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Sélections du mois


 

Nous affichons sur la page d’accueil de HPFanfiction les textes de Les Nerles et Catie qui ont remporté la Sélection Drago Malefoy de juin 2023 !

Pour le mois de septembre, venez lire la Sélection Eté des Fiertés LGBQTIA+ ! Vous pouvez découvrir six histoires bienveillantes et voter jusqu'au 30 septembre ici.

Et pour continuer dans une bulle de douceur, rien de tel que la sélection Feelgood, qui attend vos propositions de textes jusqu’au 30 septembre sur cette page ou en commentaire de cette news ! Vous aurez ensuite le mois d’octobre pour lire les textes et voter.

Intéressé.e par un projet de changement de format des Aspics ? Venez postuler auprès de l'Équipe, par MP à Lilychx, CacheCoeur, Tiiki ou PititeCitrouille, en réponse à cette news, ou par mail à podiums[at]herosdepapierfroisse.fr !

 

 

 

 


De L'équipe des podiums le 10/09/2023 15:53


135e Nuit d'écriture


Chers membres d'HPF,

Nous vous informons que la 135e édition des Nuits d'HPF se déroulera le Samedi 30 septembre à partir de 20h. N'hésitez pas à venir découvrir les nuits et à vous inscrire !

Pour connaître les modalités de participation, rendez-vous sur ce topic.

A très bientôt !


De L'équipe des Nuits d'HPF le 05/09/2023 20:21


Mise à jour du règlement d'HPFanfiction


Afin de continuer de vous proposer du contenu de qualité et de renforcer notre position concernant le traitement des violences sexistes et sexuelles, le règlement du site HPFanfiction a été mis à jour ! Ces modifications sont avant tout faites pour faire du site un espace le plus sécurisant et agréable possible pour le plus grand nombre.

Les modifications concernent les points 24, 25 et 27.

Les Trigger Warnings (TW) et Content Warnings (CW) sont désormais obligatoires et les avertissements doivent être ajoutés dans les warnings de la fic et en début de chapitre. Nous comptons sur vous pour bien relire les points concernés (et pourquoi pas tout le règlement, tant qu'à faire !), ainsi que pour veiller à appliquer ces consignes.

Nous avons également créé un nouveau warning Relation toxique / abusive, et nous vous invitons à en lire la définition sur la page de définition des ratings et warnings.


De Equipe de modération d'HPFanfiction le 14/08/2023 16:59


134e Nuit d'écriture


Chers membres d'HPF,

Nous vous informons que la 134e édition des Nuits d'HPF se déroulera le Vendredi 25 août à partir de 20h. N'hésitez pas à venir découvrir les nuits. vous inscrire !

Pour connaître les modalités de participation, rendez-vous sur ce topic.

A très bientôt !


De L'équipe des Nuits d'HPF le 01/08/2023 12:14


133e Nuit d'écriture


Chers membres d'HPF,


Nous vous informons que la 133e édition des Nuits d'HPF se déroulera le samedi 22 juillet à partir de 20h. N'hésitez pas à venir découvrir les Nuits d'écriture en vous inscrivant ici !


Pour en savoir plus sur les Nuits, on vous explique tout sur ce topic.
A très bientôt !


De L'équipe des Nuits d'HPF le 06/07/2023 18:54


Sélections du mois


Félicitations à Amnesie et Wapa qui remportent la Sélection Personnages secondaires et tertiaires de mai 2023 !

Pour le mois de juin, venez lire la Sélection Drago Malefoy ! Vous pouvez découvrir sept histoires sur notre Serpentard préféré, et voter jusqu'au 15 juillet (prolongation de 15 jours) ici.

Pour faire suite au TransHPF Month, les Podiums vous proposent une sélection LGBTQIA+ sur trois mois. Cette sélection été des Fiertés attend vos propositions de textes jusqu’au 31 août sur cette page ou en commentaire de cette news ! Vous aurez ensuite le mois de septembre pour lire les textes et voter.


De L'équipe des Podiums le 03/07/2023 22:20


Les Quatre Filles d'Arcturus Black par Juliette54

[22 Reviews]
Imprimante Chapitre ou Histoire
Table des matières

- Taille du texte +
Note d'auteur :

Bonne annéeeee ! 

