- Qui a pris mes chocolats ?

Sirius Black sortit de la cuisine du 12, Square Grimmaud en ayant tout l’air d’être pris de folie. Remus Lupin, seul à passer la soirée au QG de l’Ordre ce soir là, lui jeta un regard interloqué, avant de prendre un sourire malicieux quand son vieil ami posa son regard sur lui.

- C’est toi, hein ! C’est toi qui me les as pris !

Sirius était à un niveau extrême de profonde déprime. Dans quelques jours, les vacances de Noël allaient commencer à Poudlard et il était persuadé qu’Harry allait préférer la beauté de Poudlard à la tristesse d’une célébration avec son parrain. Avec Ron et Hermione, et tous ses autres amis, il passerait sans aucun doute de bien merveilleuses vacances. Sirius voyait l’arrivée d’un Noël solitaire et isolé avec l’amertume qui était la sienne et de fait, il avait décidé de se consoler avec une boîte complètes de Fondants du Chaudron que Remus venait, de toute évidence, de lui piquer.

- Tu vas me les rendre, et tout de suite ! 

Sinon, il ne répondait plus de rien, autant être clair et net. Remus avait tout intérêt à se montrer coopératif.

- Il va falloir que tu y mettes du tien d’abord, mon cher vieux Patmol ! On n’a rien sans rien.
- Ecoute, je suis enfermé dans la maison de ma mère. Je ne suis pas sorti depuis qu’Harry est rentré à Poudlard en Septembre et je viens de passer trois jours en tête à tête avec un elfe de Maison taré qui m’appelle le traître à son sang et la honte de la famille dès que j’ai le dos tourné ! Je te déconseille de jouer avec mes nerfs, je réussis très bien le sortilège pour te changer en lapin blanc, et je suis sûr que je pourrais trouver un moyen d’en faire un au chocolat !

Remus haussa un sourcil, perplexe, avant d’éclater de rire.

- Je doute que me dévorer soit la meilleure solution pour retrouver tes Fondants ! 
- Sauf si tu les as dévorés, rétorqua son ami.
- Je te promets qu’ils sont tous dans leur boîte à attendre sagement que tu les dévores, le rassura Remus. 

Il sortit un petit papier de sa poche qu’il agita devant le nez de Sirius. Celui-ci oublia sa colère pour un peu de perplexité, se demandant ce qui se passait. Attrapant au vol le fameux papier de Remus, il l’ouvrit et en lut le contenu, ses yeux s’arrondissant de stupeur avant de s’empreindre d’un intérêt manifeste.

Si tu veux retrouver de quoi te sustenter, il faudrait en discuter avec ton ami pour la fierté est vraisemblablement la plus grande qualité.

Il leva les yeux vers Remus qui lui adressa son sourire toujours aussi malicieux.

- Si tu veux du chocolat, il va falloir te creuser la cervelle, mon vieux !
- Je peux aussi te torturer pour te faire avouer la vérité, répondit Sirius d’un ton pensif. Mais ce ne serait pas aussi amusant. Non, je crois que je vais y réfléchir un peu avant.
- Sage décision, approuva le loup-garou.
- Si je ne trouve pas, je pourrai toujours te torturer après, ajouta-t-il en levant les yeux vers son ami.
- Tout à fait ! fit Remus, d’une voix tranquille.

Sirius pencha à nouveau la tête sur le morceau de parchemin et se mit à réfléchir. Soudain, un sourire éclaira son visage.

- Et allez, c’est parti, mon kiki !