Après des années d'insatisfaction et des mois de travail, je poste une nouvelle version de ma fic "Douze ans à Hogwarts". La trame reste la même,les détails changent (noms de personnages, référence à la fic précédente également en cours de réécriture). Cela pour trois raisons.
La première est que cette fic (et la précédente) ont été écrites sur une longue période entre la sortie du tome 4 et après celle du tome 7. De là des passages non-canons, des changements de direction.
La seconde est mon style et mon sens critiques ont eux-aussi beaucoup évolué. Et que j'ai du mal à accepter d'écrire une suite sur quelque chose d'aussi enfantin que ne l'était "A werewolf in love" (tome 1 de la série). Ce qui demande de le reprendre entièrement. Ce qui requiert de retirer énormément de références.
La dernière est que j'avais depuis un moment des idées sur les tomes 3 et 4 de cette histoire, idées que je ne pouvais pas amener en l'état actuel de l'histoire. D'où des changements mineurs mais qui m'évitent les incohérences.
Sur cette (très) longue introduction, je vous laisse lire.
Elle avait même fait un dernier rêve. Un rêve où Remus était venu la délivrer et punir ses bourreaux.
-- Remus, murmura-t-elle.
Un mouvement. Une main qui serrait la sienne. Comment pouvait-elle avoir une main si elle était morte ?
Elle entrouvrit les yeux et la lumière l'éblouit. Mais elle avait pu reconnaître l'homme qui la regardait d'un air soulagé.
Remus Lupin.
Elle était vivante.
Vivante !
Et son cauchemar était terminé.
Elle s'était endormie, rassurée et la nuit était tombée quand elle s'éveilla à nouveau. Une chandelle brillait sur une petite table et illuminait son entourage immédiat.
A côté de son lit, une silhouette était avachie dans une chaise au dossier raide. Un homme. Profondément endormi.
Elle regarda un peu autour d'elle et vit une petite pièce aux murs sombres et au plafond clair. La lumière vacillante ne lui permettait pas de distinguer plus de détail. En plus du lit étroit sur lequel elle gisait, il y avait une table où elle pouvait apercevoir plusieurs rouleaux de papier et des flacons au pied de la chandelle. Une baguette y était également posée. Elle ne l'avais pas vue depuis de nombreux mois mais elle reconnut celle de Remus.
Elle reporta son attention sur l'homme à son côté.
Son menton reposait sur sa poitrine et ses cheveux masquaient son visage mais elle n'avait pas besoin de voir ses traits pour reconnaître l'homme qu'elle aimait.
Elle voulut tendre la main vers lui mais réalisa alors que ses bras ne répondaient plus. Elle sentait parfaitement le contact des manches de coton jusqu'à ses coudes, de la couverture de laine sous ses poignets, de l'air frais sur ses avant-bras mais elle avait beau vouloir, tenter, pas même un doigt ne bougeait. Proche de la panique, elle se redressa et, à son mouvement brusque, elle entendit une sonnerie résonner dans un pièce voisine. Avant qu'elle eut pu faire quoi que ce fût, une femme entra dans la pièce avec un calme et une autorité qu'elle connaissait bien.
Une infirmière.
-- Miss Roussel, calmez-vous !
Morgwen avait plutôt envie de hurler mais elle savait que ce serait inutile. Infirmière elle-même, elle n'allait pas faire subir une crise de panique à sa collègue.
-- Mes bras… tenta-t-elle tout de même
-- Vous avez été méchamment entaillée mais ne vous inquiétez pas ! la coupa l'infirmière dans un accent irlandais difficilement compréhensible. Le guérisseur Lacy vous a remise d'applomb. D'ici quelques heures, vous serez comme neuve et vous pourrez sortir demain matin.
-- Mais pourquoi…
La sonnerie retentit à nouveau.
-- Je vous laisse. Jerry a probablement encore tenté de mélanger du whiskey à sa potion en douce. Il devrait savoir, depuis le temps qu'il est là, que ça ne fait que faire repousser les tentacules.
L'infirmière disparut aussi rapidement qu'elle était entrée.
Et Remus dormait toujours.
Que s'était-il passé ? Après ses mois d'enfermement, ses derniers souvenirs étaient si incroyables qu'elle n'était pas certaine de faire la distinction entre ses rêves et la réalité.
