En arrivant près de l'arrière-cour, Callisto vit la foule de curieux amassée à l'entrée telle un essaim de frelons autour d'un pot de miel. Elle ne put retenir un reniflement méprisant tandis que les policiers non-maj' essayaient de maintenir les passants loin de la scène de crime. Toute cette curiosité macabre la dégoûtait. En sept ans au service de la Police Magique, Callisto n'avait pas encore compris ce qui poussait les gens à se comporter ainsi, et sans doute ne le comprendrait-elle jamais. Callisto vivait dans un monde où les cadavres s'empilaient semaine après semaine. La communauté sorcière canadienne était trop restreinte pour compter autant de meurtres que celle non-maj' mais cela ne les empêchait pas d'être aussi sanglants.
Elle traversa la foule s'excusant plusieurs fois pour que les gens la laissent passer. Elle dut insister à de nombreuses reprises, certains ne voulant pas perdre leur place. Finalement, elle arriva près du cordon de police. La majorité du corps était caché par l'angle du bâtiment. Seuls les mollets et les pieds encore chaussés étaient visibles. Callisto devina aux souliers qu'il s'agissait d'une femme. Son cœur se serra, elle espérait ne pas connaître la victime. Sentiment qu'elle savait égoïste. Elle connaissait toujours les victimes de ce psychopathe. Callisto tenta de se reprendre en respirant profondément. Elle n'avait pas le temps de s'apitoyer sur son propre sort.
— Monsieur l'agent, appela-t-elle.
L'homme d'une trentaine d'années se tourna vers elle. A l'expression de son visage, la jeune femme devina qu'elle n'était pas la première à l'avoir hélé et que cela commençait à l'agacer.
— Madame, je ne peux répondre à aucune de vos questions.
Bien que parfaitement intégrée à la communauté non-maj', Callisto oubliait parfois qu'ils n'avaient pas la même considération envers les femmes qu'ils avaient envers les hommes. Elle se demandait comment le Premier Ministre du Canada magique, Aristide Butler, avait justifié sa présence au Premier Ministre canadien, Wilfrid Laurier, car aucune femme n'était admise dans les rangs de la Police non-maj'.
— Je ne souhaite pas vous poser des questions, Monsieur l'agent, répliqua-t-elle poliment. Callisto Frasnier, je suis envoyée par le Lieutenant-gouverneur de l'Ontario, mentit-elle en lui tendant son accréditation officielle.
Bien que la signature en bas de cette lettre soit celle d'Oliver Mowat, ce dernier l'avait paraphée sous la demande expresse du Premier Ministre canadien. En effet, le seul membre du gouvernement au fait de l'existence de la communauté de sorciers était Wilfrid Laurier. Aussi, cette autorisation avait été demandée par le Premier Ministre du Canada magique à son homologue dès que l'affaire avait été connue. L'agent parcourut rapidement la lettre du regard avant de la lui rendre. Il lui lança un regard étrange mais se décala pour la laisser passer.
— Désolé, Mademoiselle Frasnier. Allez-y, je vous en prie !
Callisto lui offrit un sourire tandis qu'elle entendait quelques commentaires peu sympathiques à son égard. Étant à moitié Lakota et ayant hérité du physique particulièrement typé de sa mère, Callisto avait l'habitude d'essuyer les critiques et les insultes et n'en avait plus cure depuis bien longtemps. Sa mère, Indienne Lakota, avait rencontré son père, fils unique et héritier d'une des plus grandes familles de Sang Pur canadiennes, lors de leurs études à l'école de sorcellerie de Ilvermorny. La famille Frasnier, parfaitement intégrée à la communauté non-maj' canadienne, possédait une distillerie de whisky ainsi que plusieurs usines de textiles ce qui avaient fait leur fortune quelques décennies plus tôt. Charles Frasnier, son père, et Ehawee Standing Bear, sa mère, s'étaient mariés dès que la jeune femme, plus jeune que lui de deux ans, avait été diplômée. A l'époque, le mariage avait fait scandale dans la bonne société non-maj' ottavienne. Certains avaient refusé de venir au mariage trouvant des excuses plus ubuesques les unes que les autres. Pourtant, avec le temps, le salon d'Ehawee Frasnier était devenu l'un des plus prisés. Désormais, seuls quelques irréductibles refusaient encore de lui adresser la parole.
