Prologue : « Bonjour maman »
Décembre 2005 - Narrateur : Drago M
« Papa, je voudrais voire maman ? ».
Je le savais. Un jour, elle allait me le demander. Est-elle prête à découvrir le passé ? Suis-je prêt à y retourner ? Cela fait 6 ans que je me dérobe, et que je ne me préoccupe que d'elle. Elle, l'être de chair de la femme que j'avais tant aimé.
Je me suis levé, lui ai souris, lui ai pris la main et je lui ai dis tendrement :
« Allons-y, allons voir ta maman ».
Dans ma poitrine, mon coeur tambourine. De peur ou d'excitation ?
Je suis Drago Malfoy, un nom bien connu. J'ai aujourd'hui 24 ans. La petite fille prés de moi, et ma fille. Elle se nomme Hanna Malfoy. J'aurai aimé qu'elle porte le nom de famille de sa mère et non le mien qui est méprisé et trainé dans la boue. Néanmoins, j'ai fait en sorte que son existence soit discrète pour ne pas qu'elle puisse endurer les erreurs de mon passé. Du haut de ses 6 ans, elle me ressemble. Elle est menue, elle a mes cheveux, blonds presque blancs et ma peau pâle. Seuls ses grands yeux ronds d'un vert profond ne m'appartiennent pas. Lorsque je plonge trop longtemps mon regard dans le sien, mon coeur se sert car elle a les yeux de sa mère lors de ses derniers jours.
Sa main dans la mienne, j'attrape un livre tout en haut de la bibliothèque et je transplanne devant l'entrée de l'école de sorcellerie Poudlard. Une école qui a bien changé depuis la guerre. Le château a été reconstruit en plus impressionnant, en plus beau.
« Hanna, bienvenue à Poudlard. L'école de magie où tu iras quand tu auras 11 ans » dis-je la gorge serrée. Que ce jour arrive dans une éternité.
Nous franchissons l'entrée du parc, je m'attends à être arrêter mais personne ne vient. Devant nous s'étend le lac, calme et scintillant au soleil. Des flashs du passé sinisent dans mon esprit en revoyant ce lieu familier ; ma première année, le prince de Serpentard et la chambre des secrets, le retour de Voldemort, la mission, la bataille finale, elle. Hanna lâche ma main ce qui me ramène à l'instant présent.
Elle court vers la rive du lac ou se trouve un grand arbre garni de fleurs blanches. Ma fille me montre les papillons bleus qui virevoltent autour.
« Papa ! Regarde ! Regarde des papillons en décembre ! »
Je lève la tête pour les contempler. Ils ont les ailes transparentes et brillantes d'un bleu vif. Nouveau flash ; le silence, la douleur, les larmes. Le cocktail d'un enterrement. Ils sont tous là, ils sont tous venus. Je regarde la scène de loin comme si je n'y suis pas invité, comme si, en m'approchant, ma souffrance allait avoir raison de moi. Les minutes passent, puis les gens se recueillent et partent. Ils restent plus que les proches. Le joufflu, qui ne l'était plus, s'avance vers moi. Il me prend par les épaules et me pousse vers l'avant. Je ne dis rien, je ne pouvais pas avancer seul. Je suis devant une tombe ovale, sa tombe. Sa seule famille lève sa baguette, prononce un Lumos et une boule rouge en sortie et vient chatouiller le marbre blanc. Sans vraiment réfléchir, je fais pareil. Ma boule verte suivit la rouge. A la surprise de tous, une boule bleue jaillit de la tombe pour retrouver les deux autres. Sans aucun mot, sans aucun geste de notre part, les trois lumières changèrent de forme. La rouge se transforma en troc, la verte en millier de feuilles et la bleue en fleurs et en papillons. Ma douleur s'est atténuée pour laisser place aux larmes douces et salées.
Je rejette ce souvenir de toutes mes forces enfin de répondre d'une voix normale à ma petite fille.
« Ce sont des papillons magiques en hommage à... ». Ma voix se brise malgré moi. Je tourne la tête vers le château. Je respire la brise légère qui passe délicieusement. Une voix dans ma tête me murmure « Soit fort Drago, pour elle, soit fort, je t'en pris » et je vois le visage déterminé de ma belle.
Derrière moi, Hanna s'approcha de la tombe ovale et lu avec difficulté :
Ci-gît, La fille lumière, notre soeur, notre fille, notre amie, notre sauveuse.
H.P
Je me retourne vers ma fille et me mets à sa hauteur.
« Ma chérie, voici ta maman. Elle s'appelle Helena. Elle est très célèbre dans le monde des sorcier, elle fut la plus grande magicienne de mon temps. Et c'est elle, d'une certaine manière, qui nous a tous sauvé des ténèbres... » Les mots me restent en travers de ma gorge, mes yeux me piquent. Je respire un coup avant d'ajouter. « ...Malheureusement, elle a du donner sa vie pour y arriver. »
C'est dit, maintenant je guette sa réaction. Elle sait qu'elle n'a pas de maman, mais c'est elle que c'est pour toujours. Ma fille ne dit rien. Elle caresse le marbre puis chuchote « Bonjour, maman ».
Le silence s'installe. J'essaye de refouler mes émotions. J'essaye de repousser ces souvenirs qui reviennent me hanter. Je ferme les yeux et je la vois. Je les re-ouvre pour la fuir. Je dois être fort. Pour Elle. Plus sûr de moi, je continue :
« Avant de partir, ta mère avait plusieurs souhaits. Et l'un d'eux était que tu puisses savoir qui elle était, son histoire. Veux-tu l'entendre ? ».
Elle approuve d'un signe de tête. Elle est prête, et moi aussi. Je lui fais signe de s'assoir sous l'arbre à papillon près de moi. Puis je sors de ma cape un livre rouge avec gravé sur la couverture :
Les Liens du sang
Avec précaution, je tourne la première page. En bas de celle-ci est inscrit à la main.
Pour Hanna Malfoy
M.A