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News

Nuit de Noël de décembre 2024


Chers membres d'HPF,

Nous vous informons que la 150e édition des Nuits d'HPF se déroulera le Vendredi 13 décembre. Il s’agira d’une édition spéciale ‘Noël autour du monde’, qui durera de 17h à 3h du matin. N'hésitez pas à venir découvrir les nuits et vous inscrire !
Pour connaître les modalités de participation, rendez-vous sur ce topic.
A très bientôt !



De L'Équipe des Nuits le 01/12/2024 21:51


Recrutement - Grand Ménage Orange


Appel à candidatures - Renfort sur le Grand Ménage Orange

Comme le titre de ce message l'indique, les modératrices sont en recherche (un peu) désespérée de plusieurs volontaires pour nous prêter main forte sur le GMO (pour rappel : lecture et vérification des fics des adhérents qui ne sont pas passées par la modération manuelle sur la période 2020-2024).

Au stade actuel, nous avons vérifié environ 970 chapitres sur 4800, soit près de 21 % du total, pour un GMO lancé en mars 2024... En raison de nos contraintes personnelles, nos vies IRL, notre motivation souvent fluctuante et le fait que nous sommes peu nombreuses, nous voyons avec difficulté le bout du tunnel.



Nous aurions besoin donc de plusieurs volontaires (tout renfort est le bienvenu, donc on accueille toustes celleux qui le veulent bien !), pour la durée qui conviendra à chacun.e (si vous n'êtes disponibles que pour 1, 2 mois, aucun problème, et si vous êtes d'accord pour nous épauler plus longtemps, c'est parfait aussi !), à partir du 1er décembre.

 

Les candidatures sont ouvertes du 13 novembre au 30 novembre, et vous pouvez postuler ou demander de plus amples informations sur ce que serait votre mission en envoyant un MP sur le forum à l'une d'entre nous (Eanna, Violety ou PititeCitrouille).

Merci par avance à celleux qui se proposeront !

Les Modératrices d'HPFanfiction


De Equipe de Modération d'HPFanfiction le 13/11/2024 15:50


Nuit de novembre 2024


Chers membres d'HPF,

Nous vous informons que la 149e édition des Nuits d'HPF se déroulera le Samedi 30 novembre. Il s’agira d’une édition spéciale, dédiée à la gastronomie, qui durera de 17h à 3h du matin. N'hésitez pas à venir découvrir les nuits et vous inscrire !
Pour connaître les modalités de participation, rendez-vous sur ce topic.
A très bientôt !


De L'équipe des Nuits le 03/11/2024 17:05


Les Podiums en automne !


Bonsoir à toustes !

Félicitations à Tiiki et Juliette54 qui remportent respectivement le coup de coeur des lecteurices avec "Le Jeu de la Bruine" et le coup des Podiums avec "Et cincta ferro Bella", pour la sélection "Poésie" !

Nous nous retrouvons dans un mois avec notre sélection de texte sur le thème qui a remporté le vote pour l'hiver 2024 : la résistance !

 


De Equipe des Podiums le 01/11/2024 23:10


Nuit du vendredi 25 octobre 2024


Chers membres d'HPF,

Nous vous informons que la 148e édition des Nuits d'HPF, placée sous le signe de l’épouvante, se déroulera le Vendredi 25 octobre à partir de 20h. N'hésitez pas à venir découvrir les nuits et vous inscrire !
Pour connaître les modalités de participation, rendez-vous sur ce topic.
A très bientôt !


De L'Équipe des Nuits le 09/10/2024 12:52


Nuit HPF du 23 août 2024


Chers membres d'HPF,

Nous vous informons que la 147e édition des Nuits d'HPF se déroulera le Vendredi 23 août à partir de 20h. N'hésitez pas à venir découvrir les nuits. vous inscrire !
Pour connaître les modalités de participation, rendez-vous sur ce topic.
A très bientôt !



De Équipe des Nuits le 19/08/2024 00:41


Le Paradis de mon Enfer par Cassy

[71 Reviews]
Imprimante Chapitre ou Histoire
Table des matières

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Note de chapitre:

Bonjour à tous!

