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Les Secrets du passé par Chrisjedusor New!

[62 Reviews]
Imprimante Chapitre ou Histoire
Table des matières

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Note de chapitre:

Merci pour vos lectures, voici la première partie du chapitre 1.

 

17 Privet Drive,  juillet 1996


La pluie tombait au-dessus du ciel anglais en cet après-midi d'été. Le temps maussade qui s'était installé sur le pays depuis le début du mois de juillet ne semblait vouloir s'améliorer. Le météorologue avait  annoncé, le jour précédent, des possibles orages qui traverseraient probablement encore le pays ; ce qui n'arrangeait pas les enfants en vacances scolaires qui se languissaient de sortir de chez eux. Dans une chambre d'une des maisons bien alignées de Privet Drive, une adolescente était assoupie, assise sur une chaise, la tête posée de travers sur un bureau de travail. Ce dernier était éclairé par une petite lampe éclaircissant le meuble encombré d'objets différents ; dont certains auraient pu rendre dubitative la plus sceptique des personnes. 

L'adolescente tenait dans l'une de ses mains une plume qui tanguait dangereusement vers le sol ; l'encrier présent sur le bureau qui heureusement était presque vide - était d'ailleurs tombé à la renverse ; salissant le parchemin que l'enfant avait commencé avant de s'endormir . Dans son sommeil, elle avait retourné son visage, plaquant ainsi sa joue sur l'encre encore fraîche du document.

La pièce aurait pu être qualifiée d'une chambre d'adolescente de tout ce qui avait des plus ordinaires. Cependant, en jetant un coup d'œil rapide, on pouvait rapidement se rendre compte que les posters ornant les murs tapissés d'un brun marron étaient des plus étranges. En effet, chose anormale, les caractères représentés sur les images semblaient bouger d'une conscience qui leur était propre. Des individus volaient sur des balais- apparemment dénommés les Faucons de Falmouth- d'après l'un des posters où le nom de l'équipe éclaboussait des nuages de feu de par leurs lettres-. Un groupe de chanteurs appelé les bizzar'sisters se mouvait également d'une image à l'autre comme si cela était la chose la plus naturelle au monde.

De multiples parchemins, des bouquins aux noms curieux tels que sortilèges et contre-sort niveau cinq ou encore les dragons de Roumanie étaient négligemment ouverts sur son plan de travail. Un paquet de bonbons à moitié entamé de dragées de Bertie crochue - d'après le nom inscrit sur l'emballage - était composé de multiples dragées de couleurs différentes.

La seule chose régulière était sa garde-robe positionnée sur sa droite, juste à côté de sa porte d'entrée, et le petit lit d'une personne présent derrière elle... mais même la grosse couette de couleur rouge pale variant même sur l'orange qui faisait office de garniture n'était pas dans les normes, car un grand Faucon entouré d'une couronne de feu déployait fièrement -dans tous les sens du terme - ses ailes.

L'enfant gémit dans son sommeil au moment où un éclair zébra le ciel éclairant la chambre d'une brève lueur, et ce malgré les rideaux de velours pourtant refermés sur la petite fenêtre qui ne la réveilla pas pour autant. Ce qui ne fut pas le cas de l'animal - un hibou aux yeux bleus et aux plumages noirs - présent dans une petite cage positionnée sur un petit meuble en hauteur à côté de la fenêtre qui hulula de mécontentement avant de picorer quelques graines au fond de sa cage.

Une femme entrouvrit soudainement la porte, faisant ainsi brièvement craquer le bois qui la composait. Toujours habillée de ses vêtements réglementaires d'hôpitaux, Catherine Phelps née Johnson venait de rentrer du travail. D'un œil rapide, elle jaugea le capharnaüm qu'était la chambre de sa fille, résignée. Elle se rendit rapidement compte qu'un de ses pieds était posé sur un ...grimoire. Elle ne s'habituerait décidément jamais à toutes ces choses magiques entourant pourtant le quotidien de son aînée, songea-t-elle pensive.


Son regard tomba rapidement sur le corps assoupi de sa fille. Elle soupira ; Amélia tombait de fatigue et s'était certainement encore forcée à rester éveillée par crainte de faire des cauchemars. Catherine était de moins en moins rassurée par le monde des sorciers car sa fille se mettait tout le temps dans en danger depuis son entrée dans cette école de sorciers. Elle ne comptait plus le nombre de fois où son mari et elle-même avaient reçu des lettres écrites par le directeur en personne. La dernière fois lui restait d'ailleurs en travers de la gorge, ; Amélia avait dû d'urgence être prise en charge dans un hôpital sorcier Saint-mango... Saint- mangouste se rectifia-t-elle intérieurement... et elle, en bonne moldue, ne pouvait rien faire ; elle qui pratiquait pourtant la médecine ne pouvait rien faire pour son enfant mis à part être présente à ses côtés.

Elle s'approcha du petit bureau en ramassant par la même occasion des robes de sorciers enchevêtrées à terre. Ces dernières étaient positionnées un bric-à-brac à côté d'une malle posée contre le devant de son lit. Elle les reposa délicatement sur ce dernier, se souvenant qu'Amélia lui avait d'ailleurs dit qu'il lui en faudrait certainement des nouvelles cette année. Des cravates aux couleurs vertes et argents, des chemisiers, pantalons, jupes d'uniformes, capes de sorciers et des vêtements de sa garde - robe (non-sorcier) se retrouvaient mélangés au milieu de son lit. Elle avait certainement dû commencer sa valise cet après-midi, ne put s'empêcher de penser Catherine.

L'adulte ne voulait pas lui couper le sommeil. Sa fille semblait si apaisée qu'elle faillit la laisser comme cela sans prendre la peine de la faire souper. Cependant, Amélia lui aurait certainement fait la tête car Harry devait venir la chercher à la maison, au grand plaisir de la famille Dursley qui exaspérait de plus en plus Catherine au fur et à mesure des années écoulées.