Elle aurait pu réveiller l'homme à son côté et l'interroger mais il semblait si épuisé…
Reprenant depuis le début, elle tenta de reconstituer les événements.
L'été précédent, elle avait obtenu son diplôme d'infirmière et décidé, avant de commencer la « vraie vie », de prendre une année sabbatique pour réaliser son rêve : parcourir les steppes de Mongolie à cheval. Après quelques mois de solitude, elle avait rencontré un homme nu, blessé, qu'elle avait recueilli. Non seulement il lui avoua rapidement qu'il était un sorcier mais elle découvrit également qu'il était un loup-garou. Mais ce n'était pas tout. Il avait également découvert qu'elle était une sorcière sans le savoir et, qui plus est, la dernière descendante vivante de la très célèbre Morgane de la légende arthurienne. Elle aurait peut-être pu continuer à vivre sa vie mais un dernier élément avait fini de tout chambouler : le sorcier et elle étaient tombés amoureux.
Remus.
Si les mois passés en tête à tête avaient été les plus heureux de son existence, il n'étaient qu'un répit. Juste après Noël, un groupe d'hommes l'avait interceptée alors qu'elle rentrait du village à la fin de la pleine lune. Avant qu'elle ait pu comprendre ce qui lui arrivait, elle s'était retrouvée dans une chambre fermée en Europe qu'elle n'avait plus quittée pendant cinq mois. Le fait qu'ils utilisent alors une baguette pour lui faire subir toutes sortes d'examens l'avait vite renseignée sur leur nature. Par contre, le but de leurs sortilèges ainsi que de la visite hebdomadaire d'une sorcière renfrognée qui avait suivi lui était resté obscur pendant plusieurs semaines… jusqu'à ce qu'elle réalise qu'elle était enceinte.
Un bébé.
Elle avait regardé son ventre s'arrondir doucement dans la solitude jusqu'à… jusqu'à…
C'était là que ses souvenirs devenaient confus. Elle avait perdu connaissance, isolée dans sa chambre. Quand elle était revenue à elle, la sorcière s'agitait autour d'elle, sans rien lui expliquer, comme toujours.
Du sang…
L'odeur du sang, la douleur, ce corps minuscule qu'on emportait… Elle comprenait à présent : elle avait perdu le bébé.
Et quelques heures plus tard, des hommes étaient venus et l'avait emmenée. Elle tenait à peine debout mais elle avait été trainée jusqu'à une grande salle. Ils l'avaient placée au centre de la pièce et l'avait ligotée sur un pilier, les deux bras repliés devant elle. Un couteau avait surgi.
Encore du sang…
Son sang qui s'écoulait de ses poignets sur une statuette de cire à ses pieds…
À demi évanouie, elle avait vu Remus surgir. Mais ce n'était plus l'homme qu'elle aimait. C'était une créature quasi bestiale qui s'était jeté sur ses ennemis tandis qu'elle s'écroulait dans l'inconscience.
Les médecins gardèrent finalement Morgwen deux jours. Il lui avait fallu plus de temps que prévu pour retrouver l'usage de ses bras, immobilisés par un sort de stase pendant que son système regénérait tout le sang qu'elle avait perdu.
Pendant ce temps, Remus n'avait pas quitté son chevet.
Après ce repos forcé, les deux jeunes gens avaient décidé de rentrer à Poudlard, l'école à côté de Pré-au-Lard où le jeune homme occupait toujours un poste de commis à la Grande Poste. Morgwen était impatiente de découvrir cet endroit dont son fiancé lui avait tant parlé, où il avait été si heureux… Pourtant, lorsqu'elle aperçut le château pour la première fois, sous une pluie torrentielle, l'impression qui s'en dégageait n'était que tristesse… De grands bâtiments de pierre froide, de grands couloirs sombres et humides, des fantômes sinistres que l'on croisait, le manque de personnes vivantes à cette heure… Morgwen frissonnait de plus en plus.
Voyant cela, Remus la conduisit directement au petit appartement préparé pour eux, situés non loin du hall d'entrée, où il lui servit un thé chaud.
-- Nous irons rendre visite au professeur Dumbledore demain matin… lui dit-il. Ce soir, repose-toi !
