J’emprunte ici le duo de Lyssa, à savoir Théodore Nott et Susan Bones.
Je vous invite à lire ses deux fics précédentes sur ce couple surprenant dont je vous mets les liens après. Ce n’est pas une lecture indispensable mais elles posent les bases que je reprends ici ! Bonne lecture !
http://hpfanfiction.org/fr/viewstory.php?sid=35780 pour «So... Let it snow»
http://hpfanfiction.org/fr/viewstory.php?sid=36809 pour « Springtime»
Cet essais est dans la lignée et se passe au printemps qui suit «So…Let it snow»
Au passage, merçi à Lyssa de m’avoir prêté Théodore, Susan et leur relation compliquée ^^. Et aussi leurs caractères, qui, j’espère, sont fidèles à ta vision !
J’emprunte ici le duo de Lyssa, à savoir Théodore Nott et Susan Bones. Je vous invite à lire ses deux fics précédentes sur ce couple surprenant dont je vous mets les liens après. Ce n’est pas une lecture indispensable mais elles posent les bases que je reprends ici ! Bonne lecture !
http://hpfanfiction.org/fr/viewstory.php?sid=35780 pour « So... Let it snow »
http://hpfanfiction.org/fr/viewstory.php?sid=36809 pour « Springtime »
Cet essais est dans la lignée et se passe au printemps qui suit « So…Let it snow »
Au passage, merçi à Lyssa de m’avoir prêté Théodore, Susan et leur relation compliquée ^^. Et aussi leurs caractères, qui, j’espère, sont fidèles à ta vision !
« Tu ne m’avais pas dit qu’on voyagerait dans les années 1890. »
Susan ne souligne pas la réflexion de Théodore Nott.
Après tout, elle avait indirectement réclamé sa présence pour dénicher un cadeau d’anniversaire à sa meilleure amie.
« Moi j’aime bien tu sais, plaisante t-elle. »
Le regard blasé de l’ancien Serpentard lui fait perdre son sourire amusé.
« J’abdique, tu veux aller où ?
-On migre chez Fleury et Bott ? Mes yeux saignent. »
Théodore Nott n’attend pas sa réponse et remonte le Chemin de Traverse vers la librairie la plus cotée de Royaume Unis. Susan le regarde s’éloigner, son manteau trench battant au vent. Ce goujat ne l’attendrait pas !
Les deux jeunes gens s’étaient donné rendez-vous une heure plus tôt plus tôt chez « La fée carabosse » un café proposant aux sorciers pressés des boissons chaudes à emporter ou à consommer sur des tables en ferrailles peintes de couleurs vives et dédorées de fausses plantes. Bien qu’inconfortable, ce petit espace permettait néanmoins de se poser entre deux commissions. Ou y attendre incognito quelqu’un sans qu’une barman perspicace ne le remarque.
Leur premier choix, « Eeylops, Le Royaume du Hibou » était fermé pour congés et Théodore avait déclaré ne pas vouloir entrer dans une autre animalerie. Susan lui avait rappelé qu’il y avait d’autres animaleries dans les rues parallèles mais l’ancien Serpentard c’était lancé dans une tirade affirmant que la seule animalerie digne de sa confiance restait « Le royaume du Hibou ». La jeune femme ne s’était pas gênée pour souligner le coté snobe de cette remarque mais Théodore avait interrompu sa tirade par un « C’est à mon père que tu aurais dû dire ça ».
Susan aurait bien répliqué mais la mention de son père assombrissant l’humeur du jeune homme. Et il était déjà d’humeur assez changeante sans qu’elle n’en subisse les frais. Une autre part d’elle n’aurait pas aimé qu’on critique son côté maniaque. Elle gardait un souvenir amer du surnom que Megan Jones lui donnait à Poudlard, la surnommant «ma sorcière bien aimée » quand elle retournait leur dortoir de fond en comble pour le rendre impeccable. Théodore Nott aurait pu hériter de pires séquelles de l’éducation pro sang pur de son père. Quant à elle, elle ne pouvait se défaire du besoin presque vital de tout ordonner autour d'elle. Son enfance et son adolescence ayant été bercée par la manie de sa mère d'accorder une place précise et unique à chaque objet. Théodore Nott restait malgré lui ce fils unique qui n'avait jamais manqué de rien. Elle une maniaque du tri et du ménage.