Arcturus Black est un personnage secondaire de Historiae Amoris mais l'histoire peut être lue tout à fait pour elle-même. 

Et du coup, cadeau de bonne année avec cette petite fic en quatre chapitres dédiée à tous les lecteurs de Historiae Amoris (j'vous en avais parlé, non?) ! Donc il y aura un chapitre pour chacune de ses filles, et puis ça parlera aussi de sa relation avec Lysandra et avec Violetta (comme vous m'avez posé des questions sur Violetta et lui, l'idée de cette fic m'est venue !). Je n'en dis pas plus, j'espère simplement que vous n'allez pas vous mettre à le détester, ou peut-être que si, à voir aha

Bonne lecture :)

Edit : J'oublie souvent de mettre des alertes, je vais le faire avant de re-oublier. Cette histoire est du pdv d'Arcturus, donc ce qu'il pense, ce qu'il dit ou ce qui est raconté ne sont pas des choses ou des actions que j'approuve forcément IRL (loin de là souvent même). La fic est en -16 pour le chapitre 2 et surtout 3. TW : relations toxiques, violence.

 

La nature avait donné quatre filles à Arcturus.

Il en avait voulu trois dans sa vie.

Il aurait voulu en aimer seulement deux.

Et au seuil de la mort il n’en voulait plus qu’une, sa préférée, celle dont tout le monde ignorait l’existence, jusqu’à elle-même.

 

.

.

La première s’appelait Callidora. C’était indubitablement sa fille, la première, celle qui l’avait fait père, celle pour laquelle il avait toujours eu une vraie tendresse. C’était la nature qui la lui avait donnée, car c’était sa fille de sang, celle qu’il avait eue avec son épouse. Il s’était occupé d’elle avec un soin particulier. Lysandra, son épouse, n’était pas très maternelle, et heureusement qu’il était loin des préoccupations ministérielles et politiques de ses frères car il avait pu lui apprendre à lire, à écrire, à compter et à peindre. Il aimait sa Callidora, cadeau de la beauté. Elle était belle. Un peu sotte et légère, mais attachante, vive et simple. Il se rappelait de tout ce qu’il avait fait pour qu’elle naisse, pour l’élever, la marier et la rendre heureuse.

Il avait trente ans lorsqu’il décida de se ranger, c’est-à-dire de se marier, d’avoir quelques enfants et de cesser de collectionner les maîtresses, qui étaient généralement des femmes mariées, Sang-Pur parfois Sang-Mêlées, ou parfois simples Cracmoles en quête d’argent. Il avait failli se faire attraper dans le lit de l’une d’elles par le mari, il avait eu un peu peur après ça. Mais c’était toujours la même chose : il était demandé pour réaliser un portrait, pour un mariage, un anniversaire ou même une fête de famille et une fois sur deux, le travail de peinture se finissait par une liaison amoureuse ou simplement physique avec la femme. Et puis, il dépensait son argent un peu trop lorsqu’il voyageait pour une compétition d’échecs, ceci devait cesser.

Bref. Il avait émis l’idée de se marier à table, comme ça, en sachant pertinemment que sa mère, son père ou ses frères lui conseilleraient ou lui feraient une liste des jeunes filles encore célibataires de leur entourage et qui cherchaient elles aussi à se marier.

C’était sa sœur, Belvina Beurk, à son grand étonnement, qui lui avait parlé la première de Lysandra Yaxley. Il se souvint aussitôt de la jeune fille de Poudlard qui était souvent avec sa sœur à cette époque. Une femme bonde, le regard clair, un air merveilleusement sûre d’elle sur son visage, bien en chair et riant facilement. Elle avait l’âge de sa sœur, près de vingt-huit, elle ne cherchait plus à se marier, persuadée que plus personne ne voudrait d’elle, mais s’il y avait la moindre attraction entre eux, elle lui dirait oui sans hésiter. Avoir le presque-oui de cette jeune fille l’avait rendu curieux et fier. Il avait accepté de la rencontrer à un dîner chez sa sœur.

