A la clinique Sainte Mangouste, Hermione attendait les résultats des examens assise dans un lit.
- Comment va Mary-Paméla ?
- Très bien aux dernières nouvelles.
- Vous n’êtes plus ensemble ?
- Non.
- Je suis désolée pour toi. Qu’est-ce qui s’est passé ?
- Elle doutait de mes sentiments.
- Tu ne l’as pas rassuré ?
- Si ! Je l’ai félicité de sa clairvoyance.
- Drago !
- J’en avais assez de faire semblant. Tu ne l’appréciais pas vraiment, je crois.
- Oh, Mary-Paméla est une heu charmante sorcière avec sa forme à elle d’intelligence…
- Hermione, tu peux dire niaise ou cruche.
- Pourquoi es-tu resté avec elle ?
- Cette fille m’adulait. Ça va Hermione ?
- Je dois aller aux toilettes.
La sorcière se précipita dans la petite pièce adjacente.
- Tu veux que j’appelle l’infirmière ?
- Ce n’est pas la peine. On devrait former un club, le club des nullards de l’amour.
- Je t’en prie. Je n’ai jamais eu que des compliments sur mes …façons de faire.
- Drago, ne fais pas l’enfant. Les filles sont rarement honnêtes sur le sujet, surtout si elles envisagent quelque chose de sérieux.
Hermione la culotte sur les chevilles vit une belle tache rouge sur le tissu. Elle était vraiment réglée comme une horloge.
- Et moi je parie que les types qui ont couché avec toi t’ont tous raconté qu’ils t’aimaient. Je me trompe ?
Ça c’était la réponse du berger à la bergère. Mais effectivement, sorciers ou moldus, ceux qu’elle avait accepté dans son lit lui avaient tous dit je t’aime.
- Tu penses qu’ils ne m’aimaient pas ?
- Hermione, ne fais pas l’enfant. Les garçons sont rarement honnêtes sur le sujet, surtout s’ils ont envie d’une fille.
- Certains me l’ont dit après.
- C’est qu’ils en voulaient encore, ces fils de chiens.
Drago avait une opinion nuancée sur ses petits amis. C’était ou des abrutis ou des obsédés, ou bien des obsédés abrutis.
- Tu ne veux pas chanter Drago ?
- Pourquoi veux-tu que je chante ?
Puis il comprit.
- Je vais attendre dans le couloir.
Malgré leur proximité, Hermione ne pouvait pas se détendre avec Drago collé à la porte. Quelques minutes plus tard, vaguement soulagée la sorcière regagna son lit.
Drago rentra dans la chambre, lui colla un baiser sonore sur la joue avant de reprendre sa place sur la chaise. Hermione lui dit, tout attendrie.
- Je suis contente que nous soyons amis. Pas besoin de se raconter d’histoire.
Drago fit un drôle de grimace.
- Je vais me chercher à boire. Tu veux quelque chose ?
- Non merci.
Drago descendit à l’accueil et vit Markus Lindberg. Il avait réussi à oublier son existence pendant quelques heures.
Le sorcier se précipita vers lui, l’air contrarié.
- Mais qu’est-ce qu’elle a ?
- Bonsoir Markus ! C’est une suédoisite, une maladie rare mais sans gravité. Je vais te conduire à sa chambre.
Markus bougonna :
- Hermione a toujours quelque chose.
- Vraiment ?
- Oui, quand elle n’est pas très fatiguée elle a mal aux seins, quand elle n’a pas mal aux seins, elle a mal à la tête. Ces derniers jours, elle avait mal aux pieds.
- C’est peut-être hormonal, certaines femmes sont très sensibles à leur cycle.
- Elle a un cycle particulièrement long, Hermione. Imagine-toi que j’ai dû attendre trois longues semaines avant de … avec elle.
- Je préfère ne pas imaginer.
- Combien de temps elle t’a fait attendre toi ?
Drago ne s’attendait pas à celle-là.
- J’ai oublié.
- Menteur. Tu étais le premier ?
- J’ai oublié.
- Menteur. Et elle, c’était la première ?
- J’ai oublié.
- Menteur ! Vous avez remis ça après votre rupture ?
Drago fut tenté de répondre un autre j’ai oublié mais dit :
- Non. Nous sommes amis.
- Je suis sûr que tu mens. Mais ne rêve pas, t’envoyer en l’air avec Granger comme un gros dégueulasse, c’est fini !
- C’est parce qu’elle a refusé de t’épouser que tu es aussi agressif avec moi ?
- Je suis dans sa vie maintenant.
- Je suis au courant Markus. Et je suis dans la sienne depuis plus longtemps que toi.
Drago désigna une petite porte bleue métallique.
- Sa chambre est là. Moi, je file. Passez une bonne soirée.
- C’est ça, FILE ! C’est curieux quand même des chambres au sous-sol, à côté de la laverie.
La porte refusa de s’ouvrir. Markus glissa sa main dans la poche de sa veste. Sa baguette avait disparu. Il retourna sur ses pas et constata que la porte du sous-sol était également bloquée.
- MALEFOY !