Bonjour !
Ouh, ça fait un moment que je n'ai rien publié, plus de 6 mois, il est temps de remédier à cette absence !
Voici donc ma participation au concours de Catie et Julia Erwelin, "Attention au départ". Nous devions faire partir un personnage à l'étranger, lui faire suivre une quête, lui faire rencontrer un local, bref, de l'aventure et du dépaysement ! :D
J'ai choisi de faire partir Asteria Greengrass au nord du cercle polaire, avec Drago, pour un voyage et une quête que je vous laisse découvrir :)
En tout cas merci pour ce concours les filles, j'ai beaucoup aimé réécrire sur Asteria, ça fait presque 3 ans que je ne l'ai pas fait, c'était très chouette :)
Asteria est un personnage que j'aime énormément, mais dont je me suis entièrement imaginé le caractère et la vie (hormis son mariage avec Drago), alors pour que vous ne soyez pas paumés, voilà un topo : c'est une ancienne Serdaigle, elle est timide et réservée, elle a grandi dans l'ombre de sa soeur Daphné qui est décédée alors qu'Asteria avait 20 ans. Mais ça n'a pas changé grand-chose pour ses parents, qui ne se sont pas pour autant décidés à voir le potentiel de leur fille cadette, alors Asteria s'est un peu construite toute seule, elle a rencontré Drago et ça a changé pas mal de choses pour elle.
Mon texte se déroule en septembre 2005, Asteria a 23 ans, Drago en a 25.
J'espère que ça vous plaira, bonne lecture !
PS : Je sais que l'orthographe "Astoria" est vraiment officielle maintenant, dans The Cursed Child c'est celle qui est utilisée, mais pendant un temps, les deux étaient plus ou moins valables, et surtout, Asteria est une déesse grecque, tandis qu'Astoria, ça m'évoque une chaîne d'hôtels et d'électroménager, autant vous dire que mon choix a été vite fait entre les deux x) Mais du coup, je garde "Asteria" maintenant :)
Asteria constatait chaque jour à quel point cet événement avait bouleversé sa vie, et elle ne pouvait empêcher un étau de culpabilité de lui serrer le coeur lorsqu’elle songeait que sans la chute de Daphné du haut d’une falaise, elle n’aurait jamais rencontré Drago. Elle n’aurait pas tenté de mettre fin à ses jours après avoir compris qu’elle ne serait jamais aussi bien que sa soeur aux yeux de leurs parents. Et Drago ne l’aurait jamais empêchée de sauter du haut de cette même falaise.
Asteria s’assit sur le lit impeccablement fait de sa soeur. Personne n’avait touché à cette pièce depuis la mort de Daphné, et ce serait sûrement toujours le cas si William Greengrass n’était pas tombé malade quelques mois plus tôt. Son épouse, Victoria, n’avait eu d’autre choix que de faire aménager une autre pièce de la maison pour qu’ils puissent y dormir. Sa maladie l’ayant considérablement affaibli, les Médicomages avaient expressément interdit qu’il soit obligé de gravir des volées d’escaliers plusieurs fois par jour. Alors Victoria Greengrass avait choisi la chambre de sa fille aînée adorée, et avait demandé à Asteria de s’occuper de ranger les affaires de Daphné.
Aujourd’hui, la pièce était telle que Daphné l’avait laissée avant de mourir. Impeccablement propre, décorée avec goût, ceux d’une jeune fille de la haute société sorcière élevée dans le luxe et les belles choses. Une grande bibliothèque prenait presque un mur entier de la chambre. Asteria la connaissait comme si c’était la sienne.
Elle se leva et alla y prendre un livre au hasard. Un vieux livre de contes que leur lisait leur père lorsqu’elles étaient petites. Lorsque Daphné avait été trop grande pour ces histoires, il avait cessé de les lire, même à Asteria, pourtant de deux ans sa cadette, décrétant qu’elle aussi était trop grande. Alors Daphné les avait lues à Asteria, en secret, le soir. Toutes les deux se blottissaient dans le grand lit à baldaquin de Daphné, sous les draps de soie, et l’aînée lisait à voix basse tandis que les illustrations s’animaient sous les yeux émerveillés de la cadette.