Les enfants s'étaient mis en tête d'aller faire un tour en métro après le repas. Elle n'avait pu refuser, ils avaient besoin de prendre l'air tous les deux et sa fille avait eu tendance ces dernières semaines à se renfermer sur elle-même. C'était donc ravie qu'elle les envoyait faire un petit tour. Seulement, avec tout ce qui se passait, elle n'était pas rassurée pour autant. Marcus n'avait rien dit, mais il n'était pas tellement d'accord qu'ils sortent en soirée malgré le fait qu'ils soient maintenant tous deux des adolescents. D'un geste tendre, elle caressa les cheveux ébènes de son enfant ce qui la fit brièvement bouger avant de papillonner et d'entrouvrir ses deux iris fatiguées.

 -Mmmh ! grogna l'adolescente. Maman ? Tu es rentrée ?  marmonna-t-elle les yeux soudainement à moitié ouverts. Oh non ! souffla-t-elle, je me suis endormie.
-Je vois ça chérie, remarqua-t-elle avec tendresse. Cela t'a fait du bien ?

La belle brune se redressa doucement sur son siège. Les yeux toujours a mis-clos avant de s'étirer les bras endoloris à cause de la position dans laquelle elle se trouvait précédemment. Catherine haussa les sourcils, sa fille ne dormait plus énormément depuis le jour où elle avait appris son adoption et cette autre chose -dont Amélia maintenait sous silence - qui lui échappait encore complètement et semblait lui saper le moral.

 -En fait, j'ai plutôt bien dormi pour une fois, répondit Amélia, soulagée.
-J'espère que tu n'as pas encore pris une de ces potions surpuissantes qui apaise la douleur et qui a pour effet secondaire de te faire dormir à tous moments ? lança Catherine soupçonneuse, j'ai très bien écouté ce qu'ont dit tes médecins sorciers, tu ne dois la prendre qu'en cas d'extrême nécessité à partir de maintenant...
 -Maman ! soupira Amélia en passant une main dans ses cheveux ébènes. Bien sûr que non !

Catherine plissa les yeux avec méfiance vis-à-vis des dires de l'enfant. Sa fille n'en faisait qu'à sa tête avec les médicaments qu'elle devait encore prendre pour le moment, à cause de ce groupe de criminels qui avaient failli nuire à la vie de sa petite fille, il y avait un peu plus d'un mois. Elle jaugea le visage fatigué de sa fille. Amélia avait toujours eu une peau pâle, cependant Catherine y distinguait maintenant deux petites poches mauves en dessous de ses yeux si envoûtants.

Les yeux d'Amélia avaient toujours été très expressifs, d'une couleur particulière, une variance entre l'émeraude et l'azur, dont il était parfois d'ailleurs difficile de distinguer ses émotions. Mais Catherine connaissait bien Amélia et à cet instant précis, sa fille tentait le regard doux accompagné du sourire sincère qui aurait pu berner n'importe laquelle des personnes y compris son père, mais pour elle, cela signifiait simplement qu'elle tentait de lui mentir.

 -Amélia ? répéta-t-elle un peu plus durement. N'essaie même pas de me tromper en me regardant droit dans les yeux qui plus est, jeune fille. Je ne suis peut-être qu'une simple moldue, mais je n'ai pas besoin de pouvoirs magiques pour savoir quand tu essaies de me leurrer. Je suis ta mère et je te connais par cœur.

Amélia détestait le ton que sa mère employait à son égard. Au fond d'elle, elle aurait voulu répliquer que non, elle n'était pas sa mère biologique, que maintenant tout était différent depuis qu'elle avait découvert cette vérité au sein du ministère de la magie. Mais elle ne pouvait pas !  Car malgré tout, elle était sa mère, et ce, peu importe le sang qui coulait dans ses veines. Cette femme avait pris soin d'elle toute sa vie et...elle s'en voulait encore du "pétage de plomb" en plein hôpital quand elle avait accusé ses parents de lui avoir omis ce petit détail la concernant. Elle se souvenait des pleurs de sa mère et de son père. Oui, elle s'en voulait encore énormément.

 -D'accord, j'ai pris la moitié de la potion, accorda Amélia, mais Maman, j'avais vraiment mal à l'estomac, je te le jure.

Amélia souffrait de sa blessure encore en voie de guérison. Les médecins l'avaient soignée à point nommé. Ce sortilège aurait pu être néfaste et s'étaler telles des métastases d'après les médicomages. Catherine se détendit, puis embrassa sa fille sur le front avant de sourire, amusée devant la tâche d'encre qui se trouvait sur la joue de sa fille.

 -J'aime beaucoup ton nouveau style ma puce, ricana-t-elle en pointant du doigt sa joue, tu veux lancer une nouvelle mode chez les sorciers ?
- Ça va Maman ! grogna Amélia alors qu'elle se levait de la chaise. Je vais aller prendre une douche de toute façon rien de tel pour se réveiller et se détendre, lança Amélia en essayant vainement de rassembler les affaires de son bureau. Je peux bien recommencer la lettre pour Hermione et Élisabeth, lança-t-elle lassée en remarquant les éclats d'encres sur le parchemin entamé, elles ne cessent de me répéter de ne pas faire trop d'effort... Plus on grandit, plus j'ai l'impression que... quand elles seront mères, elles te ressembleront.
-Dois-je prendre cela comme un affront ? remarqua sa mère un sourire ironique plaqué sur son visage.
 - Non Maman, tu es très bien comme cela, sourit Amélia. C'est juste que j'aimerais que mes deux meilleures amies agissent comme mes meilleures amies justement et non comme... deux Mamans poules qui s'inquiètent du moindre de mes mouvements depuis ...depuis ce jour au ministère de la magie, lança-t-elle, la voix brisée.
-Chérie, souffla Catherine en la prenant dans ses bras. Tout va bien se passer. Je sais que tu ne veux pas parler de tout cela et que tu ne veux pas me dire de quelle façon tu as appris ton adoption, mais ce que je sais, c'est que ton père et moi aurions dû t'en parler, et non repousser l'échéance à chaque fois.
 