C'est vrai que le voyage avait été difficile… Les guérisseurs lui ayant interdit de transplaner en escorte, elle avait dû prendre le bateau pour traverser la mer d'Irlande, puis un bus qui les envoyait valser à l'autre bout du véhicule à chaque tournant.
Remus l'éveilla au lever du soleil. Son visage souriant au-dessus d'elle… Combien de nuits en avait-elle rêvé ? Mais aujourd'hui, ils étaient de nouveau ensemble… Rien ne pourrait plus les séparer…
-- Est-ce que tu te souviens de la dernière chose que je t'ai dite… avant ?
-- Tu as dit que tu voulais m'épouser… répondit-elle dans un sourire.
-- Mademoiselle Roussel, voulez-vous devenir Madame Remus Lupin dès aujourd'hui ?
Elle ne réfléchit pas. Elle ne pensa pas à sa famille en France. Elle ne pensa pas aux habituels préparatifs d'un mariage. Elle ne se demanda pas à quoi pouvait bien ressembler un mariage dans ce monde qui n'était pas vraiment le sien.
-- Oui, répondit-elle simplement.
Le professeur Dumbledore était absent. A Londres, au Ministère de la Magie… C'est ce que le professeur McGonagall leur annonça au petit-déjeuner lorsque Remus lui présenta Morgwen et lui fit part de leur désir de se marier dans la journée.
-- Mais nous pouvons néanmoins arranger cela… dit-elle en observant Morgwen d'un oeil bienveillant. Il vous faut… un garçon et une demoiselle d'honneur… Je suppose que vous auriez préféré que le professeur Dumbledore performe la cérémonie, mais il ne rentrera que dans quelques jours… Vous êtes sûrs que vous ne voulez pas attendre ?
-- Est-ce que vous ne pourriez pas nous marier, professeur ? demanda Remus. Après tout vous avez vous-même un Ordre de Merlin…
-- Je croyais que l'Ordre de Merlin était une distinction honorifique… intervint Morgwen fronçant les sourcils.
-- Les sorciers ayant reçu l'Ordre de Merlin de première classe reçoivent également la possibilité de présider à certaines cérémonies officielles, telles que des mariages, justement, lui répondit Remus.
-- Je peux le faire, si vous le souhaitez, Remus, reprit McGonagall. Mais il vous faudra attendre le soir, après la fin des cours, j'en ai peur… De toute manière, il vous faut également trouver des alliances.
-- Je peux aller sur le Chemin de Traverse et revenir dans la journée…
-- Parfait !
-- Et puis Morgwen pourra aller acheter sa baguette magique chez Ollivander…
-- Il n'en est pas question ! coupa McGonagall.
Morgwen et Remus la regardèrent, étonnés. La sorcière qui avait paru si gentille et compatissante à Morgwen, affichait à présent un masque sévère et sans appel.
-- Le professeur Dumbledore m'a expressément demandé de ne pas laisser Mademoiselle Roussel sortir des terres de Poudlard, reprit-elle. Elle restera ici jusqu'à son retour !
Morgwen la regarda bouche bée. De quel droit pouvaient-ils la retenir ici contre son gré ? Comment pouvaient-ils lui faire subir cela alors qu'elle venait de passer ces longs mois en captivité ?
-- Bien, répondit Remus, l'air déçu mais résigné. J'irai seul à Londres…
McGonagall l'avait présentée à une jeune sorcière aux courts cheveux argentés et aux yeux jaunes comme ceux d'un faucon : Rolanda Bibine.
-- Rolanda fait à peu près votre taille, lui avait-elle dit. Elle pourra vous prêter des vêtements convenables en attendant que vous ayez renouvelé votre garde-robe.
A ces mots, Morgwen s'était sentie rougir. Le matin, elle avait enfilé ses vieux vêtements qu'elle avait retrouvés au milieu des affaires que Remus avait conservées précieusement. Des vêtements solides et simples qu'elle avait portés dans la nature… Mais surtout des vêtements de son monde, des vêtements moldus comme les sorciers disaient.