Asteria feuilleta l’ouvrage, un petit sourire aux lèvres. Les illustrations la saisissaient toujours autant. Elle caressa du doigt le dessin du Sombral doré que l’on ne pouvait voir que si on avait vu naître un enfant. Un de ses contes préférés.
― Asteria ?
La voix de Drago la tira de ses pensées alors qu’il passait la tête dans l’embrasure de la porte, visiblement soucieux de ne pas la déranger.
― Je peux entrer ?
― Bien sûr, dit-elle avec un grand sourire.
Il vint la rejoindre et se glissa derrière elle, l’enlaçant délicatement, une main effleurant son ventre rond. Elle posa sa main sur la sienne, entrelaça leurs doigts.
― Tu lui lisais une histoire ? demanda-t-il.
― Non, je regardais ce livre de contes, Daphné me les lisait le soir, quand j’étais petite. Tu les connais ?
Drago prit le livre et regarda le sommaire inscrit en lettres d’or au dos. Il hocha la tête, semblant lui aussi replonger dans quelques souvenirs.
― J’aimais beaucoup celui des deux gamins pauvres qui recueillent un Niffleur abandonné, et qui deviennent riches grâce aux pièces d’or que trouve le Niffleur pour les remercier. La fin heureuse idéale pour un gosse comme moi, à qui on a appris que l’argent apportait le bonheur. Cela dit on ne va pas se mentir, ça y contribue quand même pas mal…
Asteria pouffa de rire au son railleur de la voix de Drago.
― On les lui lira, dit-elle. Tous, et on recommencera. Jusqu’à ce qu’il soit trop grand.
― Et même après on continuera ! ajouta Drago en riant.
Il la serra encore un peu plus contre lui, caressant son ventre avec toute la délicatesse du monde. Elle sentit le relief de son alliance contre sa peau et son regard se posa sur leurs mains liées, leurs deux anneaux scintillant dans la lumière du jour finissant qui filtrait dans la chambre. Ils s’étaient mariés au mois de mai, quatre mois auparavant, et elle était tombée enceinte deux semaines plus tard. Tant de choses avaient changé dans sa vie…
Elle reprit le livre, mais au moment où elle allait le remettre sur son étagère, quelque chose en tomba. Une enveloppe.
― Qu’est-ce que ça fait là-dedans ? dit-elle en se baissant pour la ramasser.
La lettre était adressée à Daphné, dans une écriture qui ne disait rien à Asteria. Elle la retourna. Le cachet de cire venait de… Norvège. Asteria demeura interdite un instant. Elle n’avait jamais entendu parler d’un éventuel correspondant norvégien, sa soeur n’avait jamais pris la peine d’apprendre d’autres langues que l’anglais, considérant qu’elle était tellement parlée qu’il était inutile d’en apprendre davantage.
― De qui ça peut bien venir ? murmura-t-elle pour elle-même.
― Un élève de Durmstrang peut-être ? suggéra Drago. Je crois me souvenir qu’elle était allée au bal de Noël avec l’un d’entre eux, l’année du Tournoi des Trois Sorciers. Mais je serais bien infichu de te dire de quelle nationalité il était, il avait simplement un accent épouvantable.
Asteria esquissa un sourire distrait. Oui, ça lui revenait, comment s’appelait ce garçon ? Ça ressemblait à Eric, mais Daphné cassait les pieds de tout le monde avec la prononciation correcte du nom.
― Eirik, souffla Asteria, les souvenirs remontant peu à peu.
Elle continua à regarder l’enveloppe, indécise. Devait-elle l’ouvrir ? Après tout, elle était là pour s'occuper des affaires de Daphné… Théoriquement, elle devait examiner chaque objet pour voir où le ranger… Sans réfléchir davantage, dévorée par la curiosité, Asteria prit sa baguette et déchira proprement l’enveloppe, encore intacte. Daphné avait-elle seulement lu cette lettre ? Elle déplia le parchemin et en lut la date. 14 mai 2002. Deux jours avant le décès de Daphné.
Asteria se figea, aussitôt elle revit passer cette journée du 16 mai. La lettre avait été déposée dans la matinée, alors qu’elle et Daphné se préparaient pour une balade sur les falaises au nord du comté. Daphné l’avait emportée dans sa chambre, disant qu’elle la lirait plus tard.