Elle prit le menton de sa fille entre ses mains de façon à ce qu'elle puisse la regarder dans les yeux. 
 
-Je t'aime, et ce, depuis le jour où je t'ai retrouvée emmitouflée dans cette petite couverture. Je comprends que tu sois en colère, mais si je pouvais savoir ce qui te met dans cet état malgré cela, je pourrais t'aider.

Les yeux brillants de larmes, Amélia posa sa tête contre la poitrine de sa mère. Son réconfort l'aidait d'une manière que Catherine ne comprendrait sans doute jamais. Elle ne pouvait rien dire, pas maintenant, cela était trop frais dans sa tête. Cette confrontation au ministère était décidément trop récente et douloureuse.
 
Ses parents ne savaient rien. D'après les dires de ces derniers, ils l'avaient trouvée sur le perron du dix-sept Privet Drive alors que tous deux étaient de jeunes mariés âgés respectivement de vingt et vingt et un ans. C'était alors qu'ils étaient en plein emménagement dans le quartier, un soir après avoir passé la journée à déballer les cartons, que... la sonnette avait retenti.  C'était sa Mère qui avait ouvert car son Père était à l'époque en stage dans un cabinet d'avocat. Elle avait été surprise de se retrouver face au vide. Elle avait ensuite baissé les yeux sur sa personne emmitouflée dans une petite couverture émeraude, son petit poing tenant fermement un petit nounours contre son petit corps endormi, et tétant une tétine rose.

 -Je t'aime plus que toi, murmura Amélia. Tu ...tu ne peux pas Maman, c'est un tout ! La mort de Sirius, le Parrain d'Harry. Je m'en veux parce qu'on a foncé droit dans un piège sans réfléchir et qu'on s'est fait avoir par les mangemorts, que ceux-dont- ne- doit- pas- prononcer- les- noms avaient certainement tout prévu pour qu'Harry puisse récupérer cette Prophétie, mentit à moitié Amélia, je m'en veux parce qu'on a agi comme des idiots de première classe. On aurait dû écouter Andrew et Hermione et ne pas foncer dans le tas afin de relativiser la situation, de demander de l'aide aux professeurs et non de partir à dos de sombrals... et je m'en veux de ne pas avoir autant d'expérience en magie et que deux mangemorts aient pu me blesser aussi gravement. Je me sens mal parce qu'à cause de ça, je ne pourrais peut-être pas recommencer à jouer au Quidditch maintenant alors que j'adore ça ! Je m'en veux de t'ennuyer avec ça alors que je sais que Papa et toi avez discuté de ne pas me renvoyer à Poudlard cette année afin d'éviter tout contact avec le monde des sorciers qui te fait de plus en plus peur !

Amélia avait besoin de parler, c'était évident. L'adolescente s'était forgé des murs qu'elle ne voulait baisser. L'enfant laissait maintenant couler librement ses larmes, étouffées par toutes ses émotions qui la traversaient. Elle se détacha de sa mère qui abordait à présent une expression confuse.

 -Comment sais-tu cela ? bredouilla Catherine.
-Les murs sont fins dans cette maison. Je me balade beaucoup en pleine nuit, le sommeil ne vient pas vraiment quand je le souhaite pour le moment. Je sais que tu as peur de ce monde, mon monde Maman, mais je retournerai à Poudlard, j'ai besoin d'y être et je...
-Je sais chérie, coupa sa mère, on s'inquiétait juste pour ta sécurité, c'est ce que font les parents ...Tu ne peux pas m'en vouloir de penser cela avec tout ce que l'on apprend chaque année de ce monde si imprévisible, alors que les gens comme moi ne savent rien faire, nous qui sommes des personnes sans défense face à ces mauvais sorciers. Tu peux comprendre que je m'inquiète pour toi ...
-Je sais, soupira Amélia, et je ne t'en veux pas, je comprends vraiment ; mais avec Albus Dumbledore et tous les professeurs à Poudlard, je te jure que c'est l'endroit le plus sûr pour les sorciers de premier cycle en ce moment. Le château est entouré d'une multitude de sortilèges qui ne peuvent être contournés aussi facilement, tu as ma parole.

Amélia enlaça de nouveau sa mère inquiète, et elle essuya les larmes qui s'étaient échappées de ses yeux tout en affichant soudainement un grand sourire victorieux.

 -Je ne suis plus consignée pour avoir été aussi inconsciente ? fit Amélia, une petite moue d'enfant plaquée sur son visage. Je peux récupérer ma baguette ? S'il te plaît, Maman !
-Je t'ai peut-être autorisée à sortir te changer les idées ce soir avec Harry, mais ne profite pas de la situation Amélia Phelps. Je ne changerai pas mon avis concernant ta baguette magique, elle restera sagement dans le tiroir du bureau de ton père et tu n'as pas intérêt à te faufiler pour la récupérer ni même demander à Pyther ou ton frère de le faire à ta place. 
 
Elle s'arrêta en voyant le sourire de sa fille se décomposer brutalement sur son visage. 
 
-C'est pour ton bien ma chérie crois-moi. Tu ne peux pas faire de la magie en dehors de l'école. Tu en as déjà fait les frais avec Harry l'année passée, tu es à cran pour le moment et je n'ai pas envie que ton ministère de la magie te rappelle pour une audience disciplinaire à cause d'une utilisation abusive de la magie.
-Si j'ai utilisé la magie en dehors de l'école l'année passée, c'est parce que des détraqueurs nous attaquaient ici à Privet Drive. Tu sais, ce sont ces monstres qui aiment s'assouvir des plus beaux souvenirs et qui peuvent t'enlever ton âme avec un simple baiser ...que les moldus ne voient pas soi-disant passant ! Et bien, j'ai juste utilisé mon patronus, les membres du Manengamot ne l'ont juste pas compris. Il y avait ce groupe de personnes qui essayait de me rabaisser à chaque fois que je prononçais un mot, on aurait d'ailleurs dit qu'ils ...qu'ils essayaient de me coincer à la moindre de mes paroles ...j'en ai besoin pour me sentir, moi, en sécurité en ces temps qui courent maintenant que...que Lady et Voldemort sont aux mieux de leur forme, Maman. Ils ont tellement de gens sous leur ordre et... ils sont puissants, je ne peux pas vous protéger si quelque chose arrivait si... si je n'ai pas ma baguette !