Morgwen suivit donc Rolanda Bibine dans les dédales de couloir du château jusqu'à un grand tableau représentant un jeune sorcier qui gisait au sol, venant apparemment de chuter du balai suspendu dans les airs au-dessus de lui. En voyant les deux jeunes femmes approcher, il se redressa rapidement et essuya les taches d'herbes qui maculaient sa robe.
-- Canons de Chudley ! lui lança Rolanda Bibine.
Le tableau s'écarta du mur pour révéler l'entrée d'un appartement. Morgwen n'en revenait pas et son guide dut ressortir de la pièce où elle était entrée pour l'entraîner à sa suite.
Rolanda Bibine ne s'était pas contenté de prêter à Morgwen plusieurs robes qu'elle trouvait magnifiques, elle lui avait également fait visiter l'appartement qui contenait un salon, une chambre, une salle de bain et une petite cuisine, nommé les différents éléments de la vue de sa fenêtre, le lac, la Forêt Interdite, le terrain de Quidditch, et servi un thé dans le salon – ces anglais avec leur thé ! – avec des petits biscuits.
-- Quel est votre travail à Poudlard, Madame Bibine ?
-- C'est Mademoiselle Bibine ! Et pour vous, ce sera Rolanda !
-- Pardon, Rolanda… Vous pourrez m'appeler Morgwen.
-- J'en avais bien l'intention, lui répondit-elle en souriant malicieusement. Et mon travail ici consiste en deux choses : j'enseigne le vol aux premières années et je gère le tournoi inter-maison de Quidditch qui a lieu chaque année.
Elles discutèrent ainsi plusieurs heures… Morgwen était heureuse d'avoir trouvé une jeune femme de sa génération – Rolanda avait trois ans de plus qu'elle – avec laquelle elle pourrait échanger tant de choses.
Vers midi, elles retournèrent déjeuner à la Grande Salle, Morgwen à présent habillée de manière à passer inaperçue à Poudlard. Remus n'était pas encore rentré de Londres. A la fin du repas, Rolanda la quitta car elle avait une leçon de balai à donner, la laissant seule…
Que pourrait-elle faire en attendant Remus ? Elle ne pensait pas être capable de retrouver le chemin de son appartement. Ce château était un vrai labyrinthe. Elle regarda autour d'elle. McGonagall était déjà sortie de table. Quelques adultes qu'elle ne connaissait pas étaient présents mais ils ne lui prêtaient aucune attention. Les élèves, au contraire, la regardaient curieusement.
Ils se demandent probablement qui je suis, pensa-t-elle.
Et qui était-elle ? Une femme adulte – elle venait de fêter ses vingt-quatre ans – qui se préparait à suivre les mêmes enseignements qu'eux… Qui serait dans quelques heures une femme mariée… Elle sourit à cette pensée.
Et qui avait failli être mère…
Son sourire s'effaça.
-- Mademoiselle Roussel ?
Elle se retourna pour voir le jeune sorcier qui s'était adressé à elle et qui s'asseyait à présent à son côté. C'était un homme grand aux cheveux noirs et gras, au long nez busqué et à l'air sévère. Son visage ne lui était pas inconnu…
-- Je suis Severus Rogue, lui dit-il, le professeur de potion.
-- Enchantée, lui répondit-elle. Euh… Nous nous sommes déjà rencontrés, n'est-ce pas ?
Il lui sourit d'un air gêné.
-- Plus ou moins… J'étais avec Lupin lorsque nous vous avons tiré des griffes de ces mangemorts…
Cela expliquait l'impression de le connaître, bien qu'elle n'eut aucun souvenir de l'avoir vu à ce moment.
-- Alors je pense que je devrais vous remercier, lui dit-elle en souriant.
Cela parut assombrir l'humeur du jeune homme qui se releva brusquement.
-- Inutile ! dit-il d'une voix sèche.
Et il quitta la table sous le regard étonné de Morgwen.
Remus rentra en début d'après-midi et trouva sa fiancée assise sur un banc juste devant le hall d'entrée. Elle regardait les élèves de Rolanda essayer de se faire obéir de leurs balais. Lorsqu'elle le vit s'approcher, elle se leva et se précipita pour se jeter dans ses bras, indifférente du regard des élèves.
Plus réservé Remus se dégagea et lui prit la main pour rentrer dans le château.
