— Rappelle-moi ce que je dois faire ce soir ?
Bill soupira en s’approchant de sa femme. Il l’enlaça par derrière, plaçant ses mains sur son ventre rebondi, et posa son menton sur son épaule.
— Sois gentille. C’est tout.
— Mais on les connaît à peine ! Si ça se trouve on a rien en commun avec eux…
Bill éclata de rire.
— Il y a au moins une chose à laquelle je peux penser…
À ce moment, on frappa à la porte d’entrée. Bill déposa un baiser sur la joue de Fleur et alla répondre.
— Lavande, Cormac ! dit-il. Bienvenue chez nous.
*
— Alors, comment se passent les choses ?
Bill et Lavande étaient assis dans le salon de la Chaumière aux coquillages, chacun un verre de Bièraubeurre à la main. Lavande porta une main à son visage, traversé par une cicatrice maintenant rose pâle, mais ne fit que l’effleurer avant de reposer sa main sur sa cuisse. Elle sourit à Bill, ne se préoccupant plus que ce mouvement tirait sa cicatrice vers le bas et la déformait encore plus. Cormac l’aimait comme elle était, et lui avait appris à faire de même.
— Ça va beaucoup mieux, grâce à Cormac. Et à toi.
*
Cormac était dans la cuisine, aidant Fleur à couper les ingrédients pour la recette. Il lui jetait des regards en coin, espérant que ce soit elle qui brise le silence, mais en vain. Alors finalement, il prit son courage à deux mains et demanda :
— Est-ce que Bill… a des cauchemars, lui aussi ?
Fleur serra les mains sur sa robe et ferma les yeux un instant avant de répondre.
— Oui. Souvent.
Cormac hocha la tête. Il commençait à trop bien connaître ce sentiment.
— Et qu’est-ce que tu fais ?
— Je suis là. C’est tout ce que je peux faire.
*
Lavande laissait courir son regard sur le ventre rond de Fleur. La blonde finit par remarquer et leva les yeux vers elle, l’invitant à lui parler.
— Tu n’as pas peur d’avoir un enfant avec Bill ?
Fleur posa une main sur son futur bébé et sourit tendrement.
— Pas du tout. Cicatrisé ou non, j’ai toujours su qu’il serait un papa merveilleux.
Elle regarda la jeune femme qui se mordait la lèvre, le regard sombre, et devina la raison de sa question. Elle s’approcha de Lavande et prit sa main dans la sienne.
— Et tu seras une maman fabuleuse un jour.
*
— Conseil d’ami : achète une chandelle à l’odeur de feuilles mortes, dit Bill.
— De feuilles mortes ? demanda Cormac.
— Il y en a chez l’apothicaire du Chemin de Traverse.
— Et je fais quoi avec ?
— Tu la mets dans la chambre à coucher, et tu l’allumes quand vous voulez…
— Quand on veut quoi ?
Pour toute réponse, Bill fit un clin d’œil à l’ancien joueur de Quidditch, et Cormac, comprenant après quelques secondes, devint rouge comme une pivoine du col à la racine des cheveux.
— Oh ! Quand on veut… Je vois ! Oui euh… merci pour le conseil ?
*
Côte à côte, Lavande et Cormac marchaient vers la zone de transplanage, leurs pas crissant sur la neige.
— Et puis ? finit par demander Lavande d’une petite voix.
Dans ses pires cauchemars, Cormac voyait ce à quoi ressemblait une vie avec quelqu’un comme elle, comme Bill, décidait que c’était trop difficile, et la quittait. Elle se préparait depuis des mois à cette éventualité, même si Parvati lui répétait sans cesse qu’elle était ridicule, que Cormac était visiblement fou d’elle.
Mais le jeune homme passa un bras autour d’elle et la serra contre lui, lui déposant un baiser sur la tête.