 

Me revoilà (déjà!) avec un nouveau chapitre! Les vacances d'été m'ont fortement inspirée pour faire ce chapitre, un peu différent, qui marque comme une pause dans la Fanfiction pour mieux comprendre une relation que j'adore: celle de Sirius et de Cassidy.

J'ai toujours aimé montrer leur relation, car je la trouve complexe, et je m'y retrouve dans plusieurs points. Sans trop vous dire, je vous laisser découvrir le chapitre, qui j'espère vous plaira autant que j'ai aimé l'écrire.

J'avoue que j'aimerais beaucoup avoir vos avis après ce chapitre !

PS: j'ai écouté: the Night we Met , surtout pour la fin, et je trouve que ça rajoute quelque chose ;)

 

Sur ce, Bonne lecture!

 

Elle se tenait silencieuse, main dans la main bien qu'elle eut préféré croiser les bras et faire le tri dans ses pensées. Cependant, l'emprise de Benjamin était trop forte pour qu'elle ne puisse se détacher de lui sans qu'il ne le remarque. Il ne disait pas un mot, mais elle pouvait entendre sa respiration saccadée. Dans la salle, la même ambiance lourde et pesante que quelques jours auparavant. Cependant, cette fois-ci, Marlene était réveillée. Et, bien qu'elle essayait de retrouver en elle la fille gentille qu'elle était autrefois, Cassidy n'arrivait pas à s'en réjouir. Tout en elle brûlait : le fait de devoir tenir la main à une personne qui l'énervait de plus en plus chaque jour, les larmes exagérées d'Emmeline qui étouffait son amie de ses bras, le regard et le silence impénétrables de Franck qui regardaient les deux jeunes femmes, et Sirius, qui, sans lui accorder un regard, avait pris la main de Marlene et la caressait doucement. Si elle s'attardait sur cette vue, Cassidy avait envie de pleurer. Elle essayait de toutes ses forces de combattre le pire sentiment qu'il soit à ses yeux : la jalousie. Mais, plus elle souriait faussement à Marlene en lui disant combien elle était contente de la revoir, plus ses veines lui brûlaient, la jalousie s'étant infiltrée dans les moindres recoins de son corps. N'y tenant plus, elle lâcha la main de Benjamin et croisa ses bras. Elle recula de quelques pas et, après son questionnement silencieux, elle lui fit signe avec un faible sourire d'aller rejoindre son amie. Benjamin le fit, et Cassidy se déplaça de quelques centimètres. Assez pour se retrouver en face de Sirius, que Marlene venait d'embrasser tendrement en lui murmurant un « merci » à l'oreille, auquel le garçon avait répondu par un doux sourire, lui tenant toujours la main. Soudain, ce fut comme si la salle se brouillait devant ses yeux. Cassidy avait le regard fixé et perdu sur la main de Sirius tenant celle de Marlene, et, une fois les bruits des retrouvailles comme un sifflement lointain, elle se souvint :

 

 

