Cet horrible pressentiment ne le quittait pas depuis le début de la soirée. Une sensation désagréable, une sorte de stress qui lui serrait les entrailles. Quelque chose allait se passer. Quelque chose de mal. Quelque chose de grave. Il ne savait pas encore quoi. Mais, comme une menace, cette idée ne cessait de tourner dans sa tête, en boucle, comme un tourne-disque.
Cette soirée était pourtant bien banale, si l’on exceptait le fait qu’il s’agissait du soir d’Halloween. Les enfants des Moldus se baladaient déguisés un peu partout quémander des bonbons, les sorciers se réunissaient en famille et dégustaient l’un des meilleurs repas de l’année. Quelque part en Ecosse, les élèves de Poudlard festoyaient dans la Grande Salle, entourés de citrouilles et de bougies.
Aucune mission prévue par l’Ordre. Aucun plan prévu par les Mangemorts d’après leurs informateurs, sources plus que fiables. Aucune raison de s’inquiéter. Mais alors, pourquoi n’arrivait-il pas à se le retirer de la tête ?
Il avait attrapé un livre, se disant que la lecture lui changerait les idées. En une vingtaine de minutes, il n’avait fait que relire la même phrase sans en percevoir le sens. Pourquoi était-il si préoccupé ? Était-ce de l’ennui ? Il s’agissait du premier Halloween qu’il passait seul de toute sa vie. Peut-être était-ce cela. Enfant, il avait longtemps détesté cette fête qui rimait avec obligation et repas mondain. Mais, comme pour beaucoup de choses, Poudlard en avait changé sa vision. Halloween était devenue une nouvelle occasion de s’amuser, de jouer des tours aux autres élèves, fantômes et professeurs. Et après avoir quitté le château, ils avaient continué de se retrouver entre Maraudeurs pour le célébrer. Une date importante sur leur calendrier.
Mais cette année, tout était différent. Depuis plusieurs mois, il s’était avéré que Voldemort traquait sans relâche les Potter. Ils devaient se cacher. Oh, ils devaient tous se cacher. Mais James, Harry et Lily couraient un immense danger. Dumbledore les avait même temporairement privés de sortie, et limitait les visites qu’on leur rendait. Pour ne pas attirer l’attention. Lorsqu’ils lui avaient demandé s’ils pouvaient exceptionnellement se retrouver pour cette soirée, il avait refusé. Trop de monde, une date trop spéciale pour les sorciers, avait-il rétorqué. Et s’il leur avait menti ? Et si lui aussi avait eu ce pressentiment ? Ou bien peut-être savait-il quelque chose qu’il leur cachait ?
Sirius passa une main sur son visage, ferma un instant les yeux. Il commençait à divaguer. Il fallait qu’il se reprenne. S’il commençait à ne plus faire confiance à leur leader, qui lui resterait-il ? La guerre l’avait rendu trop méfiant. Où était donc passé le garçon insouciant qu’il avait pu être ? Il se faisait presque peur à lui-même.
L’horloge sonna et il sursauta brusquement, le bruit le tirant de ses pensées. Son mal-être s’intensifia. Quelque chose de mal. Quelque chose de grave. Et pourquoi ses pensées ne cessaient-elles de le ramener à James et Lily ? Pourquoi pas Remus ou Peter ? Il aurait pu rendre visite à ses deux amis, mais Peter était souffrant, et la pleine lune avait eu lieu la veille. Ils avaient besoin de repos. Et cela les rendait vulnérables. Alors pourquoi ne s’inquiétait-il que pour les Potter ?
Il se leva du fauteuil dans lequel il était avachi, se rendit dans l’entrée, attrapa son manteau. Il l’enfila, posa sa main sur la poignée et hésita un instant. N’était-il pas en train de commettre une erreur ? Débarquer à l’improviste était dangereux. Il savait que leur maison, en plus du charme de Fidelitas, était entourée de nombreux et complexes sortilèges de protection, dont un prévenant Dumbledore en cas d’intrusion non prévue. Mais il ne pouvait pas rester les bras croisés. Son pressentiment était probablement futile, puéril. Néanmoins, il avait besoin d’en avoir le cœur net. Il sortit sur le perron, et se jeta un charme de désillusion avant de transplaner.
