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De L'équipe de modération d'HPFanfiction le 06/12/2023 22:15


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De Equipe de modération d'HPFanfiction le 12/11/2023 21:43


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De L'équipe des Nuits d'HPF le 15/10/2023 11:38


Les Êtres de Lumière par Eanna

[20 Reviews]
Imprimante Chapitre ou Histoire
Table des matières

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Note de chapitre:

Voilà le deuxième chapitre, désolée pour le retard mais comme un délai nous a été donné par Catie et Julia, je me suis permis de passer plus de temps à l'écrire et le peaufiner :)

Bonne lecture et merci pour les reviews !
L’atterrissage fut brutal, le réseau de transports magiques avait encore des progrès à faire sur le confort des Portoloins… Asteria grimaça en se relevant, et comme lors de leurs trois précédentes arrivées, Drago se précipita sur elle et la soutint par la taille. En organisant le voyage, ils avaient choisi de le faire en plusieurs étapes, passant par les Pays-Bas, puis le Danemark et Oslo avant d’enfin arriver sur l’île de Moskenesøya.

L’air froid les saisit aussitôt, ils sortirent deux grosses capes de fourrures de leurs sacs, dans lesquelles ils s’enveloppèrent. Et enfin, ils regardèrent autour d’eux.

Asteria écarquilla les yeux, stupéfaite du spectacle qui s’offrait à elle. Ils étaient arrivés sur les rives du Kirkefjord, juste à la frontière entre la zone sorcière et la zone moldue de l’île. Autour d’eux se dressaient des dizaines de petites montagnes dentelées, on se serait cru dans la mâchoire d’un dragon. Le soleil se couchait, alors qu’il n’était pas six heures du soir, et les sommets des montagnes se teintaient d’une douce couleur orangée. Bientôt, on eût dit que de gigantesques flammes les encerclaient, se reflétant dans l’eau du fjord à leurs pieds.

Asteria se sentit soudain minuscule et s’enveloppa dans sa cape. Le soleil commença à disparaître, l’obscurité gagnant. Elle sentit la main de Drago dans la sienne et elle lui adressa un petit sourire, essayant de contrôler les battements de son coeur. Ce n’était pas de la peur… Pas vraiment. Elle avait l’impression d’être au bord d’un gouffre, d’avoir attendu ce moment toute sa vie. Elle avait peur de ce qu’elle ressentirait. Peur des souvenirs que cela éveillerait. Alors oui, elle avait peur, et pour autant elle sentait qu’en cet instant, elle n’aurait pu être nulle part ailleurs.

― Je crois que voilà notre guide, souffla Drago en désignant une silhouette qui arrivait vers eux dans le ciel, juchée sur un balai qui tanguait dangereusement. Par mes ancêtres, qu’est-ce que c’est que cet original ?

Asteria pouffa de rire. Elle s’était préparée à devoir remonter régulièrement le moral de Drago pendant ce voyage, et à positiver pour deux. Le connaissant, il se méfierait d’absolument tout ce qui les entourait, à commencer par les autochtones…

― Mrs Malefoy ! s’exclama le sorcier en descendant de son balai avec une étonnante agilité pour son âge avancé.

Il s’avança vers eux, un grand sourire aux lèvres.

― Olaf Iversen ! se présenta-t-il en lui serrant vigoureusement la main. Mon petit-fils m’a envoyé vous chercher, il prépare votre rorbu.

Son accent était fort mais sa grammaire sans faute, constata Asteria avec un certain soulagement. La lettre qu’il avait écrite à Daphné était nettement moins irréprochable, elle en avait corrigé les fautes en la lisant à voix haute mais elle avait craint d’avoir beaucoup de mal à communiquer avec Olaf s’il se débrouillait aussi mal à l’oral qu’à l’écrit. Heureusement, en trois ans il avait pu se perfectionner.

― Enchantée, Asteria Malefoy, répondit-elle en souriant, gagnée par son enthousiasme. Et mon mari, Drago Malefoy.

Elle avisa deux balais derrière lui mais avant qu’elle ait pu dire quoique ce soit, Drago s’avança vers Olaf, le visage fermé et froid :

—Dites-moi, ces balais, vous n’imaginez tout de même pas nous faire voyager dessus ?

Asteria leva les yeux au ciel et émit un vif soupir.

― Drago, arrête, siffla-t-elle.