C'était une parfaite nuit d'été. Le soleil avait été cuisant la journée durant, l'air presque irrespirable. Mais, désormais que la nuit était presque tombée, que quelques étoiles pointaient dans le ciel et que la lune brillait au loin, la température était parfaite. Assez fraiche pour ne plus avoir l'impression de suffoquer - une légère brise venant caresser les brindilles d'herbe plus hautes qu'à l'accoutumée dans la pelouse - et assez agréable pour être dehors avec un simple pull et se sentir à l'aise. Ils avaient passé la journée dehors : le matin pour se disputer un match de Quidditch endiablé, l'après-midi pour aller se rafraichir au bord de la rivière. Puis ils étaient rentrés, la sueur perlant sur leur front, les gouttes de l'eau ne les ayant rafraichis que momentanément, pour partager ensemble un repas digne de grands festins. Cassidy savait qu'elle se souviendrait toute sa vie de cet été, et de cette journée-là particulièrement. C'était l'une des dernières qu'ils pouvaient passer libres de tout souci avant de retourner à Poudlard. Cela faisait quelques semaines que Sirius avait officiellement emménagé dans la petite cabane du jardin. Au départ, Cassidy avait été effrayée par le déménagement. Elle savait combien James et Sirius étaient proches, et ce dernier étaient déjà venus passer quelques jours à la maison les été précédents. Mais ça n'était rien comparé à le faire emménager définitivement. Elle avait eu peur, que ces moments qu'elle passait avec James étant enfants - qui se faisaient de plus en plus rares - disparaissent complètement. De plus, elle avait toujours été secrètement intimidée par Sirius. Il lui semblait froid, parfois même en colère, et, bien qu'il la faisait souvent rire, elle lui trouvait un côté dangereux. Cependant, ses doutes avaient été balayé lorsque le garçon avait emménagé. Il s'était montré irréprochable, avait aidé son père au jardin, sa mère à la cuisine, avait évité de s'imposer trop souvent dans le manoir, et ne s'était pas interposé une seule fois entre elle et son grand frère lors de leurs nombreuses disputes. Cassidy avait appris à apprécier sa compagnie, ses blagues douteuses et le fait qu'il semblait particulièrement enjoué à l'embêter plus que les autres. Avec lui, elle se sentait différente : comme si elle n'était pas que la petite sœur garçon manqué et renfermée de James Potter, mais une fille à part entière. C'était dans cette ambiance qu'ils se retrouvaient les deux devant le feu que ses parents avaient confectionné à l'aide de leur baguette, après avoir grillé des marshmallows et chanté des comptines pour enfants à tue-tête. Ses parents étaient allés se coucher dans le manoir, de même que James - le soleil ayant eu raison de lui. Restaient Cassidy et Sirius, plantés dans le jardin, qui humaient l'air frais, couchés sur la pelouse presque humide, qui semblait suer de la chaleur de la journée.

-Et donc, tu ne lui as même pas accordé un seul rendez-vous ? Pas un seul ?!

Cassidy riait : elle venait de lui raconter la première et seule fois qu'un garçon de leur village l'avait abordé, l'été précédent, et à quel point elle s'était sentie coupable après l'avoir rembarré. Elle n'avait plus osé sortir dans le village pendant trois semaines après cet incident.

-Pas un... Mais tu n'as pas vu sa tête !

-Oh, alors Madame serait-elle plus compliquée qu'elle n'en a l'air ?

Cassidy s'était sentie rougir, mais avait remercié la nuit tombante de ne pas la trahir.

-Pourquoi, ça semble si difficile à croire, que je puisse être compliquée ?

Sirius semblait réfléchir quelques instants, et la jeune femme avait immédiatement regretté ses paroles osées. Puis elle vit qu'il la regardait, un sourcil arqué et son fameux sourire charmeur - que d'ordinaire il réservait pour des filles plus avenantes qu'elle. Elle avait vu Sirius à l'épreuve des dizaines de fois. Jamais il ne ratait sa cible. Et, bien qu'elle s'efforçait jour après jour de le voir comme un deuxième frère, comme le meilleur ami de James, comme un interdit dont il n'était même pas la peine de penser, elle n'y arrivait pas. C'était impossible : le garçon était comme magnétique. Et ça n'était pas uniquement dû à son physique avantageux. Bien entendu que ses boucles soyeuses et parfaites qui lui tombaient gracieusement aux abords de son visage carré et masculin y étaient pour beaucoup. Ainsi que ses yeux gris métalliques, qui criaient de s'éloigner d'eux pendant qu'il était encore temps. De même que sa bouche, qui s'étirait en un sourire à la fois séducteur et mystérieux, ou qui parfois arborait les cicatrices d'un passé douloureux. Cassidy savait pertinemment que si son frère et Sirius avaient autant de succès, c'était bien pour une raison. Elle connaissait l'attraction naturelle que provoquait son frère sur tout être-humain sensible à son charme irrésistible. Et, bien qu'elle détestât à l'admettre, elle devait avouer qu'elle comprenait pourquoi. Beaucoup disaient qu'ils se ressemblaient énormément : peut-être possédait-elle en elle plus de beauté et de charme qu'elle ne pensait ? Mais Sirius, sur ce terrain-là, était imbattable. Même si James avait voulu, jamais il n'aurait pu imiter cet air à la fois hautain, à la fois implacable et détaché qu'il arborait en permanence, probablement sans même le vouloir. C'était indéniable : Sirius Black était attirant, au-delà de la norme. Et, bien qu'elle ait toujours eu beaucoup de peine à accepter ce côté ravageur chez son frère, lorsqu'elle l'observait chez le noiraud, c'était différent. Elle était presque fascinée de voir avec quelle facilité il berçait son monde. L'humour et le lead naturel que James pouvait avoir n'étaient pas le même chez Sirius. Il opérait plutôt de manière sous-jacente, comme un prédateur envers une proie. Cassidy sentait que son frère le faisait de manière plutôt maladroite, comme avec Lily Evans qui - selon elle - finirait bien un jour par craquer devant tant de persistance. Sirius, quant à lui, choisissait ses cibles, mais faisait en sorte que ce soit elles qui lui tombent dans les bras. Si elle devait être honnête, la jeune femme avouerait qu'elle lui enviait ce trait de personnalité. Le seul garçon qui l'ait approchée non pas pour devenir amis avec James Potter était cet imbécile de son village, dont l'acné était si proéminente qu'elle lui voyait à peine ses yeux. C'était un fait : Sirius Black l'intimidait plus que ce qu'elle ne voulait bien faire croire.