En approchant du corps, ou du moins de la partie inférieure de celui-ci, Callisto put voir deux hommes s'affairer. Le premier habillé d'un costume noir était agenouillé et examinait des traces laissées sur les jambes, tandis que le deuxième, un peu plus jeune et vêtu d'un uniforme d'agent de police, prenait des notes. Callisto chercha du regard la partie supérieure de la dépouille. Comme tous ses crimes passés le tueur avait découpé sa victime en deux au niveau de la taille. Ses yeux tombèrent enfin sur ce qu'elle cherchait et son cœur rata un battement en reconnaissant la chevelure blonde.
— Non, non, non, non, ne put-elle s'empêcher de marmonner en se dirigeant vers le cadavre.
— Mademoiselle ! Mademoiselle ! Appela une voix dans son dos.
Callisto l'ignora tout à l'horreur de sa découverte. Elle se baissa et dégagea les cheveux du visage de la défunte. Malgré l'habitude, elle ne put retenir un hoquet de stupeur. Elle savait qu'elle connaîtrait la victime toutefois elle ne s'était jamais attendue à ce qu'il s'agisse de la femme de son meilleur ami. Callisto ne put détacher ses yeux du visage effrayé de la jeune femme. Lorietta Müller, comme toutes les autres victimes avant elle, était morte dans la souffrance et la terreur. Par respect, Callisto ferma les yeux qui ne refléteraient plus jamais rien d'autre que le vide.
— Mademoiselle ! Pardonnez-moi mais l'accès à cette zone est restreinte, déclara une voix masculine dans son dos.
Callisto se releva et tourna son visage le plus impassible possible vers l'homme. Il s'agissait de l'agent de police qui prenait des notes quelques secondes plus tôt. Des yeux verts légèrement exorbités, un nez proéminent et des dents quelque peu de travers, l'homme n'avait certainement pas gagné à la loterie beauté de mère nature. Elle écarta cette pensée peu aimable et se força à esquisser un sourire.
— Excusez-moi Monsieur l'agent mais je suis à la recherche de l'inspecteur en charge de l'affaire, dit-elle en montrant son autorisation.
L'agent fixa son papier plusieurs secondes avant de tourner son regard vers l'homme en costume.
— Inspecteur Murdoch ! Cette femme a été envoyée par le Lieutenant-gouverneur de l'Ontario, expliqua-t-il.
Le dénommé Murdoch s'approcha d'elle à la fois curieux et surpris.
— Bonjour Inspecteur Murdoch ! Déclara-t-elle poliment. Vous devez être l'inspecteur en charge de cette affaire. Je suis Callisto Frasnier et j'ai été mandatée par le Lieutenant-Gouverneur Mowat pour vous aider dans cette enquête, se présenta-t-elle en montrant son autorisation.
— Bonjour Mademoiselle Frasnier, répliqua l'homme. Puis-je voir ?
— Bien entendu, répondit-elle en lui donnant le papier.
Murdoch le parcourut du regard avant de remarquer :
— Il est prévu que deux personnes viennent en renfort.
— Theobald ne devrait pas tarder.
Murdoch hocha la tête avant de lui rendre sa lettre qu'elle glissa dans la poche de son manteau. Elle effleura du bout des doigts sa baguette magique avant de tendre la main à Murdoch.
— Callisto Frasnier, se présenta-t-elle de nouveau.
— Inspecteur William Murdoch, maréchaussée de Toronto, rétorqua l'homme en la lui serrant. Et voici l'agent George Crabtree.