― Non, je regrette, tu es enceinte, ce serait dangereux de…

Mais Olaf l’interrompit avec un sourire bienveillant.

― Ne vous inquiétez pas, Mr Malefoy, j’ai été averti de cela, un des balais a été équipé d’un sortilège de Coussinage avancé. Mrs Malefoy, vous ne risquez rien, c’est sans danger pour vous et votre bébé.

Asteria acquiesça, ce n’était pas l’inconfort lui-même qui la gênait, c’était plutôt le moyen de transport… Elle gardait un souvenir particulièrement désagréable de ses cours de Vol de première année, et n’était jamais remontée sur un balai depuis. Drago sembla cependant rassuré par ce qu’avait dit Olaf et vint à son secours :

― Tu monteras avec moi sur ce balai-là, alors, dit-il d’une voix douce. On mettra les bagages sur l’autre, ça te va ?

Elle acquiesça, une petite boule d’appréhension dans le ventre. Elle avait beau avoir une confiance totale en les compétences de Drago en Quidditch, elle aurait presque préféré chevaucher un Norvégien à Crête…

― Donnez-moi vos valises, dit Olaf, toujours souriant dans sa barbe blanche. Le voyage ne sera pas long, mais nous évitons de transplaner par ici, à cause…

― … des dragons, le coupa Drago, blanc comme un linge dans la froide lueur du jour qui déclinait. Nous le savons oui… Et… ils sont nombreux par ici ?

Il avait pris un ton beaucoup trop assuré et pompeux pour espérer être crédible, Asteria vit les yeux d’Olaf pétiller quand il comprit que le sorcier richement vêtu et au port altier face à lui n’était absolument pas à l’aise dans cet environnement inconnu.

― Oh, quelques dizaines… dit-il. Ils restent entre eux en général, mais il parfois des jeunes partent à l’aventure et lorsque leurs mères se lancent à leur poursuite… il vaut mieux rester hors de leur portée…

Drago hocha la tête et Asteria se retint de rire. Les rares expériences de Drago avec des créatures magiques s’étaient rarement révélées sympathiques, de ce qu’il lui avait raconté. Inutile de dire qu’il avait épluché plusieurs guides de faune et flore magique de la Norvège avant leur départ, et garni leurs valises de différents artefacts de protection, achetés dans un magasin spécialisé dans l’exploration de régions dangereuses peuplées de créatures classées XXXXX par le ministère de la Magie.

― Oh, nous sommes habitués, dit Drago d’une voix qui tendait un peu trop vers les aigus, nous avons vu bien pire, nous étions à Poudlard lors du Tournoi des Trois Sorciers, les Norvégiens à Crête font pâle figure face aux Verts Gallois ou aux Magyars à Pointes…

― Mon petit-fils y était aussi, dit Olaf. Il est revenu en disant la même chose que vous. Deux semaines plus tard, il est revenu avec son fond de pantalon carbonisé, après avoir voulu jouer au fanfaron avec un Norvégien à Crête…

Drago ne répondit rien mais Asteria le sentit lui serrer douloureusement la main.

― Si nous y allions ? dit-elle d’une voix enjouée pour détourner l’attention d’Olaf du teint livide de Drago.

Olaf installa les valises sur le balai laissé vacant, Asteria s’approcha du second avec réticence. Drago la prit délicatement par la taille et la souleva pour l’asseoir en amazone sur le balai qui flottait à environ un mètre du sol. Puis il se hissa juste derrière elle, agrippa le manche avec assurance et la serra contre lui par la taille tandis qu’elle passait un bras derrière son cou. Il fallait l’avouer, elle avait vécu des choses plus désagréables…

― En avant ! claironna Olaf en décollant, entraînant le balai à valises derrière lui.

Drago se lança à sa suite, prenant visiblement un malin plaisir à faire démonstration de son aisance sur un balai à côté du vieux sorcier qui tentait tant bien que mal de garder son équilibre. Blottie contre Drago, Asteria en profita pour regarder le paysage, époustouflée. Ils s’élevaient de plusieurs mètres dans les airs, pour échapper aux vents froids qui s’engouffraient dans le fjord. Elle se vit alors dépasser les sommets dentelés, monter encore, elle s’agrippa davantage à Drago par réflexe.