-Absolument pas, dit-il en se tournant sur le flanc de manière à la regarder droit dans les yeux. Je pense même que tu devrais l'être.

Elle se sentit rougir, et n'arriva à soutenir son regard que durant quelques secondes volées. Elle détourna sa tête vers les étoiles et, afin de cacher que son cœur venait de s'emballer considérablement, elle avait dit d'une voix moins assurée qu'elle ne l'aurait voulu :

-Oui eh bien, on ne peut pas dire que j'ai l'embarras du choix non plus.

Elle avait tenté un petit rire, mais il semblait faux. Sirius ne répondait rien, et elle consentit à le regarder. Il ne la lâchait pas du regard. Il semblait pensif, avait troqué son air sûr de lui et charmeur pour la regarder simplement, comme s'il la voyait pour la première fois. Bien qu'elle se sentait perdre pied, elle avait soutenu ses yeux métalliques.

-C'est dommage, que tu penses ça de toi.

Il semblait sincère. Tout en elle lui dictait de rentrer au manoir et de dormir, comme elle l'aurait fait d'ordinaire. Mais, une partie d'elle - celle qu'elle n'arrivait pas à contrôler - l'avait tenue figée contre l'herbe de plus en plus fraîche, avec les reflets du feu venant lui caresser la joue et l'empêchant de frissonner.

-Comment ça ? demanda-t-elle, décidant de rester encore quelque peu - après tout, elle pourrait repartir après avoir compris ses propos.

Elle vit Sirius se réajuster et s'asseoir en tailleur, la lumière produite par le feu rendant ses traits encore plus attrayants. Elle fit de même, et en profita pour se recoiffer.

-Eh bien, tu penses toujours que l'on ne te voit pas. Que tu es dans l'ombre de ton frère, ou je ne sais quoi. Mais c'est faux. Je crois que tu repousses les gens, c'est pour ça qu'ils ne savent pas qui tu es réellement.

Il avait dit le tout comme s'il avait passé des heures à la cerner, et avait enfin compris qui elle était. Ça n'était pas un reproche, c'était un constat. Cassidy s'était senti déboussolée, presque au bord des larmes. Elle ne savait pas si elle devait mal le prendre ou non. Mais Sirius n'avait pas voulu lui faire de mal. Elle avait donc ravalé sa salive, s'était recomposée une mine et, avec un sourire à son tour charmeur, avait dit :

-Eh bien, peut-être que tu as raison. J'imagine que ton pouvoir de compréhension des gens t'a souvent amené à obtenir ce que tu voulais.

Ce fut au tour de Sirius d'être déboussolé, elle le remarqua au sourire surpris qu'il lui administra. Il hocha la tête, signe qu'il se rendait :

-Peut-être que nous cachons tous deux moins bien notre jeu que ce que nous pensons.