Au « Cyprès argenté », Susan avait manqué de s’étouffer quand la vendeuse avait demandé ce que ce « charmant couple » recherchaient et même Théodore avait affiché une certaine gêne. Le tour de la boutique avait vite été fait. « Les dessous de Melusine », dernière boutique en date, et devant laquelle elle se tenait encore, les avaient mis d’accord sur un point : aucun des deux n’en franchirait la porte, même sous impérium !
« Tu crêches sur place, Susan !
-C’est bon, c’est bon, ce n’est pas un marathon »
Théodore Nott allume une cigarette, contraint de l’attendre. Susan s’attend presque à une autre réflexion mais son co-équipier de fortune ne rajoute rien et se détourne d’elle pour éviter de lui souffler sa cigarette au visage.
« Ta cheville va mieux ?
-Ma cheville, je…oui, elle me fait moins mal !
-Dis le-moi si je marche trop vite. »
Quelques jours plus tôt, les deux jeunes gens s’étaient rencontrés devant le comptoir de « La fée carabosse ». Susan cherchait une douceur à grignoter après une longue journée de travail. Les bras chargés de sac, Théodore dégustait un thé fumant. Contrariée par une mauvaise chute et une longue journée d’archivage, l’ancienne Poufsouffle avait abordé le premier sujet susceptible de lui donner raison face à Théodore Nott : l’anniversaire de Hannah Abbot. Non content de connaître la date, il s’était même libéré un créneau pour partir en quête d’un cadeau. Elle n’avait pas vu venir son « J’ai prévu d’y aller vendredi matin, mais toi, tu as déjà ce qu’il faut, non ? » et n’avait rien trouvé de mieux à répondre, que par le plus grand des hasards, elle comptait elle aussi écumer les boutiques ce jour-là.
Arrivée devant Fleury et Bott, seule boutique fidèle à ses souvenirs, Susan apprécie de trouver la librairie quasiment vide. Théodore fait disparaître les cendres de sa cigarette d’un coup de baguette magique. L’odeur des livres neufs et anciens, la musique d’ambiance discrète et l’accueil du vieux vendeur la replonge dans une douce nostalgie, celle des derniers préparatifs de la rentrée des classes.
Susan se dirige vers le rayons des fictions mais Théodore file à l’opposé, du côté de la littérature pour jeunes sorciers. Susan le regarde avec des yeux ronds avancer d’un pas décidé et l’interpelle.
« Où vas-tu ? demande t’elle, c’est par là que… »
« Pisser, j’ai besoin de ta permission ? »
Une jeune fille d’une dizaine année et son petit frère pouffe de rire devant son air gêné avant de suivre Théodore vers la galerie colorée des romans de jeunesse. Les joues rougies, Susan peste intérieurement de l’insolence de son compère. Décidée à lui donner du fil à retordre, elle se dirige vers la section juridique. Son passage chez Fleury et Bott est aussi l’occasion d’agrandir sa bibliothèque et de renforcer ses connaissances professionnelles.
L’épaule endolorie par le poids de son sac, Susan finit par le poser à terre. La section juridique que chez Fleury et Bott reste vide et elle a tout l’espace nécessaire pour réfléchir à voix haute sans se faire remarquer.
Susan se demande alors pourquoi Théodore Nott a tenu à faire le trajet en sa compagnie pour se montrer tantôt caustique, tantôt prévoyant avec elle. L’un dans l’autre, elle ne sait toujours pas quoi dire en sa présence. Passer la banalité de leurs quotidien, son travail au ministère et les Aspics sur lequel travaille Théodore, il ne leur restait que la nouvelle décoration du Chaudron Baveur comme sujet neutre.
Son sac coincé entre ses jambes, Susan continue sa rechercher, son index courant sur les titres. L’esprit à moitié ailleurs, elle se demande si cette excursion lui permettrait de s’ôter de la tête la promesse de Théodore Nott. Elle vivait très bien avant de le re croiser et elle ne comprenait pas en quoi cette rencontre, quelques mois plus tôt, remettait en cause sa routine. Pourtant, quelque chose avait changé.
