Cela faisait déjà une bonne demi-heure que Rose faisait les cent pas dans sa chambre. Elle était décidée. C’était le moment où jamais pour leur parler de son projet.
− Rose, à table ! hurla son père depuis la cuisine.
Elle dévala l’escalier et s’installa face à sa mère, sa place habituelle. Hugo était assis à sa droite, le nez plongé dans un livre.
− Hugo, je t’ai déjà dit que ce n’était pas poli d’apporter un livre au moment du repas, souffla Hermione. Pose-le sur le buffet, tu le récupèreras à la fin du repas.
− A se demander de qui il tient cette manie cet enfant, rigola Ron en déposant le gratin de pâtes sur la table.
− C’est bon Ron, tu ne vas pas recommencer, s’agaça Hermione. Apporte plutôt le sel et le poivre au lieu de raconter n’importe quoi !
Rose invoqua Merlin pour que son père n’envenime pas les choses. Ce n’était pas le moment pour que ses parents se disputent. Elle attendit que ce dernier s’installe à table et qu’ils soient tous servis pour leur parler. Elle s’était déjà joué cette scène dans sa tête plusieurs fois. Elle avait bien réfléchi aux arguments qu’elle avancerait face aux différentes protestations de ses parents.
− Maman, Papa, j’dois vous annoncer quelque chose, annonça-t-elle.
− T’es enceinte ? s’inquiéta sa mère.
Hugo en recracha la cuillerée qu’il venait de mettre dans sa bouche. Rose lui lança un regard noir avant de se tourner de nouveau vers sa mère.
− J’suis pas enceinte maman, j’voulais vous parler de mes études, reprit-elle.
− Ah ça va, j’suis rassuré, lâcha Ron. J’me voyais mal devenir grand-père à mon âge. Si tu as eu une mauvaise note ma chérie, tu peux nous le dire, ne t’inquiète pas. Je sais que ta mère peut paraître sévère avec tout ça, mais elle comprendra j’en suis sûre.
− Ron ! s’impatienta Hermione. Je crois que ce serait plus simple si tu la laissais parler !
− Merci maman, déclara Rose reconnaissante. A la rentrée prochaine, j’aimerais aller à Beauxbâtons. Je me suis renseignée et j’ai le dossier d’inscription avec moi.
− Le Beauxbâtons de la France ? interrogea son père.
− Bah oui, tu en connais d’autres toi, rétorqua Rose dans un haussement d’épaules.
Sa mère resta silencieuse, de sa fourchette elle jouait avec les pâtes dans son assiette. Ron attendait la réaction de sa femme, tandis qu’Hugo se servait une nouvelle portion de pâtes, comme si de rien n’était.
− J’aime bien Poudlard, se sentit-elle obligée de poursuivre. Mais ce n’est pas facile tous les jours là-bas. Je sais que pour vous c’est difficile à entendre parce que vous y avez passé les meilleures années de votre vie, mais moi parfois je m’ennuie là-bas et je sens que j’ai besoin de voir autre chose, quelque chose de nouveau. Ce serait vraiment une super opportunité pour moi et je ne veux pas passer à côté d’une telle occasion.
− Ecoute Rose, commença sa mère. Il faudra qu’on en discute ton père, mais ton projet semble mûrement réfléchi et il mérite qu’on y porte toute notre attention.
− C’est vrai, s’exclama Rose. Vous allez vraiment y réfléchir ?
− De toute façon, quand on vous laisse le 1er septembre, que vous partiez pour Poudlard ou Beauxbâtons on sait qu’on ne vous reverra pas avant les vacances de Noël, donc ça ne changera pas grand-chose, lâcha Ron.
Rose entendit sa mère reprendre son père. Elle n’écoutait plus vraiment. Son rêve se rapprochait un peu plus. Avec un peu de chance, elle effectuerait sa prochaine rentrée dans une nouvelle école.
Me voici de retour avec un texte écrit lors de la nuit du 17 juin 2017 (oui je suis un peu à la bourre dans mes mises à jour).
C'était donc le thème de minuit avec nouveau