Dolores Ombrage avait installé une véritable dictature sur l’école. Et ce n’était pas qu’une question de devoirs, ou de BUSES. C’était une véritable question de prise de pouvoir et de justice.
Hermione savait très bien que si on la laissait faire, Voldemort n’en aurait pas pour longtemps avant de prendre le contrôle de toute la population sorcière. Et il n’était pas question que cela se produise. Il était temps de prendre la décision la plus importante de toute leur existence, de toute leur vie.
- Je me disais que le moment est peut-être venu de... de faire les choses nous-mêmes.*
Ernie était conscient que, dans cette histoire, les forces n’étaient pas des plus justes et équilibrées. Il était contre se laisser asservir, il était un Poufsouffle et avait toujours cru en la justice et l’équité.
Cette femme cherchait à détruire l’harmonie, et il était du devoir d’Ernie de ne pas l’accepter. C’était bien pour ça qu’il s’était rendu à cette réunion aujourd’hui, pour montrer de quel côté il était.
- Personnellement, je pense que c'est très important, peut-être même plus important que tout ce que nous aurons à faire d'autre cette année, même avec les BUSE qui nous attendent !*
Ordinairement, Minerva aurait vu rouge en voyant quelque chose de ce genre se produire. Elle n’aurait certainement pas laissé quelqu’un troubler la quiétude de son cours, encore moins des choses comme ces feux Fuseboum.
Néanmoins, entre son humour naturel, qu’elle cachait bien, et la satisfaction de voir la tyrannie d’Ombrage en prendre un coup, elle fut enchantée de ne pas se permettre d’intervenir et de préférer une alternative. Après tout, c’était cette bonne femme qui avait voulu devenir directrice.
- Miss Brown, voulez-vous bien courir prévenir Mme la directrice qu'un feu d'artifice est venu se réfugier dans notre classe ?*
Sonnez les trompettes, sortez les fanions, les frères Weasley débarquent ! Depuis quelques temps, Fred et George en avaient assez de la façon dont ce vieux crapaud régentait tout à Poudlard. Il n’était pas question de la laisser faire ce qu’elle voulait sans réagir.
Alors, ils avaient préparé le terrain et installé un peu partout des pièges et autres plaisanteries pour amuser la galerie, mais sûrement pas la sale petite peste d’Ombrage ni ce sale petit fouineur de Rusard. Ils allaient maintenant pouvoir prendre aisément la fuite mais avant :
- Rends-lui la vie infernale à cette vieille folle, Peeves*
Installé dans le compartiment du Poudlard Express en compagnie de Ginny et Luna, son écharpe rouge et or autour du cou, Neville s’appliquait à mettre au point stratégies et objectifs pour saper le régime de Rogue, cette année, à Poudlard.
Neville faisait partie des Sang-Purs et il n’aurait techniquement rien à craindre de Severus Rogue, ni des Carrows, mais il savait pertinemment qu’il refuserait tout régime de faveur. Neville n’était pas ainsi. Et puis, il avait bien l’intention de montrer à ces Mangemorts de malheur qu’ils n’étaient pas les bienvenus à Poudlard.
Cette année, Neville allait reformer l’Armée de Dumbledore.
En prenant son café, Ladislaw observa le couple qui tremblait légèrement dans un coin de la pièce. Il les comprenait. A leur place, il tremblerait lui aussi.
Pourtant, ces deux là ne craignaient rien. Ladislaw était de sang pur, mais pas de ceux qui aiment à assassiner les gens. Et lui, il faisait en sorte que moins de gens soient menacés.
Ladislaw était passeur. Il faisait passer les Nés-Moldus à l’étranger pour les protéger des Mangemorts. Et bientôt, ce couple serait sauvé lui aussi. Il serait alors libre.
Parce qu’on n’a pas le droit de tuer des gens sans raison.
En entrant dans l’Armée de Dumbledore, à l’origine, Mickael avait eu pour objectif de se protéger lui-même. S’il n’apprenait pas à se battre, il risquait de ne pas tenir longtemps le jour où Celui-Dont-On-Ne-Prononçait-Pas-Le-Nom réapparaitrait. Et Mickael tenait plus que tout à rester en vie.
Mais aujourd’hui, les choses avaient changé. Il ne s’agissait plus seulement de protéger sa petite personne. Tout le monde était en danger. Et il se devait de se préoccuper d’autrui, de ceux que les Carrow maltraitaient. Il devait protéger les jeunes et les plus faibles.
Alors, ce soir, Mickael irait délivrer cette pauvre petite prisonnière.
Après le cri de Pansy Parkinson, cette petite peste qui ne manquait pas de concupiscence, aucun des élèves de Gryffondor, Poufsouffle et Serdaigle n’auraient pu laisser faire les Serpentard.
Un à un, l’un après l’autre, d’un même élan, d’un même geste, ils allèrent se poster devant leur sauveur, celui qui allait enfin ramener la paix à Poudlard. Les trois Maisons faisaient face à la quatriéme, front uni contre leurs camarades, ce qu’ils représentaient. Ils étaient soudainement tous prêts à se battre pour Harry Potter.
Parce qu’en se battant pour lui, ils se battraient pour la justice et pour la liberté.
« Mais quand une longue série d'abus et d'usurpation, poursuivant invariablement le même objectif, manifeste une intention de les asservir au plus grand des despotismes, il est de leur droit et de leur devoir de se débarrasser d'un tel gouvernement et de trouver de nouveaux gardiens de leur sécurité future. »