se faire dire ce que signifiait les feuilles de thé et il ne semblait pas d'accord.

— Mais tu es complètement idiot !

Cette fois, c'est Annabelle qui venait de parler. Camille, elle, fixait encore sa tasse sur le plancher.

— Ce n'est pas de ma faute, c'est lui qui dit n'importe quoi ! cria le perturbateur.

— Je ne fais que lire ce qu'il y a dans ta tasse, rétorqua son ami.

Le professeur s'approcha à ce moment. Elle répara la tasse d'un mouvement de baguette et réussit à convaincre Annabelle de se calmer — un miracle selon Camille — et se dirigea vers les deux garçons. Malheureusement pour celle qui attendait son avenir, les feuilles de thé ne s'étaient pas replacées au fond de la tasse et elle dut en boire une autre. Annabelle réussit finalement à analyser les feuilles et Camille fut plutôt satisfaite en apprenant qu'une bonne nouvelle arriverait bientôt. À la fin du cours, elles ramassèrent le matériel et se dirigèrent vers la porte. Camille remarqua que Marco avait l'air encore perturbé et il jeta un drôle de regard à son amie. Elle se promit qu'elle creuserait la question.

~o~o~o~o~

— Il était temps ! soupira Rosalie en posant son plateau repas sur la table. J'étais affamée !

— Ce pâté au poulet me coupe plutôt l'appétit... lança Sophie-Anne.

— Tu aurais du prendre le saumon, dit Camille, il est délicieux.

— Oui, mais j'ai mangé du poisson, hier, au souper.

Sur ces mots, Sophie-Anne repoussa son assiette et dirigea son attention sur la salade qu'elle avait prise en accompagnement.

— Bon, alors Rosie, tu développes un peu sur ce qui se passe avec Thomas ?

— Je ne sais pas, Cam, je ne sais pas...

— Il faut régler ça !

Les filles se retournèrent vers Annabelle qui venait de parler. Elles semblaient avoir reçues un sortilège de stupéfixion.

— Quoi ? Pourquoi vous me regardez comme ça ?

— C'est bien toi qui viens de parler ? demanda Rosalie.

— Oui, qui veux-tu que ce soit ?

— Et bien, c'est étonnant, répondit Sophie-Anne, tu es plus réservée d'habitude.

— Oui, bon, peu importe... Tu dois lui parler, régler tout ça.

— Peu importe qui a pris la place d'Anna, elle a raison.

Annabelle tira la langue à Camille qui lui fit un sourire moqueur. À ce moment, cette dernière se leva et fit un grand signe à Thomas qui se retourna et se dirigea vers elles.

— C'est l'heure de vérité ! Anna tu t'occupes de distraire Marco, ça devrait être facile, Soph et moi on va parler aux trois autres. Ça vous laissera seuls tous les deux.

— Parler de quoi ?

— N'importe quoi, Soph, de la météo, des cours ou même de ton pâté au poulet infecte que tu n'arriveras pas à digérer.

— Allez ! C'est parti ! annonça Sophie-Anne.

Les trois filles se levèrent avec leur plateau laissant Rosalie assise seule. Le groupe de garçons continua de se diriger vers la table. Camille et Sophie-Anne quittèrent vers le groupe et engagèrent la discussion avec les trois prévus. Marco et Thomas continuèrent leur chemin se disant sûrement que la table serait bientôt libre. Arrivés, Annabelle fit sa part du plan.

— Encore sous le choc du cours d'Art Prophétique ? le nargua-t-elle en le dirigeant subtilement vers une direction opposée. Tu as enfin découvert que ton cerveau avait une déficience ?

— Absolument pas.

Son ton était un peu étonnant. Il n'était ni sur la défensive, ni vexé. Juste absent. Après quelques secondes de réflexion, la jeune fille se dit que ça n'avait pas d'importance, tant que le plan fonctionnait. Elle jeta un coup d'oeil vers ses deux amies et réalisa qu'elles avaient dû l'expliquer à leurs trois camarades, car ils observaient tous la scène qu'offraient Thomas et Rosalie. Tout semblait bien se passer.

~o~o~o~o~

C'est seulement au cours de Magie élémentaire après le dîner et la distribution du courrier que Rosalie rejoignit ses amies. Le sourire aux lèvres, elle leur expliqua ce qui s'était passé. Le cours passa rapidement et si ce n'était pas de Sophie-Anne et Annabelle qui avaient alterné la prise de notes tout en écoutant le récit, elles auraient beaucoup plus de difficultés à faire leur devoir de ce soir.