-- Le professeur McGonagall m'a dit que nous pourrions nous marier sur les berges du lac, lui annonça-t-elle, radieuse. et que le professeur de sortilèges allait s'occuper d'y installer le matériel nécessaire… En fait, la seule chose que nous avons à faire, c'est de choisir nos témoins et de venir !
Elle éclata d'un rire joyeux. Remus était avec elle… Dans quelques heures, elle serait sa femme…
Il lui offrit un de ces sourires dont il avait le secret et qui la faisait tellement fondre. Puis son visage se rembrunit quelque peu.
-- Mais qui allons-nous prendre comme garçon et demoiselle d'honneur ?
-- Pour la demoiselle d'honneur, c'est facile ! Rolanda !
-- Qui ça ?
-- Rolanda Bibine, le professeur de Quidditch, précisa-t-elle en montrant le terrain du doigt. C'est une fille géniale !
-- Tu es rapide pour te faire des amis, remarqua-t-il. Va pour Rolanda, si elle est d'accord… Et pour le garçon d'honneur ?
Une ombre passa sur son visage alors qu'il disait ces mots. Il pensait évidemment à ses amis disparus. Les morts et le traître…
-- Pourquoi pas Rogue, le prof de potions ? demanda Morgwen.
Il la regarda d'un air si éberlué qu'elle hésita avant de continuer.
-- Vous vous connaissez bien, et puis il t'a aidé à me libérer…
-- Il n'acceptera jamais !
-- Demande-lui et on verra après s'il refuse…
Remus hésitait visiblement… C'est vrai que lui et Rogue n'avaient pas vraiment été les meilleurs amis du monde lorsqu'ils étaient ensemble à l'école… Mais c'était il y a longtemps ! S'ils devaient vivre à proximité l'un de l'autre, mieux valait pour tout le monde qu'ils se réconcilient…
-- S'il te plait… implora-t-elle. Ça me ferait plaisir…
Remus acquiesça à contrecoeur et partit en direction de la salle de potion tandis que Morgwen s'avançait vers le terrain de Quidditch.
Le soleil se couchait derrière le château. Le lac brillait d'une lueur rose orangé. Un vent frais faisait frémir les feuilles des arbres au-dessus d'eux.
Rolanda Bibine et Severus Rogue se tenaient de part et d'autre du professeur McGonagall. Derrière eux, une bannière représentant l'écusson de Poudlard sous laquelle était dressée une table couverte de parchemins et de plumes.
Remus remonta la file de bancs sur lesquels avaient pris place les professeurs de Poudlard.
La marche nuptiale retentit de nulle part.
Morgwen s'avança vers l'homme qu'elle aimait.
Des crépitements de flashs…
Sa robe blanche prenait les couleurs du couchant…
Ce sourire de Remus…
Parvenue devant McGonagall elle s'arrêta, attendant.
-- Nous sommes réunis ce soir pour célébrer l'union de cet homme et de cette femme, sous la bénédiction de Merlin, commença la sorcière avant de se tourner vers la demoiselle d'honneur: Rolanda Bibine ?
-- Je témoigne de l'amour que ces êtres se portent l'un à l'autre, répondit Rolanda.
-- Severus Rogue ? reprit McGonagall en s'adressant au professeur de potions.
Il hésita une seconde qui parut une éternité à Morgwen.
-- Je témoigne de l'amour que ces êtres se portent l'un à l'autre, finit-il par répondre d'une voix amère.
McGonagall continua comme si de rien n'était.
-- Remus Lupin ?
-- Morgwen, je te prends pour épouse, répondit Remus faisant s'agrandir le sourire de Morgwen, et je te promets de te chérir et de t'aimer jusqu'à ce que la mort nous sépare.
-- Morgwen Roussel ?
-- Remus, je te prends pour époux, souffla-t-elle avant de retrouver sa voix, et je te promets de te chérir et de t'aimer jusqu'à ce que la mort nous sépare.
-- Y a-t-il quelqu'un dans cette assemblée qui ait une raison de s'opposer à ce mariage ? demanda McGonagall au public.
Morgwen avait beau savoir que cette question était pure cérémonie, elle retint sa respiration de peur jusqu'à ce que la sorcière reprenne.
-- Remus et Morgwen, je vous déclare donc mari et femme.