Marlene ouvrit doucement les yeux. Les premiers rayons du soleil l'avaient réveillé en balayant doucement la pièce baignée dans le silence. Son cœur serra douloureusement. Elle détestait ce moment. Elle détestait ce que ce moment signifiait. Cela signifiait la fin.
La jeune femme referma les yeux et enfouit sa tête dans son oreiller dans l'espoir de retarder ce moment. Malheureusement, le corps allongé à côté d'elle commença à bouger. Marlene sentit un bras l'attraper par la taille pour la rapprocher de ce corps chaud.
Marlene savait qu'elle ne dormait plus, alors elle se retourna. Dorcas avait les yeux grands ouverts. Des yeux bleu foncé qui fascinaient Marlene.
- Bien dormi ? demanda Dorcas d'une voix rauque.
Marlene se blottit un peu plus contre elle, les mains posées sur sa poitrine. Elle hocha doucement la tête. Elle bougea un peu pour déposer un baiser sur les lèvres de Dorcas. Cette dernière ôta une mèche blonde qui barrait le visage de la Gryffondor.
- Il est l'heure, déclara-t-elle presque à regret.
- Encore un peu...supplia Marlene en caressant du bout du pied les jambes de Dorcas pour la faire céder.
La préfète soupira. Elle observa intensément Marlene qui avait fermé les yeux. Elles ne s'étaient pas vues depuis longtemps et elles voulaient rattraper le temps perdu. Bien sûr, elles s'étaient écrit pendant les vacances mais ce n'était pas la même chose. Dorcas aurait aimé passer les fêtes de fin d'année avec Marlene mais comme sa grand-mère maternelle avait eu des problèmes de santé, la Serdaigle avait décidé de rentrer chez sa mère.
Dorcas commençait à bien connaître Marlene. La Gryffondor détestait les séparations.
- Chaton, commença-t-elle avec douceur, je sais que c'est difficile, mais il va vraiment falloir se lever. Je ne veux pas louper le petit-déjeuner et tu ne peux pas être en retard pour le jour de la rentrée !
Alors que Marlene allait argumenter, Dorcas reprit :
- Je te rappelle que tu as Métamorphose à huit heures ! Et tu sais bien que McGonagall ne tolère pas les retards.
Pour appuyer ses paroles, elle releva la couverture en plume et quitta le lit. Dorcas attrapa son uniforme qu'elle entreprit d'enfiler. Tandis qu'elle nouait sa cravate aux couleurs de sa maison, elle se retourna pour voir où en était Marlene.
Cette dernière n'avait presque pas bougé. Elle était agenouillée entre les couvertures, ses cheveux blonds dissimulant sa poitrine. Dorcas allait la houspiller gentiment quand elle se leva et s'approcha d'elle avec une démarche féline. Un sourire amusé illumina le visage de la Serdaigle. Elle connaissait bien Marlene et savait ce qu'elle avait en tête. Alors, elle posa ses mains sur les hanches de la Gryffondor pour la maintenir à une distance raisonnable.
- Non chaton. Il faut que tu t'habilles maintenant. Tu m'embrasseras quand tu seras prête.
Marlene soupira mais capitula. Elle enfila son uniforme à la vitesse d'un cognard et attacha ses cheveux en une queue de cheval en un coup de baguette.
Satisfaite, elle se retourna pour embrasser Dorcas qui la poussait vers la sortie. Elles quittèrent la Salle-Sur-Demande main dans la main et se rendirent dans la Grande Salle.
Dorcas Meadowes déposa un baiser tendre sur le front de Marlene dont les yeux brillaient juste avant d'entrer.
- Chaton, lui murmura Dorcas, on se voit à la chorale. A ce soir...