Un plus tard qui n’était jamais venu. Et c’était donc là qu’elle l’avait rangée. Pourquoi ?
Elle sentit la main de Drago se crisper sur son épaule, lui aussi avait dû repérer la date. Daphné avait été sa camarade de classe, il ne l’avait pas forcément portée dans son coeur mais n’avait pas pu rester indifférent à son décès.
Asteria se dirigea vers le lit et s’y assit, encore un peu abasourdie. Drago la rejoignit avec le livre et s’assit près d’elle. Alors elle déplia totalement la lettre, écrite en anglais, et en commença la lecture à voix haute.
― Chère Miss Daphné Greengrass,
Comme promis par mon petit-fils, je vous écris au sujet de ce voyage que vous prévoyez dans notre belle Norvège. Eirik m’a parlé de la destination particulière que vous recherchiez, et je pense pouvoir vous indiquer celle qui correspond à ce que vous voulez observer.
Je vis sur l’île de Moskenesøya, dans l’archipel des îles Lofoten, bien au nord du cercle polaire. L’île de Mosken, tout près, est habitée par plusieurs sorciers, cependant il s’agit d’une terre très isolée et plutôt austère. Je vous propose plutôt un rorbu dans la partie de Moskenesøya dissimulée aux Moldus et habitée par les sorciers.
L’endroit est calme, et le départ de Portoloins pour Mosken est à seulement deux heures de marche - on ne peut pas y transplaner, les Norvégiens à Crête qui vivent à côté repèrent très vite le bruit du transplanage et l’équipe de Régulation des Incidents Magiques doit chaque année intervenir pour éviter de regrettables accidents. Mais ne vous inquiétez pas, a priori ils ne s’approchent pas des lieux d’habitation.
Je vous attends donc dans quatre mois, pour la première lune d’automne.
Sincères salutations,
Olaf Iversen,
Dénicheurs de Botrucs depuis 1867
Un petit silence se fit lorsqu’Asteria eut terminé sa lecture. Puis…
― Dénicheurs de Botrucs ?!
― Des Norvégiens à Crête ?!
Et ils éclatèrent de rire. C’était tellement inattendu de pouvoir rire ainsi après avoir lu la dernière lettre adressée à Daphné qu’Asteria eut du mal à s’arrêter. Elle croisa le regard de Drago, qui semblait ravi de la voir aussi détendue, alors qu’elle avait appréhendé l’épreuve de débarrasser la chambre de Daphné depuis que sa mère le lui avait demandé.
― J’ignorais complètement qu’elle prévoyait un voyage là-bas, dit-elle. Elle voulait y observer quelque chose en particulier, apparemment.
― Les dragons ?
― Je ne pense pas, les animaux n’ont jamais fait partie de ses passions, elle a vite fui le cours de Soins aux Créatures Magiques à Poudlard. Elle n’avait même pas de hibou, ça lui donnait des allergies, elle m’a même donné la chouette que nos parents lui ont offerte pour ses dix-sept ans.
― C’est vrai qu’elle appréciait très moyennement lorsqu’un chat ou un hibou osait s’introduire dans notre salle commune, je la revois piquer sa crise pour les poils blancs que le chat de Blaise avait laissés sur son uniforme, fit Drago avec un sourire moqueur. Je crois n’avoir plus jamais revu ce pauvre chat dans notre salle commune après cet épisode…
Asteria pouffa de rire, elle n’avait aucun mal à s’imaginer la scène.
Elle reporta son attention sur la lettre et la relut en silence. Il s’agissait donc du grand-père du garçon avec lequel elle était allée au bal de Noël, Asteria n’aurait pas imaginé qu’ils resteraient en contact. Daphné n’en avait d’ailleurs jamais parlé à leurs parents, pas même à sa petite soeur. Il y avait fort à parier que ce Eirik était loin d’avoir le statut de sang requis pour prétendre être accepté par William et Victoria Greengrass.
Olaf Iversen avait sans doute attendu Daphné, sans jamais recevoir la moindre nouvelle. Il n’avait pas renvoyé de lettre, ou bien elles avaient été interceptées par leurs parents, mais c’était peu probable.
― La première lune d’automne… répéta-t-elle à mi-voix.
