Ceci est mon second récit sur Marietta Edgecombe. C’est un personnage que j’aime beaucoup, un vilain petit canard qui a fait le mauvais choix au mauvais moment. Marietta paye lourdement sa trahison, plus qu’elle ne le devrait à mon avis. Via mon OC fétiche Juliet Edgecombe ( mon petit bébé ^^), je lui ait inventé une vie, des amis, une personnalité et une histoire. Dans Non dits Marietta est sur le point de trahir : elle a ses raisons mais cela ne suffit pas pour autant, même pour moi, à justifier son geste. Cette fic reprend Marietta directement après sa trahison et relata sa relation avec un autre de mes OC, tout nouveau tout beau, Amelia Hathaway, une élève de Poufsouffle avec qui Marietta devient amie.
A la base, cela devait être un big chapitre de 4000 mots brouillons comme tout, où tout se mélangeait. C’est donc devenue une série de chapitres courts ( de 500 à 1000 mots) qui va plus loin que l’introduction que j’avais prévu. C’est aussi une écriture plus fastidieuse, parce que j’approfondie vraiment et que je veux faire évoluer le ressenti de Marietta, vraiment exploiter le personnage d’Amelia, pour qui j’ai une idée bien tenace. La correction l’est aussi pour mes deux bêtas, rapport à mon rythme d’écriture et à leurs disponibilités…
— Non, je n’ai plus faim.
— Je peux la prendre alors ?
— Oui, vas-y.
— Ok, mais tu ne sais pas ce que tu rates, prévient l’adolescente rousse avant d’engloutir une première cuillère de crème.
Marietta détourne son attention d’Amelia Hathaway et ignore ses appréciations culinaires. Mrs Pomfresh lui imposera assez tôt une collation avec sa tasse de thé, en lui reprochant ses traits fatigués et son manque d’appétit. Comme si elle pouvait bien se porter et avoir faim. Comme si les rideaux autour de son lit étaient là seulement pour préserver son intimité. Marietta sait qu’elle aurait dû les refermer après le passage de Juliet. Effleurant des doigts la laine douce et soyeuse du pull que vient de lui offrir sa sœur, Marietta se demande quel Nargole a infesté Amelia pour qu’elle s’installe à son chevet, comme si elles étaient copines. Elle peut comprendre que Coleen Summers et Adrian Pucey s’inquiètent pour elle : après tout, ce sont les meilleurs amis de sa sœur. Juliet doit souvent leur faire part de son inquiétude, au point de les faire se sentir concerner. Mais comme Juliet, ils commencent à la fatiguer, à force de venir la voir au moindre prétexte. Marietta est agacée des regards en coins, des messes basses et des attentions étouffantes. Si elle cèdes à ses élans d’empathie, la jeune femme sait qu’elle se sentira encore plus fragile et dépendante d’eux qu’elle ne l’ai déjà. Juliet est méconnaissable en grande sœur attentionnée mais la Serdaigle la trouve étouffante dans ses bonnes intentions et regrette presque la Juliet piquante, irresponsable et moqueuse avec qui elle pouvait se disputer.
Pourtant, avec Cho, sa soeur est l’un de ses rares soutiens.
Alors qu’Amelia Hathaway s’intéresse à elle l’intrigue : Amelia et Juliet ne sont ni des ennemies, ni les meilleures amies du monde. Marietta se dit que si elle continue de l’ignorer, Amelia finira par s’en aller et ne pourra pas lui causer de tort, si tel est son objectif.
« Il est sympa ton pull. J’adore la couleur. Tu l’as eu où ?
— C’est un cadeau de ma sœur, , se sent obligée de répondre Marietta en reportant son attention sur elle.
L’éclatante santé et fraicheur d’Amelia est dur à regarder. Ses joues roses, ses cheveux roux, sa bouche maquillée mais pleine de crème anglaise et même son écharpe rouge tachée lui rappelle ce qu’elle n’est plus et ce qu’elle ne sera pas avant de s’être débarrassée de ses pustules. A quoi lui servirait un beau pull ou une jolie écharpe avec son visage enlaidi par ces pustules ?
« Au moins, elle a meilleur goût en fringues qu’en matière de mecs. »
Marietta voudrait approuver mais les piques de la Poufsouffle la mettent parfois mal à l’aise. Avec sa directivité déconcertante, Amelia est connue pour sa franchise désagréable. Marietta l’a déjà vue mettre mal à l’aise ses camarades avec son franc-parler. La Serdaigle attend, avec une certaine appréhension, que ce soit son tour. A part de la curiosité ou une envie de se moquer d’elle, qu’est qui peut pousser la Poufsouffle à venir lui parler ?
« C’est terrible. A chaque fois que je mange de la
crème, je m’en mets partout et j’ai l’impression d’avoir cinq ans… ça te le fait, à toi aussi ? demande Amelia en regardant son écharpe rouge.
— Non, pas avec la crème anglaise.
—Alors c’est quoi ton péché mignon ?"
Marietta hésite à engager la conversation : est-ce que répondre, même brièvement, à Amelia va la faire partir ?
« Ce n’est pas une question piège tu sais, juste que je préfère tuer le temps avec toi que seule dans un coin, reprend Amelia avec une certaine douceur dans la voix.
— Le nougat, avec une bonne dose de chantilly. Je m’en rends malade parfois mais j’adore ça. Tu n’as pas cours ?
— Je sèche. De toute façon, vu mes notes, je vais redoubler quoi que je fasse. J’ai besoin de digérer certains trucs et les profs me saoulent. Je sais que ce n’est pas sérieux, alors n’en rajoute pas.
— Je n’ai rien dit ! se défend Marietta face au brutal changement de ton de la Poufsouffle.
Elle n’a rien vu venir, trop occupée à trouver un sens à la visite de sa camarade. Cette soudaine brutalité lui fait l’effet d’un sortilège de croche pied.
Ça se lit sur ton visage ! Je veux dire... tu es une fille sérieuse et… Laisse tomber. Je vais te laisser te reposer.
Le silence retombe sitôt après qu’Amelia Hathaway ait quitté la pièce. Marietta referme les rideaux de son lit dans l’attente de la visite de Cho et Betsy, à la pause. Peut-être que Véra sera avec elles –même si elles ne sont plus aussi proches. L’attente, c’est pire que d’imaginer tout ce qui se dit sur elle. Pire peut-être que les regards méprisants et curieux sur les pustules de son visage.
Amelia Hathaway ne lui avait pas paru vraiment hostile. Jusqu’à qu’elle s’emporte brusquement.
Les trois premiers chapitres sont écrits mais j’attendrais d’avoir de l’avance sur mes autres chapitres et sur mes corrections. Je ne peux pas vous garantir de régularité sur cette, fic à chapitre.
Les reviews sont gratuites et font toujours plaisir alors n’hésitez pas à me donner votre avis.
Un big kiss à mes deux correctrices, Lilimordefaim et Satchrê. L’expression « sorcière » sur les nargoles est de Satch. Le mérite de l’originalité lui en revient !