Il avait été charmé. Il ne pensait pas, au début, être tenté d’épouser une sorcière de plus de vingt ans, qui avait déjà un bout de vie devant elle, et qui menaçait d’accepter sa demande par crainte de rester vieille fille. Mais sa voix assurée et ses joues encore roses l’avait intéressées. Et puis, elle l’écoutait parler peinture, elle s’y connaissait aussi et au troisième repas, elle accepta même de poser pour lui.

Deux dîners plus tard, il la demanda en mariage.

Quatre mois plus tard, temps des fiançailles requis par les vieux Yaxley et les exigences sociétales du moment, en décembre 1914, ils se mariaient sur la propriété de ses beaux-parents, un château dans le nord de l’Angleterre duquel il hériterait puisque Lysandra était enfant unique. Ce mariage lui convenait assez. Lysandra était belle, douce et raffolait de ces élans lyriques et artistiques qu’elle lui inspirait parfois. Elle apportait une dot conséquente qui lui permettait de continuer sa peinture et ses échecs sans plus avoir besoin de parler argent avec son père, et les vieux Yaxley disait amen à tout ce que voulait leur fille.

Il la laissa se préparer dans la chambre qu’ils partageraient tous les deux pour le reste de leur vie et attendit avec impatience qu’elle lui permette d’entrer. Il n’avait pas touché une femme depuis quatre mois, le temps de ses fiançailles. Il s’était senti engagé à cette période et avait voulu commencer la difficile tâche de la fidélité conjugale à cet instant. Il ne voulait pas tout compromettre non plus. Les vieux Yaxley semblaient si attentifs au moindre chagrin de leur fille… et puis, il ne voulait pas blesser Lysandra, si douce et innocente.

La poignée de la porte finit par s’abaisser. Il se redressa comme un ressort sur ses pieds, lissa sa robe de cérémonie et attendit qu’elle lui ouvre la porte.

Elle avait quitté sa robe immaculée, ses corsages et ses sous-robes et se tenait devant lui en simple chemise de nuit longue. Avec ses joues écarlates et ses yeux baissés, il avait devant lui le plus magnifique des tableaux. Elle incarnait si bien l’innocence en perdition, que l’artiste en lui avait presque envie de la contempler toute la nuit ainsi avant de s’unir à elle au petit matin, après s’être repu les yeux de ce spectacle. Ses instincts primaires en décidèrent autrement.

Il pénétra dans la chambre avec assurance et referma derrière lui sans la lâcher des yeux. Elle était moins ronde qu’à Poudlard, mais elle était loin de la planche toute maigre qu’était Hesper, la femme de son aîné Sirius. Elle avait des formes généreuses qu’il devinait sous le tissu en lin et une longue tresse blonde qui reposait sur son épaule.

Il fit un pas de plus pour se rapprocher d’elle et l’embrasser.

Il l’avait déjà embrassée, ils s’étaient déjà embrassés. En cachette, derrière un mur où personne ne les verraient ou chez Belvina et Herbert lorsqu’ils avaient eu une seconde de solitude. Elle était novice en la matière, et il se faisait un devoir de lui faire découvrir l’art du baiser. Mais il l’avait sentie assez tendue entre ses mains. Il se serait bien éclipsé avec elle, n’importe où, pour l’aimer vraiment, mais il avait déjà dû attendre des semaines avant de pouvoir glisser sa langue entre ses lèvres sans qu’elle ne sursaute, qu’il avait préféré prendre son mal en patience.

Mais là… elle sursauta encore. Il mit cela sur le compte de la surprise, et continua de l’embrasser en la touchant enfin. Il sentait la chaleur de sa peau à travers le tissu fin de sa chemise de nuit et c’était source d’excitation maximale au vu de ses draps froids depuis quatre mois. Il ne se souvenait pas être resté chaste si longtemps par le passé.

« Lys… souffla-t-il en entreprenant d’ouvrir sa propre tenue de mariage. »

Elle fit un pas en arrière.

« Ne m’appelez pas comme cela, dit-elle en fronçant les sourcils.

-Pardon ? s’étonna-t-il en suspendant ses gestes. Mais, je t’appelle ainsi dans mes poèmes depuis des mois.

-Mais je… je n’ai pas osé vous dire plus tôt que… que je n’aimais pas cela, avoua-t-elle avec hésitation. »

Elle n’avait pas osé ? Merlin, ce n’était pourtant pas compliqué.