« Notre jeu » : Cassidy s'en rendait compte à l'instant même, c'était bien un jeu qu'ils étaient en train d'instaurer entre eux deux. Et elle était consentante. Une petite voix lui criait de fuir, que c'était mal, qu'elle ne s'en remettrait pas. Mais cette petite voix avait perdu son pouvoir bien des heures auparavant. Désormais, c'était la partie d'elle-même qu'elle ne contrôlait pas, qu'elle ne laissait entrevoir presque jamais, qui dictait la partie. Elle ne répondait pas, mais un frisson lui parcourut l'échine, ce qui la fit se frotter les bras. Sirius l'avait remarqué :

-Tu as froid ? avait-il dit en s'approchant, alertant l'ensemble des sens de Cassidy.

C'était comme si tout se passait hors du temps, hors de ce qui était bien ou mal, hors de ses pensées, même. Elle savait pertinemment que la scène allait lui tourner dans la tête pendant des semaines, et qu'elle passerait le restant de son année, peut-être, à se demander comment elle avait fait pour en arriver à ce stade. A ce stade où la seule présence de Sirius à côté d'elle irradiait sa peau. Où son souffle devenait une obsession. Lorsqu'il passa un bras autour d'elle pour la réchauffer, elle s'était sentie électrisée. Elle savait que Sirius s'en rendait compte, mais peu lui importait. C'était la première fois qu'elle ressentait quelque chose de la sorte. Elle avait peur, c'était indéniable. C'était nouveau, presque incontrôlable. Mais comment une sensation aussi agréable pouvait-elle être mauvaise ? Elle lui avait fait un petit sourire, auquel il avait répondu :

-Suis-moi.

Son cœur s'était emballé, comme jamais dans sa vie. C'était une sensation inédite, inexplicable. Peut-être parce qu'au fond d'elle-même, elle savait ce qu'il allait en être. Et elle savait qu'après cela, elle ne pourrait plus jamais revenir en arrière. Mais le voulait-elle ? « Non », lui intima une voix fermement. C'était un fait : elle ne voulait pas redevenir la fille invisible, qui se faisait approcher uniquement par les garçons de son village. Elle avait regardé une dernière fois son manoir : les lumières étaient éteintes, ses parents et James dormaient depuis longtemps. Avec une pointe de culpabilité que sa partie qui dictait le jeu mit de côté, elle se leva, s'épousseta et suivit Sirius. Elle s'était rendu compte qu'elle n'était jamais réellement allée dans la cabane au fond du jardin depuis que le garçon y avait emménagé. Lorsqu'elle y était entrée, elle n'avait pas été surprise : c'était assez désordonné, mais dans un style qui laissait percevoir que le propriétaire faisait attention à qu'est-ce qui ornait ses murs. Elle avait interrogé du regard Sirius en posant ses yeux sur une affiche de filles en bikini qui ne bougeaient pas, et le garçon, tout fou-rire, lui avait expliqué que c'était un magazine version moldu, et qu'à l'époque, ça rendait ses parents fou. Cassidy se sentait toujours étrangement mal à l'aise lorsque le jeune homme parlait de sa famille, précisément parce qu'elle savait qu'elle ne pourrait jamais comprendre ce qu'il avait vécu. Mais il semblait heureux : bien installé dans la cabane, dans une chambre aux couleurs boisés agrémenté de rouge et or et de filles à moitié nues, dans une famille qui le traitait avec respect.

-C'est comme tu te l'imaginais ? avait-il demandé en voyant son air.

Cassidy sourit et acquiesça :

-A ton image : désordonné, rebelle.

Elle l'avait dit sur un ton qu'elle aurait pensé moins aguicheur. Sirius l'avait aussi perçu, elle le savait. Il s'était approché de quelques centimètres :

-On dirait que toi aussi, tu me connais bien.