― Il doit parler de l’équinoxe, dit Drago. Le professeur Sinistra aimait bien utiliser ce genre d’expression à Poudlard, tu ne te souviens pas ?
― Si, si… Mais je viens de réaliser que cette première lune est dans une semaine.
Elle demeura silencieuse, la main de Drago se glissa dans la sienne. Elle vit qu’il feuilletait le livre de contes d’un air distrait.
― Tu lis lequel ? demanda-t-elle.
― Oh, aucun, c’est juste à cette page que se trouvait l’enveloppe, je regardais l’illustration.
Asteria se pencha vers le livre, un sourire se peignit sur son visage. Les Êtres de Lumière, son conte préféré. Combien de fois en avait-elle réclamé la lecture à Daphné ? Elle caressa du doigt les volutes dorées qui dansaient sur un ciel bleu nuit et laissa son esprit divaguer vers ses souvenirs, vers une soirée, dix-sept ans plus tôt…
― Tu me le relis ?
Daphné referma le livre avec un petit sourire de grande, elle faisait toujours sa grande quand elle lisait des histoires à Asteria.
― Non, demain soir si tu veux. Il faut que tu retournes dormir avant que Mère te voie !
Asteria fronça le nez et se cacha sous l’édredon.
― Je ne sors pas si tu ne me le relis pas ! dit-elle d’une voix étouffée.
Daphné pouffa de rire et se jeta sur l’édredon pour chatouiller Asteria qui se tortilla en riant aux éclats.
― Chut ! souffla Daphné. On va se faire repérer !
― Lis-moi l’histoire !
― Non, demain soir !
― Alors emmène-moi voir les êtres de lumière !
Daphné sauta au bas de son lit avec la légèreté d’un chat et se dirigea vers sa bibliothèque. Asteria sortit de sa cachette et descendit du lit, plus pataude - toujours plus pataude que sa gracieuse grande soeur. Daphné revint vers elle avec un gros livre relié. Elle l’ouvrit sur le lit et se mit à le feuilleter rapidement.
― Moins vite, j’arrive pas à lire moi, protesta Asteria.
― Attends, je cherche un truc.
Enfin elle sembla le trouver.
― Là ! dit-elle en lui montrant une page. Regarde.
― Au… Aur… Ordre… Non…
― Aurore Boréale, l’interrompit Daphné. Père m’a dit que c’était ce dont parlait le conte. De grandes lumières dans le ciel.
― Et ça existe ? souffla Asteria, les yeux écarquillés.
Daphné acquiesça avec un grand sourire. Asteria admira les images animées, en noir et blanc. Des lumières qui dansaient dans le ciel…
― Je veux aller les voir ! Demain on va les voir !
― Non, regarde, il faut aller là où il fait très froid pour voir des aurores boréales.
Elle tourna les pages jusqu’à tomber sur un planisphère, et lui montra les différentes lignes imaginaires.
― Là tu as l’équateur, et là les tropiques, il fait très très chaud entre les tropiques et l’équateur. Mais tout là-haut, tu as le cercle polaire, et là il fait très froid, il y a même des mois où il ne fait jamais jour, et d’autres où il ne fait jamais nuit. C’est là-haut qu’on peut voir les aurores boréales. Père m’a dit qu’à l’école de Durmstrang, ils en voient parfois.
― Tu sais toujours tout…
― C’est marqué, là, quand tu sauras lire toi aussi tu sauras tout !
Asteria essaya sans succès de déchiffrer le paragraphe écrit en tout petit sous l’image d’aurore boréale. Les lettres se mélangeaient, elle n’arrivait pas à comprendre quoique ce soit. C’était si difficile d’apprendre à lire…
― Non, moi je suis bête, marmonna Asteria, Grand-mère l’a dit.
― Grand-mère est un vieil hippogriffe mal embouché !
Les deux soeurs pouffèrent de rire. Daphné tendit sa jolie main fine à sa soeur qui y glissa sa petite main potelée.
― Quand on sera grandes, on ira voir les êtres de lumière, Asteria, je te le promets ! On ira là où il fait toujours nuit, et on ira voir des aurores boréales !
Asteria acquiesça avec un grand sourire dévoilant deux incisives manquantes, et serra la main de sa grande soeur dans la sienne.
― Asteria ?