Sensation d’étouffer. Envie de vomir. Tourbillon noir tout autour de lui. Et enfin le sol, ferme, sous ses pieds. Il rouvrit les yeux. Il était à Godric’s Hollow. Au loin, on entendait les rires d’enfants. Un couple de Moldus passa devant lui sans même se douter de sa présence. Et lui-même les remarqua à peine, ses yeux fixés sur l’autre côté de la chaussée. A quelques mètres de lui se trouvait la maison des Potter. Il eut envie de hurler.
Pourquoi le portail battait-il en grinçant sous la force du vent ? Pourquoi la porte d’entrée était-elle entre ouverte ? Aucune visite, strictement aucune. Dumbledore l’avait interdit. Pourquoi les murs de l’étage semblaient-ils à moitié effondrés, détruits ? Pourquoi de la fumée s’échappait-elle de la fenêtre de la chambre de James et Lily ?
Des larmes montèrent à ses yeux tandis qu’il restait pétrifié face à cette vision d’horreur. Qui ? Qui était entré ? Ce pouvait-il que… Non ! C’était impossible ! Il ne pouvait pas connaître l’emplacement de leur maison. C’était impossible !
Un rire suraigu lui parvint depuis la rue voisine et lui fit comme un électrochoc. Il revint à lui-même brusquement, récupérant ses capacités locomotrices, et s’élança en courant en direction de l’entrée de la maison. Le froid lui mordait la peau sous son manteau et son pied gauche était douloureux depuis plusieurs jours – pourtant il ne sentait rien. Il n’y avait que la peur, insidieuse, qui prenait toute la place, toute sa conscience disponible. Il poussa violemment le portail qui s’écrasa dans un bruit métallique contre le muret, puis ouvrit à la volée la porte d’entrée. Le souffle court, il s’arrêta net. Il n’en croyait pas ses yeux.
Une personne, allongée, à moitié affalée sur l’escalier. Des lunettes, au sol, cassées. Deux grands yeux marron, vides. Éteints. Sirius plaqua sa main sur sa bouche alors que sa respiration s’accéléra. Le corps formait un angle étrange. Pourquoi ne bougeait-il pas ? Pourquoi était-il si résolument immobile ? C’était impossible. Impossible. Les battements de son cœur se firent plus pressants, moins coordonnés. Comme un solo de batterie mal maîtrisé. Ses yeux s’écarquillèrent, ses cheveux se dressèrent sur sa nuque. Impossible. Il se rendit compte que ses joues étaient inondées de larmes quand elles mouillèrent sa main, toujours collée à ses lèvres. Il avait la sensation que tout l’air avait été chassé de ses poumons. Comme cette fois où il était tombé de son balai, à plat dos. Il avait beau inspirer de toutes ses forces, il avait l’impression que l’air fuyait sa cage thoracique. Il étouffait.
Il tomba à genoux, et le gauche se mit à saigner. Il se rendit compte que la moquette était jonchée de gravas, vestiges des marches de l’escalier auxquelles il manquait de nombreux morceaux. Ils encadraient le corps de son ami, comme les fleurs bordant un cercueil. Le choc avait dû être terriblement violent – le sortilège, d’une puissance inouïe. Il posa ses mains sur celles de son meilleur ami, et senti la peau glacée sous ses doigts. Inerte. Morte.