Catherine soupira, désespérée. Les arguments avancés par sa fille étaient justifiés. Seulement, elle voulait à tout prix éviter que sa fille l'utilise à mauvais escient. Ses émotions n'étaient pas stables et elle n'avait vraiment pas envie que son hyper activité prenne le dessus. Elle connaissait cette enfant trop bien pour savoir qu'elle pouvait faire des gestes irréfléchis à tout moment, dans l'état émotionnel dans lequel elle se trouvait actuellement. En guise de réponse, elle montra du doigt le bazar qu'était la pièce.

-J'en parlerai avec ton père quand il rentrera du cabinet, soupira-t-elle résignée, mais sache que pouvoirs magiques ou non, je suis ta mère et tu es l'enfant donc... ce n'est certainement pas à toi de protéger cette famille ; et ces deux mages noirs et leurs sbires ne commettront plus l'erreur d'attenter à ta vie sans avoir à répondre de leurs actes, lança-t-elle vivement. Maintenant, tu vas me faire le plaisir de ranger cette chambre et de finir ta valise dès que tu auras pris ta douche. Ensuite, je m'occuperai de changer le bandage et d'appliquer ces lotions sur cette cicatrice.
-Merci, merci, merci ! Tu es la meilleure ! sourit Amélia commençant déjà à plier des vêtements, je peux m'occuper de cette blessure Maman. Je n'ai plus dix ans, j'en ai quinze, seize en décembre !
-Bien sûr ma chérie, donne des louanges à ta pauvre mère qui se fera des cheveux gris rapidement avant l'âge, se moqua gentiment Catherine. Il n'y a pas à discuter, je suis médecin je te rappelle et tes guérisseurs comme on les appelle chez vous m'ont bien stipulé qu'il fallait manipuler ces lotions magiques avec précaution !
 
Elle s'arrêta pensive. 
 
- Je vais te laisser te rafraîchir et voir si ton frère a fini par lâcher cette PlayStation 1 qu'il a eue à son anniversaire. Mon Dieu quelle idée d'avoir inventé cette console ! se lamenta-t-elle, désespérée.

 Amélia ricana.

 -Je trouve que c'est une bonne idée, j'aime bien jouer à Crash Bandicoot, et avec Harry on a atteint le niveau supérieur dans Résident Devil. Les zombies n'ont plus de secrets, je te jure rien de tel pour un bon fou rire ! se moqua Amélia, et même Dudley ne l'a pas encore cette console, ça doit le rendre vert de jalousie, songea à voix haute Amélia, qu'Harry puisse essayer ça avant lui.

Catherine roula des yeux.

 - Si tu t'y mets toi aussi, je ne suis pas sortie d'affaire ! soupira-t-elle, ces enfants, marmonna-t-elle alors qu'elle sortait de la chambre sous l'œil amusé d'Amélia qui se hâtait de ranger sa chambre.
- Bon Pyther, tu peux sortir d'en dessous de mes robes de sorcières maintenant. Maman vient de sortir et si elle sait que tu ne restes pas dans le vivarium du salon et que tu arrives à y en sortir, elle va piquer une crise. D'autant plus que sérieusement, tu n'es plus si discrète, pouffa soudainement l'adolescente en remarquant entre deux de ses robes de sorcière, la moitié d'un corps filiforme.

Pour toute réponse, une masse au corps rocailleux et de couleur verdâtre glissa au travers des vêtements avant de se faufiler droit sur sa maîtresse en sifflotant des paroles qui devaient s'avérer incompréhensible pour le commun des mortels. Ce serpent vivait dans cette maison depuis l'âge de ses - presque - onze ans, ; à l'époque où elle l'avait connu, Amélia faisait ses courses pour la première fois sur le chemin de Traverse et elle avait dû supplier ses parents de la lui acheter à l'animalerie en même temps que son hibou, hyper maladroit, Spike. Le serpent qui était un nouveau-né et mal en point lui avait fait de la peine. C'est donc après avoir discuté avec ce dernier qu'elle avait entrepris sa demande auprès de sa famille, et plus particulièrement sa Mère, qui avait été très sceptique sur le sujet.

Elle savait depuis son plus jeune âge- elle devait avoir quatre ans - et ce grâce à une sortie en camping avec ses parents pour les vacances d'été, qu'elle pouvait communiquer avec ces animaux. Cependant, ce n'était qu'à l'âge de six ans lors d'une visite au zoo avec ses camarades de classe de l'école primaire, qu'elle avait de nouveau parlé du phénomène avec insistance à ses parents qui ne la crurent pas sur le moment.

 - J'ai faim ma chère Amélia, je voulais juste te demander de me laisser un peu de viande de côté sans que ta mère ne le remarque, siffla-t-elle.
- Pyther ! soupira-t-elle Tu ne penses qu'à manger, répliqua -t-elle dans le même langage étrange. Évite de sortir comme bon te semble, je n'ai déjà plus ma baguette pour le moment et ce serait bien que tu respectes un peu la vie quotidienne de cette maison !
-Petite sorcière de plus en plus autoritaire ! siffla le serpent amusé. Va te rafraîchir, tu es pâle comme la mort, c'est à en faire peur ma grande !

