Alicia adorait le monde de la magie. Pendant cinq ans, elle n’avait jamais même su ce que ça signifiait vraiment pour Hermione d’être sorcière, de partir dans une école en internat où elle apprenait la magie, et même si la fillette avait une vision bien à elle des sorcières, des fantômes et des baguettes magiques, rien n’avait été aussi formidable que d’aller directement voir avec sa sœur, que d’être confrontée à toutes ces merveilleuses choses qu’elle avait découverte en partant avec sa sœur.

Bien entendu, elle était triste que ses parents ne soient plus avec elles. Hermione lui avait dit qu’ils s’en étaient allés très loin et qu’elle ne les reverrait plus. Alicia n’avait même pas eu le temps de pleurer, car il avait fallu s’en aller, il avait fallu se battre. Il avait fallu qu’elle apprenne à se débrouiller seule, à vivre sans sa sœur, seule, dans un grand grenier d’où elle ne devait pas bouger. Elle avait fait ce qu’elle avait pu, bien entendu, et Hermione ne cessait de lui répéter qu’elle était très courageuse, mais Alicia n’avait pas aimé ça.

Elle avait donc été très contente quand Papi Dumdore et Mumus étaient venus les chercher. A l’époque, elle ne les connaissait ni l’un ni l’autre et ne les avaient jamais vus. Mais Mumus était rapidement devenu Mumus. C’était son chouchou, le plus adorable des Monsieur. Et puis il y avait Parrain Harry, qui était gentil et qui s’occupait très bien d‘elle. Et enfin, parmi les messieurs, il y avait Ron. Ron qui était spécial pour Alicia. Ron qui était un peu son papa parfois, quand elle en avait vraiment besoin. 

Et il y avait eu tous ces trucs magiques. Les livres qui se lisaient tout seul, les peluches qui lui couraient après ou les crayons qui empêchaient de déborder. Les dessins qui une fois coloriés se mettaient à bouger pour de vrai. Tout ça, c’était tellement extraordinaire qu’Alicia avait voulu tout testé, toutes les petites particularités qui faisaient la joie de la sorcellerie. Elle avait insisté pour emmener Hermione faire les magasins, dès qu’elle avait pu, et elle avait choisi les trucs les plus marrants, ceux qui faisaient plein de choses magiques et amusantes, et puis qui n’étaient pas trop chers parce que sa sœur n’avait pas vraiment beaucoup d’argent.

Et elle avait trouvé un truc très amusant. Quand elle vivait encore chez ses parents, Alicia adorait faire des puzzles, c’était sa grande joie. Et ces puzzles là étaient spéciaux. La notice disait que quand on avait fini le puzzle, alors il s’animait. Elle avait choisi un magnifique puzzle qui représentait un leprechaun atterrissant au pied de son arc en ciel face à son chaudron d’or. Alicia était certaine que quand elle aurait fini, l’arc en ciel apparaîtrait avant de déposer le leprechaun ou quelque chose de ce genre. Elle était impatiente de le découvrir.

Elle avait pourtant pris bien le temps pour mettre à la bonne place chacune des pièces du puzzle, elle avait tout reconstitué, vu les choses avancer, et puis il y avait eu cette pièce, ce morceau. Le dernier morceau. Introuvable. Bon, Neige, son chaton, avait joué avec les pièces, et certaines s’étaient éloignées d’Alicia, alors elle ne s’était pas inquiétée, elle avait commencé à chercher. Mais là, elle commençait à être bien énervée.

Ca faisait une heure, maintenant, qu’elle cherchait le dernier morceau du puzzle.