« Mais j’aime beaucoup Lysa, ajouta-t-elle en souriant avec hésitation. Vous…

-Tutoie-moi s’il te plaît, Lysa, la coupa-t-il en souriant. »

Elle retrouva le sourire et il finit d’ouvrir sa robe de cérémonie. Il enleva ses chaussures en cuir de dragon et aussi sa chemise de corps sans hésitation jusqu’à se retrouver en caleçon devant elle. Elle gardait les yeux baissés dans une pudeur absolument délicieuse qu’Arcturus n’avait jamais contemplée chez une femme dans l’intimité.

« Viens, l’incita-t-il en lui tendant sa main. »

Il l’enveloppa dans ses bras, l’embrassa, finit de les déshabiller, et lui fit l’amour comme un diable.

La merveilleuse idylle dura… un an, peut-être moins. Les jours passant, Lysandra se mit à vouloir lui imposer des horaires, des réceptions et des conditions à tout ce qu’il entreprenait. Elle lui faisait des crises de jalousie monstrueuses lorsqu’il devait faire le portrait d’une femme, crises qui ne lui donnaient envie que de les rendre justifiées. Il se retenait pour ne pas l’humilier ou créer de scandale si la chose venait à se savoir, mais elle l’irritait de plus en plus.

Ce qui les sauva d’une chute précipitée fut la naissance de Callidora.

Il s’était largement moqué de Sirius qui regardait ses enfants avec fierté et émerveillement, mais il était encore pire. Il adorait la regarder dormir dans son berceau, se nourrir au sein de Lysandra et serrer fort son doigt de ses minuscules mains.

Il avait fait des dizaines de peintures de son premier bébé, des centaines de poèmes et des milliers de dessins. C’était sa nouvelle Muse. Lysandra était parfois là, sur les dessins, dans les poèmes, les peintures et dans la vie de leur fille, mais pas de manière aussi intense qu’il l’aurait fallu.

Ce n’est pas qu’il n’aimait pas sa femme. Mais il l’aimait comme une épouse, non comme une amante. Il ne retrouvait pas la passion et le danger qu’il avait éprouvés avec ses maîtresses. C’était paisible, et c’était ce qu’il avait voulu. Et il en aurait été satisfait si Lysandra avait été douce et vraiment passionnée par la peinture. Mais en plus de lui enlever tout envie de la courtiser en permanence pour obtenir ses faveurs et son attachement – parce qu’elle était la première à vouloir remplir la dette conjugale, et c’était bien une chose dont il était satisfait – il n’arrivait plus à retrouver l’oreille attentive et l’esprit vif qu’il avait pensés être les siens.

Elle ne s’occupait de Callidora et de ses deux autres filles que de manière très… superficielle. Parfois, il se demandait même si elle aimait leurs filles. C’était lui qui leur avait appris à lire et à écrire (chose qu’on n’avait jamais vue), c’était lui qui leur racontait les histoires de la Maison des Black et l’honneur qui leur incombait de paraître en société avec dignité et hauteur.

Lorsqu’il apprit par des rumeurs que sa femme avait entendues d’une de ses amies colporteuses de ragots, que Callidora, encore en sixième année, fréquentait un certain Harfang Londubat, il avait creusé la question. Qu’elle finisse par avoir le cœur brisé, c’était une chose dont on se remettait, merci Merlin. Mais que quoi que ce soit la compromette, elle et son avenir, l’inquiétait. Il ne trouvait pas grave, en soi, qu’elle pousse une relation jusqu’à l’acte charnel avec lui. Tant que Londubat ne la forçait pas et qu’elle restait discrète là-dessus pour ne pas s’attirer la désapprobation et l’opprobre généraux, il s’en fichait plus ou moins. Son gros souci était plutôt le risque d’une éventuelle grossesse qui ruinerait son avenir, d’autant plus si Londubat refusait de l’épouser. Il se renseigna discrètement, par Lysandra qui ne remarqua rien d’anormal à ce qu’il s’intéresse aux ragots – elle devait être bien trop contente qu’il l’écoute pour une fois – ce qu’en pensaient les Londubat. Vieille famille d’Aurors de pères en fils, ils savaient qu’ils avaient la tête sur les épaules. Ils étaient un peu trop contre les méthodes de Grindelwald selon Arcturus, mais ils en partageaient au moins l’idéologie. Lui-même, parfois, trouvait que Grindelwald prenait des risques inconsidérés si par malheur les Moldus décidaient de se révolter. Il y avait bien plus de Moldus que de Sorciers, et il n’était pas sûr du résultat final d’une lutte qui diviserait en plus les sorciers. C’était beaucoup plus facile de gérer et maîtriser les Moldus à leur insu que frontalement. Mais les Londubat semblaient plus satisfaits des choix de leur fils qu’autre chose. Tout le monde voulait un membre de la Maison des Black dans sa famille, de toute façon.