-Merci pour la comparaison ! Mais tu n'as certainement pas à faire face aux tracas que j'ai en ce moment, grogna Amélia qui préparait des vêtements propres, file dans le vivarium par Merlin ! lança-t-elle en sortant précipitamment de sa chambre pour se diriger vers la salle de bain.

 

                                                        ~*~


17 Privet Drive,  juillet 1996

 
Amélia était plus détendue. Une bonne douche lui avait remis les idées en place. D'un geste las, elle se regarda dans le miroir, le peigne fermement tenu dans sa main gauche prête à en découdre avec une de ses mèches rebelles et bouclées qui vagabondaient sur son front et qu'elle n'avait jamais pu coiffer correctement.

Elle ne s'était jamais vraiment trouvée ni belle ni moche, elle se mettait toujours dans la catégorie des adolescents banaux ni populaire ni impopulaire juste appréciés par leur cercle d'amis et cela lui suffisait. Elle n'avait jamais eu besoin de se mettre en avant comme le faisaient certaines personnes notamment chez les sangs -purs, ces sorciers qui se croyaient souvent plus haut que tout le monde omis certains cas. Comme la famille de son ami Ron, les Weasley qui aux yeux d'Amélia auraient dû obtenir tout ce que certains riches sangs-purs ne méritaient certainement pas. Malgré leur grande pauvreté, Amélia s'était toujours sentie accueillie chaleureusement chez eux. C'est avec grande gentillesse que sa famille leur proposait toujours de les aider d'une quelconque manière, d'autant plus qu'Arthur Weasley, le père de famille, adorait poser de nombreuses questions sur la vie quotidienne des moldus.

L'adolescente soupira en observant son visage pâle. Ses cheveux lui arrivaient aux épaules, de couleurs châtains foncés, certaines mèches rebelles avaient toujours bouclées sur l'avant de son front d'aussi loin qu'elle s'en souvenait. Il faut dire qu'elle ne s'en plaignait pas tellement, car ces derniers mois, des petits intrus appelés boutons avaient commencé à considérer son front comme un emplacement propice à l'acné. Sa figure autrefois un peu plus joufflue dû à l'enfance s'était amincie, prenant une forme qui affinait un peu plus les traits de son visage.

La seule chose qu'Amélia aimait vraiment bien était ses yeux. Elle n'avait jamais compris cette variance de couleurs qui se mouvait dans ses pupilles, cette teinte rare qu'aucun membre de la famille n'avait jamais eue. Elle fronça les sourcils, plissant son nez retroussé par la même occasion. Bien sûr qu'elle n'avait pas cette nuance des yeux d'un membre de la famille Phelps se rappela brutalement son esprit, tu n'es pas vraiment leur fille murmura son inconscient.

 -Emmyyyy ? hurla une voix enfantine derrière la porte de la salle de bain.
 - Oui, Max ? répondit Amélia en sortant de ses pensées, tu as besoin de quelque chose, kiddo ?
- Maman demande si tu as fini, elle veut venir soigner ton ventre ! cria ledit Max pour se faire entendre. Il faut qu'on se fasse une revanche sur le jeu avec les zombies, lança-t-il rapidement.  Dis... tu voudras bien faire une partie après manger avant que tu partes, si Maman veut bien ? 
 
Il y eut un court silence avant que la voix d'enfant reprenne de plus belle.
 
-Maman est au téléphone avec Papa, il nous fait plein de bisous et il a demandé à Maman de te dire de faire attention ce soir quand tu sortiras car il rentrera tard du travail !
 -Maman peut venir, ne put s'empêcher de sourire Amélia à l'écoute de son frère. Pour la partie, aucun problème, promit Amélia, je ne manquerais jamais l'occasion de te mettre la pâtée. Et tu peux dire à Maman qu'elle signale à Papa que je suis toujours prudente ! lança-t-elle avec ironie. 
-D'accord ! répondit son frère joyeusement, hééé, lança soudainement son cadet excité, maintenant que Maman est occupée et qu'on est sûr qu'elle n'écoutera pas, tu pourras me faire remonter avec toi sur ton balai dans le jardin arrière, s'il te plaiiiitttt ? lança Max toujours derrière la porte d'entrée.
- Oui Max, mais tu gardes ça pour toi kiddo. Maman nous tuerait tous les deux si elle le savait, lança-t-elle moqueuse, maintenant descend avant que cela ne devienne suspect !

Amélia étouffa un rire en entendant les pas de son frère s'éloigner frénétiquement d'elle. Elle l'imaginait facétieusement dans le couloir du deuxième étage, un grand sourire plaqué sur le visage alors qu'il descendait les escaliers. Maximilien Phelps était un petit garçon rempli d'énergie, qui malgré tout, pouvait être posé et très studieux, vraiment très studieux. Elle était impressionnée par sa capacité à apprendre. Il adorait cela, ; une fois, quand elle était rentrée de Poudlard l'année précédente, il lui avait exposé la maquette de science qu'il avait dû faire au cours de son année scolaire sur le système solaire. Il avait été réalisé avec une déroutante précision qui l'avait d'ailleurs rendue muette de fierté.

                                                         ~*~


Ils venaient de terminer de souper. Les deux enfants, après avoir demandé l'autorisation à leur mère, s'étaient installés sur le canapé en cuir du salon, devant la petite télévision. Tous deux concentrés avec une attention particulière, ils appuyaient sur les boutons de leur manette avec ardeur. Amélia, le front plissé par la concentration, dégomma un zombie à l'aide d'un pistolet. Son frère lui mettait une sacrée raclé, le gamin avait genre une centaine de points d'avance sur elle.

 -Non, non et non ! s'énerva Amélia, tire dans la tête bon sang, s'agaça-t-elle, pourquoi quand j'appuie sur ce fichu bouton, il ne tire pas, c'est de l'arnaque !
-Tu n'es pas assez rapide, Emmy, lança Max en haussant les épaules. Regarde ça, c'est du tir en plein dans la tête !

