Plus qu'un quart d'heure. Augusta s'asura qu'ils n'avaient rien oublié. Elle était nerveuse car jamais elle ne se serait doutée qu'elle aurait eu l'occasion de revenir ici. Quand elle avait commencé à élever son petit-fils seule, elle avait bien cru qu'il ne serait jamais admis à Poudlard, malgré le talent de ses parents. Mais finalement, elle avait eu tort.
- Tu as bien tout Neville ? demanda-t-elle en repositionnant correctement le col de la chemise de ce dernier.
- Oui, grand-mère, assura le petit garçon d'une voix mal assurée.
- Bien, allons te trouver une place à présent.
La vieille femme regarda l'horloge. Plus que dix minutes. Elle le guida vers la voiture la plus proche. Elle y monta, faisant voler derrière elle les affaires de son petit-fils, qui dû se baisser pour éviter de cogner dedans. Augusta ouvrit la porte d'un compartiment où était assise une fille du même âge que Neville et qui avait déjà revêtu sa robe de sorcière.
- Tu seras bien là, déclara la vieille dame en installant la malle dans le filet, au-dessus des sièges.
- Peut-être que je vais déranger, marmonna Neville.
- Pas du tout, n'est-ce pas Miss ?
La petite fille hocha frénétiquement la tête et dit très vite qu'elle était contente de rencontrer des gens, parce qu'elle était nouvelle et qu'elle ne connaissait rien ni personne. Elle acheva sa tirade en se présentant :
- Je suis Hermione Granger.
- Voici Neville, mon petit-fils. Je vous le confie chère Hermione.
Cette dernière hocha derechef la tête, et sourit à son nouveau camarade de classe. Augusta regarda sa montre, il était onze heures moins cinq. Elle serra Neville contre sa poitrine et l'embrassa sur le front. Elle en profita pour lui faire d'ultimes recommandations.
- Prend soin de toi. Fais attention. Sois sage, ne fais pas remarquer. Et écoute bien en classe. Tu peux faire confiance au professeur McGonagall. Et surveille ton crapaud.
- Oui, grand-mère, chuchota Neville avec timidité.
Elle salua Hermione et descendit du train. Elle se dirigea vers la fenêtre du compartiment qu'elle venait de quitter. Elle leur fit un signe de la main, et attendit que la locomotive crache un jet de vapeur et que le train s'ébranle, soit une minute après, pour quitter le quai neuf trois quarts.