Neville dansait, il tourbillonnait, ses pieds tanguaient au rythme de la valse. Il oubliait tout, il n'y avait que lui, la musique et ses chaussures, ses chaussures auxquelles il tenait tant, chaque matin depuis qu'il les avait reçues, il les nettoyait, les cirait. Ses chaussures était comme un souvenir, souvenir auquel il se raccrochait obstinément. Le souvenir de son père.
Lorsque l'annonce du bal avait été faite, Neville avait envoyé de suite une lettre à sa grand-mère disait qu'il avait oublié sa tenue de soirée et ses chaussures quand il avait fait sa valise. Augusta avait donc envoyé un hibou avec un colis, accompagné de ces mots :
Neville,
Plus le temps passe et plus tu me désespères jeune homme ! Tous les ans tu oublies quelque chose. L'année dernière ton chaudron, en deuxième année tes livres de métamorphoses et de sortilèges ! En première année je t'ai même offert un rappeltout que tu as perdu également ! Quand vas-tu enfin devenir méticuleux ? Ton père n'était pourtant pas comme ça, il savait ce qu'il faisait et ne perdait jamais rien, il est devenu un héros. Ta mère était l'une des personnes les plus organisés que je connaisse, et crois moi je connais beaucoup de monde ! J'avoue ne pas comprendre d'où tu tiens ce défaut.
Au début je ne voulais rien t'envoyer, tu serais allé au bal en caleçon et cela t'aurais servi de leçon, mais tu aurais fait tellement honte à notre famille que je ne pouvais me le permettre. Je t'envoie donc une robe de soirée et des chaussures, tâches d'en prendre soin, surtout les chaussures car elles appartenaient à ton père. C'était un excellent danseur, j'espère que tu as hérité de son don, même si avec ta maladresse légendaire cela m'étonnerait fortement. Ne fais pas de bêtise, ne casse rien, ne perds rien et surtout fais attention à toi !
Ta Grand-Mère qui t'aime malgré tout tes défauts.
Après avoir lu la lettre, il regarda dans la boite et trouva une très belle tenue de soirée, ainsi que des chaussures, les chaussures.
Depuis qu'il les avait reçues, Neville n'avait cessé de s'entraîné, il voulait avoir un point commun avec son père, son héros. Quand il avait appris qu'il lui fallait une cavalière, il avait paniqué. Qui voudrait danser avec lui ? Et puis un soir, il avait vu Ginny ans la salle commune, elle rigolait avec une de ses amies, il savait qu'elle voulait aller au bal mais qu'elle ne pouvait pas étant donné qu'elle était avec en troisième année, alors allez savoir pourquoi, il l'avait invitée Et chose encore plus étrange, elle avait accepté.
Le soir tant attendu, Neville s'était changé en vitesse, puis il était descendu dans la grande salle qui était absolument sublime et Ginny avait fait son apparition, elle était magnifique. Neville était heureux de pouvoir y aller avec elle. Lorsque les quatre champions ainsi que leur cavalier avait commencé à dansé, il n'avait eu qu'une envie, celle de se jeter sur la piste et de les rejoindre. Mais il avait dû attendre que les professeurs les enjoignent à danser.
A présent Neville danse, il tourbillonne, ses pieds tanguent au rythme de la valse. Il oublie tout, il n'y a que lui, la musique et ses chaussures, ses chaussures auxquelles il tient tant, chaque matin depuis qu'il les a reçues, il les nettoie, les cire. Ses chaussures sont comme un souvenir, souvenir auquel il se raccroche désespérément. Le souvenir de son père, de son héros.