Pour ce texte le thème était : secret
Je suis contente que cette nuit HPF m’ait permis d'écrire sur ce qui aurait du être le dernier chapitre de ma fanfiction : Un morceau de baguette
Chocolatine ronronnait dans son panier devant la baie vitré, tandis que Pixi la furette de Gabrielle trottinait dans le sillage de sa maîtresse et que Dagda, l’énorme corbeau de Dudley, et Mademoiselle la vieille chouette de Gabrielle mangeaient tranquillement ses graines dans un coin de la pièce.
Une fois, les confitures déposaient sur la table, le beurre sorti du frigo et les assiettes posés sur les sets de table en bambou Dudley arriva fièrement en tenant l’énorme miche de seigle qu’il avait préparé pour ce matin.
Malgré son travail de boulanger, c’était toujours avec plaisir que le dimanche matin il préparait du pain ou des viennoiseries pour le petit-déjeuner dominical.
- Eh bien elle jolie cette miche, par contre elle n’est pas un peu grosse pour nous deux ? Je te rappelle que ta fille et Molly ne vienne pas manger chez nous ce matin.
C’est vrai qu’ils avaient l’habitude que les deux étudiantes viennent prendre le petit-déjeuner dominical avec eux. Habitude qui s’expliquait par le fait que les deux meilleures amies occupaient l’appartement au-dessus du leur. Ce qui avait été facilité par le fait que la famille de Gabrielle était propriétaire de l’immeuble.
- Ah, mince, c’est vrai, j’avais oublié qu’elles partaient en voyage aujourd’hui, répondit Dudley en souriant.
- Tu n’es pas possible, rétorqua Gabrielle hilare. Du coup, pense à ne pas leur préparer des viennoiseries demain.
Même si le lundi était un jour de repos pour le boulanger, ce dernier se levait quand même tôt pour faire des viennoiseries et grâce au passe-plat magique que Gabrielle avait installé entre les deux appartements il livrait un panier plein de pains aux chocolats et croissants aux deux travailleuses.
- Et si, au lieu de te moquer de moi, on la mangeait cette miche de pain ?
Le couple s’installa à table. Et tandis que Gabrielle lui servait du thé et se servait du café, il soupira, heureux, en regardant leur salon chaleureux où leurs affaires se mélangeaient dans un joyeux méli-mélo d’univers si différents et pourtant si complémentaires. Un peu comme eux au final.
Dire qu’il y a quatre ans, il quittait la banlieue londonienne pour venir s’installer à Paris pour réaliser son rêve de devenir boulanger. Il n’aurait jamais cru qu’en venant ici, il trouverait quelqu’un comme Gabrielle.
Après son premier mariage raté qui lui avait quand même offert une fille magnifique, il s’était fait à l’idée de rester père célibataire toute sa vie. Et puis elle était rentré dans sa vie de façon totalement étrange, et naturelle. Il aurait jamais pensé se mettre avec quelqu’un comme Gabrielle Delacour. Et pourtant.
Depuis, il avait fini ses études, s’était marié une nouvelle fois, et avait trouvé un travail dans la capitale Française. Lui, qui pensait n’être que de passage, s’était bien trompé. Ça n’avait pas toujours été facile et il ne parlait toujours pas à son père. Mais il ne regrettait rien, il avait trouvé une femme qui l’aimait vraiment, il avait un métier qu’il aimait et il pouvait voir sa fille autant qu’il voulait.
- Alors elle est bonne cette confiture de roses que nous a donné Molly ? S’enquit-il en voyant Gabrielle lécher la cuillère de confiture. Tu pourrais quand même attendre avant de la lécher, j’en aurais peut-être voulu non ?
- Elle est très bonne, Lavande à toujours fait de superbes confitures. On pourrait aller dans sa boutique un jour, il parait que l’Irlande c’est joli, ça pourrait être le voyage de noces qu’on n'a pas encore fait. Et puis comme ça, on pourrait lui demander si elle a de la confiture de choux.
C’est vrai qu’ils n’avaient toujours pas pris le temps de faire leur voyage de noces, mais entre son travail comme employé dans une des plus grande boulangerie de Paris, et le travail de critique gastronomique de Gabrielle ils prenaient rarement de vacances.
- C’est une bonne idée ça. Attends de la confiture de choux ? Mais de quoi tu parles ça doit être horrible une chose pareille.
- Eh bien de la confiture de choux, car on n'est pas sure que la confiture de roses soit la plus adaptée.
Devant les paroles totalement étranges de sa compagne Dudley restait interloquée alors que celle-ci, amusée continuait son dialogue sans queue ni tête.
- Ça pourrait être rigolo d’offrir de la confiture de choux à nos parents, ou alors de rose ça dépendra.
Voyant que son mari ne comprenait toujours pas elle lui annonça tranquillement en se beurrant une nouvelle tartine.
- Tu sais en France, on a coutume de dire que les garçons naissent dans les choux et les filles dans les fleurs.
- Attends-tu es en train de me dire que tu es enceinte d’une façon aussi nulle que celle-ci ? Demanda l’homme interloqué.
- Oui mon chéri, je suis enceinte. Et tes mots si maladroits me font encore plus être sure que je veux cet enfant avec toi. Sourit-elle doucement tout en croquant dans sa tartine.
Fébrile, empoté, il se leva brusquement pour prendre la Française dans ses bras et se faisant, renversant au passage le pot à lait sur la table.
Ce n’était certes pas une annonce tout à fait normale, mais elle était totalement à leur image.
Heureux ils se lovèrent l’un contre l’autre sans faire attention au lait qui gouttait le long de la nappe et se répandait par terre au plus grand bonheur de Chocolatine et Pixie qui se mirent à le laper avec gourmandise.
- Ma mère va être folle quand je vais lui dire. Un deuxième petit-enfant, tu imagines. Elle va être intenable.
- J’avais compris à la première fois tu sais, je ne suis pas sourde rigola Gabrielle.
- Mais tu te rends compte un deuxième petit-enfant. Elle ne va pas arrêter de faire la navette entre l’Angleterre et ici. Ça ne m’étonnerais même pas qu’elle vienne s’installer ici pour un temps ou même définitivement. Après tout rien ne la retient en Angleterre depuis son divorce avec mon père.
- Ça me vas très bien si ta mère vient ici, on pourra lui trouver un appartement libre dans l’immeuble si tu veux. Mais ça te vas si on attend encore un peu pour l’annoncer à notre famille ? J’aimerais attendra la fin du premier trimestre pour être tranquille.
- Bien sûr. Tu te rends compte, on va avoir un bébé, hurla t’il en la soulevant dans ses bras.
Il ne savait pas comment il allait tenir ce secret pendant aussi longtemps lui qui n’avait jamais été doué pour ça, mais il était heureux alors il promit.