Amélia jeta un œil discret à son frère qui affichait désormais un sourire amusé. Elle était sur le point de se faire déchiqueter par un groupe de zombies quand une idée des plus facétieuses lui vint en tête. Amélia cacha soudainement les deux yeux de son frère avant d'appuyer de nouveau sur la petite manette grise qui lui permettait de contrôler le personnage.

Elle adorait passer du temps avec Maximilien, elle qui n'avait plus l'occasion de le voir grandir à cause de Poudlard. Elle profitait toujours de chaque instant qui lui était donné en sa compagnie. Le jeune garçon,, concentré tenta vainement de regarder le petit écran du salon, une moue boudeuse plaquée sur son visage alors que sa sœur continuait de le distraire. Son personnage tomba à terre , pris au piège. Game over.

 - Tu triches ! bouda Maximilien d'une voix enfantine, j'étais en train de gagner !
- On n'a pas déterminé de règles, se moqua Amélia, franchement, je suis sûre que ce serait plus facile de s'occuper des zombies avec une baguette qu'avec des armes à feu. Tiens, tu crois que si je soumets cette brillante idée au département des régulations des jeux magiques, il y aurait moyen de trouver quelque chose en mélangeant cette technologie moldue parce que... avec la magie il y aurait moyen de faire quelque chose de bien non ?
- Ouais ! lança Maximilien intéressé par l'idée, ça serait vraiment super cool, tu crois qu'on pourrait écrire une lettre et envoyer ton hibou, je pourrais l'écrire dis Emmy ? fit Maximilien innocemment, s'il te plaît, je pourrais argumenter. Je suis sûr que les jeunes sorciers a.d.o.r.e.r.a.i.e.n.t non ?
- J'y penserais, fit mine de rien Amélia, attend juste que je sois diplômée et que je puisse y faire quelque chose parce que maintenant, je ne crois pas que les membres ministériels m'accorderaient de l'attention, lâcha-t-elle avec un air conspirateur.

Amélia et Max, complices, se tapèrent dans la main en signe d'approbation. Elle lui fit lâcher la manette et le fit glisser sur le divan de façon à ce que son corps soit étendu sur ses jambes. Elle passa une main dans les cheveux en bataille de son frère avec un sourire. Maximilien était un parfait mélange de ses parents, il avait hérité des yeux gris de leur mère qui étaient cachés derrière une petite paire de lunettes rectangulaires due à une myopie obtenue de Marcus Phelps, d'une petite frimousse ovale qu'Amélia comparait souvent à un petit lutin qu'il avait également hérité de leur mère et des cheveux coupés en brosse blonds foncés tirant sur le brun clair qui eux lui venaient de leur paternel.

 - De fabuleux projets, les enfants, se moqua gentiment Catherine qui venait d'arriver dans le salon, mais pour le moment Maximilien, tu me ranges cette console et tu files te laver et te mettre en pyjama !

Maximilien grogna sous les ricanements moqueurs de sa sœur qui l'aida à tout remettre en place. Catherine, qui avait les bras croisés, était appuyée contre l'embrasure de la porte, l'essuie de vaisselle négligemment posée sur son épaule. Elle regarda ses enfants se charrier alors qu'ils rangeaient la petite table en verre du salon. C'est avec un tendre sourire aux lèvres qu'elle songea que ces deux-là, malgré leurs cinq ans d'écart, lui en avaient fait voir de toutes les couleurs.

Après avoir souhaité une bonne soirée à sa sœur, Maximilien partit se mettre en pyjama. Au moment où Amélia jeta un œil à la réplique de l'horloge du Big ben flanquée au-dessus de la cheminée, la sonnette de la porte d'entrée retentit...
                                                                 

   ~*~


 17 Privet Drive,  juillet 1996

Amélia se précipita vers le corridor, suivie de près par sa mère, et décrocha au vol sa veste en cuir brune du portemanteau. Elle ouvrit la porte d'entrée avec un grand sourire aux lèvres. Amélia était ravie de sortir de chez elle et de pouvoir aller boire quelque chose au Jack'o coffee's, d'autant plus que les voyages en métro lui permettaient de réfléchir plus posément sur certains faits. Cependant, elle resta bêtement coite de stupeur quand elle découvrit qui était debout devant le perron de la maison.

L'enfant se sentit tout d'un coup piquée au vif, mais elle n'en montra rien, sa surprise le cacha tout simplement. La bouche entrouverte, elle fixa d'abord son ami qui abordait un petit sourire d'excuse qui signifiait certainement qu'ils ne passeraient pas une soirée entre eux. Mal à l'aise, le jeune garçon aux cheveux en bataille passa une main dans ses cheveux noirs. Le deuxième individu, elle le reconnut rapidement grâce à sa longue barbe argentée et ses lunettes en demi-lune dont les yeux bleus la fixaient avec intensité.

 - Pro...Professeur ? lança-t-elle avec méfiance.
 - Bonsoir, Amélia, lança-t-il avec bienveillance, madame Phelps, sourit-il à l'adresse de sa mère qui était arrivée derrière elle en fronçant les sourcils, je suis désolé de m'interposer à une heure aussi tardive, puis-je entrer ?
-Bien sûr, lança vivement Catherine soudainement inquiète d'un quelconque problème, je vous en prie professeur Dumbledore... entrez. Mon mari est encore au bureau, dois-je l'appeler ?
-Non Catherine cela ne sera pas nécessaire, intervint avec politesse le vieil homme, je vous remercie de votre hospitalité.
- Que faites-vous ici ? lâcha froidement Amélia. Je ne pense pas avoir fait quelque chose qui nécessite votre présence en plein été ici monsieur, chez moi, insista-t-elle vigoureusement.
-Amélia ! s'offusqua sa mère. Excuse-toi immédiatement, jeune fille. Puis-je savoir à quoi correspond ce ton que tu emploies ?