Il attrapa le visage de James. Ses yeux fixaient un point imaginaire quelque part entre lui et le plafond. Ils étaient dépourvus de vie. Comme si une petite étincelle s’était éteinte. A tout jamais. Sirius voulu hurler mais aucun son ne sortit de sa gorge. Il sentait le sang battre à ses tempes, et avait l’impression que son cerveau était sur le point d’exploser. Et sa peau, sa peau, elle était si froide. Comment un corps pouvait-il se transformer ainsi en glaçon ? Il lui tapota la joue. Il allait se réveiller. Sa chaleur allait revenir. Ses yeux allaient se rallumer. Il ne pouvait pas partir. Il ne pouvait pas le laisser seul. C’était impossible.
— James !
Il devait l’entendre. Réagir. Il devait se passer quelque chose. N’importe quoi. Il ne lui en aurait même pas voulu de lui vomir dessus – ce n’aurait pas été la première fois. N’importe quoi, faites qu’il se passe quelque chose. Il ne pouvait pas être mort. Pas James.
— James ! Réponds-moi ! Je t’en supplie ! Pitié…
Il se mit à sangloter, arc-bouté au-dessus du corps sans vie de son meilleur ami. Il supplia, pria, quelqu’un, quelque chose, de lui venir en aide. Il hurla, enfin, cria, et sa peine déchira ses cordes vocales, lui brûla la gorge. L'impossible c'était produit. Mais comment ? Après toutes les précautions qui avaient été prises, tous les gens qui s'étaient mis en danger pour les protéger, comment Voldemort avait-il pu retrouver les Potter ? Comment était-ce possible ? Malgré la preuve sous ses yeux, il ne parvenait pas à le croire. Et la vérité, douloureuse, le frappa. Son meilleur ami était mort. Le plus grand mage noir jamais connu s'en était pris à lui, à sa famille.
Sa famille.
Il réprima un cri d'horreur et se releva d'un bond. Il jeta un dernier regard effaré à James. James. Son ami était mort. Mais qu'en était-il de sa femme, de son fils ? Où étaient donc Harry et Lily ? Avaient-ils pu s'échapper ? Allait-il les retrouver, eux aussi, gisant quelque part dans la maison, morts, leurs corps brisés ?
Il poussa la porte du salon, se précipita dans la pièce. Vide. La cuisine, vide elle aussi. Comme pris dans une course effrénée, fou, il ouvrait toutes les portes, les arrachant presque de leurs gonds, regardait sous les tables, les chaises, les fauteuils. Il fallait qu'il les retrouve. Après avoir fouillé entièrement le rez-de-chaussée, il se souvint de la fenêtre ouverte à l'étage, de la fumée qui en sortait. Il tourna les talons et grimpa les marches quatre à quatre. Et si, en s'affalant et se désolant sur le corps de James, il avait perdu trop de temps ? Et s'ils étaient là-haut, tous les deux, à l'article de la mort, attendant désespérément de l'aide, et qu'en s'attardant en bas, il avait perdu toute chance de pouvoir les sauver ?
Il traversa le couloir à toute allure. Au fond, la porte de la chambre de James et Lily était ouverte, à moitié enfoncée, comme si quelqu'un avait violemment tapé dedans. Lily avait dû tenter de se barricader. Mais il était rentré malgré tout. Les larmes baignaient à nouveau son visage. Il était terrifié par ce qu'il risquait de découvrir en passant la porte.
Et il se rendit compte qu'il n'était pas seul. De l'autre côté de la porte enfoncée s'élevaient des pleurs. Ceux d'un enfant.
— Harry ! hurla-t-il comme on hurle à la mort.
Il se précipita à l'intérieur. Harry était là, seul, derrière les barreaux de son lit, en larmes, les yeux rouges. Depuis quand pleurait-il ainsi ? Depuis combien de temps était-il seul dans ce lit ? Une large blessure rouge en forme d'éclair barrait son front. Que lui avait-il fait ? Sirius leva le sortilège de Désillusion, s'avança vers son filleul et butta sur quelque chose. Son regard descendit vers ses pieds et il sentit un cri d'horreur remonter lentement le long de sa trachée. Il porta ses deux mains à sa bouche dans l'espoir de l'étouffer – ce n'était pas la peine d'effrayer encore davantage le bébé.