Elle accorda un léger signe de la tête poli à l'agent avant de reporter son attention sur le corps de Lorietta.
— Excusez-moi Mademoiselle, l'appela l'agent qui l'avait laissé pénétrer sur la scène du crime. Cet homme dit être avec vous.
Callisto tourna son regard vers la foule et n'eut aucune difficulté à repérer son partenaire. Du haut de ses deux mètres Theobald Hamilton dépassait la plupart des voyeurs non-maj' d'au moins une tête. Il tenait un petit sac en papier dans sa main gauche tandis qu'il lui faisait signe de l'autre. Callisto se retint difficilement de lever les yeux au ciel.
—Oui, il est avec moi.
— Bonjour Callie. Messieurs, les salua poliment Theobald.
Le regard de Callisto s'arrêta sur le col de sa chemise où une peu discrète trace de rouge à lèvres se trouvait. La jeune femme devina sans mal que son partenaire avait été, une fois de plus, rendre visite aux demoiselles de petite vertu.
— Vous êtes en retard, Theobald, répliqua la jeune femme d'une voix peu aimable.
— D'où ces croissants. Je sais que ce sont vos préférés, dit-il en lui tendant le sachet. Qu'est-ce qu'on… commença-t-il en tournant son regard vers le corps. Sacrebleu ! Ne serait-ce pas Lorietta Guinness ?
— Vous connaissez la victime ? s'étonna Murdoch.
— En effet, soupira Callisto. Lorietta Müller née Guinness. Mère décédée, père boutiquier. Il tient une mercerie dans le centre-ville de Toronto. Son époux et elle vivent à quelques rues d'ici.
Du coin de l'œil elle voyait l'agent George Crabtree prendre des notes.
— Vous avez l'air de bien la connaître.
— Je connais bien son mari, Franz Müller, expliqua Callisto.
Franz et elle s'étaient rencontrés lors de leur première année d'étude à Ilvermory Ils étaient rapidement devenus inséparables et étaient restés les meilleurs amis du monde même après leur sortie de l'école. Lorsque Franz avait épousé Lorietta, Callisto avait même eu l'honneur d'être son témoin. Et quand sa jeune sœur avait été assassinée en septembre mille huit cent quatre-vingt-quatorze, Franz avait été un de ses plus grands soutiens.
— Vous auriez d'autres informations à nous communiquer ?
— Elle a deux ans de moins que moi donc elle doit être née en mille huit cent soixante-quinze. Elle a une sœur aînée, Alba non Alda Guinness.
— Je crois qu'elle s'est marié avec un Non… euh… Un homme du nom de Henry, intervint Theobald.
— Vous connaissez Alda ?
— On s'est, disons, fréquenté un certain temps en dernière année, expliqua-t-il.
Callisto se retint de faire remarquer que cela ne l'étonnait pas. Theobald était connu pour avoir connu un nombre conséquent de femmes. La jeune femme ne s'attarda pas sur ce détail de la vie personnelle de son coéquipier et préféra se pencher vers le corps. Du bout de son doigt ganté, elle tourna le visage vers la gauche laissant ainsi apparaître le côté droit du cou.
— Une piqûre à la base du cou, déclara-t-elle. Vous avez vu comment sont ses cheveux, Theobald ?
— Oui et alors ?
— Lorietta prenait le plus grand de sa chevelure. Elle ne serait jamais sortie en cheveux. Et cette robe… Quelque chose cloche.
— Vous croyez qu'on l'a attiré ici sous un faux prétexte ?
— J'en ai bien l'impression, dit-elle en prenant la main de la victime.
Elle l'examina attentivement avant de déclarer :
— Elle a de la saleté sous les ongles et ses mains sont égratignées. Elle ne s'est pas laissée faire, elle a essayé d'attraper n'importe quoi pour se retenir même le sol.
— Alors il l'aurait attrapée par les chevilles et traînée sur plusieurs mètres ? Fichtre ! Quelle fin atroce !