Il attendit les vacances de Pâques et le retour de Callidora au 12, Square Grimmaurd pour la convoquer dans son bureau qui lui servait d’atelier. Ses joues rouges ne le détrompèrent pas.

« Tu sais pourquoi je t’ai demandé de venir, Callidora, n’est-ce pas ? demanda-t-il en lui faisant signe de s’asseoir sur la chaise en face de la sienne. »

Ils étaient séparés par le bureau. Arcturus s’en servait très peu. Et puis, il n’aimait pas faire preuve d’autorité. La personne contre laquelle il avait le plus usé de son statut était Lysandra, lorsqu’elle lui cassait la baguette à le faire tourner chaudron avec une crise de jalousie ou n’importe quoi d’autre. Il préférait expliquer les choses à Callidora, qui était certes sotte quand elle s’y mettait, mais assez maligne et spirituelle pour comprendre le code d’honneur à adopter.

« Harfang Londubat, bafouilla-t-elle.

-Alors dis m’en plus, veux-tu, dit-il en essayant de ne pas s’attendrir. »

Il avait envie de la dessiner comme ça, anxieuse et heureuse à la fois. C’était une magnifique esquisse qui en résulterait.

« Je… Jesuistoujoursvierge, souffla-t-elle à toute vitesse en rougissant encore plus. »

Arcturus se contenta d’hausser un sourcil. Elle avait peur de se faire réprimander pour cela ? C’était compréhensible à la réflexion. Lysandra avait au moins dû l’informer là-dessus. Il n’allait pas la détromper, il aurait ça de moins à gérer… Même si finalement, elle n’était peut-être pas honnête là-dessus… ou qu’elle ne le resterait pas longtemps.

« Mais encore ? insista-t-il comme elle gardait le silence et les yeux baissés sur ses mains.

-Nous… Nous flirtons, avoua-t-il en relevant un œil craintif vers lui.

-C’est-à-dire ? demanda-t-il calmement.

-Il m’a invité à Pré-au-Lard trois fois, et… et il m’aide à réviser les Sortilèges parce qu’il est vraiment fort, bafouilla-t-elle.

-Cesse de bafouiller, tu es une Black, Callidora, intervint-il pour essayer de lui redonner confiance. »

Il la regarda reprendre son calme.

« Tu disais qu’il était très qualifié en Sortilèges, reprit-il lorsqu’il la jugea plus sereine.

-Oui, et en Potions aussi. Il veut devenir Auror, comme son père et le père de son père avant lui, approuva-t-elle les joues encore plus roses et un timide sourire sur les lèvres. Il est aussi Capitaine de l’équipe de Quidditch de Gryffondor et il a eu Optimal à toutes ses BUSES, insista-t-elle sous l’amusement d’Arcturus.

-Voilà un bon parti, dis-moi, commenta-t-il sans pouvoir se retenir.

-Oui, approuva-t-elle aussitôt. »

Elle hocha plusieurs fois la tête et il vit ses épaules se détendre.

« Est-ce qu’il t’a déjà parlé de fiançailles ? insista Arcturus. »

Le visage de sa fille perdit toutes couleurs. Il pinça les lèvres. Les Gryffondors et les Aurors avaient de sales habitudes avec les filles un peu gentilles comme Callidora, il le savait bien. Il avait un instant espéré qu’Harfang Londubat lui en ait au moins touché deux mots, quitte à ce que ce soit un mensonge, mais il ne s’en était pas préoccupé apparemment.