— Lily...
Son désespoir résonna contre les murs creux de la chambre à coucher. Une sorte d'écho insidieux, comme une voix qui lui murmurait à l'oreille qu'il venait de perdre deux de ses meilleurs amis. Son monde s'écroulait. Il pleurait, criait, gémissait – il ne savait même plus. Il avait la sensation de tomber, infiniment, dans un puits sans fond. Plus rien ne comptait. Ses ongles étaient plantés dans la peau tendre de ses tempes, laissant des marques rouges et profondes. Il s'écroula à nouveau, le dos contre les barreaux blancs du lit d'enfant, la respiration haletante, hasardeuse. Les secondes passèrent, les minutes peut-être. Ou étaient-ce des heures ? Il perdit la notion du temps. Il avait cette terrible sensation de se trouver dans un cauchemar total. Et il fallait que ce cauchemar s'arrête. C'était impossible. Il fallait qu'il se réveille.
Les cris de Harry le ramenèrent à la réalité. Il ne pouvait pas fuir. Pas cette fois. Il fallait qu'il le protège. Il plongea ses yeux bleus dans ceux de Harry. Si verts, si semblables à ceux de sa mère. Ceux de Lily, qui s'étaient éteints pour toujours. Non, il ne fallait pas qu'il résonne ainsi. Il fallait qu'il s'occupe de Harry. Ils étaient partis en l'ayant désigné pour qu'il soit toujours là pour leur fils. Et le petit allait cruellement avoir besoin de lui. Il venait de perdre ses deux parents. Mais surtout, il courait un terrible danger, Sirius le savait. Les Potter avaient été attaqués – deux tués, et un blessé. Pourquoi ce monstre n'avait-il pas terminé le travail ? Il s'était attaqué à Harry, comme la blessure à son front le montrait. Pourquoi ne l'avait-il pas tué ? Il ne comprenait pas. Il ne comprenait plus rien. Il avait l'impression de ne s'être jamais senti aussi perdu. Depuis qu'il avait quitté sa maison, il était comme dans une autre réalité.
Il passa une main entre les barreaux et la posa sur la tête du petit, caressant ses cheveux courts mais déjà en bataille, comme ceux de son père. Et ses larmes redoublèrent à cette pensée. Il se releva et prit Harry dans ses bras, le serrant contre lui, le berçant doucement pour essayer de le calmer.
— Je suis désolé, Harry. Terriblement désolé. La vie est tellement injuste, tellement... Je suis désolé. On n'a pas réussi à les protéger. On a tout essayé, pourtant. Mais on n'a pas réussi à les... à vous... à vous protéger.
Ils n'avaient pas réussi. Lui, l'Ordre, Dumbledore, Remus, Peter.
À cette pensée, la vérité le frappa comme un éclair. Foudroyé, son cœur manqua à nouveau de lâcher. Peter. Il était leur Gardien du Secret. Le seul à pouvoir révéler où habitaient les Potter. Son silence les maintenait en liberté. Il avait révélé le secret aux Mangemorts. L'avaient-ils torturé ? Il devait être en terrible danger. Comme lorsqu'il avait réalisé, quelques instants plus tôt, qu'il n'avait pas la moindre idée d'où pouvaient se trouver Harry et Lily, ni dans quel état, il eut à nouveau cette décharge, ce besoin frénétique de partir à sa recherche, de s'assurer qu'il allait bien. Ils avaient dû le capturer. Le torturer, pour lui extorquer cette information. Était-il encore en vie ?
