Hievreteauromneprintemmshuvereteairomneprintempshivereyeauromnepronhemmshi
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« Est-ce que je peux dire une insulte psychophobe ? demanda Sirius.
- Non, dit Remus.
- Oui, dirent James et Peter d'une même voix.
- Les personnes concernées sont d'accord, moi incluse, fit Sirius. Peter, c'est donc un poème assez ravagé. Et encore, je dis poème, mais je n'en suis pas sûr.
- Mais c'est plein de sens, dit Peter. C'est juste que tu ne comprends pas la modernité. Oui, malgré tes guitares électriques.
- Vous l'avez compris ? lança Sirius à la cantonade.
- Pas forcément, s'excusa Remus.
- Oui, affirma James avec assurance.
- C'est vrai ? fit Peter, plein d'espoir.
- C'est un achoppement du temps qui passe, une mise en abyme du temps qui abîme ou qui s'abîme. Il écrit fatigué les yeux fermés il perd le fil du temps il déroule sa plume les lettres s'écorchent car le temps n'est ni constant ni linéaire...
- Tu y es presque. Il te manque encore un élément, mais tu manques de culture moldue. Et Marlene a trouvé.
- Et c'est... ?
- Un hommage à John Cage.
- Attends, fit Remus. Pourquoi as-tu inversé l'automne et l'hiver ? C'est un exercice poétique ?
- Ah non, c'est juste que j'étais réellement fatigué. Flûte, ça manque de sens, maintenant.
- Ou pas. Finalement, le poème est aussi l'illustration complète de ton Toi au moment où tu l'as écrit. Sans Toi fatigué, il n'y aurait pas eu de fautes - ordre des mots inclus. Et puis, la modernité c'est aussi, comme dirait Lily, l'entropie qui augmente. C'est le désordre. Le temps court inexorablement vers l'homogénéité, c'est-à-dire le désordre.
- ...
- Et oui, qui a dit que je ne m'intéressais pas à ta poésie, Peter ? Je te taquine, c'est tout.
- Mais tu es génial, Sirius ! »