La voix de Drago la sortit de ses pensées. Elle regarda sa main, presque surprise de ne pas y trouver celle de Daphné. Sa grande soeur, si parfaite aux yeux de leurs parents, si intelligente, douée en tout, belle, élégante… Mais avec Asteria, elle avait toujours laissé tomber son masque de jeune fille élégante et froide. Bien sûr, elles s’étaient disputées, très souvent même. Et Daphné n’avait jamais détesté être adulée de leurs parents et du monde qui l’entourait. Mais elle avait protégé Asteria, elle s’était occupée d’elle, elle l’avait souvent consolée, fait rire…
Et elle lui avait promis d’aller voir les êtres de lumière. Là-haut, au nord, là où il fait si froid, là où le soleil ne se lève pas pendant si longtemps…
Asteria déplia de nouveau la lettre, le souffle rapide, le coeur battant. Elle commençait à comprendre… « la destination particulière que vous recherchiez » … « celle qui correspond à ce que vous voulez observer » … « bien au nord du cercle polaire » …
― Drago, souffla-t-elle. Drago, je sais ce que voulait voir Daphné.
Il la regarda, l’air un peu inquiet, mais l’enjoignit à continuer d’un hochement de tête.
― Elle voulait voir des aurores boréales. Des êtres de lumière. Et elle voulait m’emmener avec elle…
Asteria sentit ses lèvres trembler mais elle serra les dents pour s’empêcher de pleurer. Drago passa un bras autour de ses épaules, un peu maladroit, son regard était encore plus inquiet. Ils demeurèrent silencieux un moment, tandis qu’Asteria relisait la lettre en clignant fréquemment des yeux pour en chasser les larmes. Ce fut Drago qui rompit le silence.
― Tu m’as dit que l’équinoxe est dans une semaine, c’est bien ça ?
Asteria hocha la tête.
― Alors il faut que tu y ailles. Il faut que tu ailles en Norvège.
― Drago, soupira-t-elle, je suis enceinte de quatre mois… Un aussi long voyage en Portoloin, c’est déconseillé pour les sorcières enceintes, tu le sais bien. S’il arrivait quelque chose au bébé…
― Oh, mais il ne lui arrivera rien, puisque je viens avec toi.
Asteria leva des yeux embués vers lui, stupéfaite.
― Tu viendrais avec moi ? Toi, qui détestes voyager ? Et le Ministère ? Ils ont besoin de toi…
― Ma chérie, en ce moment je ne vois qu’une personne qui ait besoin de moi… C’est ce pauvre vieil Olaf dans sa cabane qui attend depuis trois ans qu’une Greengrass vienne lui rendre visite !
Asteria eut un petit rire et se blottit contre lui. Il resserra son étreinte sur son épaule et caressa doucement son ventre de l'autre main.
― Dès demain, j’appelle le réseau de Portoloins pour organiser ce voyage dans les meilleures conditions possibles, souffla-t-il. Tu n’auras rien à craindre, et le bébé non plus.
Elle acquiesça, une boule dans la gorge mais le sourire aux lèvres. Son regard se posa sur l’illustration du conte, sur les lueurs surnaturelles ondoyant dans le ciel nocturne. Son coeur se mit à battre plus vite. Les êtres de lumière… Elle allait enfin les voir…
Voilà, le premier chapitre !
Pour la lettre d'Olaf, j'ai considéré qu'en lisant, Asteria corrigeait automatiquement les fautes d'anglais qu'il pouvait faire, mais dans le récit ce genre de précision cassait un peu le rythme, donc voilà des fois que certains se disent que c'est un peu trop bien écrit pour un vieux Norvégien...^^
Et j'aime énormément imaginer Drago tellement amoureux d'Asteria qu'il laisse de côté le sarcasme et la froideur avec elle, mais seulement avec elle. Il n'a que 25 ans, il a réussi à retrouver un emploi au Ministère mais il est évident qu'on doit lui rappeler régulièrement son passé et en profiter pour le tyranniser un peu, donc je ne l'imagine pas du tout devenir aussi aimable avec d'autres personnes qu'elle, pas alors que seulement sept ans se sont écoulés depuis la fin de la guerre.
Merci d'avoir lu et n'hésitez pas à commenter ! Le prochain chapitre arrivera demain ou jeudi :)