Comme chaque samedi matin depuis qu’elle était arrivée à Poudlard, Pansy se tira discrètement de son lit à baldaquin pour ne pas réveiller ses camarades de dortoir. En hiver, il lui était réellement plus difficile de se réveiller tôt et de faire l’ouverture de la Bibliothèque. Elle ne croisa personne en remontant des cachots. Marcher sur les pavés des sous-sols de Poudlard lorsqu’ils étaient encore déserts était une sensation qui lui avait toujours particulièrement plu. Elle songeait toujours qu’elle devait ressembler à une sorte de super-héroïne, avec son pas déterminé et sa cape vert émeraude flottant derrière elle.
Lorsqu’elle poussa enfin la porte de la Bibliothèque, Irma Pince fondit sur elle en moins de temps qu’il n’en faut pour dire « Patacitrouille » :
« J’attends toujours le retour de votre exemplaire des Théories de la métamorphose transsubstantielle. Le temps que vous passez ici n’excuse en rien vos nombreux retours tardifs. »
Elle pointait de son doigt crochu la poitrine de Pansy, laquelle hocha prudemment la tête, songeant qu’il était plus sage de faire profil bas. Elle retint sa respiration le temps que le visage de la Bibliothécaire s’éloigne d’elle. Lorsqu’elle respira de nouveau, elle était déjà loin. Un rayon de lumière coloré provenant de l’un des grands vitraux de la Bibliothèque traversait plusieurs rangées d’étagères pour balayer des tables vides. La Serpentard grimaça, songeant aux nombreuses heures de travail qu’elle allait encore devoir affronter pour obtenir des résultats convenables pour sa première année dans le cours de Minerva McGonagall.
Déterminée, elle s’assit et ouvrit son manuel de Métamorphose à la page où elle s’était arrêtée la semaine auparavant. Elle connaissait la théorie, il ne lui restait plus qu’à s’entraîner sans relâche pour la pratique. Elle se fichait pas mal des moqueries des Gryffondor à propos de son visage disgracieux. En revanche, elle entendait aussi les remarques sur sa prétendue lenteur d'esprit et sur son intelligence « semblable à celle d'un troll », y compris parmi les élèves de sa propre maison. Si elle se levait dès l’aube chaque week-end, peut-être finirait-elle par surmonter ses difficultés et combler l’écart qui la séparait de tous les autres ? Après tout, elle était issue d'une grande lignée de Sang-Pur, et ne pouvait pas se permettre de couvrir de honte les Parkinson. Elle sortit une allumette usée de sa poche et dégaina sa baguette. Se concentrant pour visualiser l’aiguille fine qu’elle devait obtenir, elle serra les dents et pensa tellement fort qu’elle douta un instant d’avoir parlé à voix haute : « Courage, Pansy… ».
Bonjour à tous et à toutes ! Cette fiction est une participation au concours de AliceJeanne, 7 fois où... a sauvé le monde au péril de sa vie, dont vous pouvez retrouver l'intégralité des modalités sur le forum (jusqu'au 18 août 2019).
- Votre texte doit faire un minimum de 1500 mots s'il s'agit d'un OS. S'il est au format 7 drabbles ou courts chapitres, chaque partie doit faire au moins 150 mots
- Votre personnage ne doit pas être un OC. Il peut être issu des livres et films Harry Potter ou des films Les animaux fantastiques, ainsi que de l'univers décrit par JKR dans ses diverses interventions. Il est obligatoirement allé à Poudlard, et a été élève dans une autre maison que Gryffondor. Votre personnage doit donc être issu de Poufsouffle, Serdaigle ou Serpentard.
- Il doit faire preuve de bravoure par 7 fois, sans pour autant que sa réussite soit nécessaire (il peut donc lamentablement se planter, mais doit demeurer courageux dans sa démarche et celle-ci doit être reconnue comme l'étant par au moins le personnage en question ou autrui). Les actes de courage peuvent être "égoïstes" mais au moins acte doit être désintéressé.
Je vous souhaite une très bonne lecture, et je vous recommande vivement de lire les autres textes du concours !
En première année, Pansy Parkinson travailla avec acharnement.
Blague à part : le sacrifice d'une grasse matinée n'est-il pas quelque part un certain acte de bravoure ?
A bientôt pour la suite !