Pendant quelques minutes, personne n'osa bouger dans la pièce. Cassidy s'était sentie fébrile, presque sur le point de tomber dans les pommes. La tension était palpable. Désormais, elle n'arrivait plus à faire semblant : elle n'était plus la petite sœur garçon manqué de James, qui mettait une distance adéquate avec tous les amis de son grand frère. Elle n'était plus la fille discrète, qui prétendait ne pas s'intéresser aux garçons. Elle n'était plus que là, tout simplement, à ressentir des émotions inédites, qu'elle n'avait jamais ressenti auparavant. Elle avait pu percevoir dans le regard de Sirius quelque chose de tout aussi différent : il ne se cachait pas derrière du sarcasme, de la méchanceté parfois, des blagues stupides ou un silence de plomb. Il était séducteur, certes, mais pas de manière aussi assurée que lorsqu'elle l'avait vu faire avec toutes les autres filles. Son regard avait changé subtilement : il savait pertinemment ce qu'il allait envie de faire. Il savait aussi qu'il ne devrait pas, mais qu'il allait le faire tout de même. C'est ce qu'elle lisait en lui. Alors, tandis que la pièce avait commencé à tourner autour de Cassidy, le garçon lui passa un main sur le bras et lui dit :

-Tu t'es réchauffée ?

Elle avait acquiescé silencieusement, incapable de lui répondre.

-Tant mieux.

Et, son regard qui en disait long toujours plongé dans le sien, l'ambiance électrique dans la pièce et presque avec un soupir de résignation, il l'avait attiré à lui en appuyant sa main dans le creux de son dos et l'avait embrassée. C'était la première fois qu'un garçon embrassait Cassidy de la sorte. Son premier baiser avait été lors d'un jeu stupide, et son frère y avait assisté, ce qui n'avait que réduit à néant ce qu'elle pensait de l'acte. Mais, dans la chambre de Sirius, la chaleur du garçon exultant dans ses veines à elle, la jeune femme comprit qu'elle ne pouvait qu'aimer ça. Elle comprit qu'il allait la guider, et qu'elle pouvait lui faire confiance. La partie d'elle-même qui se flagellerait sans doute des heures plus tard s'était complètement éteinte, ne laissant place qu'à une explosion de sensations inédites. Elle pouvait sentir son corps vibrer à mesure que son cœur tapait contre sa poitrine, rapidement. Comme s'il en avait besoin, Sirius lui avait ouvert sa fermeture éclair puis avait fait glisser sa jaquette sur le sol. L'air frais de la cabane fit du bien à Cassidy, dont le corps s'était réchauffé instantanément. Puis le garçon l'attira encore plus à elle en passant une main dans ses cheveux qui descendit lascivement sur sa nuque. Elle en frissonna. Elle-même ne contrôlait aucun de ses mouvements : elle se savait sur la pointe des pieds pour accentuer le baiser, ses deux mains postichés sur les bras de Sirius pour ne pas tomber à la renverse. Celui-ci la pressa encore plus - si c'était possible - contre son corps chaud. Dans son bas-ventre, Cassidy sentait que des papillons faisaient la fête. Elle ne pensait plus à rien, et c'était peut-être la première fois de sa vie qu'elle lâchait prise à ce point-là. Puis, pour reprendre son souffle effréné et la regarder à nouveau dans les yeux, Sirius arrêta le baiser. Tous deux aussi essoufflés que s'ils avaient couru un marathon, ils se regardèrent : leur regard voulait dire la même chose : on ne devrait pas faire cela, mais on ne va pas s'arrêter. Cassidy savait que s'ils restaient trop longtemps ainsi, elle se mettrait à douter. Mais il était trop tard, elle n'avait plus envie de douter, elle était certaine de ce qu'elle voulait à ce moment-là. Alors, pour répondre à une question silencieuse qu'il lui formulait, elle posa sa main sur sa joue et l'embrassa à nouveau. De manière tout aussi hectique, incontrôlée, Sirius les fit basculer sur son lit défait. Elle pouvait sentir son poids sur elle, qu'il retenait par ses avant-bras. Elle partit à la découverte de son dos musclé et, en rougissant, le pressa d'enlever son pull. Dessous, elle découvrit ce qu'elle avait déjà pu entrapercevoir aux entrainements de Quidditch : sa peau pâle, parsemé de grains de beauté ci et là, et une musculature presque parfaite. Elle enroula une jambe autour de son dos et ce fut à son tour de le presser contre elle. Il était chaud et elle le sentait fébrile, presque animal. Mais elle n'avait pas peur : elle se sentait parfaitement en sécurité en sa présence. Puis Sirius partit à son tour à la découverte du corps de Cassidy : il passa une main douce mais ferme sur son ventre - elle laissa échapper un petit rire - puis remonta son t-shirt jusqu'à découvrir sa poitrine. Lorsqu'il lui enleva les derniers bouts de tissus qu'il lui restait, elle ne rougissait plus. Elle pouvait voir dans son regard qu'il n'était absolument pas déçu. Puis il vint l'embrasser dans le cou, près de l'oreille. Elle sentit des répercussions dans tout son corps. C'était à la fois délectable et surprenant. Il descendit dans le creux de son épaule et la mordilla. Puis il partit à la rencontre de sa poitrine, de son ventre. Chaque parcelle qu'il couvrait de baiser laissait des traces indélébiles sur la peau de Cassidy. Enfin, alors que la tension était à son comble et que la jeune femme se demandait si le feu n'avait pas pris dans la cabane, il se releva de quelques centimètres et la regarda encore une fois :