Pour quelqu’un désireux de la voir, il ne se montrait guère disponible !
Enfin, un manuel avec une reliure doré attire son attention et elle se hisse sur la pointe des pieds pour l’attraper.
« Bonjours chère collègue !
-Par Merlin, préviens quand tu arrives, McLaggen !
-Tiens, prend le. »
La devançant, Cormac McLaggen lui tend le livre. Les pieds de Susan retrouvent la terre ferme.
« Merci Cormac. Qu’est-ce que tu fais là ?
-J’achète des livres. Comme toi. Drôle de coïncidence, non ? »
Son collègue du Département de contrôle et de régulation des créatures magiques lui décroche un sourire charmeur. Susan hésite à lui répliquer qu’il ne risque pas d’acheter du bacon et des œufs dans une librairie.
Cormac n’était pas en soit désagréable mais elle le voyait un peu trop hors du « Service des nuisibles», en vadrouille dans les couloirs, avec son éternel air décontracté, un dossier coincé sous les bras. La plupart du temps, Cormac lui donne l’impression de sortir d’une publicité de « Sorcière Hebdo » où des jeunes gens beaux et talentueux vantaient les mérites de diplômes et autres formations à distance. L’ancienne Poufsouffle commençait à remettre en cause leur efficacité.
Theodore Nott ne lui donne pas l’impression d’être un futur et talentueux diplômé. Il avait abordé avec elle une fois sa volonté de passer ses ASPICs , la difficulté de travailler seul, mais n’avait pas creusé plus le sujet. De même, les traits fatigués de son visage laissaient penser que ce n’était pas une cure de jouvence.
Susan aurait bien aimé avoir autre chose en tête qu’un fils à papa en voyant Cormac McLaggen. Mais le successeur de feu Tiberius McLaggen ne brillait pas par son professionnalisme quand elle le croisait.
« Si tu as fini tes achats, que dirais tu d’aller prendre un verre ? J’ai repéré une taverne qui serve des jus d’œillets épatants !
-J’ai une après-midi chargée, je ne pourrais pas…
-Allez Susan ! Tu peux bien bousculer ta journée. C’est bientôt le week-end ! La terre ne va pas s’arrêter de tourner !
-Je t’ai dit non, Cormac. Merci de l’invitation mais je la décline. »
A présent, Cormac l’agace. Qu’elle refuse de prendre un verre avec lui l’étonnait ? Ils n’avaient guère en commun et jusque-là, l’ancien Gryffondor ne lui avait guère montré d’intérêt.
« Dans ce cas, on remet ça à une prochaine fois ? Je passerai te voir un jour prochain ! achève le jeune homme avec un clin d’œil complice.
Cormac tend la main vers elle et lui touche l’épaule. La jeune femme se raidit malgré elle.
« Elle t’a dit non, McLaggen. Doit ‘elle le répéter une troisième fois ?
-C’est bon, pas de quoi en faire un chaudron ! A plus tard Susan. Au revoir, Nott !
Sans un mot de plus, Cormac passe à côté d’elle. Elle n’en n’est pas sûre, mais en forçant le passage, Cormac bouscule légèrement Théodore.
« Je me débrouillais très bien toute seule !
- McLaggen ne doit pas être familier au refus alors. Tu as trouvé quelque chose pour Hannah ?
-Non, c’est pour moi. Je t’attendais, finit par admettre Susan. »
Théodore ne lui répond pas mais l’agacement qui se peignait sur son visage disparaît maintenant que McLaggen est partit.
« Je n’ai jamais beaucoup aimé Cormac. Je n’ai pas l’impression qu’il ait vraiment changé. »
Susan guette une réaction chez l’ancien Serpentard mais son expression reste neutre.
« Il était populaire pourtant, non ?
-C’était un con. Il s’en est pris à Zacharias Smith parce qu’il a froissé son égo.
-Il lui a dit quoi ?
-Qu’il jouait comme un manche à balai au Quidditch… dans ses termes bien à lui. C’était drôle. Zacharias pouvait être imbuvable mais il était honnête.