Le soleil avait disparu à l’horizon, mais il ne faisait pas trop sombre. À l’ouest, le ciel était encore bleu clair, tandis qu’il virait au noir d’encre à l’est. Ils se dirigeaient vers le nord-est du fjord, et lorsqu’ils eurent franchi une crête de montagnes, ils perdirent de l’altitude, plongeant vers un lac noir. Olaf n’avait pas menti, le voyage avait été court.

Ils se posèrent sur une petite piste d’atterrissage, juste au bord du lac. Drago la prit dans ses bras pour la faire descendre du balai. S’il n’y avait pas eu Olaf, elle lui aurait sûrement demandé de la garder comme cela, serrée contre lui, lui donnant l’impression de ne pas peser plus lourd qu’une plume.

Elle rejoignit Olaf qui rangeait les balais dans une petite caban au bord du lac. Il leur désigna la rive opposée, au pied de hautes montagnes.

― Là-bas, ce sont les Moldus. La frontière entre nos deux mondes est au milieu du lac. Les sorciers occupent à peu près un quart de l’île, les Moldus ne s’aventurent pas chez nous. Des sorciers sont payés pour publier de faux articles d’exploration sur cette partie de l’île, pour leur faire croire qu’elle est régulièrement arpentée et n’a aucun secret.

Asteria hocha la tête, amusée. Les Moldus étaient si naïfs…

― Venez, je vais vous conduire à votre rorbu, et je vous expliquerai comment va se dérouler votre séjour. Nous avons beaucoup de choses à nous dire…

Asteria s’apprêtait à le suivre quand la main de Drago la retint un peu. Il avait l’air inquiet.

― Asteria… Je n’ai jamais pensé à te le demander avant mais… c’est quoi un rorbu ?



― C’est une plaisanterie ?!

Et cette fois, Asteria ne put se retenir d’éclater de rire. La tête que faisait Drago sur le seuil du rorbu était absolument impayable.

― Non, c’est un rorbu monsieur, dit Olaf tout à fait sérieusement.

Saisir le sarcasme et l’ironie faisaient encore partie de ses lacunes… Asteria se dressa sur la pointe des pieds et déposa un baiser sur la joue de Drago, encore sous le choc. Il y avait de quoi. Un rorbu était une cabane de pêcheur, dont la surface habitable devait être plus petite que les toilettes du Manoir Malefoy. Posée sur pilotis, sur des rochers juste au bord du lac, voisine d’autres rorbu, la petite maison avait pour Asteria un charme sans pareil. Certes elle était petite, bien que dotée d’un petit sortilège d’extension propre à beaucoup d’habitations magiques, mais elle était décorée avec goût et on ne faisait pas plus typique comme logement.

― C’est… c’est minuscule… marmonna Drago bien que radouci par le baiser d’Asteria.

― Ce n’est que pour quelques jours voyons, et nous ne sommes que deux !

― Deux et demi, grommela-t-il en regardant son ventre non sans un sourire un peu idiot comme à chaque fois qu’il parlait du bébé.

Olaf sourit et les invita à entrer poser leurs valises. Drago soupira et prit les deux grosses valises avec un son air le plus fier et conquérant, on aurait dit un coq gardant sa basse-cour et Asteria pouffa de rire.

Ils s’assirent tous les trois à la petite table en bois, au milieu de la pièce principale, après qu’Olaf eut fait bouillir de l’eau pour le thé. La chambre à coucher était une petite pièce au fond, très agréable et bien chauffée. La salle de bain était à droite de l’entrée, propre et lumineuse.

― Nous les sorciers nous aimons notre confort, dit Olaf, j’ai vu des rorbu de Moldus… Ça ne donne pas envie, tout est dans la même pièce et les toilettes sont une toute petite pièce avec une minuscule lunette en bois qui donne juste au-dessus de l’eau… A-t-on idée de s’asseoir là-dessus, pour risquer de se faire happer les parties génitales par je ne sais quelle bestiole !

― Parce que vous appelez ça du confort… maugréa Drago en jetant un air dédaigneux à la petite kitchenette. Daphné se serait enfuie en courant, ça j’en suis sûr, ajouta-t-il à l’attention d’Asteria qui eut un petit rire approbateur.

Olaf dut comprendre qu’ils parlaient de la soeur d’Asteria, puisqu’il se lança aussitôt dans les explications qu’elle attendait impatiemment.