Amélia était en colère vis-à-vis du vieil homme, les événements qui avaient eu lieu il y avait quelques semaines lui revenaient brutalement dans son esprit. Elle en voulait au vieil homme et cela ne s'apaisait pas. Au contraire, cela ne faisait qu'accentuer l'amertume qu'elle ressentait envers le directeur de Poudlard. Sa mère la fixait durement de ses yeux gris qui n'allaient pas tarder à tourner à l'orage. Amélia ne répondit pas pour autant, indignée que sa mère la reprenne devant Albus Dumbledore.

 -Il sait très bien pourquoi, cracha Amélia vigoureusement. Ne te mêle pas de ça, ça concerne des... des affaires de sorciers et tu n'es qu'une moldue ! intervint durement l'adolescente.
-Amélia, je comprends aisément ta colère, mais... commença calmement Dumbledore.

Le cœur battant soudainement à la chamade, elle eut de nouveau cette saleté d'envie d'utiliser sa baguette magique, sa main la démangeait, mais elle était confisquée et quelle idée de lui avoir pris pour les vacances d'été... si ça se trouve, ses parents en avaient eu la demande par Dumbledore ? Les trois personnes devant elles la regardèrent soudainement bizarrement, mais elle n'y fit pas attention, ses mains tremblaient de fureur, et les deux pots de fleurs qui servaient de décoration à l'entrée explosèrent en mille morceaux s'étalant ainsi sur le carrelage du corridor, ce qui fit sursauter les individus présents. De la magie accidentelle à mon âge ? songea Amélia.

 -Je vais prendre l'air ! souffla-t-elle aussi stupéfaite que les autres.

Elle sentait son corps chauffer au fer. Le regard torve, l'enfant ne vit pas à quel point elle venait de blesser sa mère qui porta sa main à sa poitrine. L'enfant tourna les talons, les poings serrés, avant de sortir rapidement de cette maison. Harry Potter, qui était resté silencieux jusqu'à maintenant, courut après elle sous le regard choqué de sa mère et affligé d'Albus Dumbledore.
                                                      ~*~

29 juillet 1996, Little Whinging, Surrey


Le soleil se couchait derrière les nuages. La pelouse encore humide due à une précédente averse n'empêchait pas les enfants de profiter des vacances d'été malgré le temps ne convenant pas à cette période de l'année. L'adolescente, la tête entre les mains, venait de s'asseoir sur l'une des balançoires du parc, la respiration encore erratique après la course effrénée qu'elle venait de réaliser.

Un ballon éclaboussa soudainement le bas de son jeans, lui faisant brusquement relever la tête à la recherche de la personne responsable de cela, prête à en dire de toutes les couleurs. Alors qu'elle allait commencer à crier des grossièretés, elle s'arrêta brusquement en voyant un petit garçon qui se dirigeait rapidement vers elle, une moue désolée plaquée sur son petit visage. L'adolescente ne put s'empêcher de penser à son propre petit frère qui aimait jouer au football avec ses amis dans ce même parc, ce sport était grandement apprécié par les moldus.

 - Je suis désolé ! lança-t-il d'une voix fluette.
- Ce n'est pas grave, se reprit-elle, J'ai déjà eu pire niveau saleté, ne t'en fais pas !

Elle tenta de lui renvoyer un sourire rassurant, mais certes peu convaincant avant de se pencher en avant. Elle oublia momentanément la douleur encore présente derrière le bandage blanc, placé en dessous de son t-shirt, recouvrant l'entièreté de son estomac, afin qu'elle puisse récupérer le ballon à ses pieds qu'elle tendit rapidement au petit garçon qui le récupéra tout sourire.

 -Merci ! sourit-il. Pourquoi tu grimaces, tu as mal quelque part ? se soucia innocemment l'enfant.

Elle n'avait pu retenir la grimace de douleur que lui avait procuré le simple fait de se plier et cela lui donna de nouveau les larmes aux yeux. Les médecins étaient très clairs, elle devait faire attention aux gestes qu'elle exécutait, car cela ne s'atténuerait qu'avec le temps.

La mangemort qui lui avait donné cette blessure ne l'avait pas ratée. Le service des blessures magiques avait été très efficace, elle était sortie de Saint-mangouste une dizaine de jours auparavant à son grand soulagement. Elle ne supportait guère de rester couchée dans un lit à ne rien faire, son hyperactivité ne l'avait pas aidée, rajouté à tout ce qui s'était passé, elle n'aurait pu contenir plus longtemps la mauvaise humeur qu'elle ressentait depuis l'escapade imprévue au ministère de la magie.

 -Juste un petit coup bleu, rassura-t-elle vaguement, ce n'est pas bien grave.
-D'accord, sourit le petit garçon, hé, mais tu as pleuré ?
 
Amélia fixa le petit moldu aux yeux marrons - qui devait avoir entre six et sept ans - qui la regardait maintenant avec inquiétude. Elle n'eut pas à répondre, la mère de l'enfant, assise sur un banc un peu plus loin, lui fit des signes de la main afin que ce dernier la rejoigne. Le gamin haussa les épaules et lui souhaita, soudainement désintéressé, une bonne soirée avant de rejoindre sa mère.

 -Tu n'aurais pas dû partir comme ça, ta mère est folle d'inquiétude ! remarqua une voix chaude.

Harry s'assit sur le siège libre à ses côtés. La jeune fille regarda le nouvel arrivant, un peu surprise. Le jeune garçon affichait un sourire timide, et nerveusement, il passa une main dans ses cheveux en bataille avant d'analyser soucieusement le visage blafard de son amie. Amélia soupira, elle se doutait qu'il serait directement parti à sa recherche ... il était évident qu'il la connaissait un peu trop bien en la repérant aussi rapidement.

