C'est la rentrée une fois de plus,
Pas banale, on n'y croyait plus.
Quand en mai le combat fit rage,
Et les mages noirs un vrai carnage.
Mais la vie a repris ses droits,
Enfin le monde tourne à l'endroit.
Le p'tit Potty est un héros,
Voldy nourrit les asticots.
C'est ce que Peeves nous a chanté,
Quand la bataille s'est terminée.
Mais sachez que pour triompher,
Nombre d'amis ont trépassé.
Après une année de souffrance,
Pour certains tant de mois d'errance.
La mort les a pris dans ses bras.
Des différences elle n'en fit pas.
Le courage des Griffondor,
Crivey, Lupin, bien d'autres encore.
Les dons de nombre de Serdaigles,
Poufsouffles et Serpentard pêle-mêles.
Les uns cachés sauvant leurs proches,
Les autres au front que la mort fauche,
Certains ont fui ou fait profit,
D'autres ont sauvé nombre de vies.
Mais cette année c'est comme si,
Toute couleur s'était enfuie,
Jaune, bleu, vert, rouge tout est or,
Bronze, noir, argent multicolore.
Je ne sais quoi vous conseiller,
La médaille, la coupe ou l'épée ?
La couronne de la Sagesse,
Ou la magie de la tendresse ?
La douceur est un don précieux,
La gentillesse nous mène aux cieux.
Choisissez la bonté légère,
Des Poufsouffle et leur bonne chère.
Si la ruse est de vos amies,
Si la rouerie vous tient en vie,
Que Serpentard ouvre ses portes,
A vous, c'est lui qui vous transporte.
Quand les charmes de l'intellect,
Sont ce de quoi on se délecte.
Les merveilles de la culture,
Pour vous Serdaigle les rends pures.
Si vous êtes un guerrier battant,
Si la bravoure est au tournant.
Si vous brûlez d'un feu ardent,
C'est Griffondor qui vous attend.
Mais souvenez-vous s'il vous plaît,
Que de magie ne peut rêver,
Celui qui de haine se pare,
Celui qui ses frères sépare.
Les maléfices, les sorts, les charmes,
Ne sont pas toujours bonnes armes.
La plus puissante des magies,
A elle-même ne se suffit.
Aujourd'hui que la paix revient,
Dans notre monde qui se tient,
dans l'attente d'un avenir,
Toujours garder le souvenir :
Il y a de cela mille ans,
Quoi que je conte tous les ans,
Les hommes étaient comme aujourd'hui,
De vengeance souvent épris.
Serpentard pleura sur son sort,
Quand ici on lui donna tort,
Mais s'il vivait toujours encore,
Serait rongé par ses remords.
Du monstre odieux, de ce malheur,
Il éprouva très juste peur,
Et par un être encore plus fort,
Dans sa chambre il sut bien l'enclore.
Helga Poufsouffle avait soigné,
Jusqu'à être elle-même touchée,
La maladie qu'elle combattait,
Sans crainte aucune de succomber.
Si de tous elle fut la meilleure,
à sauver mit un point d'honneur.
Elle fut la première à mourir,
Pour avoir trop su s'attendrir.
Griffondor n'avait pas voulu,
Céder le pas, il l'aurait pu,
La prudence n'était pas son fort,
L'humilité bien moins encor.
Mais une épée ne fait pas tout,
Enchantée ou forgée de clous.
Un duel lui serait fatal,
Porteur de blessures létales.
Rowena Serdaigle s'en fut,
Dans la douleur et l'inconnu.
Ayant perdu vue et sagesse,
Mais dévorée par la tendresse.
Son diadème de la sagesse,
Dérobé par une princesse,
Moins dévorée par l'ambition,
Que par peur des persécutions.
Ces sombres temps sont révolus,
Tout comme ceux-là qu'on a vécus.
Pour reconstruire et pour grandir,
Il nous faut tous nous réunir.
Les rancunes disparaîtrons,
Du pardon nombre jouiront.
Mais tout peut bien recommencer,
Le désespoir se relever.
Des êtres sombres à toute époque,
De leur brutalité nous choquent.
Quand une crise a bientôt passé,
On croit qu'elle ne revient jamais.
Mais l'Histoire jamais ne finit,
Peut recommencer tout ceci.
La violence pourrait bien renaître,
Si les perdus retrouvent un Maître.
Soyons prudents, soyons unis,
Nous profiterons de la vie.
Qui peut prévoir notre futur ?
Qui peut accepter qu'il soit dur ?
La roue de la fortune tourne,
Prenons garde qu'elle ne nous détourne,
Du bien de l'intérêt commun.
De celui qui nous maintient uns.
Ici reviennent après un an,
habitués et revenants,
Dans leur année ou en retard,
Autant de vécus bien épars.
De l'an qui fut, peu parleront,
Bien assez des malheurs dit-on.
Mais si tu veux un jour sourire,
N'oublie pas de te souvenir.
De ceux qui pour toi ont lutté,
De ceux qui s'en furent à jamais.
De ceux qui seront revenus,
Des nouveaux et puis des perdus.