Chapitre 0 : Prologue
Europe du Nord, Institut Durmstrang, mois de Décembre de l'an 1899
Un jeune homme arpentait un couloir glacé aux pierres apparentes d'un pas décidé. Il s'appelait Gellert Grindelwald et il était furieux. Lui, le grand Grindelwald, était convoqué dans le bureau directorial du sombre institut de magie comme un simple élève. Ridicule.
Il entra sans frapper, estimant qu'il était au-dessus de ça, s'installa sur un siège et attendit que l'homme parle.
— Bonjour Gellert. Je suppose que tu sais pourquoi tu es ici ?
— A cause de cette stupide histoire je présume ?
— Stupide, non. Grave, oui.
— ...
— Vous vous rendez compte quand-même qu'une élève est morte. Par votre faute.
— C'est un accident regrettable, je veux bien l'admettre, acquiesça froidement Gellert. Je n'ai rien à ajouter.
— C'est là tout ce que vous direz ? Très bien, répondit le directeur face au mutisme borné de son interlocuteur. Dans ce cas veuillez prendre note de votre renvoi immédiat de cet établissement, sans possibilité de retour.
— Entendu.
Le jeune homme se leva, stoïque et froid, pour quitter la pièce. Mais alors qu'il ouvrait la porte il déclara simplement :
— Pour réaliser de grandes choses et atteindre les sommets les plus hauts, il faut savoir faire de grands sacrifices. Nul doute que sa vie permettra la mise en œuvre de mon grand dessein et contribuera de fait à mon ascension.
— Vous n'êtes rien Gellert Grindelwald. Vous n'êtes qu'un adolescent de seize ans perturbé qui a gâché sa vie pour une idéologie abominable.
— Vous verrez.
Sur cette dernière parole le jeune homme sortit pour rassembler ses affaires et quitter l'établissement. Plus jamais il ne franchira les grilles de l'institut de magie Durmstrang.
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Chapitre 1 : Un nouveau départ
Haugesund, Norvège, mois de Décembre de l'an 1899
C'est quelque peu stressé que l'adolescent aux boucles d'un blond cendré se présenta sur le pas de la porte de sa demeure. Il respira un bon coup et ouvrit la porte d'entrée pour se diriger vers le salon où il savait y trouver ses parents.
— Mère, père. Me voilà.
— Te voilà et tu ne semble pas le moins du monde perturbé par ton exclusion. Tu devrais avoir honte, honte d'avoir salit le nom de notre famille. Tout ça pour ton ambition personnelle.
— J'assume entièrement mes torts. Je ferai ce qu'il faut pour les réparer, je m'y engage sur mon honneur.
— Sur ton honneur ? Tu n'as plus d'honneur, plus depuis que tu t'es fais viré de cette école. Prends tes affaires et quitte cette demeure. Tu n'appartiens plus à cette famille.
Le père se détourna de son fils pour se concentrer sur son journal, tandis que la mère était restée focalisée sur son crochet. L'adolescent resta figé quelques instants avant de comprendre qu'il n'avait pas le choix : il devait partir.
A seize ans, Gellert Grindelwald se retrouvait tel un orphelin, sans maison ni famille. Résigné il alla à sa chambre pour y récupérer des vêtements et quitta la maison dans laquelle il avait vécut toute sa vie. Jamais il ne devait y retourner.
Sa valise en main et un sac pendu à l'épaule, il choisit de transplaner jusqu'à la gare la plus proche. Là il monta dans un train pour se rendre dans la ville de Sorvagen, avant d'emprunter un ferry en direction de Bodo, toutes deux se situant en Norvège. Arrivé à bon port il loua une chambre au Skagen Hotel pour se reposer et réfléchir à ce qu'il allait faire.
Une semaine plus tard il décida de poursuivre ce qu'il avait commencé à Durmstrang. Il allait créer un monde nouveau, un monde à son image. Dans ce monde seuls les sorciers au sang-pur auraient le pouvoir et où il pourrait tous les gouverner à sa guise.
Mais pour cela il lui fallait partir loin de son pays.
Il débuta son périple par le Danemark avant de traverser les Pays-Bas et l'Allemagne pour enfin arriver en Autriche. Une fois parvenu à Vienne, et après avoir fait la connaissance de sorciers plus ou moins recommandables ainsi qu'après avoir vu comment ils vivaient aux côtés des Moldus, il fut définitivement convaincu qu'il devait agir. Cependant pour y arriver il aurait besoin d'objets pour le moins particuliers.
En effet c'est à Salzbourg, en Autriche, qu'un sorcier amateur de légendes lui avait parlé des célèbres Reliques de la Mort. D'après lui, celui qui les aurait en sa possession serait le mage le plus puissant au monde et par conséquent faire défaut à la Grande Faucheuse. Il lui avait également confié que seule la Baguette de Sureau serait possible à trouver, au contraire de la Cape d'Invisibilité et de la Pierre de Résurrection.
Gellert s'était donc rendu rapidement à Vienne afin d'entamer ses recherches.
Vienne, Autriche, mois de Février de l'an 1899
C'est sans grande difficulté que le jeune Grindelwald retrouva la piste de la Baguette du Destin dans la mesure où l'histoire de celle-ci semblait laisser dans son sillage une traînée de sang, et le sang est indélébile.
Une nuit d'hiver il décida donc de se rendre chez un fabriquant de baguettes répondant au nom de Mykew Gregorovitch. Cet homme, d'après les informations qu'il avait reçues, était la dernière personne connue à l'avoir eu en sa possession voilà bien des années auparavant. Discrètement il s'introduisit par une fenêtre de l'atelier de l'homme, s'empara de l'objet de sa convoitise qui était négligemment posé sur un bureau avant de s'enfuir par là où il était entré. Le pauvre homme ne put rien faire, et n'oublia jamais le visage de son voleur bien qu'il ne sache de qui il s'agissait.
Après son larcin le voleur poursuivit sa quête en suivant de multiples pistes, plus ou moins farfelues, jusqu'à parvenir à Godric's Hollow devant la demeure de sa tante éloignée, Bathilda Tourdesac.
Note d'auteur :
Ce n'est pas dans mes habitudes de laisser des notes au sujet de mes histoires, mais pour celle-ci c'est nécessaire. En effet, en voyant le titre, ou même en lisant les chapitres si le cœur vous en dit, vous remarquerez que cette dernière ne respecte pas la trame de la saga des Animaux Fantastiques. Ne vous inquiétez pas, c'est tout à fait normal.
Sur ce, je vous souhaite la bienvenue sur cette histoire et vous souhaite un agréable moment. N'hésitez pas à laisser vos avis, qu'ils soient positifs ou non.
Note de chapitre:
Le prologue étant trop court pour former un chapitre, j'ai décidé de "l'incorporer" au premier chapitre.
Je vous souhaite une agréable lecture.
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