La panique le gagna. Il fallait qu'il retrouve Peter, qu'il s'assure qu'il aille bien. Il ne voulait pas, il ne pouvait pas perdre encore un de ses amis cette nuit. Mais il ne pouvait pas non plus partir à sa recherche ainsi. Il fallait qu'il s'occupe de Harry. Il ne pouvait pas le laisser, si seul, sans protection, dans cette maison en ruines, au milieu des gravas et des morceaux de mur éclatés par les sortilèges. Il ne pouvait pas l'abandonner. Il était son parrain. Celui qui devait toujours se trouver là pour lui. Il devait se méfier de tous. Car si Peter avait pu être attrapé par les Mangemorts, quelqu'un avait nécessairement dû révéler l'emplacement de sa cachette à lui. Et seul les Maraudeurs la connaissait, ainsi que Dumbledore. Un nouveau doute s'empara de lui, comme une nouvelle terrible vérité. Remus ? Non, c'était impossible. Il n'avait pas pu les trahir. Pas lui... Pourtant, il s'agissait de la seule explication logique qu'il parvenait à trouver.
En une nuit, il venait de perdre ses quatre meilleurs amis. Deux morts, un probablement agonisant, et un traître. Que lui restait-il ? Son regard brouillé par son chagrin se posa sur ce petit garçon aux yeux verts, dont les pleurs commençaient à se calmer et qui s'accrochait à lui comme à une bouée de sauvetage. Son filleul. L'unique raison pour lui de rester en vie. Il ne savait pas lequel d'entre eux avait réellement le plus besoin de l'autre.
Encore perdu, il resta de longues minutes debout en plein milieu de la pièce à demi détruite. Que faire ? Il n'en avait pas la moindre idée. Ses doutes l'assaillaient, il ne savait plus en qui avoir confiance. Il avait perdu tous ses repères. Qui prévenir ? Qui appeler à l'aide ?
Le grincement du portail le tira de ses pensées. Quelqu'un. Quelqu'un venait. Un sous-fifre chargé de terminer la besogne ? Voldemort avait-il envoyé quelqu'un s'occuper de régler le compte de son filleul ? De nettoyer la maison ? Il se mit à genoux pour qu'on ne puisse l'apercevoir depuis le jardin puis se rapprocha lentement de la fenêtre arrachée. Il se colla contre le mur, Harry toujours contre lui. Et, lentement, décala son visage, milimètre par milimètre. Une silhouette gigantesque. Des cheveux hirsutes, touffus. Hagrid. Que faisait-il là ? Était-ce Dumbledore qui l'avait envoyé ? Comment le vieux directeur avait-il eu vent de l'attaque ? Puis il se souvint des sortilèges de protection, de ceux censés l'avertir lorsque quiconque pénétrait dans la maison.
Une nouvelle vague de panique s'empara de lui. Dumbledore allait vouloir récupérer Harry. Ou était-ce un piège ? Pouvait-il réellement faire confiance à Hagrid ? Il n'avait jamais douté de ses amis jusqu'à cette nuit funeste. Mais il ne savait plus qui croire. Et il avait peur qu'il ne s'en prenne à son filleul. Il fallait qu'il s'en aille. Il se recroquevilla autour du bébé, comme pour le protéger par son corps, et transplana. La sensation d'étouffer lui parut cruellement faible, comparée à celle qui lui enserrait la poitrine depuis qu'il s'était matérialisé à Godric's Hollow.
Les marches qui menaient à l'entrée de sa maisonnette étaient glacées. Il se releva, comme un robot, ouvrit la porte, entra. Il posa le petit sur une chaise le temps de se défaire de son manteau, pendit se dernier, puis le prit à nouveau dans ses bras. Comme un automate, il se rendit dans le salon, puis s'affala sur le canapé.
Il se sentait vide. Comment tout ceci pouvait-il être réel ? Il se sentait terriblement seul. Il n'avait personne vers qui se tourner. Tous morts, disparus, ou indignes de confiance. Que pouvait-il faire ? Il décida d'attendre jusqu'au matin avant de faire quoi que ce soit. Il avait besoin de reprendre ses esprits. Il avait besoin de repos. Besoin de digérer tout ce qui venait de se passer.
— Je te vengerai, Harry. Je nous vengerai. Je trouverai les coupables, je te promets. Mais je ne t'abandonnerai jamais. Je serai toujours là pour toi. Je... Je suis tellement désolé...