― Je n’aurais jamais pensé avoir de si terribles nouvelles concernant votre soeur, Mrs Malefoy, dit-il d’une voix plus sombre. Lorsque vous m’avez écrit pour me dire qu’elle était décédée… Mon petit-fils n’en savait rien non plus, ça l’a beaucoup attristé.

― Mes parents ne savaient pas qu’elle était en contact avec lui, ils n’ont jamais su qu’ils devaient vous prévenir, répondit Asteria. J’espérais que vous vous souviendriez d’elle, même trois ans plus tard…

― Je n’aurais jamais pu oublier, elle avait l’air si enthousiaste pour ce voyage dans les lettres qu’elle envoyait à Eirik, je me suis douté qu’il y avait eu un problème quand nous n’avons plus eu de nouvelles, mais nous n’avons jamais écrit. Nous n’étions pas des proches de votre famille, et nous ne voulions pas nous mêler de ce qui ne nous regarde pas…

Olaf paraissait sincèrement peiné et Asteria comprit combien cela avait dû être douloureux pour lui d’apprendre la mort de Daphné, bien qu’il ne l’ait jamais connue. Combien il avait dû se sentir coupable de n’avoir pas envoyé ses condoléances.

― Mais vous êtes là, dit-il plus gaiement. Et j’en suis heureux. Votre soeur parlait beaucoup de vous, et de votre envie de voir les êtres de lumière, comme vous les appelez.

― Je sais que ce ne sont pas…

― Oh madame, ne cherchez pas à rationaliser. Les rêves sont la plus grande magie de ce monde, et dans un pays comme le nôtre, où chaque être vivant, chaque élément a son dieu mythique, il faut laisser votre esprit s’ouvrir. Si ce sont des êtres de lumière que vous voulez voir, alors vous en verrez.

Asteria sourit, le coeur battant. Elle avait craint un instant que le vieux sorcier la prenne pour une sotte gamine pleine de rêves infantiles.

― Mon petit-fils vous emmènera demain au point de départ des Portoloins pour l’île de Mosken. Il y a deux heures de marche d’ici, pour éviter de se faire repérer par les Norvégiens à Crête qui vivent dans les montagnes au sud du lac.

― On ne peut pas y aller en balai ? risqua Drago.

― Oh non, pas dans cette partie de l’île ! Les vents y sont beaucoup trop violents, ils s’engouffrent entre les montagnes et dans les fjords, vous risqueriez de vous faire rabattre contre la pierre et on vous ramasserait à la petite cuillère…

― Je suis un très bon…

― Nous irons donc à pied, coupa Asteria avec un sourire.

Drago se renfrogna un peu mais ne dit rien. Elle enjoignit Olaf à poursuivre.

― Le Portoloin vous emmènera sur l’île de Mosken, qui est complètement isolée au milieu de l’océan. Pas de lumières des villes, pas de bruits… Et aucun Moldu, puisque pour eux, l’île est inhabitée. Les sorciers eux-mêmes n’y restent pas longtemps, en général, tant elle est austère et isolée. C’est un grand rocher au milieu de l’eau dont on ne peut pas faire grand-chose… Quelques astronomes y ont établi des logements saisonniers mais les visiteurs n’y restent généralement pas plus d’une nuit.

― Et nous sommes obligés d’y aller en Portoloin ? demanda Drago. Asteria, ce n’est peut-être pas très prudent d’enchaîner autant de voyages brutaux comme ça…

― Si cette île a été mise sous contrôle magique, ce n’est pas anodin, monsieur, dit calmement Olaf. Au nord, il y a ce que l’on appelle le Moskstraumen. Un endroit où se rencontrent plusieurs courants marins, qui semble calme en surface, ce qui le rend d’autant plus dangereux. Si les Moldus ne le présentent que comme cela, nous les sorciers savons très bien ce qu’il abrite, et ce qui entraîne les malheureux qui s’y risquent en pensant en réchapper.

― Un kraken, dit Drago d’une voix étrangement rauque.

Asteria tourna vers lui un regard stupéfait.

― Je l’ai lu, dans un des livres sur les créatures magiques de la région. Ils parlaient d’un kraken que personne n’avait encore jamais pu capturer, et qui engloutissait les bateaux se risquant sur son territoire. Ce n’est pas une légende ?

Il semblait terrifié, son teint était blême. Asteria lui prit la main et la serra.