« Pas encore, reconnut-elle. »

Il ne voulait pas l’encourager publiquement en invitant les Londubat si c’était pour retrouver Callidora sans fiançailles in fine. Le mieux serait au moins de les fiancer pour faire taire d’éventuelles mauvaises langues, quitte à rompre ces fiançailles si l’un d’eux l’en décidait.

« Est-ce que tu as déjà été intime avec lui ? demanda-t-il. »

Elle était bien trop légère et en admiration devant ce Harfang Londubat pour rester sage comme il le faudrait, c’était évident. Il ne s’y connaissait pas en potions contraceptives ou autres, et ce serait bien trop l’encourager que de lui en parler. Si au moins, il pouvait l’empêcher…

« Je t’ai dit que j’étais toujours vierge, s’exclama-t-elle en sautant sur ses pieds. »

Un simple regard insistant la fit se rasseoir aussitôt.

« Ce n’était pas ma question, Callidora, reprit-il calmement.

-Papa ! Je… tu me gênes, bafouilla-t-elle en enfouissant son visage dans ses mains. »

Au moins il était fixé. Il la regarda en grimaçant. Qu’est-ce qu’elle ne lui faisait pas faire, franchement. Sirius et surtout Cygnus lui disaient qu’il était trop coulant avec ses filles. Mais il préférait simplement la vérité et les voir vives et heureuses que leur mentir et avoir l’impression de faire face à des statues sans cœur comme Cassiopeia.

« Ne va pas plus loin, Callidora, la mit-il en garde.

-Papa, s’il te plaît, je…

-Cesse tes enfantillages de pudeur, je te parle sérieusement, la coupa-t-il sèchement. »

Elle sursauta et releva la tête vers lui. Ses yeux brillaient de larmes et ses joues ressemblaient à deux tomates.

« Si tu tombes enceinte ou si quelqu’un vous surprend, c’en est fini de toi, tu le sais bien, reprit-il. Alors ne va pas plus loin, ne va pas trop loin, et j’espère qu’il n’attendra pas l’année prochaine pour se déclarer, nous sommes d’accord ? »

Son hochement de tête le soulagea suffisamment pour qu’il se décrispe un peu.

« J’ai besoin d’un modèle, veux-tu t’installer sur le fauteuil, je te prie. »

Il se tourna vers sa peinture pour la préparer et laisser sa fille se remettre de ses émotions. Il ne voulait pas qu’elle se jette sur son courrier pour écrire à Londubat. Il fallait le faire attendre un peu.

Harfang Londubat était venu faire sa demande courant juillet, après les résultats des examens. C’était avec soulagement qu’Arcturus leur avait fait signer un contrat tout ce qu’il y avait de plus classique. Les parents Londubat semblaient satisfaits eux-aussi, sans doute soulagés de ne pas se mettre la Maison des Black à dos.

Et l’année suivante, à deux mois près, le temps à Callidora de mener les préparatifs, leur cousin Octavius Flint, le Mage de cérémonie, les unit par les liens magiques du mariage.

Il ne faisait aucun doute à Arcturus qu’Harfang était un homme à femmes. Les rumeurs étaient nombreuses, et il avait plusieurs fois entendu Callidora s’en plaindre à Lysandra, qui lui disait que tous les hommes étaient ainsi. Il levait les yeux au ciel à chaque fois. Au moins, ce discours semblait calmer la tristesse de Callidora, et elle se contentait de la situation. Ce n’est que physique, c’est pour nous, pour apprendre d’autres choses, elle avait fini par dire à Lysandra. Il avait grimacé en entendant ceci. Si elle le prenait ainsi, c’était peut-être mieux pour son bonheur, certes, mais la question était beaucoup plus… primaire. Et puis, Harfang aimait séduire, même s’il était aussi fou amoureux de Callidora.

Callidora. Cadeau de la beauté. Sa fille par nature, sa fille dans la vie, sa fille d’amour, des premiers émois brefs mais émouvants qu’il avait vécus avec Lysandra.

Alors que les autres… c’était une autre histoire.

 

Note de fin de chapitre :

(... Et voilà... j'espère que le premier chapitre vous a plu :)

Je mets le chapitre deux dans quelques jours, sa deuxième fille s'appelle Cedrella ! 

Bonne soirée !)

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