 - J'avais besoin de prendre l'air Harry. Comment m'as-tu trouvé aussi vite ? soupira-t-elle.
- On avait pourtant dit qu'on essayait de ne plus penser à tout cela. Cesse de te ressasser sans cesse ces événements. Pourquoi t'es-tu énervée comme ça ? murmura-t-il doucement. Tu te demandes encore comment ? Dois-je te rappeler que cet endroit n'est pas vraiment une cachette ? On y traîne depuis notre enfance et tu aimes venir ici pour réfléchir, se moqua-t-il gentiment.

 - Ose me dire que ce n'est pas pareil pour toi ? soupira-t-elle une boule à la gorge. Je m'en veux tellement, je n'ai pas été assez rapide je... dés que je m'endors, c'est pour faire des cauchemars qui me donnent froid dans le dos et... enfin, j'ai tellement eu peur qu'à cause de ça notre amitié se brise... et quand j'ai vu le professeur Dumbledore je... je ne sais pas vraiment, j'ai eu une poussée d'adrénaline...
- Je t'ai déjà dit que je ne t'en voulais pas, lança-t-il en la coupant, on a déjà discuté de tout ça, tu ne l'as pas choisi. Entre cela et une amitié de plus de quatorze ans, je pense que j'ai déjà fait mon choix depuis longtemps Amélia.
 
Il se leva en tendant le bras vers son amie.
 
-Allez viens, tu en as assez fait, ta mère n'était pas bien du tout quand je l'ai quitté.
-Oui, j'ai vraiment été ignoble, souffla-t-elle en grimaçant. Mais pourquoi Dumbledore est chez moi ? fit-elle en prenant la main d'Harry qui la releva. S'il est là, c'est qu'il y a une raison, et vu ta tête ce menteur t'en a déjà parlé. 

Harry grimaça. 

 - Figure-toi que je viens de faire ma valise en quatrième vitesse. Il est venu à l'improviste chez les Dursley, je préparais le repas quand il est arrivé.
 
 Il s'arrêta un sourire plaqué sur le visage.
 
-Tu aurais vu la tête d'oncle Vernon, il était prêt à exploser ; et tante Pétunia le connaît apparemment, ils ont déjà communiqué ensemble par courrier, tu ne trouves pas ça bizarre ?
- Ta tante connaît Dumbledore ? lança Amélia septique. Ouais, c'est louche !

Harry hocha vigoureusement la tête.

 -Il veut que je l'aide à faire quelque chose ce soir. Je suis désolé que cette sortie tombe à l'eau.
 
Il grimaça à nouveau.
 
-Il m'emmènera directement au terrier après ça.

Amélia plissa les yeux avec méfiance.

 -Il veut que je vienne avec toi, c'est ça ? C'est pour ça qu'il était chez moi ? ricana Amélia, donc tu pars chez Ron dès ce soir ? lâcha-t-elle avec tristesse.

 Mal à l'aise, Harry baissa les yeux sous l'œil interrogateur de l'enfant.
 
 - Apparemment, tu pourrais aider à faire quelque chose aussi. Il était venu parler avec tes parents pour avoir leur accord et te donner un portoloin. Tu nous rejoindras demain soir au terrier. On reçoit nos résultats des BUSE demain et une surprise attend la famille, il fronça les sourcils, je n'ai pas trop compris cette partie-là, avoua-t-il désolé.
- Une surprise ? lança-t-elle soupçonneuse. Les BUSE, marmonna-t-elle soudainement, je les avais oubliées celles-là !

Bras en dessous dessus, les deux adolescents traversèrent bientôt Wistéria Walks, là où habitait madame Figgs, une dame qui aimait un peu trop les chats à leur goût et qui était par la même occasion une cracmolle qui avait toujours jeté un œil sur Harry. Amélia blêmit soudainement en entendant Harry parler des résultats des BUSE. Elle espérait de tout cœur en avoir assez pour continuer dans la voie qu'elle avait choisie. Cependant, elle supposait facilement qu'elle n'aurait déjà pas réussi divination -examen où elle avait écrit des trucs inventés de toutes pièces - astronomie qu'elle avait laissé en plan, et probablement les potions, dont le professeur l'avait dans le collimateur, et ce malgré les bons commentaires des examinateurs lors des épreuves.

 - Je ne sais pas, répéta Harry, il était très vague, il s'arrêta en grimaçant, ça ne va pas être très glorieux, mais je pourrais certainement faire l'échange avec Andrew non ? nasilla-t-il.
- C'est ça et moi avec Hermione ? se moqua Amélia. Enfin si je comprends bien, Dumbledore a encore l'audace de me demander de l'aide après tout ça ? Amélia roula des yeux. Et bien, il y en a qui ne sont pas culotté, je suis sensée dire oui ? supposa l'adolescente ironiquement.
- Il s'inquiète pour toi, Amélia, soupira-t-il.
- Il m'a menti depuis le début, ma vie n'est qu'un leurre et il s'inquiète pour moi ? contra-t-elle agacée. Ose me dire que tu ne lui en veux pas encore pour Sirius. Et dois-je te rappeler que tu as détruit une bonne partie de son bureau quand on est rentré du ministère ?! Je suis peut-être insomniaque pour le moment, mais tu n'en mènes pas large !

Une douleur encore bien présente s'afficha dans les yeux émeraude de l'adolescent.

 - Je suis désolée, je ne réfléchis décidément pas quand je parle pour le moment.
- Tu es toi, lança Harry calmement, tu as toujours été du genre à dire ce que tu penses et je crois que c'est ta façon d'extérioriser tes émotions, continua-t-il aimablement. Aller, on est arrivé. Pense à t'excuser auprès de ta mère, elle ne mérite vraiment pas ça de ta part.

Elle soupira, le 17 Privet Drive se dressait effectivement devant eux, la nuit était tombée et les lampadaires du quartier étaient maintenant allumés, éclairant ainsi les façades des maisons d'une lueur tamisée. Distraitement, elle toqua à la porte avant d'entendre des pas qui arrivèrent rapidement dans leur direction.

Note de fin de chapitre :

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