~o~o~o~o~

C'est avec un grand soulagement que les élèves du niveau entrèrent dans la classe du dernier cours de la semaine. Certes, Boucliologie n'était pas le cours le plus simple, mais aujourd'hui ils pratiqueraient par une série de duels les sorts défensifs appris cette session. Les quatre filles se débrouillèrent plutôt bien, quoique Rosalie semblait un peu ailleurs et et ne bloqua pas des sorts simples qui ne lui auraient pas posé de problèmes normalement.

Lorsque le chant du phénix retentit annonçant la fin du cours et de la semaine, il y eut une grande vague de joie à travers tout le monde. Enfin, un peu de temps pour se reposer. Rosalie se dirigea vers celui avec qui elle passerait sûrement beaucoup plus de temps à partir de maintenant et les trois autres quittèrent ensemble vers leur dortoir en prenant le sac de leur comparse en chemin.

Les dortoirs étaient conçus pour deux à quatre personnes et au début de l'année les élèves choisissaient avec qui ils seraient jusqu'à l'été. Il fallait être du même sexe et de la même année, bien sûr. Camille, Rosalie, Annabelle et Sophie-Anne étaient ensemble depuis leur deuxième année. Durant la première, c'était en général le hasard qui déterminait. Elles s'entendaient bien la plupart du temps et aucune ne ronflait ce qui aidait à garder l'harmonie. Habituellement, le vendredi, après être allées porter leur sac et avoir troqué leur uniforme pour des vêtements qu'elles préféraient, elles passaient une heure à se préparer à faire leur devoir soit en allant dehors, dans la salle d'étude ou en restant dans le dortoir en parlant de tout et de rien. Ensuite, elles faisaient une partie de leurs devoirs tranquillement. Elles venaient de commencer cette partie quand Rosalie les rejoignit et aussi forte soit la tentation de lui demander des nouvelles, la routine était bien installée et chacune continua ses devoirs jusqu'à l'heure du souper.

La semaine, si le déjeuner se passait dans les mini-cuisines que chaque promotion possédait à cet effet en plus d'une pour les filles, une pour les garçon, soit un total de 14 mini-cuisines dans l'école et que le dîner se déroulait dans une cafétéria semblable à celle de n'importe quelle école, le souper était beaucoup plus formel. Ce n'était pas extrêmement bruyant et les professeurs mangeaient avec les élèves. Par ailleurs, ce n'était pas la même salle. On troquait l'aspect cantine pour une grande salle chique. Les soirs de fête elle était même décorée.

Le quatuor s'assit à leur place habituelle et attendit que tout le monde soit servi avant de commencer à manger. Serviette sur les genoux et repas qu'elles avaient commandé le matin dans leur assiette, elles discutèrent à voix basse des événements de la journée.

De retour dans leur dortoir, les filles se séparèrent pour faire différentes activités. Sophie-Anne se dirigea vers la bibliothèque, Rosalie rejoignit Thomas pour aller se promener dans un coin tranquille et Annabelle partit à l'opposé du château pour sa répétition de théâtre. Un peu en retrait, Camille observait tout cela. Elle se fit la réflexion que Sophie-Anne réussirait au-delà de toutes les attentes vu ses efforts constants, elle fut attendrie par les petits gestes timides que Thomas et Rosalie avaient l'un envers l'autre et lorsqu'elle vit que Marco suivait du regard Annabelle avec un drôle d'air, elle se dit qu'il y avait sûrement quelque chose entre ces deux là. Même s'ils tentaient de se le cacher à eux-mêmes. Mais il y avait encore deux année après celle-ci et, heureusement, car Camille se dit qu'ils n'étaient probablement pas encore prêts à se dire ce qu'ils ressentaient. Suite à ces réflexions, Camille sortit plume et parchemin et commença à rédiger quelques lettres qui attendaient réponse depuis un petit moment.

Ses amies la rejoignirent peu à peu et au bout d'un moment, elles se glissèrent sous les couvertures. Camille termina sa dernière lettre et suivit leur exemple. Elle glissa peu à peu dans le sommeil en se faisant la réflexion qu'elle l'aimait bien son école.
Vous devez s'identifier (s'enregistrer) pour laisser une review.