― Non, répondit Olaf. Il y a bien un kraken au nord de Mosken. Au fond d’un gigantesque abysse, qui ne s’ouvre que lorsqu’il sort de sa cachette pour chasser. Certains auteurs moldus l’ont aperçu. Ou du moins ont aperçu son antre, le tourbillon infernal qui apparaît et s’ouvre sur un trou noir et sans fond. Un certain Edgar Allan Poe, qui a été mis sous étroite surveillance par le comité du Secret magique d’ailleurs…

― Et… il sort souvent ? demanda Asteria.

― Rarement, madame, ne vous en faites pas, vous ne le verrez pas. Les Moldus évitent soigneusement cette zone, tout comme les sorciers, il n’a pas grand-chose à se mettre sous la dent. Mais que quelqu’un s’approche, et il se réveillera…

― Aucun risque, gronda Drago.

Ils changèrent bien vite de sujet, Olaf leur expliqua un peu la géographie de l’île de Moskenesøya, les différents fjords et lacs du côté moldu, le territoire des Norvégiens à Crête, et celui des Botrucs, que dans sa famille ils apprennent à capturer de génération en génération. Un travail étroitement lié à la fabrication des baguettes magiques, puisque l’on ne peut couper le bois des arbres que gardent les Botrucs qu’en les délogeant, avant de leur faire reprendre leur place. Olaf expliquait avec fierté qu’il avait travaillé en grande collaboration avec Gregorovitch, le grand fabricant de baguettes, et qu’il lui avait permis d’obtenir des bois très rares et puissants. Ce travail qu’Asteria avait trouvé si drôle en lisant la lettre lui apparaissait maintenant comme fascinant et merveilleux. Ainsi, c’était grâce à des gens comme Olaf que les sorciers pouvaient se procurer des baguettes magiques…

― Je connais bien Ollivander, dit Olaf après qu’ils lui eurent appris d’où venaient leurs baguettes. Un brave homme, il se fournit plutôt dans le sud de l’Europe, et dans les îles britanniques. Gregorovitch aimait le froid des pays du Nord, il savait que cela rendait le bois plus fort et plus résistant, et que les baguettes n’en étaient que meilleures.

Lorsqu’il fit complètement nuit, alors qu’il n’était pas encore huit heures du soir, Olaf prit congé. Il leur rappela qu’Eirik viendrait les chercher le lendemain vers midi pour les emmener à Mosken, sortit et disparut dans l’obscurité. Au loin, un rugissement se fit entendre.

― Un dragon, marmonna Drago en refermant bien vite la porte.

― Il est loin, dit Asteria pour le rassurer, mais il alla se coucher sans dire un mot de plus.

Lorsqu’elle s’allongea à côté de lui, quelques minutes plus tard, il la prit dans ses bras et la serra contre lui.

― J’ai de quoi nous défendre contre le kraken, dit-il, la voix étouffée dans ses cheveux.

Asteria fut secouée d’un petit rire et se blottit encore davantage dans son étreinte.

― Je n’aurais jamais pu venir là sans toi, murmura-t-elle. Je sais que tu n’aimes pas voyager, que tu n’aimes pas les créatures qu’il y a ici, mais tu es venu quand même. Tu dis toujours que tu n’es pas courageux Drago, mais ça, si ce n’est pas du courage je ne sais pas ce que c’est.

Regardant par la fenêtre, elle aperçut les étoiles. Le lendemain, ce serait le jour de l’équinoxe d’automne. Le lendemain, elle marcherait dans les pas fantomatiques de Daphné, accomplissant le voyage qu’elles auraient dû faire toutes les deux, il y avait de cela trois ans.
Note de fin de chapitre :

Voilà le deuxième chapitre, très descriptif, le dernier sera plus vivant c'est promis :) En tout cas, j'espère vous avoir donné suffisamment de descriptions pour vous faire voyager un peu !

Oui, Drago n'est pas un exemple de courage face aux bestioles magiques, mais ça me paraît on ne peut plus logique le concernant... Si on compte Buck, les Scroutts à Pétards, la petite épopée dans la Forêt Interdite en 1re année, Nagini... les expériences de Drago avec ces bestioles n'ont pas été des plus funs, donc je trouve ça assez logique qu'il ne soit pas à l'aise avec elles.

Merci d'avoir lu, et n'hésitez pas à commenter ! Le dernier chapitre arrivera dans les prochains jours ;)
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