— Elle savait ce qui allait lui arriver. Elle était désespérée.
— Nous en étions venus à la même conclusion, intervint l'inspecteur Murdoch, mais notre médecin légiste doit encore déterminé les causes de sa mort.
— Son cœur a dû s'arrêter avant qu'il la découpe.
— Qu'est-ce qui vous fait dire ça ? interrogea l'agent Crabtree.
— Il y a trop peu de sang. Alors il y a deux possibilités à cela soit elle a été tuée autre part, soit elle était déjà décédée. Enfin, j'imagine que votre médecin légiste sera plus à même de confirmer ou infirmer cette supposition, expliqua-t-elle.
Elle allait étudier la partie basse du corps lorsqu'une voix masculine non loin retint son attention. Elle tourna son visage vers l'endroit d'où lui était parvenu la voix et n'eut aucun mal à le repérer. Franz Müller était le stéréotype de l'homme germanique. Grand et athlétique, il possédait aussi des cheveux d'un blond très clair et des yeux aussi bleus que l'océan.
— Je vais... commença l'inspecteur non-maj'.
— Non, je préfère y aller, intervint Callisto en se levant.
Lorsque Franz croisa le regard de sa meilleure amie, cette dernière put lire dans son regard une pointe de soulagement toutefois largement étouffée par une tristesse profonde. Callisto se doutait qu'il n'était pas dupe.
— Laissez-le entrer, Monsieur l'Agent ! Franz ! Tu n'as…
— C'est Lorietta, n'est-ce pas ?
— Franz, je suis désolée, souffla Callisto en posant sa main sur son bras. Tu n'as pas envie de voir ça.
— C'est lui, n'est-ce pas ? questionna-t-il d'une voix neutre.
— Il y a peu de doutes à ce sujet.
— Monsieur ? intervint la voix de l'inspecteur Murdoch.
— Monsieur Müller, se présenta Franz.
Callisto pouvait deviner qu'il essayait de rester fort malgré l'horrible coup du sort qui venait de le frapper.
— Je suis… J'éta… Je suis le mari de la victime, bredouilla-t-il.
— Toutes mes condoléances, Monsieur Müller, déclara l’Inspecteur Murdoch. Nous allons devoir amener le corps de votre épouse à la morgue pour que notre légiste puisse l'examiner comme il se doit.
Franz hocha lentement la tête.
— J'aimerais vous poser quelques questions concernant votre femme. Avait-elle des ennemis ?
— Non, Lorietta était aimée de tous. Ma femme est… était la gentillesse incarnée bien qu'il faille avouer qu'elle ne s'entende pas vraiment avec son père.
— Son père ?
— Sa mère est morte en lui donnant naissance et il n'a que très difficilement accepté notre mariage.
— Puis-je vous demander pourquoi ?
— Il ne supportait pas ce que j'étais. Vous comprenez, son père tient une épicerie et je ne suis qu'un simple gratte-papier trop pauvre pour la rendre heureuse et la protéger. Il faut croire qu'il avait raison…
— Franz, ne dis pas ça ! Ce n'est pas de ta faute.
— Tu es trop gentille, Callisto. Bien sûr que c'est ma faute. Si j'avais été là au lieu de travailler, si je… Scheisse ! Je savais que c'était l'équinoxe d'automne hier et je l'ai quand même laissée seule à la maison.
— Que voulez-vous dire par vous saviez que c'était l'équinoxe d'automne ? questionna Murdoch.
Franz sembla alors se rendre compte de son erreur mais ne sut visiblement pas quoi répondre.
— Il se passe toujours des crimes plus étranges durant ce genre de fêtes, déclara Callisto, venant à son secours.
— Mademoiselle Frasnier a raison, intervint l'agent Crabtree. J'avais entendu une fois l'histoire d'une femme qui sacrifiait un jeune garçon à chaque solstice. Une histoire avec le pouvoir du soleil et de la lune.