-Je lis parfois ses articles dans le «Mensuel du Mage». Il a démonté le projet des réformes pour Saint Mangouste en moins de temps qu’il n’en faut pour dire « Lumos ». Tiens, ça devrait plaire à Hannah. Qu’en penses-tu ? »
Susan survole le résumé. Quatre amis d’enfance reçoivent une lettre de menace similaires après une soirée de retrouvailles à Durmstrang et peu à peu, les secrets des uns et des autres remontent à la surface. Le froid sibérien cache bien des secrets que les protagonistes du roman auraient bien laissé cacher sous la glace et la neige.
« J’avoue, j’aime bien la couverture. C’est clairement le genre de livre qu’Hannah lirait au coin du feu. Je pense que je vais lui prendre des crèmes de soins un soir en rentrant du travail. On ne va quand même pas lui offrir deux livres… soupire Susan. Je ne peux pas lui offrir encore et toujours des sacs ou des écharpes.
-Il n’est pas encore midi, on peut encore… »
Théodore ne termine pas sa phrase.
Un bruit de vitre brisée l’interrompt suivit de cri de terreur. Presque simultanément, une fumée grise et étouffante envahit la librairie.
Susan a le souvenir précis d’une nuit de sixième année, à Poudlard, quand les Mangemorts avaient envahi le château. De la poudre du Pérou, des cris et des bousculades. L’ancienne Poufsouffle dissocie cette attaque de la Bataille de Poudlard. Elle n’était préparée pour aucunes de deux mais la première avait marqué la fin d’une époque.
La poudre du Pérou a depuis été interdite. Les frères Weasley l’ont eux même retirée du marché et celle qui envahit le rez-de-chaussée de Fleury et Bott est différente. Plus âcre.
On ne lui laisse pas le temps de reprendre son souffle que Susan se sent tirée par le bras et manque de trébucher sur son sac. Elle s’accroche à la main de Théodore et devine, à travers la fumée grisâtre, quel est son plan. Atteindre l’étage pour échapper à la fumée suffocante et avoir une vue d’ensemble. Aucune autre idée ne lui traverse l’esprit et alors qu’ils montent les marches quatre par quatre.
Presque arrivée en haut, elle entend des voix à l’étage. Le propriétaire du magasin a un mouvement de recul en les voyant. Il fait barrage aux deux enfants recroquevillés derrière lui.
Le jeune garçon tremble et se colle à sa sœur, tout aussi tétanisée. Le gérant baisse sa baguette en les reconnaissant.
« Il y a-t-il encore du monde en bas ? demande Susan.
-Je ne crois pas, il n’y a que nous et mes petits-enfants. Le jeune homme blond est parti ? »
Théodore répond par l’affirmative.
De nouveau, du bruit de verre brisé se fait entendre au rez de chaussé. Susan se poste d’un côté de l’escalier, espérant voir quelque chose mais elle n’entend que des sorts fuser et des livres tomber aux sols. La fumée stagne et est moins épaisse de leur hauteur. Elle floute aussi la scène de carnage qui se déroule en bas.
« Ils sont en train de vandalisés le magasin, explique Théodore à l’adresse du sorcier. Avez-vous des protections particulières ? »
Tout comme elle, il est penché sur la rembarde, à guetter un indice, une voix ou une silhouette. Mais leurs agresseurs ne semblent pas encore s’intéresser à l’escalier.
« Les étagères sont ensorcelées d’un enchantement antigravitation. Les livres les plus anciens et dangereux sont aux sous-sols.
« Ils sont protégés ?
-Oui, ils… »
Une alarme stridente retentit et les bruits de ravage cessent au rez de chaussé.
« C’est le système d’alarme directement relié au Ministère ? »
Susan hausse la voix pour se faire entendre. Le vieil homme répond par l’affirmative.
« Je les désarme s’ils montent ? Tu t’occupes d’eux ? »
Le vacarme couvre en partie la réponse de Théodore. Il ne proteste pas mais ne semble pas enchanté à la perspective de la laisser se battre seule. Susan a toujours été plus douée pour désarmer ou stupéfier que pour protéger.
Théodore lui presse brièvement la main pour lui donner du courage et se détourne elle. Elle devine sa présence dans son dos, ses murmures échangés avec le gérant de Fleury et Bott.
Rien ne vient. L’alarme continue de hurler ses décibels.
