Bons enfants
"Regulus, tiens-toi droit." la voix de sa mère claqua et Regulus se redressa.
Du haut de ces six ans, Regulus tentait de se comporter correctement à table. Mais c'était si dur...et puis Sirius lui donnait tout le temps des coups de pied sous la table et il ne se faisait jamais attraper !
Mais Regulus voulait que sa mère soit fière de lui. Alors il se redressa et s'appliqua à manger convenablement
Et il fut content d'avoir écouté sa mère car il avait l'air plus digne en étant droit : c'est ce que mère lui avait dit à la fin du repas.
Plus tard, quand il commença à se faire tard et que Père les emmena dans le salon, Regulus vint s'asseoir près de lui et de son grand frère.
Père allait raconter l'histoire et Regulus était heureux car son père avait de moins en moins de temps pour être avec eux.
"Aujourd'hui, mes enfants, je vais vous parler de votre arrière grand-oncle, a dit Père en pointant du doigt un portrait sur la tapisserie. Proximus Black. Sa mère était originaire d'une longue lignée de sangs-purs espagnols et il avait pour ambition de réunir toutes les reliques des familles.
L'histoire était longue et intéressante.
Le problème, c'était qu'elle était plus longue qu'intéressante, surtout pour un petit garçon de six ans.
La voix grave et solennelle de son père berçait Regulus et lui donnait envie de dormir.
Mais Père leur interdisait de dormir avant d'être au lit alors Regulus tint bon.
Et une fois l'histoire fini, Regulus fut content d'avoir suivi les conseils de son père car l'histoire avait été intéressante et que son père était fier qu'il l'ait écouté.
Puis, leur père leur dit d'aller se coucher et Regulus monta dans sa chambre sans faire de bruit. Il alluma la veilleuse et se mit au lit rapidement.
Une fois dans son lit, il se souvint que sa cousine Narcissa lui avait dit que les enfants de sang-pur devaient arrêter la veilleuse à cinq ans. Et Regulus en avait six.
Alors, courageusement, il leva la main et éteignit la lumière.
Le lendemain matin, Regulus était fatigué. La nuit avait dure, tout seul dans le noir. Mais il était content d'avoir fait ce qu'avait dit Narcissa, parce qu'il était fier de lui-même.
Il descendit pour prendre son petit déjeuner et croisa Sirius dans l'escalier.
"Eh, Regulus ! dit Sirius. Tu vas me chercher un pull, s'il-te-plait ? J'ai froid."
Sirius n'avait pas souvent froid mais Regulus était trop heureux de pouvoir faire quelque chose pour son frère alors il courut dans les escaliers pour sauver son grand frère du méchant froid.
Il grimpa jusqu'à la chambre et pris un gros pull dans l'armoire à son frère pour qu'il n'ait pas froid.
Il redescendit et apporta fièrement son trophée à Sirius.
"Merci, dit Sirius d'un ton blasé. Au fait, j'ai mangé tes tartines."
Le sourire de Regulus se fana et il se concentra pour ne rien montrer.
Obéir aux grands et à ses cousines, c'était bien parce qu'après il était heureux. Mais obéir à son frère, ça ne faisait plaisir à personne et ça lui prenait juste ses tartines.
Sirius donnait souvent des ordres mais il n'était jamais content de Regulus et parfois il le punissait même en prenant ses tartines.
Mais un jour...un jour il ferait suffisamment bien les choses et son frère serait fier de lui.