— Vous voulez parler de Kathleen Reynolds ? interrogea Callisto.
— En effet.
Cette histoire avait eu lieu, il y avait plus de quinze ans, Callisto s'en rappelait parfaitement car lorsque Kathleen Reynolds avait été arrêtée et condamnée à la pendaison, sa mère lui avait appris qu'elle et la sœur de Kathleen avait fréquenté Ilvermorny au même moment. Descendante d'une prestigieuse famille de Sang-Pur nord-américaine, Kathleen était née Cracmole et s'était persuadée elle-même que les nés-non maj' lui avaient volés ses pouvoirs. Pour les récupérer, elle avait enlevé quelques jours avant chaque solstice un jeune garçon né-non maj' et cela pendant près de trois ans. Le dernier en date, un dénommé Harvey Artkins, avait été retrouvé vidé de son sang par la police non-maj' de Montréal. Après plus de quatre mois d'enquête, Kathleen avait été arrêté malgré les pots-de-vin que son père avait payé au chef de la police montréalaise. L'implication de cette fille de bonne famille avait fait grand bruit et avait scandalisé toute la population canadienne.
— Il va falloir qu'on t'amène avec nous au poste pour te poser un peu plus de questions par contre, Franz, le prévint-elle.
Son meilleur ami hocha la tête gravement tandis que l'Inspecteur Murdoch leur faisait signe de le suivre vers le poste numéro 4. Ce dernier se trouvait à un peu moins d'un kilomètre de la scène du crime et ils purent ainsi le rejoindre à pied. Lorsqu'ils pénétrèrent dans le poste de police, ils furent accueilli par un homme d'une quarantaine d'années aux cheveux et la moustache rousse.
— Ah Murdoch ! Vous avez déjà attrapé le coupable ! S'exclama-t-il en souriant.
— Non, Inspecteur Brackenreid. Il s'agit de Monsieur Franz Müller, le mari de la victime.
— Ah ! Toutes mes condoléances, Monsieur Müller.
Les yeux de Brackenreid se posèrent alors sur Callisto et Theobald.
— Et ces deux-là, Murdoch ?
— Callisto Frasnier et mon partenaire Theobald Hamilton. Nous avons été envoyés par le Lieutenant-Gouverneur Mowat pour vous aider dans cette enquête, déclara-t-elle en lui tendant son assignation.
L'inspecteur Brackenreid prit le papier et l'examina rapidement avant de relever un regard surpris vers elle.
— Crabtree !
— Oui, Monsieur ?
— Vous laisserez à Mademoiselle Frasnier votre bureau et Monsieur Hamilton prendra celui d'Higgins.
— Oh Inspecteur ce n'est pas nécessaire. Theobald et moi n'avons pas besoin d'avoir un bureau chacun.
— Bon eh bien…
— Je leur laisserai mon bureau, Inspecteur, assura l'agent Crabtree. Suivez-moi, ajouta-t-il à leur attention.
L'homme les conduisit vers l'arrière du poste de police où deux bureaux se faisaient face entre les bureaux du personnel haut gradé.
— Mon bureau est ici.
— Merci Agent Crabtree, dit-elle en lui souriant.
— Crabtree ! Venez par là ! s'exclama l'Inspecteur Brackenreid de son bureau.
Callisto suivit du regard le policier qui pénétra dans la pièce à la suite de Murdoch avant de se tourner vers le bureau et de s'y asseoir. Elle attrapa une feuille ainsi qu'un porte plume et commença à écrire ce qu'elle avait remarqué sur la scène du crime. Il fallait qu'ils coincent cette raclure le plus vite possible.
L'univers de Harry Potter appartient à JK Rowling et celui des Enquêtes de Murdoch appartient à Maureen Jennings. Je ne touche pas d'argent pour mes écrits.
Alors qu'avez-vous pensé de ce premier chapitre ? Où pensez-vous que l'histoire va nous amener ?
Merci d'avoir lu.
Sam