-Tu es sûre que tu veux faire cela ?

Il savait. Il savait que ce serait sa première fois. Bien entendu, c'était impossible autrement. Et Cassidy n'avait pas envie de le cacher. Elle était contente qu'il le sache. Soudain, elle sentit une peur prégnante dans le ventre. Elle se demanda, l'espace d'une demi-seconde, s'il ne valait pas mieux tout arrêter. Mais le fait d'observer Sirius, qui la regardait comme si elle était précieuse, comme s'il ne voulait pas la blesser, de le voir et de le sentir nerveux, lui aussi, dans un sens cela la rassurait. Elle respira profondément et hocha la tête, sûre d'elle. Alors, d'une manière moins animale, plus avenante, Sirius reprit ses baisers.

Cette nuit-là, tout avait changé. Mais, lorsque Cassidy était remontée dans sa chambre après un dernier baiser, elle n'avait pas tout de suite ressenti la féroce culpabilité qui l'avait suivi durant l'été - surtout lorsqu'ils s'abandonnaient à nouveau. Au contraire, elle s'était sentie bien. Vivante, aimée, respectée. Et, ce sentiment, elle n'avait jamais pu le retrouver. C'était une nuit d'été, parfaite à bien des égards. Une nuit que Cassidy n'oublierait jamais.

 

Lorsqu'elle revint à elle, elle se demanda s'il s'était écoulé quelques secondes, quelques minutes ou même quelques heures. Cependant, les autres n'avaient pas remarqué son absence. Benjamin s'efforçait de parler fort et de montrer qu'il ne s'était pas inquiété tandis qu'Emmeline couvrait toujours Marlene de baisers qui semblaient lui faire plaisir mais aussi l'étouffer. Cassidy avait toujours les bras croisés, mais une de ses mains étaient venue caresser ses lèvres, tandis que ses sourcils semblaient avoir été froncés depuis des heures. Puis, elle le regarda enfin. Il lui semblait pour la première fois depuis longtemps. Lui, avait remarqué. Il avait remarqué que, pendant un instant, Cassidy s'était absenté. Il ne tenait plus la main de Marlene, et elle lui en était reconnaissante. Il se tenait assis, les jambes écartées et les bras posés dessus, le torse en avant et les mains jointes. Il la regardait. Le chatouillement qu'elle avait ressenti face à ses souvenirs, la chaleur, sa peau à vif, tout cela s'était évaporé lorsqu'elle était revenue à elle. Ne restait qu'un vague sentiment de nostalgie, une mélancolie qui lui faisait mal. Car l'été était fini depuis longtemps. Plus jamais elle ne ressentirait ce qu'elle avait ressenti ce soir-là. Ce soir-là où, peut-être plus naïve qu'elle ne l'avait jamais été, elle avait senti que Sirius et elle s'appartenaient. Elle plongea son regard dans le sien, incapable de détourner les yeux et de cacher les larmes qui venaient y perler. Sirius la regardait avec la même gravité, plus aucun sous-entendu, plus aucun jeu en lui. Et elle sut. Elle sut que lui aussi se souvenait.

 

Note de fin de chapitre :

A bientôt pour un nouveau chapitre!

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