L’adrénaline dans les veines de Susan ne descend pas et elle se remémore mentalement les sorts qu’elle connait. Les minutes lui semblent des heures et plus tard elle serait surprise de voir que l’attaque n’avait pas duré plus d’un quart d’heure. Quand la sonnerie cesse, Susan brandit sa baguette.
« Monsieur Montgomery ? Etes-vous là-haut ? Il y a-t-il des clients avec vous ? Je suis l’auror Stanislas Dixon. »
L’homme qui émerge de la fumée restante est mate de peau. Ses cheveux sont noués en catogan et il porte l’enseigne des Aurors sur sa robe.
« Connie, rejoints moi, on a peut-être des blessés à l’étage ! »
Durant l’heure qui suit, Connie Pelletier, une auror aux longs cheveux gris les examine à tour de rôle. Elle leur distribue du chocolat et examine sa cheville. Quand Susan étire son pied, elle ne sent plus rien. Un sorcier à l’air faussement chétif prend des notes sur le déroulé des faits. Les bruits de vitrines brisées et les trois intrus masqués de noir que Wilson Montgomery a aperçu avant de se réfugier avec Lysiane et Roger ses deux petits enfants. Elle et Théodore ne les ont pas vu et ne peuvent donc parler que de la fumée entêtante et des sorts qui ont ravagés la librairie. Il note aussi leurs coordonnées avant de ranger dans sa poche son carnet. Allan Goldsmith les remercie de leur participation et leur serre une dernière fois la main avant de les inviter à rentrer chez eux.
« L’agent Dixon reviendra peut-être vers vous pour d’autres questions. Je vous conseille de rentrer chez vous avant que les journalistes et badauds ne vous tombent dessus. Ma collègue va vous guider jusqu’à l’arrière-cour pour que vous évitiez la rue principale. »
Susan récupère le sac que lui tend l’Auror et regarde à l’intérieur si rien ne manque. Ce simple geste met fin à la bulle dans laquelle elle et la ramène dans la réalité.
La situation lui semble presque irréelle mais quand elle voit le carnage et les livres gisant au sol, déchirés pour certains, elle a un haut de cœur.
Tout est réel. C’est vraiment arrivé. Elle ne pensait pas revoir une telle scène un jour.
« Par Merlin, c’est…
-Oui Monsieur Nott. Qui aurait cru ça recommencerait ?»
Susan détourne les yeux la vitrine en mille morceaux et du tapis de livres au sol. Derrière le bureau en bois massif, les affiches publicitaires ont été arrachées et une tête de mort accompagnée d’un serpent est grossièrement peinte en rouge. Susan se sent défaillir, le souffle court, elle se répète que tout est fini. Qu’il n’y a ni morts, ni blessés. Qu’ils sont à présent en sécurité.
« Ça ne cessera donc jamais. Jamais, murmure Théodore pour lui-même, sa main gauche agrippant son bras droit.
« Nous les retrouverons. Ce sont des amateurs qui ont fait ça, promet la Auror. »
Connie Pelletier perd de sa rudesse et leur désigne une porte ouverte sur l’extérieur. Susan la suit, estomaquée. Elle ne sait pas qu’elle sentiment domine en elle : la colère ? Le dégout ? La tristesse ?
« Vous avez fait plus qu’on en attendait de civils dans une telle situation. Allez-vous reposez, vous deux. »
Théodore reste encore un instant à regarder la marque des ténèbres, plus livide que pendant le vandalisme de Fleury et Bott. Connie Pelletier le regarde poliment, bien qu’impatiente de les voir quitter la scène du crime.
« On y va Théodore ? »
Susan le secoue en douceur pour ne pas le brusquer. La vue de la marque l’affecte bien plus qu’elle.
« Je… oui. Excuse-moi Susan. Oui, je te ramène chez toi si tu veux.
-Non, c’est moi qui te raccompagne. Allons y. »
Pour la petite histoire, j’ai cette histoire de vandalisme en tête depuis un moment. Comme on peut avoir des faits divers de tombes juives taguées de croix gammée ou d’actes antisémites. Je me suis toujours dit que si un noyau de mangemorts ou de pro mangemorts a survécu une première fois, c’est encore le cas après. J’espère que vous aurez aimé ce petit texte en tout cas ! D'où ce titre, pour une fois en anglais!